(+) Pourquoi n'as-tu pas écouté? w/Jackie

« Oui tu as raison, ce serait plus simple mais malheureusement, nous ne sommes pas dans un disney et il n’y a pas de marraine la fée pour arranger les choses »soupirais-je en déposant un baiser sur le sommet de son crâne dès lors qu’elle avait posé sa tête sur mon épaule. Cela me faisait mal de la voir comme ça alors qu’elle était si rayonnante en temps normal. Jackie me confia alors qu’elle n’était pas prête à en parler et je la comprenais. Le traumatisme était trop frais comme elle disait et j’hochais la tête. « Lorsque tu te sentiras prête, je répondrai présent de jour comme de nuit. Essaie simplement de pas l’être au moment de l’accouchement de ma femme, ça serait vraiment pas pratique pour moi » rigolais-je pour remettre un peu de légèreté dans la conversation. Mon amie me demanda ce qu’elle était censée faire à présent et je gardais le silence un court instant. « Vivre. Essayer d’aller de l’avant. Reprendre ta vie où tu l’avais laissé même si tu n’en as pas envie ou même si c’est trop dur. Tu devras également faire face aux questions bienveillantes des gens alors que tu ne souhaiteras qu’une chose, qu’on te fiche la paix. La seule chose qui te permettra de tenir, c’est de t’accrocher au fait que le cerveau humain offre une chance fabuleuse car il a un instinct de survie qui fera que quoiqu’il arrive, tu t’en relèveras avec un peu de bonne volonté »avouais-je en parlant en toute connaissance de cause. Je l’attirais dans mes bras pour lui offrir une étreinte réconfortante, un peu comme si je voulais la protéger du reste du monde. « Ne t’inquiète pas, les gens finiront par se lasser et te laisseront tranquille. C’est à partir de ce moment-là que tu pourras songer à faire ton deuil et à te reprendre en main. »

Jackie ferma les yeux, soupirant. Pas de baguette magique, pas de marraine, pas de fée. Mine de rien, heureusement que l'imagination permettait d'avoir tout ça, sinon le monde serait bien triste. Le monde de Jackie surtout, qui ne vivait que par l'imagination, le dessin et les petits personnages qu'elle inventait dans les livres qu'elle écrivait. Mais là, pouf, envolée l'imagination. De jour comme de nuit. Putain ça c'était un ami, un vrai, un sur qui elle pourrait toujours compter. Oh, ça m'fait penser à une chanson qui McFly a repris, que j'touve magnifique soit dit en passant, you've got a friend. Bref, si ça t'intéresse hein, j'étale ma passion pour eux. Y'a une chance sur plein plein plein pour que ça tombe ce jour là n'empêche, se serait vraiment pas d'bol. Si c'est l'cas, j'pense que je serais pas à une journée près. Et puis j'viendrais vous apporter des croissants à la maternité. La maternité, cet endroit qu'elle ne connaîtrait donc jamais. Allait-elle se mettre à jalouser toutes les femmes enceintes de son entourage ? Surement pas. Elle se sentait bien là, contre Caleb. Il avait cet effet rassurant sur elle, ça faisait du bien. Elle passa ses petits bras autour de la taille du garçon, se nichant tout contre lui. Elle en avait vécu des drôles de choses la Jackie, mais jamais elle n'avait du subir un tel accident, l'obligeant à la remettre en question. Elle avait la nette impression d'être plus bas que terre, alors que y'avait pire dans la vie, elle était vivante au moins, et entière. J'y arriverai pas Caleb. J'veux pas remettre les pieds dans cette université, j'veux pas traverser les couloirs la tête baissée, incapable de faire autrement. J'veux pas qu'on m'appelle la fille qu'à eu un accident. J'veux pas qu'on ai pitié d'moi. Tu vois, j'veux juste qu'on m'laisse tranquille, comme tu dis. Mais j'ai l'impression que ça n'arrivera pas, pas tout d'suite. Et j'ai pas la force d'affronter les autres, j'ai pas le courage. J'ai pas envie. souffla-t-elle tristement. Me reprendre en main ? J'vais pas tomber dans l'alcool et tout ça non plus. fit-elle en pouffant de rire, relevant les yeux vers le Lowell. Dixit la nana qui quelques jours plus tard sera ivre morte dans un bar, persuadée d'être au beau milieu d'un rêve, hein !

Inconscient des pensées qui agitaient l’esprit de mon amie, je me proposais de jouer l’oreille attentive lorsqu’elle en ressentirait le besoin que ce soit de jours comme de nuits même si j’espérais qu’elle m’épargne la semaine où Thaïs allait accoucher car je sentais que j’allais avoir du mal à me détacher de ma famille naissante même si c’était très égoïste de ma part. « Tu as intérêt à venir, tu sais, Thaïs t’apprécie beaucoup »lui dis-je tout en sachant que ce serait une épreuve difficile pour elle de voir des bébés ou même de fouler les couloirs d’un hôpital. Je ne lui en voudrais pas si elle lançait cette histoire de croissant en l’air, simplement pour dire quelque chose. Il y a bien des choses que je serais prêt à lui pardonner tout en sachant combien elle allait vivre des mois difficiles. Je la serrais davantage dans mes bras lorsque je sentis les siens entourer ma taille, la berçant avec tendresse. Cela me brisait le cœur de la savoir aussi mal car j’avais beau être en colère contre elle d’avoir pris la voiture, je ne pouvais m’empêcher de me dire que si je m’étais montré bien plus disponible pour lui donner des cours rapidement, sûrement ne vivrait-elle pas cet enfer personnel. « Jackie, tu ne peux pas te terrer jusqu’à la fin de ta vie. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. Tu n’en as pas conscience mais tu as besoin de sortir, de prendre l’air, de voir du monde, de t’apercevoir que la vie continue d’avancer et qu’il te faut en faire de même. Cela ne sera pas facile, tu passeras par des phrases d’abattement, de colère, de joie et de tristesse mais en restant recroqueviller sur toi-même, tu ne te sauveras pas. Au contraire, tu ne feras que t’embourber dans le problème » lui répondis-je avant d’avoir un léger sourire quand elle m’assura qu’elle n’allait pas tomber dans l’alcool non plus. « Tu seras bien plus courageuse que moi dans ce cas car bien souvent, c’était comme ça que je réglais mes soucis même si la drogue était plus mon trip » lui avouais-je pour lui dire, qu’on peut toucher le fond et remonter à la surface.

Caleb serait le premier de ses amis à devenir papa, fonder sa petite famille. Enfin y'avait Cody, mais c'était pas pareil, c'était déjà le bordel avec Maggie à ce moment là. Alors si Thaïs m'apprécie, encore une excellente raison pour que je passe vous voir tous les quatre ! souria-t-elle. Bien sûr que ça n'serait pas simple, bien sûr que ça lui rappellerait son enfant qu'elle venait de perdre.. mais elle n'allait pas bannir les maternités de sa vie sous prétexte que ça lui rappellerait trop de mauvais souvenirs. Au moins, voilà quelque chose de bien : elle ne freinait pas à l'idée de mettre un pied dans une maternité et d'y voir des bébés par conséquent. J'te parle pas de rester enfermée ici toute ma vie, mais.. quelques semaines. Les exams sont passés, mon année est jouée.. ça sert vraiment à quelque chose que j'y retourne ? soupira-t-elle, toujours aussi blottie contre Caleb. Si elle avait son année, elle n'aurait pas à remettre les pieds à Harvard, elle s'envolerait directement vers Los Angeles, direction les studios Disney. Etait-ce une bonne idée en soit ? Elle se retrouverait toute seule, aloooone. Tu as pris de la drogue ? s'exclama-t-elle, relevant la tête pour mieux voir son ami. Elle le connaissait depuis quelques années, mais ça n'empêchait qu'elle continuait d'en découvrir tous les jours. J'touche pas à ça moi ! dit-elle en souriant. Elle ne cautionnait vraiment pas la drogue. Autant l'alcool, elle adorait ça.. mais la drogue, sérieusement ça craignait. Peut-être était-ce parce qu'elle avait vu les effets néfastes que ça avait eu sur certaines personnes. La Lowell quitta les bras de Caleb pour se redresser, attrapant son oreiller qu'elle cala entre ses jambes. Tu parlais du fait qu'il fallait que je sorte, que j'continue de vivre ma vie, tu crois qu'il faut que j'aille au Summer Camp ? demanda-t-elle timidement en haussant les épaules. On aurait dit une gamine qui demandait la permission de sortir à son père. D'un côté, elle ne savait plus si elle devait y aller ou non alors l'avis de Caleb l'aiderait peut-être à se forger le sien..

Je lui souriais. Oui ma femme l’appréciait réellement tout comme moi. On peut même dire que depuis le temps, elle avait réussi à se faire une place dans mon cœur et appartenir à ma seconde famille. Oui, Jackie me faisait penser à la petite sœur qu’on a envie de protéger ou alors à cette cousine super proche de vous que vous prenez plaisir à retrouver à toutes les réunions de famille. Cela ne m’empêchait pas de m’inquiéter pour elle –au contraire ; au sujet de la maternité prochaine de ma femme. Je ne voulais pas qu’elle souffre inutilement en voyant nos jumeaux mais elle semblait être au-dessus de cela signe qu’elle était bien plus courageuse qu’elle ne le pensait. « Tu n’es pas obligée en effet de retourner réellement sur la campus mais garder la chambre ne te rendra pas service pour autant. Tu risques même d’avoir un défilé de Lowell. Si tu veux, j’ai un appartement en ville, il est meublé, bien situé donc tu auras tout à portée de main. Je peux te le passer un temps pour que tu puisses être tranquille. Bon, je viendrais souvent t’emmerder pour être certain que tu ne te transforme pas en ermite mais ça vaut le coup d’y réfléchir non ? »lui proposais-je si vraiment rester à la Lowell House était trop difficile pour elle. L’appartement que je lui proposais était vide. J’avais même songé à le proposer en location car Thaïs et moi n’y habitions plus depuis des mois.

J’hochais la tête au sujet de sa question. « Enfin plutôt des médicaments. J’étais devenu accro aux antidouleurs » lui confiais-je et depuis, je devais me battre avec cette addiction. J’avais fait une rechute en début d’années mais Thaïs m’avait aidé à m’en sortir et depuis, c’était une lutte de tous les instants. Jackie termina par se reculer et me poser une nouvelle question. Je pris le temps de la réflexion avant d’hocher la tête. « Je pense que ce serait une bonne idée : tu quitterais Cambridge pour un temps, tu serais dans une nouvelle dynamique et tu pourrais voir d’autres personnes, faire de nouvelles rencontres. Cela te changera les idées et en prime, tu pourras te rendre compte que tout le monde n’est pas au courant de ton accident. Maintenant, c’est à toi de voir si tu te sens d’attaques pour cela… Je ne serais pas là mais j’ai une très bonne amie qui y va, elle s’appelle Shiloh, c’est une Dunster. Je suis sûr que vous pourriez très bien vous entendre »

Il avait raison. Les dires allaient bizarrement très vite à Cambridge, et étonnamment plus sur le campus. Dans quelques jours, une bonne partie de tous les petits violets serait au courant, si ce n'était déjà pas le cas. Et le coeur sur la main, il penserait bien faire en venant rendre une petite visite à la miss Alvarez, ne souhaitant pas du tout ça. La pitié, non merci. Tu ferais réellement ça ? demanda-t-elle le regardant de ses petits yeux ronds. J'y réfléchirais, je te le promets. souria-t-elle, même si la réponse était déjà presque toute trouvée. Cet appartement lui permettrait de changer d'air ce qui lui ferait un bien fou. Et puis ça commencerait à lui apprendre la vie en indépendance, Jackie n'avait jamais réellement vécu ça. Il fallait qu'elle s'y mette si jamais elle devait s'envoler pour Los Angeles dans les semaines à venir. Si j'accepte, je te promets aussi de changer les serrures, couper la sonnerie et mettre une porte rembourrée pour ne pas t'entendre frapper contre celle-ci. fit-elle en riant doucement. Ne sachant pas trop quoi répondre sur cette histoire de médicaments - devait-elle être désolée ? le félicité d'avoir certainement arrêté ? hm.. - elle se contenta de hausser les épaules, un maigre sourire sur le bord de ses lèvres. Jackie hochait la tête à mesure que Caleb parlait. Faut que j'vois, que j'réfléchisse.. tout ça quoi. Sur la brochure, ça parlait de piraterie et j'ai cru comprendre qu'on voyagerait sur des bateaux. L'idée de prendre la mer et de naviguer loin, loin, ça me fait.. rêver ? fit-elle en se mordant la lèvre inférieure. Shiloh ? Ca me dit quelque chose. Aidan m'en a déjà parlé. Ce ne serait pas avec elle qu'ils ont eu un enfant ? demanda-t-elle en arquant un sourcil. Comme le monde était petit.

« Si je te le propose miss, c’est que je veux vraiment t’aider alors si pour cela, il faut que je te passe mon appart’ en ville, crois-moi, je le ferais de bon cœur » répondis-je surtout que plus personne n’y vivait alors autant qu’il serve à quelque chose. Jackie avait besoin de calme et il était clair qu’elle ne le trouverait pas en restant à la Lowell House même si de la compagnie était toujours appréciable. « J’y crois pas, tu ne ferais même pas de câlin à ton pote Caleb aka moi ici présent, s’il vient te rendre une visite ?! Tssss dire que je voulais te cuisiner des cookies et autres petites douceurs, tu me brises le cœur »fis-je semblant d’être attristé car le rire lui allait définitivement bien mieux que la tristesse. « Tu vois, ça a l’air pas mal alors autant t’amuser comme il se doit au Summer Camp ma belle… Allez, ne te fais pas prier, qu’est-ce que tu vas faire si tu restes ton cul ici ?! En prime, tu vas devoir me supporter durant deux longs mois puisqu’avec Thaïs, on n’y va pas » tentais-je de la motiver comme je le pouvais mais cela ne m’empêcha pas de lui glisser le prénom de mon amie vers qui, elle pourrait très certainement se tourner. « Oui c’est bien elle… Elle est très sympa donc n’hésite pas à aller lui parler surtout qu’elle déconne généralement à plein tubes sans compter que vous êtes un peu semblable dans vos délires… Allez, dis-moi que tu vas au Summer Camp sinon je te chatouille jusqu’à ce que tu craques et crois-moi, je n’ai pas mon pareil pour torturer les gens ! » la menaçais-je faussement tout en affichant un sourire carnassier.

Roh lala, j’t’adore Caleb ! répondit-elle simplement, resserrant un peu plus son étreinte autour du garçon. Elle se demanda ce qu’elle deviendrait sans ses amis dans sa nouvelle vie, loin de Cambridge. Est-ce que, comme bien souvent des cas, elle allait petit à petit se séparer d’eux pour s’en faire de nouveaux ? Peut-être, mais il y en certains qu’elle ne pourrait jamais oublier et Caleb en faisait parti. Je penserais à faire une petite trappe dans la porte, pour les cookies. Je me le promet. Pour des petites gourmandises à grignoter, elle ferait n’importe quoi. Le seul problème, c’est que changer les serrures et refaire cette porte, ça va me coûter un bras ! Alors.. t’auras l’droit à un câlin à chaque fois qu’tu viendras me rendre une petite visite. En fait, elle s’y voyait déjà presque dans cette appartement. Cette idée lui mettait du baume au cœur et la rendait un peu plus souriante qu’elle ne l’était en arrivant à la Lowell House un peu plus tôt. Y’en a des choses à faire ici. J’ai pas mal de projets de livres pour enfants que j’aimerais mettre en place, maintenant que ce n’est plus un secret pour personne… Mais d’un côté.. Je rencontrerais peut-être mon Jack Sparrow, qui sait ? Ca me fera quelque chose de chouette à raconter à mes… Ah bah non, pas les enfants. Arf. Jackie se mordit la lèvre, essayant de cacher son léger malaise. … amis. finit-elle enfin par dire dans un murmure. Elle secoua la tête pour passer à autre chose. Je prends note. Shiloh hein. Une Dunster, canon apparemment. C’est Aidan qui l’a dit. Je pense que je n’aurais pas trop de mal à la reconnaître. Elle esquissa un sourire avant de prendre un air sérieux. Caleb, il faut que j’t’avoue un truc.. Elle s’approcha du visage de son ami, collant presque ses lèvres contre son oreille. Je ne suis pas chatouilleuse. murmura-t-elle fièrement, reprenant sa position initiale, confiante qu’il ne tenterait pas de la couvrir de chatouilles après cet aveux des plus faux.

« C’est trop aimable de ta part voyons… J’aime le concept du : tu auras un câlin parce que j’ai pas un rond pour t’en empêcher » levais-je les yeux au plafond même si j’étais vraiment amusé de son comportement. Je l’adorais dans toute sa splendeur et sa rêverie. Jackie n’engendrait jamais la morosité et c’était pour cela qu’il était bon de la fréquenter. J’étais tout de même satisfait d’avoir pu lui trouver cette solution car je la sentais déjà beaucoup moins soucieuse comme si le simple fait de se dire qu’elle n’aurait pas à subir les visites incessantes des bonnes âmes lui ôtait un poids considérable des épaules. Je la laissais donc partir dans ses délires du Summer Camp avant qu’elle ne s’interrompt brusquement. « Tu peux dire tes enfants. Les liens biologiques ne sont pas les seuls possibles. Tu pourras devenir mère en adoptant, en faisant appel à une mère porteuse si tu veux qu’il y ait un lien biologique. Les possibilités sont encore là ! » lui fis-je remarquer pour qu’elle ne se coupe pas de son rêve d’avoir des enfants. Elle pouvait encore non pas le mettre au monde mais donner vie et de l’amour à un petit être sans défense. Elle pouvait encore devenir mère et je tenais qu’elle n’oublie pas qu’il y a toujours une solution même dans la plus grande obscurité. « Elle est canon oui, imagine sa tête quand il s’est rendu compte qu’il avait couché avec elle et qu’il ne s’en rappelait même pas. La frustration ultime pour notre président surtout qu’elle est en couple avec une femme maintenant »rigolais-je des pauvres déboires de mon meilleur ami. Je fus toutefois interloqué quand elle prit un ton subitement sérieux pour mieux éclater de rire dans la foulée. « Tu m’as fait peur tsss… Tiens, rien que pour te punir, on va voir si t’es vraiment pas chatouilleuse »lâchais-je avant de fondre sur elle pour la chatouiller.

Maais non. Disons avant tout que tu auras un câlin parce que j’en ai envie. Et ensuite parce que j’ai pas un rond pour les travaux nécessaires. dit-elle avant de lui adresser son plus beau sourire. Elle s’était embarquée à imaginer rencontrer son Jack Sparrow sur un navire de pirate, pensant avoir quelque chose de beau à raconter à ses enfants. Sauf que des enfants, elle ne pourrait jamais en avoir, alors elle avait butté, terminant sa phrase finalement avec un mot qui collait beaucoup moins, ce qui n’avait pas manqué d’échappé au Caleb. J’pense pas encore à ça Caleb, j’suis pas prête pour l’instant tu vois. Je sais que y’a d’autres possibilités mais… j’en suis pas là du tout. dit-elle en baissant la tête, regardant ses mains avec lesquelles elle jouait pour s’occuper. Shiloh, cette femme avec qui leur super président avait eu un enfant. Ils en avaient rapidement discuté le jour où il lui avait proposé de l’accompagner au bal de promo. J’pense que si j’couchais avec un canon et que je ne m’en rappellerait plus.. faudrait que j’recommence pour m’en rappeler ! dit-elle en se pinçant le menton. Jackie avait tenté de se protéger d’une avalanche de chatouilles, mais en vain. Caleb se rua sur elle, se mettant à la chatouiller. Non maaais, ça s’faisait pas. La jeune femme se mordit la lèvre, essayant de résister à l’envie de rire. Ca m’fait rien. Ca m’fait rien. Rien du tout, du tout ! dit-elle pour s’en persuadée avant de finalement se mettre à rire, se tortillant dans tous les sens, essayant d’échapper aux mains chatouilleuses de Caleb. Arrête, s’il te plait. Arrête. Ok, t’as gagné, j’irais au Summer Camp. J’serais la plus belle pirate que Will Turner n’aura jamais vu ! Elizabeth Swann n’a qu’à bien s’tenir ! dit-elle, toujours en riant, espérant que Caleb en avait bientôt fini avec elle.