Je savais que j'étais particulièrement désagréable en ce moment et qu'elle le croit ou non, j'en étais pas fier. Ca n'était pas personnel, mais elle ne pouvait pas le comprendre. C'était pas elle qui me rendait teigneux. Non, c'était un tout. Ca touchait à la famille, aux histoires d'amour, à tout. J'avais l'impression que rien n'était simple dans ma vie et j'avais ce pressentiment que j'étais même pas au bout de mes peines. Bref je me sentais pas bien et quand j'avais le malheur de pas me sentir bien, je manquais cruellement de délicatesse. En réfléchissant davantage aux mots prononcés, j'aurais perçu que ça laissait clairement entendre que ça m'emmerdait vraiment de parler avec elle. Elle me le souligna d'ailleurs et je me surpris à m'enfoncer dans ma mauvaise foi. Soit pas susceptible, c'est la fin de l'année, je me familiarise encore à Cambridge et j'en ai par dessus la tête en ce moment ça aurait put sonner comme une justification si j'avais pas limiter aboyé. Ouais, j'étais vraiment à fleur de peau, aujourd'hui. Mauvais jour pour me retrouver.
Il était toujours comme ça enfin dans mes souvenirs il avait toujours été ce mec mystérieux et parfois grincheux mais il me semblait pas autant et là j'avais clairement l'impression de l'embêter alors que j'avais à peine ouvert ma bouche, c'était pas parce que la moitié de sa glace avait fini au sol qu'il agissait comme ça, c'était un grand garçon après tout du coup je ne comprenais pas trop. Il avait été vexant en s'exprimant aussi mal, il aurait pu me dire que je le faisais chier sa aurait été pareil mais bon j'étais pas le genre à encaisser de telles remarques sans rien dire. "Oh et tu me dit ce que ça avoir avec moi?? Non parce qu'on vient juste de ce recroiser donc cela m'étonnerait que je t'es mise de mauvaise humeur en l'espace de quelques secondes." Peut être que j'étais la personne qui le mettait de mauvaise humeur mais pourquoi??
J'aurais put lui expliquer avec précision tout ce qui était allé de travers dans ma vie depuis mon arrivée à Harvard en janvier, voir depuis plus longtemps encore; J'aurais put lui faire un récit de ma vie, mais j'en avais ni le temps, ni l'énergie, ni l'envie. Elle ne savait rien de moi qui puisse écourter ce genre de conversations et ça me rendait encore plus irritable. J'étais à peu près sûr qu'elle avait une idée faussée de ma personne et ça me soulait, même si je savais qu'en ce moment je lui montrais vraiment pas les plus belles facettes de ma personnalité. J'avais le droit d'être de mauvaise humeur, non ? C'était pas juste, soit, mais qui a dit que la vie était juste ? J'étais vraiment pas d'humeur à refaire le monde pour elle. J'ai dis que c'était toi le problème ? Non, je ne l'ai pas fais alors arrête de me faire dire ce que j'ai pas dis soit, je m'exprimais vraiment comme un pied en ce moment, mais j'avais pas dis ça. Ma glace commençait à fondre et quelques gouttes de chocolat fondu me tombèrent sur la main. Agacé, je porta ma main à ma bouche et la lécha avant de m'activer un peu plus pour manger ma glace.
N'empêche être de mauvaise humeur ça lui allait bien, il avait les traits du visage tiré et strict mais il me faisait limite peur, j'avais l'impression qu'il me fusillait du regard sur place et qu'il allait finir même par m'en mettre une mais j'étais le genre de femme têtue qui cherchait toujours une excuse quand une chose ne ce passait pas bien et là en principe il avait un problème avec moi pour me parler si sèchement. Il aurait pu avoir une mauvaise journée moi aussi parfois sa m'arrivait seulement je m'excusais quand je finissais à agresser les gens sans raison ou je faisais abstraction en étant en compagnie d'une personne. "Alors il t'arrive quoi?? Je ne sais pas dit moi, tu est encore amoureux de moi et c'est difficile de me barrer ou au contraire tu peut plus me voir en peinture mais explique toi que je paye les pots cassés gratuitement ça me semble assez facile." Je n'avais pas le prétention de dire qu'il m'aimait et qu'il ne m'arrivait pas à m'oublier mais il était tellement bizarre avec moi alors que je lui avais rien fait que je cherchais surement une explication qui n'existait pas.
Elle avait visiblement pas envie de juste me laisser filer, à croire que j'étais pas assez insupportable pour qu'elle ai envie de se tirer. En ce moment, pourtant, j'étais en train de livrer une sacrée performance. J'étais du genre pacifiste pourtant, pas fan de disputes et c'était vraiment pas mon genre de m'énerver comme ça pour une raison x ou y et encore moins sans raison. Je me faisais l'effet d'être un hystérique et Sally me replongeait dans cet état dès qu'elle avait le malheur de rouvrir la bouche pour me pousser à la confidence. Comme si c'était pas suffisant, ma fierté faisait barrage pour écourter cette désagréable conversation. J'avais envie d'avoir le dernier mot, même si je savais pertinemment parti perdant. Je ne put m'empêcher de lui jeter un regard ébahi lorsqu'elle me balança qu'elle me soupçonnait d'être encore amoureux. Quoi ? Me moquer de la supposition me pousserait cependant davantage dans d'éventuelles confidences et je voulais vraiment pas parler de moi avec elle. Quitte à être imbuvable, je pouvais encore continuer un peu sur ma lancée. Non, j'ai pas à me justifier. Tu ne me connais pas et t'es vraiment pas apte à comprendre quoi que ce soit vis-à-vis de moi et puis même si c'était le cas, je veux pas t'en parler. Lâche l'affaire maintenant lançais-je d'une voix acide, avant de lever légèrement mon cornet de glace, comme pour trinquer en silence et dire au revoir au passage, non sans perdre mon expression grave. La plantant là, je me mis à marcher à contre sens en continuant à lécher la glace, comptant plus que jamais sur les pouvoirs magiques du chocolat.
En règle générale j'abandonnais rapidement quand dune personne était aussi froide et distante mais là j'avais besoin de savoir ce qu'il avait contre moi pour être aussi fuyant donc je me demandais si il ressentait encore des sentiments pour moi et qu'il voulait m'éviter ou alors au contraire il ne pouvait plus me voir mais pourquoi puisque qu'on c'est quitter en bon terme. Je voulais qu'il me dise ce qu'il me reprochait mais il était têtu et il restait dans sa mauvaise humeur et il était irritable. "Oui peut être que tu a raison sur tous les points mais je mérite comme même des explications parce que moi je ne t'es rien fait." Je le regarda mais il tourna vite les talons pour partir, j'allais pas lui courir après j'étais déjà bien gentille à comprendre pourquoi il était comme ça avec moi mais lui courir après alors qu'il me laissait planter là sa non, je soupira avant de reprendre à mon tour ma marche.
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Je savais que j'étais particulièrement désagréable en ce moment et qu'elle le croit ou non, j'en étais pas fier. Ca n'était pas personnel, mais elle ne pouvait pas le comprendre. C'était pas elle qui me rendait teigneux. Non, c'était un tout. Ca touchait à la famille, aux histoires d'amour, à tout. J'avais l'impression que rien n'était simple dans ma vie et j'avais ce pressentiment que j'étais même pas au bout de mes peines. Bref je me sentais pas bien et quand j'avais le malheur de pas me sentir bien, je manquais cruellement de délicatesse. En réfléchissant davantage aux mots prononcés, j'aurais perçu que ça laissait clairement entendre que ça m'emmerdait vraiment de parler avec elle. Elle me le souligna d'ailleurs et je me surpris à m'enfoncer dans ma mauvaise foi. Soit pas susceptible, c'est la fin de l'année, je me familiarise encore à Cambridge et j'en ai par dessus la tête en ce moment ça aurait put sonner comme une justification si j'avais pas limiter aboyé. Ouais, j'étais vraiment à fleur de peau, aujourd'hui. Mauvais jour pour me retrouver.
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