MACE - un lowell tombé du ciel.

Je marchais tranquillement dans les couloirs de l’université, je venais de passer une sale nuit, dont mes rêves furent bouleversé à plusieurs reprises une plaie pour tout le monde, surtout moi. Je détestais quand une chose arrivait de la sorte. Mon esprit tournait vraiment en rond, étrangement cela n’était pas une chose nouvelle juste une étrange sensation celle d’être pas vraiment dans mon état. Soit. Je marchais ne faisant en rien attention aux alentours, bon sang j’aurai du regarder où j’allais. Mon gobelet de café, fraichement acheté, mon sésame pour passer une journée moins pathétique se retrouvait presque par terre après qu’un jeune homme m’est bousculé o u que je l’ai bousculé, au final je ne savais pas exactement. L’expérience fut peut agréable tant j’étais en colère. Mais la jeune prit le reste lorsque je levais les yeux vers la personne. « Et p*tan ça craint un max. » Pourquoi venais-je de dire une chose pareille ? Je me sentais mal, vraiment mal surtout quand je reconnaissais sa tête. MERDE. Je restais là muette comme une carpe incapable de dire quoique ce soit.

« Allo ?! Mace, t'es en retard pour la repét', fais vite ! », c'était un de mes amis qui venait de m'appeler (et en l’occurrence, me réveiller) pour me dire que j'étais en retard pour la répétition de danse que l'on avait. Jamais, on allait me laisser dormir tranquillement. Apparemment, j'avais toujours quelque chose de prévu. Je sortis de mon lit, dépêchant de m'habiller. J'enfilais un jogging gris, un simple débardeur et une veste en jean sans manches. J'enfilais mes chaussures, des Jordan 4 Retro. Je me regardais dans le miroir, j'avais bonne allure mais j'avais réellement une tête dans le cul. Je lâchais un soupir, passant alors de l'eau sur mon visage. Let's go ! J'enfilai une casquette, puis j'ouvris la porte de ma chambre. A peine sorti que je fonçais dans quelqu'un, sans faire exprès. J'avais fait renversé son café, mais je fus assez bouleversé. Surtout après avoir vu qui était la femme que j'avais bousculé. « Euh... désolé...»

Ma stupeur devait se lire sur mon visage, ce n'était pas nouveau j'étais pas faite pour cela. Mon instinct primitif me hurlait violemment de fuir le plus loin possible, vite très vite pour pouvoir oublier ce mal être assez pesant sur mes épaules. Mais au lieu de cela, je reste stoïque devant lui, essayant de me rappeler malgré moi de cette soirée et son issu. C'était mal d'avoir fait cela non ? Ou de ne pas avoir essayé de le retrouver, vu ça tête il n'en avait pas eu envie. Tant mieux dans le fond, ce n'était qu'une période, un moment dans une soirée, agréable certes mais une soirée quand même. Je souriais mentalement à cette idée, avant de me reprendre. « C'est moi je ne regardais pas où j'allais. » En faite, depuis quand je faisais des excuses ? depuis quand j'étais cette fille là ? Je grimaçais de plus belle avant de dire ironique. « on s'est pas déjà vu par hasard ? » Je connaissais la réponse, mais chut.

Voir cette jeune femme me perturbait énormément. J'aurai préféré tomber sur quelqu'un d'autre ou même personne plutôt qu'elle. Je me cassais la tête pour l'éviter, pour qu'elle ne se rappelle pas de moi, mai rien à faire. Elle était là devant moi, surement le destin qui nous avait fait être ici. Elle s'excusa après moi, me disant qu'elle ne regardait pas où elle allait. J'allais m'en aller, il fallait que je parte parce que j'étais déjà en retard et parce que je préférais ne pas parler plus profondément avec elle. Revoir son visage, me faisait repenser à cette soirée. Elle me demandait si l'on s'était déjà vu, je la regardais. Elle semblait ne pas se rappeler de moi, c'était bien tout ça. Si elle ne se rappelait pas de moi, donc pas de la soirée, donc tout était ok. « Euh... j'sais pas. J'crois pas non... », disais-je, alors. Si elle se souvenait pas m'avoir vu, mieux valait qu'elle pense ne jamais m'avoir vu. « Ou peut-être dans l'école, tu as du me voir. »

Oh mais quel bonheur, il jouait le jeu à la perfection. Il faut que j'arrête de jouer les idiotes ça ne me va pas du tout, ça ne colle pas à la peau comme la dernière combinaison à la mode. Je suis agacée et un peu vexée, mais pas dans le sens où j'attendais quoi que ce soit de lui ce n'était pas cela, j'étais agacée tout court. C'est pas beau à voir, ni à entendre, c'est carrément pourri. « Ouai, peut-être, j'ai des amis dans ta confrérie. » Arrête de mentir Cerceï cela ne te va absolument pas, ça ressemble à tout ce que l'on attend de moi, je devrais m'en aller je le sens, ma voix intérieure me pousse à faire cela, il est clair qu'il n'a en aucun cas envie de te causer, et pourtant... Pourtant je fais le premier pas, bordel de merde CECE tu déconnes grave. « ou à une soirée dans un bar, avec les lumière et tout ça pourrait être toi. » Je n'attend rien, je suis même plutôt gênée de cette situation mais je fonce tête baissé, ça craint un max.

Je regrettai rarement ce que je faisais, mais là je regrettai. Mais, je ne savais pas ce que je regrettai vraiment : le fait de l'avoir embrassé pendant longtemps cette soirée ou bien de lui avoir fait du mal ? Je ne sais pas, peut-être avait-elle espéré quelque chose avec moi. Et, j'avais fui le lendemain sans donner de nouvelle, la honte sur le dos. Je l'avais planté, complètement planté ce matin là. Elle me répondit qu'elle avait des amis dans ma confrérie, je fis un petit sourire gêné. Elle semblait ne pas se rappeler de moi, tant mieux, on allait pouvoir tourner la page de ce moment fâcheux. J'allais lui dire que je devais partir, mais celle ci dit quelque chose qui me laissa sur place. Elle se rappelait, elle se rappelait de moi. Je ne pouvais plus nier, plus me cacher. Je baissais ma tête quelques secondes, laissant place à un silence. Puis, je décida d'assumer. « Ah... je ne sais pas quoi te dire, écoute.. Je suis désolé. Vraiment, tu sais. Je... », je préférai me taire, mieux valait ça que dire des bêtises.

Je fronce les sourcils, zieutant le moindre de ses réactions. Je ne suis pas attachée à tout cela, moi même je ne suis pas la meilleure des compagnies le soir venu, mais voilà il semblerait que ce soit pas vraiment cela qui me gêne mais plutôt les paroles, comme si... O.O PUTAIN DE MERDE, ça fait chier franchement, je passe une main dans mes cheveux, à la fois gênée et vexée par ce que je viens de comprendre. J'en ai mis du temps à comprendre, moi je ne sais même pas pourquoi j'ai fais cela, je ne suis pas vraiment douée pour donner des explications à tout vent, mais voilà quoi c'est super vexant, au final. « La lumière fait mal aux yeux n'est-ce pas ? » Je ne devrais pas faire du sarcasme encore moins être aussi sèche, après tout nous nous étions rien promis durant cette soirée, c'est le fait que... ARF voilà je suis en colère maintenant. « Désolé de ? Je veux dire, je suis pas conne, tu sais... vraiment ni naïve, mais quand on apprécie pas la fille au petit matin, on essaye de ne pas fuir, on essaye d'être plutôt cool. » Je venais vraiment de le dire ? il faut croire, je frissonnais légèrement après cette audace, mais bordel, j'en avais plus que marre d'être prise pour la conne de service.

Tout avait été dit, tout. J'avais passé la soirée avec elle, je l'avais embrassé toute la nuit pratiquement et je m'étais enfui le matin même sans laisser de mots, j'avais fui comme un lâche. Je n'étais pas quelqu'un de lâche, mais je ne savais pas quoi faire à ce moment là. Je l'avais blessé, et je comprenais. Allez hop, une petite pique qu'elle me lança. Je ne fis pas attention, je le méritais. J'avais la tête baissée, l'écoutant parler. Elle m'expliqua que j'aurai du rester et agir comme un homme, en gros. Lui dire qu'elle ne me plaisait pas et rester un mec cool. Je posais mes mains sur ses épaules. « Cercei... écoute... je ne sais vraiment pas quoi te dire, j'ai agi vraiment comme un con, je le sais mais... j'étais perdu et je savais pas quoi faire », commençai-je à dire. Déjà, je me rappelai de son prénom, c'était un bon début. Je m'excusais, mais c'était surement pas ce qu'elle voulait, d'ailleurs je ne savais pas ce qu'elle voulait vraiment. « Je... ».

Le pire dans cette histoire, c'est que je n'attendais strictement rien de lui, pas de promesses, pas d'amourette. Je n'avais pas la place de cela chez moi, non juste un peu de reconnaissance. Il faut croire que c'est douloureux de se rendre compte qu'on a passé une soirée entière à embrasser une fille grosse, pour ça qu'on s'enfuit au petit matin. J'allais réprimander un truc, mais il posa ses mains sur mes épaules. POURQUOI ? Bon sang il se rappelait de mon prénom, okay peut-être pas si con que cela, le mec. « Un simple : "écoute Cece, tu embrasses super bien, mais... faut que je file, ravi de t'avoir rencontré. » Disais-je légèrement sur le ton de la plaisanterie. Je ne lui en voulais pas, je me l'aurais fais si j'avais été à sa place, tous les garçons font cela, c'est blessant la première fois, la seconde, aussi. Je souriais alors, avant de regarder. « J'aurai du te faire le coup, tu aurais moyennement apprécier, ou non... ça t'aurai arranger... Mace. » Ah ah ah moi aussi je me rappelle de son prénom, un point partout MDR.

Au fond, je savais qu'elle avait raison. Je le savais mais je ne l'avais pas du tout fait. Elle m'expliqua que j'aurai pu lui dire la demi-vérité. Pas forcément qu'elle était forte et que j'avais honte, mais que je devais partir et c'est tout. Elle semblait rire, ou peut-être elle faisait semblant. Elle continua, et je m'approcha d'elle un peu plus, abaissant l'espace qui nous séparait. Je ne savais pas quoi faire, pas du tout. Je me sentais con, vraiment. « Je me sens con, maintenant que t'es face à moi. J'y pensais pas vraiment depuis... je sais pas. », disais-je, sincèrement. « Comment je peux me faire pardonner ? », demandais-je alors en lançant un regard discret aux alentours, ayant peur qu'on me voit avec elle.