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KENAËL ∞ autant je t'adore, autant là.. je te déteste, mais juste un peu !

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Qu'il rit parce que je critiquais sa façon de conduire ne me plaisait pas beaucoup. Ça voulait dire, à mes yeux, qu'il allait rouler comme un con et je détestais ça d'avance. Mais il restait quand même trop adorable pour que je refuse, de toute façon. Ah, les hommes ! Sa blague me fit soupirer. Je savais qu'il ne le ferait pas, de toute manière. « Mes fesses, ouais ! T'as jamais roulé à 20km/h de ta vie ! » Me dépêchant de refermer la porte, celle-ci n'avait pas envie de se laisser faire. Stupide fermeture ! Et comme si ça ne suffisant pas, mon soit disant ami râlait. « Oh hé hein, je fais ce que je peux ! » râlais-je à mon tour avant de finir de fermer. Un sourire de victoire se glissait sur mes lèvres. La porte, 0. Moi, 1 ! J'accélérais pour aller près de la voiture de Kenaël et.. Sa façon de faire me fit sourire, ainsi que mordre ma lèvre inférieure. Avançant, je posais un baiser sa joue en lui glissant un « t'es un amour » avant de glisser comme une princesse dans la voiture. Ça me faisait penser qu'Austin ne m'avait toujours pas fait faire un tour avec sa super voiture.. Bref, je ne devais pas penser à lui. Attachant ma ceinture – histoire d'avoir un espoir de survivre – je le regardais s'installer et commencer à me parler.. avant de se stopper et me dire qu'il me dirait plus tard. « Mais.. dis-moi.. » demandais-je avec un petit sourire innocent. J'espérais que ça marche parce que non, je n'étais pas du genre patiente ! J'oubliais un peu tout cela avec la conduite horrible de cet abruti. Non mais vraiment, on devrait juste lui retirer ce papier ! Quel danger.. Et en plus, il râlait sur tout le monde. Mais le pire, dans tout ça, c'est que cet espèce de taré du volant sortait un pétard. Genre, non quoi. Ni une, ni deux, je lui pris des lèvres et je le jetais par la fenêtre. C'était un tout petit, hein. « Tu roules assez comme une merde, pas besoin de ça » lançais-je, furieuse. « Et ne t'avises pas de dire ou faire quoique ce soit. Le dernier qui a voulu me tenir tête s'est retrouvé au fond d'un étang déguelasse avec moi, alors tu te tais et tu te calmes, sinon je sors de la voiture » Chiante ? Non. Je comptais juste rester en vie. Puis qu'il s'énerve, là, je n'en avais rien à foutre. Je préférais jeter cette merde – aussi délicieuse soit-elle – plutôt que de me tuer avec lui dans un accident parce qu'il voit des trucs bizarres. Ou juste qu'il se fasse arrêter pour sa conduite dangereuse et sa consommation au volant. Soit, qu'il ne se la ramène pas, il m'avait largement agacé là.
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Tu lui ouvrais la portière tel un parfait gentleman avant que cette dernière ne te fasse un bisou sur la joue, chose qui te fit sourire. Tu la regardais ensuite monter avant de refermer derrière elle la portière et prendre place à ton tour, tu la vis mettre sa ceinture de sécurité, chose qui te fit étouffer un rire avant que tu ne te rappelles d'avoir voulu lui demander quelque chose, impatiente comme elle est, elle demandait d'un air innocent ce que tu voulais bien lui dire et tu avais déjà démarré... Trop tard. Tu la regardais en souriant. Mais attend un peu... C'est dans le coffre. Disais-tu assez calmement avant de te mettre à gueuler sur le conducteur qui était en face de vous, l'insultant de tous les noms. Ce qu'il me saoule ce croûton. Râlais-tu encore avant de sortir ton pétard et le mettre entre tes lèvres, Mlle te le retirait et tu la regardais gueuler toute seule avant de soupirer, t'arrêtant brusquement pour laisser une vieille dame passer. Tes mains encore sur le haut du volant, tu déposais ensuite ton menton sur ces dernières, attendant (im)patiemment que la dame passe et il faut avouer qu'elle est bien lente pour traverser une route, assez lente pour que l'autre chauffard que tu avais précédemment doublé et traité de croûton ne vous rattrape, prenant soin de se mettre juste à côté, gueulant et t'insultant, tu tournais alors légèrement le regard vers lui, le laissant parler avant de faire sortir ton bras par la fenêtre, lui adressant un magnifique doigt d'honneur avant de te remettre dans ta position si innocente et adorable. Tu remarquais que la vieille dame avait réussit à passer de l'autre côté et tu redémarrais, descente en enfer pour Madisson. Tu finissais après quelques minutes à te garer devant un restaurant et tu regardais Madisson en souriant. Pas de bobos j'espère ? disais-tu en ouvrant ta portière, faillant te la faire arracher par les voitures qui passaient. Viens. Soufflais-tu avant de sortir, te dirigeant vers l'arrière de ta voiture pour ensuite ouvrir ton coffre et sortir une assez grande boîte, tu attendais que Madisson soit à ta hauteur pour l'ouvrir, laissant dévoiler de belles chaussures à talons à semelle rouge. Tu regardais d'un air inquiet Madisson. C'est pour l'anniversaire de ma tante et je savais vraiment pas quoi lui offrir... Disais-tu avant de demander innocemment. Alors ? Tu trouves... ?
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J’avais toujours su qu’il y avait des gens qui avaient eu leur permis dans un grand Kinder Surprise. Kenaël en faisait partit. Je me sentais aussi rassurée avec lui dans une voiture que si j’étais perdue au milieu d’un bassin rempli de requins. Vous voyez le genre. Alors je lui faisais comprendre qu’il devait se calmer, même si je savais que c’était peine perdue. Sincèrement, le jour où je rencontre un garçon qui m’écoutera un minimum, ce sera le paradis ! Parce qu’entourer d’Austin et lui.. je n’étais vraiment pas aidée ! Heureusement pour moi, il me parla d’autre chose, ce qui me fit oublier le fil de mes pensées. Toute mielleuse, je lui avais demandé de quoi il parlait et là.. le vent. Attendre. Comme si j’aimais ça. Surtout que je ne savais pas du tout à quoi m’attendre ! En même temps.. avec son histoire de coffre.. il avait peut-être tué quelqu’un et il voulait que je l’aide à se débarrasser du corps ? Cette idée me fit frissonner d’effroi. Non, mon ami ne ferait jamais de mal à une mouche.. pas vrai ? Acquiesçant doucement, de toute façon, je n’avais pas le choix. Et voilà qu’il râlait encore ! Fatiguant, cet enfant ! Le coup du joint entre les lèvres, non quoi. « Râle pas autant, un jour tu seras aussi vieux que lui » lui fis-je remarquer, fière de moi. Vins le tour de la petite vieille. Hop, encore l’autre mec. Je vous jure, les hommes ! Surtout qu’une fois la dame âgée passée, cet idiot recommençait à accélérer de plus belle. Heureusement pour ma vie, il immobilisa la voiture assez vite et vint m’ouvrir pour que je puisse sortir. « Je crois que je vais rentrer en bus.. » râlais-je tout bas. Après tout, j’avais encore une once de lucidité pour tenir à ma vie. Je le suivais, toujours curieuse de savoir ce qu’il avait à me montrer. Coffre ouvert et.. « Putain.. » murmurais-je en voyant la paire de chaussures. Pour sa tante ?! Et bah ! Elle en avait de la chance. « Je suis jalouse de ta tante sérieux, elles sont magnifiques ! » dis-je en détaillant les chaussures. Non mais.. woa quoi. Ce n’était pas n’importe quoi et.. oui, je devais avoir des étoiles dans les yeux. En même temps.. ouais.. elles sont vraiment sublimes !
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Une véritable mamie au Volant… Tu lui aurais bien donné des cours de conduite, histoire qu’il sache mieux comment bien appuyer sur l’accélérateur et laisser passer les plus jeunes. Ce n’est pas comme si ce petit vieillard était pressé de rejoindre son amante pour s’envoyer en l’air, il allait surement se rendre au supermarché pour s’acheter des couches culottes. Irrespectueux petit enfant. Tu entendais ta chère et tendre répliquer et tu haussais les épaules, ça ne t’avait touché plus que ça. « Je crèverais bien avant d’atteindre son âge, je te rassure. » Disais-tu simplement, d’un ton si calme. D’autres petits frileux auraient bien flippé à l’idée de savoir que la mort, si tendre et injuste, jetteras son dévolu sur eux, alors que toi, mourir aujourd’hui ou demain ne t’importais point. Tu savais très bien que tes poumons n’étaient pas les plus propres au monde, les mégots que tu enchainais en une heure pouvait bien en témoignaient. Arrivé à destination, tu sortais de ta voiture pour ouvrir la porte à la belle. Tu l’entendais râler ce qui venait déchirer tes lèvres, laissant place à un sourire malicieux. « Je ne savais pas que t’aimais te frotter avec les papis. » Lui chuchotais-tu à l’oreille, sourire rempli de malice aux lèvres, te dirigeant vers l’arrière de ta voiture, ouvrant le coffre laissant dévoiler une boîte de chaussures. Tu fus surpris de voir la belle autant amoureuse de ses chaussures et tu refermais aussitôt le coffre avant qu’elle ne perde connaissance, tu passais ton bras au-dessus de ses épaules, la rapprochant à toi pour lui déposer un bisou sur la joue. « Fallait bien que je te rembourse, très chère. » Ca voulait simplement dire : Elles sont à toi. Encore faut-il qu’elle comprenne.
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Les paroles de mon ami me firent froncer les sourcils. Il disait ça avec un tel détachement que ça m’agaçait profondément. Lui lançant un regard noir, je me retenais de ne pas lui en mettre une. Même avec ma force de mouche, je ferais en sorte de lui faire mal. « T’as carrément pas intérêt » lui dis-je assez froidement. Autant qu’il soit au courant. Enfin.. ce n’était pas comme s’il ne savait pas que j’étais attachée à lui et que je ne voulais en aucun cas qu’il parte. Surtout pas avant d’être vieux, moche (si c’était possible) et tout ça. Puis, j’espérais qu’on lui retire son permis au plus vite. La preuve, je préférais rentrer en bus que d’avoir encore affaire à sa conduite des plus dangereuses ! Sa remarque me blasait. « T’es vraiment con quand tu t’y mets » lui fis-je remarquer en levant les yeux au ciel. C’est ça, souris comme un idiot, hein. « Je préfère ceux de mon âge, ou pas loin hein » affirmais-je en souriant un peu. Les blagues de Kenaël, indémodable ! La suite me laissait assez surprise. Il me montrait des belles – que dis-je, magnifiques – chaussures et je lui donnais mon avis avant qu’il ne referme rapidement le coffre. Pensait-il que j’allais les lui voler ou bien ? Cette idée me fit sourire alors qu’il passait un bras autour de mes épaules et qu’il posait un baiser sur ma joue avant de me dire que.. Je le regardais, choquée. J’attendais qu’il rit, pensant à une autre plaisanterie mais non.. Wow. « Ouah.. Tu es le meilleur ! » dis-je, des étoiles dans les yeux en revenant lui faire un énorme bisou sur la joue. « Mais ça ne te donne quand même pas le droit de me lever aux aurores et de conduire comme un taré tous les jours, hein ! » lui rappelais-je, un peu plus sérieuse, avant de me radoucir. « Merci beaucoup, chou » dis-je avec un immense sourire. Arw, il est quand même génial, mon p’tit Kenaël ♥
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