kiryl & alexia - entre geek, on se comprend !

Alex avait passé l'aprem entière avec un de ses amis proches Kiryl, un autre dunster doué en informatique qu'elle aimait énormément. Ils avaient travaillé d'arrache-pied sur un nouveau programme en C++ à insérer dans une application, le domaine favori de miss Dickins puisque c'était son fond de commerce, et ils n'étaient plus très loin du but, au moment de la nuit tombante. On commençait à voir la lune apparaïtre dans le ciel de plus en plus sombre et bien dégagé. Les cadavres de café gisaient sur le bureau d'Alex, à côté de son ordinateur sur lequel ils étaient en train de bûcher et au passage de se tuer les yeux. Alex lança l'appli pour voir si ça marchait. Encore une erreur quelque part, il restait un bug. "Bon sang, on y est presque. Il suffit qu'on mette le doigt dessus." Et quand Alexia voulait finir quelque chose, elle était têtue comme une mule. Elle pouvait facilement y passer une nuit blanche. Du bout du doigt, elle remit ses lunettes bien sur son nez. "Dis moi que tu vois où on a fait une erreur" lui demanda-t-elle avec espoir. Elle ne lâchait pas les lignes de code des yeux, les relisant encore et encore à la recherche de ce qui clochait, persuadée que ce n'était qu'une question de temps avant d'y parvenir. Après tous, Kiryl et elle étaient plus que compétents.

Un après-midi à bosser d’arrache-pied sur un nouveau programme dans le but de le faire intégrer dans une application, c’était impressionnant mais tout bonnement génial en fin de compte parce que je faisais cela en compagnie d’une personne que j’aimais beaucoup. Elle s’appelait Alexia Dickins et cette jeune Dunster était toute aussi douée que moi en informatique donc vous pouvez vous attendre à ce qu’on s’entende parfaitement bien. Ce domaine était notre meilleur terrain d’entente et comme aujourd’hui nous pouvions passer des heures à travailler sur des codes plus ou moins difficiles pour en arriver à de supers résultats en fin de compte. Je sentais que si notre programme fonctionne, ce serait grandiose. J’étais scotché sur mon propre ordi tandis qu’Alexia essayait de nouveau si l’application fonctionnait mais depuis quelques minutes nous essuyions des bugs à répétitions mais sans s’énerver tout de même parce que sinon on s’en sortirait pas. Je souriais en voyant la lune qui commençait à apparaître dans le ciel qui s’assombrissait au fil des minutes… Oui on y était presque mais il devait y avoir un petit couac qui faisait ramer le truc mais où cela ? Elle me demandait de regarder et de lui dire si je voyais une erreur donc je m’étais de nouveau à relire pour la énième fois les lignes de codes qu’on avait fait mais pour le moment, je ne voyais rien. « Est-ce que ce n’est pas un problème de caractère dans les lignes de codes ? Je ne sais pas où exactement mais peut-être qu’on devrait commencer par la dernière ligne ? »

"T'as raison, procédons par ordre logique, il faut être minutieux." et Dieu sait qu'Alexia était douée mais super tête en l'air et parfois avec la fatigue ça se ressentait par des erreurs bêtes dans ses programmes. Elle fit ce qu'il avait suggéré et partit de la fin, en même temps que lui. Environ dix secondes s'écoulèrent avant qu'elle s'exclame "Je sais ! j'ai trouvé, je suis vraiment stupide !" en même temps qu'elle se penchait sur le clavier. "Kiryl j'ai oublié un end à la fin de l'avant dernière boucle, j'ai honte, tout ça pour ça !" lui expliqua-t-elle pendant qu'elle remédiait à l'erreur en deux secondes top chrono. "Bon, c'est le moment de vérité." dit-elle en le regardant, stressée jusqu'à la moelle. Il fallait que ça marche, et l'appli serait terminée, extrêmement utile et ils pourraient tous les deux s'en servir. Elle souffla et appuya sur la touche entrée. Le programme se lança. Tourna. Afficha ce qui était espéré. Et se termina sans planter. "Ca marche ! On a réussi, ça y est ! T'es génial ! " cria-t-elle de joie. Immédiatement, sans réfléchir, par réflexe ou peut-être par affection tout bien considéré, elle se jeta au coup de son partenaire et se serra contre lui, les bras autour de son cou. Une après midi entière de travail venait d'être récompensée, et elle était très fière d'eux. Le fait qu'ils aient accomplis quelque chose ensemble lui faisait encore plus plaisir. Kiryl et elle faisaient une formidable équipe. Il n'était pas à Harvard depuis très longtemps, mais elle était plus qu'heureuse qu'il y soit.

Putain de programme qui ne fonctionnait pas encore ! On était encore en train de batailler dessus Alex et moi alors que la nuit tombait de plus en plus et je me disais qu’il serait bientôt l’heure que je rentre chez moi. Cependant j’étais tout aussi têtu que ma blonde de partenaire donc on n’allait pas lâcher comme ça et ce jusqu’à ce qu’on finisse ce foutu programme… Il ne nous manquait qu’un truc tout con j’imagine. Même mes hackages de système tel que le réseau informatique de Yale ne m’avait pris autant de temps ! Qu’importe, j’avais dit à Alex qu’il fallait qu’on procède à une relecture depuis la fin parce qu’on s’était peut-être trompé sur un simple caractère. Elle était d’accord avec moi et presque aussitôt on s’était mis à tout relire minutieusement jusqu’à ce qu’elle s’était mise à crier qu’elle avait trouvé l’erreur. Elle me disait qu’elle avait oublié un end à l’avant dernière boucle. « Ah mais oui ça marcherait moins bien sans » m’étais-je à la taquiner d’un air amusé mais j’avais repris plus sérieusement : « Non ne t’inquiète pas, ça arrive à tout le monde et de tout de façon ça fait des heures qu’on bosse dessus ». Elle s’était mise à corriger rapidement l’erreur et une fois cela fait, elle disait que c’était le moment de vérité… Elle avait raison ! On croisait légèrement les doigts et comme par magie, le programme fonctionnait à merveille ! « C’était génial ! On est les winners ma belle » répondis-je en souriant d’un air radieux tandis qu’elle venait me sauter dans les bras, je lui rendis son étreinte avant de m’exclamer d’une voix radieuse : « Et si on fêtait notre réussite ? »

C'est vrai que les erreurs arrivaient à tout le monde, même aux plus talentueux d'entre eux. mais quand on était comme Alexia, qu'on gérait un réseau interne à Harvard avec le cours de réseautique, et qu'on avait déjà réussi à pirater le FBI - deux fois exactement - une erreur pouvait être fatale. Il fallait qu'elle se repose pour que ce genre d'inattention n'arrive plus. Enfin, le problème était résolu et ce n'était plus le moment d'y penser pas vrai ? "Avec joie, je crois qu'on l'a bien mérité ! Même Timothy McGee n'aurait pas pu faire aussi bien !" fit-elle en référence au sacro-saint NCIS que tout le monde regardait ou presque, elle y compris à l'occasion. "Attends, je crois qu'il y a ce qu'il faut dans le frigidaire de la dh" dit-elle avec un sourire malicieux et mystérieux. Elle se leva, sortit de sa chambre, se glissa dans la petite kitchenette commune et attrapa une bouteille de champagne millésimé. Elle en rachèterait une identique qu'elle remettrait à sa place incognito. D'ici demain matin, aucune chance statistique pour que quelqu'un veuille la boire. Elle se glissa dans sa chambre, la bouteille brandie dans sa main. "Champagne !" annonça-t-elle, irradiant de bonheur. Elle passa la bouteille à Kiryl, attrapa deux verres - on n'a pas tous des flutes dans son placard sur une aussi petite superficie mais l'informel c'est plus excitant quand même - avant de dire "A toi l'honneur de déboucher la bouteille sans réveiller toute la confrérie !" lança-t-elle comme un défi, amusée. S'ils étaient capable de finir ce fichu code, ils étaient capables de déboucher une bouteille de champagne proprement non ? "Attention, si jamais tu n'y arrives pas, je te donne une deuxième application à faire avant demain matin !" menaça-t-elle très sérieusement.

On avait finalement réussi à venir à bout de ce foutu programme et dommage que nous n’ayons pas remarqué cette petite erreur rapidement parce que je ne veux pas dire mais cela nous avait fait perdre un temps précieux ; et comment dire on ne pouvait se permettre le luxe de perdre du temps lorsqu’on se trouvait être parmi les plus grands hackeurs de l’Etat du moins à ma connaissance. Personne n’avait le talent de ma copine de hackage qu’était Alexia, elle était excellente dans tout ce qu’elle faisait et ses codes étaient très bien ficelés et j’en passe. Je ne connaissais pas beaucoup de monde à Harvard pour le moment mais j’étais bien content que la petite blondinette qu’était Alexia fusse l’une de mes rares amies en ces lieux ! Alors qu’elle venait de se jeter dans mes bras à la suite de notre réussite, j’avais proposé qu’on fête cette grande réussite et ce même si je devais rentrer chez moi. Elle était amplement d’accord avec moi et sa petite allusion à Tim McGeek alias Timothy McGee de NCIS me fit rire parce que ce n’était on ne peut mieux trouver comme allusion. « La prochaine fois, on se la joue à la Abby et McGee ! Qu’en dis-tu ? » plaisantai-je avant qu’elle ne propose de se rendre jusqu’à au frigidaire de la Dunster House afin d’y récupérer une bouteille ou deux. Elle s’en alla tandis que je m’étais mis à pianoter légèrement sur mon Iphone que j’avais bien évidemment craqué. Elle revenait rapidement pour brandir une bouteille de champagne qu’elle me passa en me mettant au défi de l’ouvrir sans que cela ne réveille toute la Confrérie… « Tu oses me mettre au défi ? » riais-je avant d’ouvrir en deux temps trois mouvements la bouteille et ce sans qu’elle ne mousse… « Voilà ! On me surnomme l’ouvreur de bouteille de champagne, très chère ! J’ai droit à quoi maintenant que je l’ai ouverte ? » poursuivais-je tout en me mettant à verser le contenu de la bouteille dans les deux verres. J’en tendis une à ma pote hackeuse.[/font]

Elle buvait du petit lait à s'imaginer dans la peau d'Abby dans son super labo la musique à fond et Gibbs qui lui ramenait son soda caféiné favori. Mais retour à la réalité. "Tant que tu ne me teins pas les cheveux en noir, je veux bien être ton Abby autant que tu veux !" signala-t-elle en riant. Oui, elle était blonde et elle en était fière, ça prouvait que même les filles blondes pouvaient être les meilleures dans leur domaine, et toc ! N'empêche, elle était épatée par l'adresse de Kiryl à ouvrir une bouteille comme ça, en dix secondes top chrono. Si elle avait essayé, honnêtement, elle aurait surement fait un miracle, du genre exploser l'écran de son ordinateur avec le bouchon. "Je crois que je vais t'appeler à chaque fois que j'aurai besoin d'ouvrir une bouteille. Puis "super tire-bouchon" c'est un meilleur surnom." fit-elle remarquer amusée pour l'embêter. Quoi, c'est un super héros parmi un autre non ? "D'abord tu as gagné le droit de boire ton verre. Et ensuite ... Vu que je ne peux rien t'offrir du point informatique, je suppose que ton bonus ce sera un bisou !" Oui, ben oui, elle était à court d'idées, il n'avait pas besoin d'elle pour hacker ou réparer quoi que ce soit, alors il fallait bien trouver autre chose. Elle se pencha vers lui et lui déposa un bisou sur la joue en souriant. "Et voilà, on est quitte super tire-bouchon !" Elle prit le verre et le cogna doucement dans celui de Kiryl. "A nous deux et à cette réussite !" dit-elle avant d'en boire une gorgée. "Hum vraiment pas mauvais cette cuvée !" fit-elle remarquer.

J’avais ri légèrement lorsqu’elle me signalait que tant que je ne teignais pas ses cheveux en noir, elle voulait bien être mon Abby autant que je le voudrais. « Ne t’inquiète, je ne veux pas abîmer tes jolis cheveux blonds » avais-je répondu d’un air amusé. Puis après cela, elle m’avait mis au défi d’ouvrir la bouteille de champagne sans réveiller tout le monde. D’un air confiant, j’avais ouvert la bouteille en moins de deux, ce qui l’avait totalement épatée et comment dire, cela me faisait plaisir qu’elle soit autant admirative de mes talents. Elle était devenue en quelques temps une personne à laquelle je m’étais facilement attaché. Elle me disait qu’elle allait à chaque fois m’appeler pour que j’ouvre ses bouteilles et elle me disait que « super tire-bouchon » était un bien meilleur surnom. « Je suis ton homme ! Je viendrais ouvrir tes bouteilles afin d’éviter les catastrophes » plaisantais-je tout en reculant légèrement pour ne pas me faire taper. Comme j’avais réclamé une récompense, elle me disait que j’avais tout d’abord le droit de boire mon verre, ce qui me fit sourire et comme je n’avais pas besoin de truc informatique, elle allait m’offrir un bisou. Ce qu’elle fit quelques secondes plus tard et dès que ses lèvres entrèrent en contact avec ma peau, je ressentis un léger frisson mais je décidai de l’ignorer. On se mit à trinquer par la suite : « Oui à notre grande réussite ! », l’imitant je bus une gorgée de champagne. « Tu as raison, c’est pas trop mal bien que je ne sois pas un expert en champagne ». Je me remis à boire une nouvelle gorgée ne regardant même plus ma montre, non je regardais Alex maintenant et je lui demandais en souriant : « Alors quoi de neuf pour toi ? Tu passes en cinquième année n’est-ce pas ? »

Catastrophe ? Comment ça les catastrophes ? Elle était grillée, avec sa maladresse ambiante. Quiconque passait plus de quelques heures avec elle savait forcément qu'elle était irrécupérable et imprévisible. Il se passait toujours quelque chose d'impensable quand elle était dans le coin. Et d'ailleurs toute petite elle avait lu un bouquin appelé miss catastrophe, et n'avait jamais pu s'empêcher de penser qu'on l'avait écrit pour elle. "Hé" fut sa seule protestation et elle fit semblant de le frapper du plat de la main sur l'épaule, mimant en même temps un air profondément indigné. "Je ne vois pas du tout de quelles catastrophes tu parles en plus !" Si elle savait très bien. On pouvait citer la fois où elle avait oublié de mettre son frein à main, où elle avait renversé son verre sur un inconnu, où elle avait fait s'effondrer une étagère de vêtements en voulant attraper un blouson ... Etc. "Si on continue à faire un aussi bon boulot, tu vas finir par t'y connaître, crois moi!" A force de boire du champagne à que succès, il serait peut-être même aussi calé qu'elle. "Ne me dis pas que tu en doutes ?" lui demanda-t-elle à propos de sa question sur sa cinquième année. "Et oui cinquième année, une de plus. Peut-être que si tu te décidais à louper tes examens je finirais par te rattraper, ça ne te tente pas ?" Question purement humoristique. Quoique, elle connaissait bien quelqu'un qui avait retapé sa première année plusieurs fois. Mais bon Kiryl était extrêmement doué dans son domaine. Elle aimait les hommes brillants d'ailleurs, c'était quelque chose qui lui plaisait. "Et toi dis moi, quels sont tes projets ? En dehors de vider cette bouteille de champagne !" En parlant de champagne, elle vida la moitié de son verre. Question alcool, Alex était dans la norme, elle le tenait correctement, mais forcément au bout de quatre ou cinq verres elle commençait à devenir bien pompette. Et même carrément ivre si elle était fatiguée. Ce qui lui était assez peu arrivé jusqu'à aujourd'hui.

Lorsqu’elle m’avait dit qu’elle m’embaucherait afin que j’ouvre les bouteilles pour elle, je n’avais pu m’empêcher de la taquiner en disant qu’ainsi on éviterait les catastrophes parce que je savais bien que parfois elle était légèrement maladroite mais honnêtement, je trouvais ça mignon et ce que je trouvais encore plus mignon c’était le fait qu’elle s’indignait à cause de ma petite pique de rien du tout même si je savais qu’elle était faussement vexée. Elle me disait qu’elle ne savait pas du tout de quelles catastrophes je parlais. « Ahahah ! Je ne te ferais pas de dessins » riais-je légèrement avant que je ne me mette à lui demander si elle allait entrer en cinquième année d’études. Elle me répondait que oui puis elle me lançait une petite pique en me disant que si je me décidais à louper mes examens, elle réussirait à me rattraper. « Non ça ne me tente pas du tout, je suis bien. J’entre en septième année et normalement si je me suis bien débrouillé, j’ai un sans faute à mes examens mais je ne m’avancerais pas sur le sujet ». Dans la foulée, elle me demandait quels étaient mes projets puis elle vida son verre tout comme moi d’ailleurs avant que je ne réponde d’une voix posée : « J’ai dans l’objectif de créer un système bien plus performant que celui que j’ai vendu il y a plus d’un an à l’armée américaine. D’ailleurs, je viens d’envoyer un brevet pour la NASA et ils sont prêts à me rencontrer… Et toi tes projets ? ». Je nous servis de champagne encore une fois.