(+ Declan) I envy her charm...

Declan n’avait pas dit non mais c’était tout comme. A croire que Mallory ne s’y était pas prise de la bonne façon, ou qu’elle ne possédait pas le charme de Mina en la matière… « Quelle conne » murmura-t-elle à son intention en lançant un premier coute au sur la cible qu’elle s’était faite de ses blanches mimines. A plusieurs reprises, la jolie Eliot s’amusa à lancer plusieurs couteaux de cuisine, s’improvisant une danse mi sexy mi violente pour calmer ses nerfs. « M’en fous je gère, na ! »

« Je vois ça » lâchais-je d’une voix trainante alors que cela faisait plusieurs minutes que je l’observais s’acharner sur sa cible. Mallory n’avait rien à envier à la famille O’Malley sur le maniement d’une arme blanche mais il y avait un pas à franchir entre viser une cible et un être humain. « Est-ce que c’est notre discussion d’hier qui te met dans un état comme ça ? T’es au courant que je n’ai pas dit non et que je ne suis pas fermé à la discussion ? »

Mallory sursauta violemment à l’entente de la voix de Declan, qu’elle n’avait absolument pas entendu ni vu arriver. « Mais non voyons… enfin si j’avoue » soupira-t-elle en allant décrocher chaque couteau lancé lors de sa petite chorégraphie contre la cible, histoire de ne pas regarder son mari dans les yeux. « C’est Mina qui m’a mis cette idée dans la tête. Elle comptait le proposer à Bambi mais faut croire que je dois pas avoir son charme parce que moi, ça sonne comme une idée atroce. T’inquiètes je m’en rends compte. »

« Je n’ai jamais dit ça bébé » soupirais-je. Comment lui expliquer mon point de vue sans la blesser. « Viens ici »lui demandais-je en ouvrant mes bras pour lui offrir un câlin. « Ce n’est pas une question de charme et je ne sais même pas quelle saura la réaction de Bambi. Je ne remets pas en cause tes talents de lanceuse de couteaux mais j’essaie de te préserver et de préserver l’image que tu as de moi. Il n’y a rien de glamour ni d’héroïque dans mon job. Je tue pour de l’argent et je ne fais pas de distinction entre les méchants et les innocents, les adultes et les enfants. Crois-tu que tu m’aimeras toujours si tu me vois égorger un enfant sous tes yeux et qu’après, tu laves la lame qui l’aura tué ? »

Mallory soupira avant de se blottir dans ses bras. Foutues hormones ! A chaque fois, elle prenait tout au drame alors que ce n’était pas forcément dramatique en soi. « Peut-être que je suis une vilaine fille ? » tenta-t-elle maladroitement avant d’abdiquer en toute sincérité. « Je sais je suis plus fragile que toi mais d’un autre côté… ça me tue quand tu pars des semaines. Je tiens, je tiens… mais je suis à deux doigts de devenir hystérique à chaque fois, sérieusement je me fais peur ! C'est grave docteur ? »

« Tu sais qu’on les fesse les vilaines filles ? » plaisantais-je avant de l’embrasser tendrement. « Et si nous coupions la poire en deux. Je te laisse devenir mon contact pour mes contrats : c’est-à-dire que tu recueilles toutes les informations sur mes cibles mais également des transactions financières. Tu m’accompagneras pour les planques et la veille afin de connaitre leurs habitudes etc. MAIS tu restes en dehors de la phase finale… par contre je veux les massages…Cela te parait correct comme accord ? »lui demandais-je avant de rajouter. « Tu me manques aussi lorsque je pars loin de toi »

« Je savais bien que tu voulais me donner la fessée ! » esquissa-t-elle un sourire avant d’embrasser le bout de son nez, non sans lui rendre son tendre baiser une fois qu’il eut pris possession de ses lèvres. « C’est un bon deal… je suis bonne en contacts et puis recueillir les infos, c’est ma spécialité. Si tu es très sage je te donnerai les meilleurs massages de ta vie » haussa-t-elle un sourcil de défi, rassurée qu’il ne veuille pas l’évincer finalement. « C’est vrai je te manque ? Vu comment je suis bonne au lancer de couteau tu imagines combien toi tu me manques… il n’y a que ça qui m’occupe l’esprit. »

« Cela doit être mon côté sadique qui se réveille »plaisantais-je non sans poser mes mains sur son adorable séant pour la rapprocher de moi. « Je suis toujours sage moi madame O’Malley et va pour ce deal dans ce cas. Je n’aime pas vraiment la phase des contacts, ça me saoule plus qu’autre chose alors je compte sur toi pour négocier des tarifs exorbitant… Je te montrerai mon « bureau » où tu pourras bosser. C’est Charly qui va être content que tu lui prennes ce job, il en avait marre » rigolais-je, l’embrassant à nouveau. « C’est plus du manque, c’est de la rage mais t’es très très douée ! »

« Mais mon pauvre petit cul ne t’as rien fait ! » couina-t-elle faussement en sortant son expression de chat potté numéro trente-trois bis. Criante de vérité, il va sans dire. « Tu sais qu’on peut en faire des choses sur un bureau… ralala on dirait que je suis en manque sérieusement, je me fais peur hein ! Je suis ravie de rendre service, tu sais bien, puis qui sait, je vais peut-être te surprendre ? » fit-elle en prolongeant son baiser, mordillant la lèvre inférieure de Declan à la fin. « C’est vrai que tu me trouves douée ? »

« Il ne m’a rien fait mais il appelle mes mains, c’est plus fort qu’elles » soufflais-je dans un sourire non sans les lui caresser. « Oh je me doute que tu vas me surprendre et est-ce moi où madame est en manque ? Tu sais, je suis toujours ouvert aux propositions et puis, je ne l’ai jamais fait dans ce bureau justement. Cela pourrait être une partie de plaisir finalement » plaisantais-je tout en la faisant reculer contre la voiture pour mieux intensifier ce baiser. Bon sang, voilà que c’était moi le mec en manque ! « Très douée… autant avec tes couteaux qu’avec tes lèvres par contre… c’est pas sexe les couteaux de cuisine ! Va falloir que je t’offre tes premières lames »