Une conversation en silence...[Libre]

Je regarde un peu le tout, je ne sais pas si c'est une bonne idée en fin de compte, car s'il fallait qu'on parle ensemble j'aurais surement du mal à lire sur toutes les lèvres en même temps. Et puis sérieux vous me voyez perdre mon temps dans cela? Bon ok, ok oui pour faire bien chier mes parents, pour bien leur montrer que ce ne sont pas eux qui guident ma vie. J'entends... enfin je veux dire je vois en quelque sorte, parce qu'en faite je me tourne vers la seule chaise libre, qui ne l'ai pas d'ailleurs, car un blouson y traîne. Je recherche donc une autre, mais rien à faire aucune n'est libre. Je me tourne vers le garçon qui est déjà en train d'enlever sa veste et je remarque que j'ai loupé le début de sa phrase, je ne comprend... je ne lis que le mot "libre" sur ses lèvres. Je m’assois en lui faisant un bref signe de tête. Kaya nous fait des signe de la main, je n'en comprend pas le sens, rahhh, non mais quelle idée j'ai eu. Enfin, je vais faire mon possible pour la comprendre, elle nous montre une pancarte, dessus tous y est écrit et des images y figure, montrant comment mettre les mains. Je m'applique à faire un mot avec la pancarte, je demande à voix haute, tout en essayant de la faire avec mes mains:

" - Chaque signes de mains est une lettre si je ne me trompe pas? "

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« Une conversation
en silence... »

Je répondais en signes à Yulian : « Oui chaque signes est une lettre. » Je prenais mon téléphone pour dire la même chose, et je me disais qu’il serait bien aussi que je continue le cours. Je ne comprenais pas trop comment dire ce qu’il fallait que je fasse. Je prenais la première personne et je demandais : « Vous hésitez parce que cela est en phonétique. Il ne faut pas avoir peur ; vous avez peur ? » J’avais demandé cela à l’aide de mon téléphone dans le but de continuer de faire la conversation. Je prenais ma pancarte, et je prenais mon téléphone pour parler, je décrivais chaque signe et j’expliquais encore et encore ce que je voulais qu’il apprenne. Je m’apercevais que pour l’instant, je commençais à paniquer un peu plus. Je me ressaisissais patiemment et je disais en tapotant avec mon clavier. « Vous allez y arriver, il faut juste un peu de temps pour apprendre tout ça. »

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Après le bal et la fin des cours qui annonçaient le début du Summer Camp, je n'avais rien à faire alors vins à recevoir un SMS de ma cousine d'amour car elle était partie tôt de la chambre. Elle me demanda de venir à la rescousse pour l'aider à gérer son cours de langue des signes. J'avais appris cette langue grâce à elle et je me débrouillais relativement. Alors ni une ni deux, je pris mes affaires et partis rejoindre ma cousine. Arrivée au lieu du cours, je salua ma cousine et les élèves présents avant de dire à Kaya en langue des signes que j'étais contente d'être là.

Hey cousine, comment tu vas ? Tu me semblais paniquée dans ton SMS, tout va bien ?

Je lui fis un sourire avant de la prendre dans mes bras car je ne l'avais pas spécialement vue ce matin.

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« Une conversation
en silence... »

Voyant ma cousine devant moi, je lui disais en signes : « Coucou, vais boff….Oui, je suis perdue, je dois jongler entre mes pancartes et mon téléphone, c’est la galère. » Cette douce étreinte, je savais que les autres se posaient des questions, je lui disais en prenant mon téléphone : « Cous’ tu vas traduire pour moi, je vais passer en signes. D’habitude j’ai une aide, mais aujourd’hui c’est la galère. » Reprenant mon téléphone, je me tournais vers mes élèves (vous tous), et je leur disais en montrant Leo : « Leonor est ma cousine, elle va parler en voix et moi en signes. » Je reposais mon téléphone, et allant boire un peu d’eau, je demandais à Leo : « Prête ? » Je la voyais devant moi et je me questionnais sur tout ça. Est-ce qu’il fallait que je continue ou pas ces cours ? Il fallait que j’en parle à ma cousine.

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A peine arrivée que je me retrouvais traductrice de ma cousine mais cela ne me dérangeait pas le moins du monde car j'aimais être sa voix pendant qu'elle parlait en signes. Et puis c'est ma cousine, elle a toujours été là pour moi donc je me dois d'être là pour elle, c'est cela le sens de la famille. Alors Kaya informa ses élèves que je serai la voix et qu'elle parlerait en signes, but un peu d'eau avant de me demander si j'étais prête. Alors je lui répondit en signes.

Evidemment que je suis prête cousine. C'est parti.

Je lui fis un sourire avant de me concentrer car parler pendant qu'elle faisait des signes demandait pas mal de concentration de ma part pour ne pas dire de bêtises.

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C'était dur dur tous ça, aller y pour comprendre une personne qui parle avec son téléphone lorsque vous êtes sourd. Non, mais vraiment lorsque l'on est coincé dans un monde de silence devant une muette c'est la joie, ça je peux vous le dire. J'essayais tant bien que mal d'interpreter les gestes de Kaya. Je n'avais pas détourné une seule fois le regards même quand une jeune femme, une nouvelle venue entra, je ne montra pas ma surprise de voir cette personne. N'entendant rien, je ne m'attendais pas du tous à son arrivée. Kaya venais de nous dire quelque chose sur la jeune femme qui était entré et l'avait enlacé, mais je n'avais pas compris car elle n'avait pas fait les signes avec sa main. Un petit froncement de sourcil, qui partie tous aussi rapidement qu'il était venue et je me concentrais sur la nouvelle venue et sur Kaya, sans faire attention aux autres élèves.

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« Une conversation
en silence... »

Regardant ma cousine, je lui répondais en signes : « Merci pour ton aide, on va faire les mots basiques tel que bonjour, bonsoir, etc. » Je la regardais alors attentivement, et tout en prenant les pancartes, je disais en signes sachant que Leo allait traduire pour moi. Je me tournais vers mes élèves et montrant le signe, je le faisais. Je disais en signe : « Bonjour. » Sachant que ma cousine allait suivre le tout, je continuais ma petite pancarte avec : bonsoir, comment allez-vous ? Comment vous appelez-vous ? Des phrases simples qui étaient pas mal pour un petit début. Je le faisais lentement de façon à ce que les élèves puissent bien suivre le cours. Je continuais tout en laissant le temps à ma cousine de traduire pour moi.

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