César & Diego - New day, new roommate

Le bal c’était terminé, il y a de ça deux jours. On ne peut pas dire que cela avait été la soirée du siècle. De loin, je préférais les soirées avec les bikers de la ville. Avec eux, on ne s’ennuyait jamais, contrairement à ce bal où j’avais été transformé en pingouin pour la soirée. Je détestais ce genre d’ambiance guindée et cela depuis petit. C’est pour ça, que j’évitais les soirées mondaines à laquelle mes parents assistaient. Bref, aujourd’hui, j’attendais la visite de Cesar. Je savais qu’il devait passer pour déposer quelques affaires, mais je ne savais pas quand. Il devait emménager à la fin de l’été, mais il avait eu la bonne idée de s’avancer un peu. La télé allumée sur MTV, je me levais pour prendre un soda dans le frigo. C’est à ce moment-là, que la sonnette de l’appartement retentissait. Ça devait être lui. Abandonnant l’idée du soda, j’allais lui ouvrir la porte. C’était bien César. « Salut mon vieux » J’ouvrais la porte en grand pour qu’il puisse passer avec ses cartons et prenais le dernier qui trainait sur le pas de la porte. « T’as autre chose ou c’est tout ? »

Je commençais sérieusement à préparer mon été. Maintenant que les cours étaient derrière moi, j'aspirais plus qu'à me relaxer, ce qui n'était pas gagné car j'avais quand même des trucs à faire. Vider mon appartement notamment. J'avais décidé de commencer à amener des cartons à l'appartement dans lequel j'allais emménager à la rentrée. J'étais donc parti, avec trois cartons, en croisant fort mes doigts pour que quelqu'un soit présent. De ce que j'avais compris, il y aurait bien quelqu'un pour m'ouvrir. J'arrivais à l'appartement et frappa. Diego ne tarda pas à venir m'ouvrir. Salut lançais-je en attrapant deux de mes cartons, le laissant prendre le troisième avant d'entrer. J'allais les mettre d'ores et déjà dans mon coin de l'appartement, mais pour le coup, je savais pas encore ou c'était exactement. Mes trois autres colocataires, dont Diego, étaient déjà installés, de ce que j'avais compris alors il me suffirait de prendre le coin libre. J'étais pas difficile, de toute façon. J'acquiesça à sa question. C'est tout, c'est qu'un début, mais je reviendrais à Cambridge plus tôt cet été pour amener ce qui reste avant la rentrée dis-je. C'était ce qui me semblait le plus pratique, de toute façon j'avais pratiquement déjà tout de mis en boite chez moi. Le plus gros était fait, alors j'étais tranquille. Je vais mettre ça dans ma chambre. Tu me guides ?

(c) darkdreams/marine

Son carton en main, je lui demande si c’est tout ce qu’il a pris. « C'est tout, c'est qu'un début, mais je reviendrais à Cambridge plus tôt cet été pour amener ce qui reste avant la rentrée » C’était déjà ça de fait. Puis, nous les mecs, n’avions pas besoin de trente-six milles affaires pour se sentir bien, contrairement aux filles, qui avaient une centaine de carton. « Je vais mettre ça dans ma chambre. Tu me guides ? » C’est vrai qu’il ne savait toujours pas ou il dormait. « Suis moi, c’est à l’étage » Il partagerait l’étage avec ma cousine, tandis que j’occupais une des chambres du rez-de-chaussée. Les filles avaient crus bon de me mettre en bas, étant donné que je rentrais souvent très tard à cause des courses que je faisais. C’était donc, une première pour moi, car j’avais l’habitude de dormir dans les étages. Passant devant lui, je montais les escaliers rapidement, avant de le diriger vers une chambre spacieuse. « Tadam ! » Je posais le carton au sol, avant de me tourner vers lui. « T’auras Cordélia en voisine de chambre. Par contre j’te préviens, les filles ont pris les chambres avec les plus grands dressings. » On comprenait mieux pourquoi, elles ne dormaient pas au même étage.

Je suivis Diego à l'étage et une fois arrivé dans une chambre encore inoccupée, je posa au sol mes cartons, tout en balayant la pièce du regard. La pièce était plus grande que celle de mon appartement actuel, qui me convenait déjà très bien. Non, j'avais pas à me plaindre. Il m'informa que j'aurais Cordelia à côté. Ca m'étonnait pas franchement. Isaline était pas vraiment des plus à l'aise avec moi vu qu'elle s'était mise en tête longuement que j'étais une sorte de psychopathe qui la suivait partout et ce depuis l'Angleterre. Hum. Incroyable lançais-je, ironique, en souriant. Encore quelque chose qui m'étonnait pas du tout. Les filles, les vêtements. Moi, le minimum m'allait et de toute façon, ma garde-robe n'était plus aussi imposante qu'elle avait put l'être par le passé. De toute façon, les trois quarts de mes affaires finiront ailleurs que dans l'endroit prévu pour, alors ça m'arrange presque ajoutais-je. Depuis que je vivais seul, j'avais tendance à véritablement semer mes affaires. Dès que j'enlevais une couche de vêtement, je la laissais telle quelle, sans me soucier de ramasser. Ainsi, j'avais des vêtements partout. Alors bon, le dressing, je m'en tamponnais un peu. Alors, elles sont assez faciles à vivre ? Questionnais-je, tâtant le terrain.

(c) darkdreams/marine

« De toute façon, les trois quarts de mes affaires finiront ailleurs que dans l'endroit prévu pour, alors ça m'arrange presque » Au moins, il avait prévu le coup. Le dressing dont je disposais, me suffisait amplement. Contrairement aux filles, j’avais moins d’affaires. Je dépensais plus mon argent dans l’équipement de ma moto ou les sortis. « Alors, elles sont assez faciles à vivre ? » Je vivais ici depuis quelques semaines et je n’avais pas à me plaindre. A part le petit incident avec Isaline, tout allait bien. Elles n’étaient pas si chiantes que ça et puis, je ne trainais pas souvent à l’appartement. « Ça va. A part la Isaline qui ma limite agresser, parce qu’elle est rentré nu dans ma douche. Sérieux, les filles ont le don de mettre tout sur le dos des mecs » Heureusement, que César nous rejoignait. Je ne voulais pas être le seul gars de la coloc’. Les filles se reposaient trop sur mes services : ‘’tu peux réparer si, ça…’’. Vous voyez le genre ? « Il était temps que t’arrive ! » Le summer camp allait bientôt commencer. Ce qui voulait dire, qu’il nous restait moins d’un mois à passer ensemble, avant que César emménage définitivement.

J'avais un perdu l'habitude de la colocation. Bon, j'étais la plupart du temps n couple et il était donc fréquent que j'ai une fille avec moi, mais c'était autre chose de vivre au quotidien avec. Je connaissais Cordélia, je m'entendais bien avec, alors ça ne m'inquiétait pas trop. Soit, j'avais jamais vécu avec elle dans la chambre à côté, mais il n'y avait pas de raison à ce que ça vire en drame. Isaline en revanche, j'avais plus d'appréhensions. Je ne put m'empêcher de sourire à l'anecdote de la douche. Enfin, j'étais bien d'accord avec elle. M'en parle pas. Il y a quelques jours, Isaline était persuadée que je lui voulais du mal et elle m'a limite envoyer balader sur le pas de la porte quand je suis venu visiter l'appartement répondis-je avec une petite grimace. C'était un malentendu, mais j'avais quand même trouvé ça fort qu'elle se soit fait des films à ce point. Repoussant mes cartons dans un coin de la chambre, je la balaya du regard une nouvelle fois et sourit ensuite. On va équilibrer les choses acquiesçais-je. C'était bien d'être deux filles et deux mecs. On pouvait se liguer les un contre les autres, mais quatre était le chiffre parfait, lors des débats et je me faisais pas d'idées : dans une colocation, ça n'allait sans doute vraiment pas tarder à venir.

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« M'en parle pas. Il y a quelques jours, Isaline était persuadée que je lui voulais du mal et elle m'a limite envoyer balader sur le pas de la porte quand je suis venu visiter l'appartement » Décidément, cette nana avait un vrai problème avec les hommes. La preuve, elle m’avait injustement accusé, alors que c’était elle qui était rentrée complètement nu dans ma douche. Elle encore, qui m’avait balancé la moitié des objets de la salle de bain. « J’espère qu’elle va se calmer, parce que c’est moi qui partage le couloir d’en bas » Eh merde. « On va équilibrer les choses » Je ne me sentirais plus seul ici. Tout comme moi, il allait devoir supporter les cancans des filles dès le matin. Depuis le début, elles avaient adoptés la fâcheuse manie de parler dans la cuisine le matin, alors que je dormais. A votre avis, quel bruit cela pouvait donner ? Deux poules en train de pouffer. « C’est pas de refus. T’as le temps de rester un peu ou pas ? » 

Je fis une petite grimace compatissante. C'est clair, c'était lui qui allait la supporter le plus alors que je pourrais toujours me réfugier à l'étage lorsqu'elle aura le malheur de trop me pomper l'air. J'espère aussi acquiesçais-je. Sinon, ça n'allait définitivement pas être drôle tous les jours. J'imagine que ça devait pas être forcément sympas tout le temps pour l'instant pour Diego d'être avec les deux filles. Autant ça peut être vraiment cool, autant quand tout le monde a le malheur dans une sale journée ou en période rouge, ça peut vite tourner au cauchemar. J'allais essayer de faire contre-balance à mon emménagement. Hors de question que l'appartement devienne un appartement de filles. J'acquiesça à sa question. Les journées étaient plutôt calmes en fait, uniquement dictées par les préparations estivales. Le plus gros consistait en le fait de vider mon appart et j'avais déjà fait ma part pour aujourd'hui. Je peux, j'ai rien qu'y presse acquiesçais-je. Je boirais bien un café ajoutais-je. Ca me ferait pas de mal de commencer dès aujourd'hui à me faire les mains sur la machine à café. J'étais bon à rien sans une tasse tous les matins (et même avec, c'était pas forcément ça) et c'était pas mon instrument de prédilection. Celle de mon appartement actuel me filait des envies de meurtre mais c'était pas la seule. L'inconvénient d'être né avec une cuillière en argent dans la bouche et des domestiques pour vous prémâcher tout le boulot, préparation du petit déjeuner comprise.

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« Je peux, j'ai rien qu'y presse. Je boirais bien un café» Parfait. Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. « Ok ! » Sortant de sa chambre, je descendais les escaliers pour me diriger vers la cuisine. On ne se connaissait pas depuis longtemps avec César, mais c’était un chouette type, alors il n’y avait pas de raison pour que la cohabitation ne fonctionne pas. « Tu le prends comment ton café ? » Je lui demandais ça, parce que les filles avaient insisté pour acheter une espresso dernier cris. Le problème, c’est qu’il y avait différente capsule de café donc, on ne pouvait faire qu’une ou deux tasses à la fois. « Sinon avec les nanas, tu penses que ça va se passer comment ? Je sais que tu t’entends plutôt bien avec ma cousine, mais Isaline, j’sais pas »

En quelques instants, nous avions rejoins la cuisine. Corsé répondis-je à sa question, non sans laisser échapper une petite grimace en découvrant derrière Diego l'instrument de torture. Ils nous avaient choisis une machine design, moderne et sans doute chère et que j'allais définitivement réussir que difficilement à faire fonctionner. Damn it. Qu'est-ce que les gens avaient contre les machines toute bête, qui permettent de se faire une bonne quantité de café d'un coup, une dose pour la journée ? Bref, j'allais sans doute prendre l'habitude de m'acheter un gobelet de café en partant en cours. Diego me reposa une question sur les filles et j'haussa les épaules. J'ai l'habitude de supporter des filles au quotidien, alors je suis un peu rôdé. J'avais déjà eu des copines très chiantes, créchant chez moi et puis j'avais été coincé durant dix-huit ans quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec ma petite soeur. Ca m'avait rendu plus tolérant, j'imagine. Ouais, Cordélia ça devrait aller, même si bon, je sais pas ce que c'est de vivre avec elle non plus, je suis pas à l'abris de mauvaises surprises dis-je avec une petite grimace d'appréhension. Ouais, je préférais m'attendre éventuellement au pire. Ca vous épargne les déceptions. Et pour Isaline comme je te l'ai dis, elle me prenait pour un psychopathe qui la suivait partout, car je l'ai d'abord connu en Angleterre, quand j'étais à Oxford. Donc bon, c'est tendu, mais on a pas de raison de se faire la tête non plus, donc si on met un peu d'eau dans notre vin à tous les deux et qu'elle fait gaffe avant de rentrer la douche ajoutais-je avec un sourire, faisant allusion à la mésaventure de mon futur colocataire. Je pense que ça devrait le faire.

(c) darkdreams/marine