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« Une conversation
en silence... »
J’avais eu la bonne idée depuis quelques années d’aider une association pour faire connaître la langue des signes. Ils m’avaient donné un coup de main pour avoir un interprète à la faculté pour moi et aider aussi pour le tout nouveau logiciel qui va prendre en compte les mains des gens pour traduire le tout en voix. Me rendant dans la librairie qu’on avait mise à notre disposition, on avait pris une petite place dans la salle pour discuter. On n’avait pas encore de local et je me disais qu’il serait bien que la Mairie nous en fournisse un pour de bon. Enfin, je ne pouvais pas non plus trop râler. Je sortais de chez moi et les cours étant terminés, j’allais pouvoir donner mon dernier cours de langue des signes. Après, je rentrais à la réserve, et j’allais continuer les fouilles pour un ancien site historique.
Dans la librairie, j’avais pris mon téléphone pour parler avec cette voix métallique. J’avais aussi eu des livres pour aider les gens. Ainsi, la librairie vendait ses livres et pour ma part, j’avais un lieu pour donner mon cours. On ne gênait pas on ne parlait pas ! Enfin, pas avec des sons, pour ma part, j’avais des sons, mais pas de mots. Je préparais la salle, je regardais qu’il ne me manquait rien. Et tout en trouvant la bonne solution, je trouvais qu’il était bien aussi que je fasse tout comme il le fallait. Regardant ma liste des choses à faire, je sortais mes feuilles avec mes signes expliqués dessus. Le nouveau logiciel qui me permettrait de parler en signes et la voix qui parlerait pour moi. Il suffisait juste que j’allume la caméra pour pouvoir m’en servir. Ou alors j’avais mon téléphone avec l’application pour communiquer.
Restant devant la table, j’avais aussi amené des bouteilles d’eau, des verres en plastiques pour pouvoir abreuver tous ces gens. Je ne savais pas s’il y aurait du monde ou pas. Je savais juste que j’aimais faire ça, et je tenais aussi à rencontrer d’autres gens pour continuer d’avoir une vie sociale. Ensuite, je me disais qu’il était nécessaire que j’explique un peu plus mon handicap qui au final était devenu un atout. Je patientais un peu lorsque je voyais les premières personnes venir. Les saluant en signes, je sortais mon classeur, et je montrais le mot « Bonjour. » Prenant mon téléphone, je prenais l’application, et je disais : « Bonjour, bienvenue au cours de la langue des signes. Je m’appelle Kaya, et je vais vous faire le cours pour aujourd’hui. »
(Invité)