[Neva-Luke] - J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée et j'vais finir par t'sauter au visage si tu t'approches trop.

Enfaite, Nevada ouvrait la bouche, parlait de truc tout à fait inutile que j'écoutais même pas. Le simple son de sa voix me faisait sortir de mes gonds. Elle osait me menacer. Mais qui elle était pour me parler comme ça, sérieusement. "Ta gueule." Lui hurlais je dessus. J'en avais marre à la fin de toutes ces conneries. Putain, j'en pouvais plus. J'étais en train de la flinguer du regard, espérant qu'elle se liquéfie sur le sol rien qu'en croisant mes yeux. Je fini par vouloir réellement lui foutre mon poing dans la gueule, mais déviais au dernier moment ce dernier vers le mur pour s'empaler dedans avec force. Laissant mon bras tendu j'approchais mon visage du sien pour lui glisser à l'oreille. "Vient plus me chercher la merde maintenant. Parce que je te l'ai déjà dit, j'vais arrêter d'être gentil."

Jamais tu ne faisais les choses à moitié que ce soit le bien ou le mal et là en occurrence c'était le cas. Tu avais trop de colère enfoui en toi, tu en avais marre de voir ta soeur être détruite à petit feu par ce moins que rien. Tu savais pertinemment que l'amour est une chose qui ne s'explique pas mais il y a quand même des limites. Quelle soeur serais-tu de te foutre totalement qu'Ambre foute sa vie en l'air. Vous n'aviez clairement pas les mêmes intérêts et tu ne laisserais pas les tiens au second plan. Hors de question que tu lui offres ce qu'il veut par dessus tout. Tu sursautas en voyant son poing se diriger vers toi avant qu'il n’atterrisse dans le mur. Pendant de longues minutes tes muscles ne bougèrent plus, tu le fixais dans le blanc des yeux avant de reprendre tes esprits. Son visage près du tien, c'en était trop pour toi, ta main n'attendit même pas ta pensée pour s'écraser sur sa joue. " Non mais t'es idiot ou quoi ?! Tu crois que je vais laisser un mec aussi dangereux que toi avec elle ? Tu lui proposes de se droguer, ce sera quoi après ? Tu vas lui dire de sauter d'un pont ? Je préfère crever que de voir ça arriver. " Il t'avait fait sortir de ses gonds, mauvaise idée, très mauvaise idée.

Décidément ça devenait une habitude dans la famille Tessier-Conwell de me foutre des baffes dans la figure. Je m'écartais rapidement avant de m'en prendre une deuxième claque. Je la regardais, un sourire mauvais se dressant sur mes lèvres. Elle réveillait le mauvais en moi, et Dieu sait qu'il y en avait, du mauvais. Je n'étais pas un saint. Plutôt une bête féroce prête à bondir. Un volcan prêt à déverser sa lave à grand coup sur le premier qui passerait. "Tu veux jouer à ça Nevada. Eh bien jouons. Sache que dès maintenant, j'vais tout faire pour que ta soeur ne veuille plus jamais recroiser ta route, qu'elle te haïsse au plus profond de son âme. Parce que tu penses avoir de l'emprise sur elle, mais tu n'es rien. Une vulgaire petite merde à ses yeux. Moi j'suis tout pour elle."

Il te sortait clairement par les yeux. Il semblait déterminer à ce que tu t'écrases devant lui mais t'étais pas comme ça. Quand t'as quelque chose à dire, tu le clames haut et fort, t'as rien à cacher même la méchanceté que tu peux éprouver envers lui. C'est pas parce que t'es Quincy que t'es forcé d'aimer tout le monde non loin de là, tu défends tes valeurs et notamment ta famille mis en péril par ce mather. Il avait eu tant de gestes et paroles désagréables à ton encontre que la violence avait dépassé les mots. Tu lui faisais clairement comprendre qu'il avait dépassé les limites. Le pire dans tout ça c'est qu'il te sourit comme s'il l'avait cherché même si en fait c'était toi qui avait entamé les hostilités comme à voyre habitude. Tu voulais lui faire passer un message qu'il avait tant de mal à comprendre, à savoir celui de ne plus prendre part à la vie de ta soeur." Ah maintenant tu parles pour elle. Tu dis qu'elle est assez grande pour prendre des décisions mais là c'est toi qui est en train d'en prendre pour elle. Enfin c'est pas nouveau que tu la prends pour un jouet et je suis certain que tu vas la jetter à la poubelle dès que tu trouveras mieux mais je ne laisserais pas cela se passer ainsi. "

"Tu sais quoi, tu dis tellement de la merde que j't'écoute même pas. Donc, retourne faire ta cruche avec tes copines, parce que j'en ai strictement rien à foutre de ce que tu penses de moi. Je quitterai pas Ambre, quoi que tu dises, et quoi que tu fasses. Alors, encore une fois, ferme là, et mêle toi de ton gros cul."

Si Nevada pensait que j'allais écouter ce qu'elle me disais, que j'allais quitter Ambre pour "ne pas la faire souffrir", elle se foutait un bon gros poing dans l'oeil. Elle était qui, elle, pour juger qui j'étais ? Elle n'étais rien. Rien pour moi en tout cas. Et elle allait finir par ne devenir plus rien pour Ambre. Parce que j'allais jouer au con moi aussi. J'allais tout faire pour qu'Ambre prenne parti de mon coté, et qu'elle fuit cette famille que je ne pouvais pas blairer. C'était soit eux, soit moi. Et enfaite, j'pense que ça allait être moi. Sincèrement, elle ne connaissait cette famille que depuis quelques mois, et ils lui cherchaient déjà des emmerdes. Je n'attendis pas une nouvelle réponse de la jeune femme et quittait la pièce sans dire un mot de plus. Je saluais poliment le patron avant de me retrouver dehors, et de m'adosser contre un mur pour allumer une cigarette. Il fallait que je me calme.

Tu n'aimais définitivement pas qu'il ausse te tenir tête, qu'il t'insulte sans connaître qui tu étais au fond. Il n'avait clairement pas compris que tout comme lui tu étais déterminée à avoir Ambre dans ton camp, à lui faire retrouver la raison et qu'elle redevienne ainsi la vraie personne qu'elle était et la découvrir vraiment. Il pouvait continuer à te dire qu'elle était heureuse avec lui en enchaînant conneries sur conneries jamais tu n'y croirais. T'es pas assez idiote pour avaler ce genre de choses." Y'a intérêt pour toi que je ne revois plus ta sale tête auprès d'elle sinon tu peux être certain d'avoir de problèmes. Mais comme on dit on ne récolte que ce que l'on sème. " Alors qu'il mettait les voiles, tu décidais d'attendre un peu avant de revenir dans l'immense salle. Finissant d'un trait ton verre, tu saluais tes amis avant de sortir de l'établissement et de te faufiler dans le premier taxi, ignorant complètement ce camé. Soirée de merde autant rentrer.