(+eugene) For the first time in forever

Délicate opération qui se présentait là. Le taxi venait de les déposer et Ludwick, main dans la main avec Eugene, se trouvait en caleçon. Il devait rentrer dans la Dunster House et il avait nullement envie que ses congénères le voient dénudés, accompagné d'un garçon qui portait ses fringues. A cette heure-là ; il espérait qu'une partie de la maison était partie faire la fête avec les Mathers tandis que les autres dormaient. En soit, il trouverait bien une explication ; les Mathers étaient connus pour leurs fêtes dégénérées. Accordant un bref sourire à son amant, il ouvrir lentement la porte avant de soupirer avec soulagement. Rien, personne ne se trouvait dans le salon qui était éclairé par un simple lampadaire. D'un sourire soulagé,il entraina Eugène, montant les escaliers pour rejoindre sa chambre. Qu'il était heureux qu'on ne lui avait pas encore trouvé de colocataire même si bientôt, il aurait son propre appartement, en colocation avec Ruben. Il alluma les lumières de sa chambre, la montrant parfaitement bien rangé, son lit propre et son bureau informatique. « Tranquille, sans aucun risque de se faire déranger. » C'est ce qui était cool à la Dunster House, tout le monde avait le droit à son cocon d'intimité sans qu'un des membres décide de balancer une rumeur aux bruits qu'il entendait. Appuyant sur le bouton du chauffage, le polonais espérait se réchauffer, jugeant qu'il avait passé trop longtemps de temps à être dénudé. Il s'assied sur le lit, invitant Eugene à faire de même avant d'encadrer son visage par ses mains et de l'embrasser avec saveur. « Un scrabble, ça te dit ? » Provocateur et taquin, il avouait qu'il se moquait de lui. A vrai dire, il avait d'autres idées en tête  tout pleins, de différentes échelles qui pouvaient s'adapter aux envies du Mather.

Il n'aurait absolument jamais deviné qu'il quitterait la soirée Mather au bras de Ludwick. Il avait prévu de s'imbiber d'alcool et de danser comme un taré devant la sonorisation. Mais assis dans le taxi, il reconnut qu'il avait énormément de chance d'éviter ce triste scénario afin de profiter un peu plus du blond, dont il ne voulait plus lâcher la main. Il se laissa guider hors de la voiture et jusqu'au pas de la porte. Eugene avait facilement capté la légère inquiétude de Ludwick, et cela le faisait sourire, il s'imaginait déjà le beau blond devoir rendre des comptes sur qui il ramenait à la maison. Ils passèrent la porte, personne. Sans attendre, ils montèrent les escaliers et s'isolèrent dans l'habitation du jeune homme. Qu'il était chanceux de vivre seul, le Mather devait se coltiner trois garçons de son côté. Il balaya la pièce d'un regard, à présent intéressé par le mode de vie de son compagnon. Un bureau, des étagères, un placard, il avait tout pour se créer un petit nid douillé, entouré par ses nombreux jeux et son équipement d'informatique. Il n'avait jamais pensé pouvoir trouvé un geek aussi séduisant que lui. Son guilty pleasure s'était vite métamorphosé en obsession, puisque dans l'intimité de cette chambre, l'allemand ne pensait plus qu'à lui. Le chauffage en route, Eugene s'assit près de lui, et ils échangèrent déjà quelques baisers passionnés. la blague du jeune gomme fit mouche et il pouvait se vanter de provoquer un rire amusé de la part du Mather. « J'aurais plutôt espéré une partie de Call Of Douty » répliqua-t-il, en embrassant son compagnon, ignorant qu'il venait de bafouer le nom d'un jeu célèbre et apprécié de la communauté geek. Dirigé par une grande envie de tendresse, l'allemand se redressa et vint s'asseoir à califourchon sur le grand blond. Il l'embrassa et ôta le haut qu'il lui avait si gentiment prêté, le jetant dans un coin de la place.Une provocation en soit, justifié par une phrase coquine et pleines de sous-entendues. « Nous sommes en guerre soldat, dégainez vos armes »

L'alcool s'était peu à peu dissipé de ses veines et de son esprit, le rendant beaucoup plus lucide qu’auparavant. Ses maux de tête avaient disparu et il pouvait profiter pleinement de la situation. Assis à ses côtés, il s'était permis de l'embrasser quelque peu. Des baisers taquins, provocateurs avant de blaguer. Il vit le Mather, tout sourire, riant à sa blague, décidant de percer dans cette voix pour lui proposer une partie de Call of ... QUOI ? Le polonais fronça les sourcils et grimaçait à sa remarque. Call of Quoi ? Il se vit défaillir, espérant qu'Eugene avait fait exprès d'écorcher le nom sinon ce dernier se retrouverait vite baissé dans son estime. Les jeux vidéos demeuraient les amours de sa vie ; on ne pouvait leur faire de mal sans en payer le prix. Glissant pour être à califourchon sur le Dunster, Eugene continuait son chemin sur les sentiers battus du jeu de guerre préféré de l'hôte. Soit, il avait vaincu. L'accueillant, le polonais l'aida à se débarrasser à du haut qu'il lui avait prêté. Le blond se mit à rire aux éclats, reconnaissant que son amant avait du culot de le provoquer dans son propre territoire. Recollant ses lèvres aux siennes, il caressa les hanches d'Eugene avant de l'entrainer dans sa chute, l'incitant à s'allonger sur son lit. D'un ton malicieux et fier, il déclara : « DUTY, mon cher ! Duty ! » Il porta sa bouche dans le cou du Mather, l'embrassant brièvement avant de commencer à sucer sa peau longuement. Il aspirait le sang tel un vampire, dans l'unique but de le marquer, de lui créer un suçon avant de continuer ses sensuels baisers. Et le regardant avec une fausse fermeté dans ses yeux, il continua ; « On blague pas avec la guerre ! » Il se mit à rire, malgré sa sobriété et décida de l'estomper en collant ses lèvres à celles du Mather tandis que ses mains descendirent sur le pantalon qu'il avait prêté. Il le déboutonna, adressant un regard coquin à son amant. Lentement, armé de sa langue, il attaqua le haut du torse, veillant à laper un de ses tétons, commençant à le mordiller brièvement. Il descendit d'un cran, atterrissant sur son bassin pour le bisouiller, prêt à aller toujours plus bas.

Jamais il aurait cru être aussi dépendant du blond, avoir besoin de lui pour se sentir merveilleusement bien, en total symbiose avec un monde qu'il avait toujours voulu éviter. A défaut d'être riche, il fallait bien qu'il se rattrape dans un autre domaine, non ? Et un domaine où n'excellait pas Eugene, c'était les jeux vidéos. Il n'avait jamais vraiment réussi à être captivé par ces jeux violents, il préférait sortir, voir des potes, boire des verres. S'il voulait vraiment comprendre le blond, il allait falloir qu'il s'y mette. En commençant par ce Call of DUTY qu'il avait si mal prononcé, s'attirant les foudres de son compagnon. Malgré tout, il semblait avoir réveiller le soldat qui sommeillait en lui, puisqu'il adorait la façon dont Ludwick se servait de son corps. Le soldat Ludwick profita de lui de la meilleure des façons, jouant de sa bouche, sa langue, se rendant dans les parties les plus sensibles du jeune homme. Alors qu'il s'occupait à lui dévorer le coup, les mains d'Eugene parfaitement derrière sa tête, comme pour l'y tenir fermement, afin qu'il dépose la marque qu'il semblait vouloir poser. « Oublie la guerre, profite de ta permanence » continua l'allemand, usant du vocabulaire adéquate afin d'attiser l'envie chez son amant. Il explosa de rire, comme jamais auparavant en sa compagnie. Ivre de bonheur, pouvait-on dire ? La vodka avait trouvé plus grand distributeur d'ivresse qu'elle. Allongé sur le lit, il se sentait bien le vert, profitant des somptueuses attentions que son compagnon lui témoignait. L'humidité de ses lèvres dessinèrent un chemin des plus évidents, et le garçon ne comptait plus les secondes avant qu'il n'atteigne son sceptre. Il avait juste hâte, hâte d'être à lui entièrement et sans compromis, pour la première fois.