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Cody et Aidan ☼ I'm not fond of asking

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Vautré dans son lit, Aidan profite, de la bonne musique dans les oreilles, il profite simplement de ne rien faire. L'année est terminée et il lui semble que rien n'a changé ici dans sa chère chambre de la Lowell. Depuis son arrivée, il a changé de colocataire certes, mais il s'est très bien habitué à Cody. Ils vivent comme un parfait vieux petit couple et ça lui va parfaitement comme ça. Ceci étant, Aidan n'est pas du genre chiant ou envahissant et il est rare qu'il reste là à traîner. Il ferme ses paupières pour mieux s'imprégner de la musique, n'entendant pas l'arrivée de Bleeker. Lorsqu'il ouvre de nouveau les yeux, il aperçoit le Brun entrain de faire un remue-ménage dans ses fringues. « Hey Bleeker, tu refais ta garde-robe ? » lui lance-t-il avec un sourire en coin.
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ça faisait deux jours, exactement 47 heures et 37 minutes que Cody avait récupéré la garde de sa fille et qu'elle avait pris ses quartiers chez la mère du jeune homme. Il l'aurait bien installé à la Lowell House, quitte à en faire la mascotte de la maison mais il n'était pas sûr que ce cadre de vie lui conviendrait parfaitement. Du coup, à défaut de pouvoir installer Jess dans sa chambre d'étudiant, c'est lui qui devait retourner vivre pleinement chez sa mère. L'idée ne le revissait qu'à moitié ; il avait son petit train-train quotidien à Lowell House. Ce jour-là, il y repassa pour récupérer des affaires, ses fringues particulièrement. Il en avait un peu de marre de porter des sapes qu'il gardait du lycée, seulement car il n'y avait que ça dans sa nouvelle maison. Il entra sans faire de bruit dans sa chambre, là où son coloc semblait s'assoupir. Il avait sa musique sur les oreilles, il ne l'entendait pas. Il alla jusqu'à la penderie et se mit à sortir des vêtements qu'il étalait sur son lit un à un. Aidan finit par remarquer sa présence. « Je, euh … Ouais. » bégaya-t-il en se massant l'arrière de la nuque. « Ecoute Aidan, toi, moi … ça ne peut plus durer. » Il avait l'air grave, mais au fond il trouvait ça plutôt drôle d'annoncer son presque départ de la sorte.
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Alors ça il s'y attendait pas. Même qu'il se redresse un peu pour encaisser le truc. Surtout que Cody a l'air gêné et du coup, il est un peu surpris. Ça veut dire quoi ? Il part pour toujours. Mais il va devenir quoi lui ici ? Une sorte de fossile ou bien ? « Tu me quittes ? » lance-t-il comme une épouse délaissée. Mais qu'il est con des fois, il se rend même pas compte que sa réaction est un peu bizarre ? Le Lowell se mordille la lèvre inférieure, parce que ouais y'a pas plus maladroit que deux gars de leur espèce qui en fait s'entendent plutôt bien, même si ils se prennent parfois la tête. Vieux couple quoi... « T'as trouvé une gonzesse parmi ton harem ? » Parce que entre lui et lui, ça défile les nanas dans la petite chambre Lowell. Non, mais sérieusement, il aimerait bien savoir ce qui motive ce soudain changement de situation.
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Voilà que cette belle histoire si passionnée entre les deux hommes prenait fin. Si Cody était un peu plus démonstratif, il aurait versé sa petite larme mais impossible, Aidan était vraiment trop drôle dans le rôle du mari délaissé. « Ce n'est qu'un au revoir. » Ceeeehee n'est qu'un au revoir mes frèreees. Il devait des explications à son homme, à sa moitié, avec qui il avait partagé tant de choses durant une année. N'empêche, ça faisait chier Cody de devoir abandonner sa chambre, même s'il savait qu'il repasserait régulièrement ici. Mais Aidan devait s'estimer heureux ; il aurait plus souvent quartier libre pour faire … Ce qu'il voulait. Avec son harem à lui, puisqu'on ne pouvait pas dire que ces derniers temps, on faisait la queue à l'entrée de la chambre pour Cody. « Harem, ahah-ahah. C'est plutôt le Sahara depuis quelque temps. » Sans le soleil. Il fit glisser sur le sol une valise qu'il gardait sous son lit et jeta une pile de fringues à l'intérieur, sans réelle stratégie de rangement. Ça ressemblait plus à un gros tas informe qu'autre chose. Il répondit plus sérieusement ; « Je vais héberger ma fille quelque temps. J'ai pas trouvé de place ici pour mettre son berceau. »
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Aidan respire d'un coup, ce n'est que temporaire, le voilà soulagé. L'espace de quelques instants, il a cru que son coloc le quittait pour de bon mais finalement il en est autrement. Un mince sourire habite ses lèvres candides, son œil pétille à nouveau. « Faut que tu te bouges Cody, les femmes ont besoin de toi ! » Fais ce que je dis mais pas ce que je fais en résumé. Disons qu'entre eux, c'est un petit jeu auquel ils aiment bien jouer. Une sorte de maintien d'une humeur bon enfant. Des enfants, c'est surtout ça que sont ces deux crétins, tous deux pères pourtant. Beaucoup de points communs entre les mariés imprévus de la Lowell. « Oh tu as récupéré Jess ? Sa mère te la laisse ? » demande-t-il naturellement intrigué. Lui au moins, n'a pas ce problème avec Mina, mais disons que c'est pas vraiment la même histoire de ce point de vue là...
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Les femmes ont besoin de toi. Cody ne put s'empêcher de l'observer avec un œil rieur. Lui, il attendait le retour de Jackie/Aidan avec impatience, telle une fangirl se languissant pour le nouvel épisode de sa série. Il ne demandait pas grand-chose, le Cody, jusque ces deux-là mettent une bonne fois pour toute leurs problèmes de côté au lieu de se voiler la face comme ça. « Ahah ! Comment va Jackie ? » demanda-t-il avec la banane jusqu'aux oreilles, n'espérant pas vraiment de réponse en fait. « Je l'ai récupéré. » répondit-il. Cependant, il prit un air plus sérieux quand il était question de la mère. Ah, Maggie. Elle dégringolait sur la mauvaise pente et même s'il devrait s'en foutre au moins autant qu'elle l'avait fait quand il allait mal, il ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'elle était et restait la mère de Jess. « Je ne te demande pas ça comme une faveur, plus comme un service d'ami à ami mais … Je m'inquiète pour Maggie. Je passerais moins à LH, je ne suis pas sûr de beaucoup la croiser du coup … Mais si tu vois qu'elle n'a pas l'air d'aller bien, tu pourras me prévenir ? J'ai peur qu'elle fasse une connerie. » Elle déconnait en ce moment, il prenait cela très au sérieux.
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Bon ok, il l'avait cherché en le vannant gentiment sur le sujet féminin. Et ce ne fût que juste réplique lorsque Cody évoqua la Cabot. « Ferme-la, petit sournois ! » lui dit-il avec un sourire en coin avant de venir lui mettre une tape sur l'épaule. Jackie c'était THE sujet compliqué en ce moment. De quoi écrire plusieurs dramas d'affilée. Son coloc n'expliqua pas vraiment pourquoi il avait récupéré la garde de Jessica mais la faveur qu'il demanda à Aidan lui donna quelques indices sur le problème. « Je te le promets, mais tu sais que je connais pas vraiment Maggie. Je garderai un œil sur elle quand même. » C'était sans doute moins drôle de récupérer la garde dans ces conditions. Le Lowell se mordilla la lèvre. « Vous vous êtes pas réconciliés alors ? » demande-t-il intéressé. Parce qu'il lui semble que c'est quand même mieux pour leur fille.
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Cody savait parfaitement comment ramener Aidan dans le droit chemin de la conversation ; il suffisait d'évoquer Jackie. Bleeker en avait un peu marre de leurs histoires, il trouvait qu'ils compliquaient la vie pour rien, particulièrement la Cabot. Bon, il s'était fait une raison, ce n'était pas comme s'il avait un réel pouvoir de décision sur ce couple. En revanche, là où Aidan pourrait agir, c'était sur Maggie. En réalité, Cody ignorait ce qu'il pourrait faire mais il avait envie de mettre toutes les chances de son côté. Il s'indigna faussement, avant de s'esclaffer ; « Oh, ça sert à quoi d'être président si tu ne peux pas priver de sortie tes Lowell ? » Cody, président, il deviendrait un tyran. Heureusement pour les sujets, ce n'était pas dans ses projets. « Non, si, en fait j'en sais rien. Elle pète un plomb donc en ce moment, j'ai beaucoup de mal à la cerner. » Pourtant, Cody s'en fichait pas mal de Maggie, mais elle restait la mère de sa fille donc il ne parvenait pas à fermer les yeux.
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Un rictus s'amorce sur les lèvres du jeune peintre. A cotoyer Cody, on pourrait penser qu'il n'est jamais inquiet mais c'est bien mal le connaître et sur ce point les deux colocataires se ressemblent encore une fois. « Je suis président pas despote. » avoua-t-il pince sans rire avant de poser ses billes claires sur le visage presque fermé de son ami. « Ne t'en fais pas, je garderai un œil sur elle. » lui dit-il pour le rassurer. Il ne la connaît pas beaucoup mais il sera simple de se préoccuper de sa situation tout en restant discret, en s'adressant notamment aux bonnes personnes. « J'espère qu'elle va vite aller mieux en tout cas. Elle a pas été la meilleure avec toi mais ça vaut mieux pour la petite. » dit-il doucement. Leur relation c'est une chose, mais il sait que Maggie a toujours tout fait pour être une bonne mère. « Bon tu vas pas partir comme ça, on doit fêter ça Bleeker. » reprend tout à coup Aidan très sérieusement. Ouais il va se retrouver encore plus seul qu'avant dans sa grande chambre alors il veut marquer le départ de son coloc et surtout fêter le retour de sa fille auprès de lui.
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« Tu devrais, dans 'despote' il y a 'pote'. » Cody Bleeker, président de français et champion pour remarquer les détails qui tue depuis 1989. Il remercia son ami d'un sourire quand il annonça qu'il veillerait sur Maggie. Il avait besoin de pouvoir compter sur quelqu'un et il savait qu'Aidan était ce quelqu'un. Bon, et s'il échouait, il se chargerait personnellement de le punir. « On va essayer de la raisonner, hein. » répondit Cody en un soupir qui laissait sentir qu'il partait un peu défaitiste dans cette histoire. Mais bon, un miracle est si vite arrivé. Heureusement qu'Aidan partit sur une note plus joyeuse en invoquant la fête, ouais, il fallait fêter le départ de Cody comme il se doit puisque maintenant, il avait pour mission de se comporter en adulte responsable pour le bien de sa fille. Et ce ne serait pas une mince affaire quand on connaissait le phénomène Bleeker. « Ouais ouais, tu veux surtout fêter ta liberté retrouvée. » lâcha-t-il joyeusement.
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