joan & joshua ★ time to make things clear

Joan&Joshua ★
nothing goes the way we want

Tout ceci sentait la fin. La fin de JoJo, la fin de Joan et Josh. La fin de la discussion aussi. C'était d'ailleurs pour ça que je m'étais stoppé dans la danse que nous étions en train de partager. Que dire de plus ? Elle voulait réfléchir, elle voulait peser le pour ou le contre pour savoir si elle me préférait à son ex. Et encore, je suis pas sûr qu'elle puisse bien vivre sa décision quand elle la prendra. Elle était du genre impulsive et si jamais elle le choisit, elle peut tout aussi bien revenir dans mes bras. Bon, peut-être pas en fait. C'était son ex, elle l'avait aimé si elle l'avait embrassé dans l'infirmerie, sous la tonne de médocs qu'elle a du prendre. Mais visiblement, je me trompais. La conversation n'était pas finie puisqu'elle me rattrapait et me forçait à continuer de danser avec elle. "Admettons qu'il n'y aie que toi et moi. Qu'il n'y ait pas eu tout ça, que tu me demandais d'officialiser, tu comprendrais que je ne veuille pas te répondre tout de suite parce que j'ai bu et que ce n'est pas un truc à prendre à la légère. Tu comprends si on officialise c'est pas un truc que je prends à la légère, si je décide d'être only for you je ne veux pas que ce soit pour rien, faut que tu gères derrière. Tu piges ?" Je hochais alors la tête, sans grand enthousiasme. Ouais, je pigeais, je capichais, j'understandais. Mais ça n'empêche que peut-être c'était un de nos derniers moments. Même si au final, ça faisait un bon moment que notre dernier moment a eu lieu. "Tu sais, j'avais jamais vraiment pensé vouloir être en couple, officialiser et tout le touintouin... avant que tu l'abordes le mois dernier. Quand tu m'as dit que t'avais embrassé ton ex, je m'en fiche que ça ait compté ou que ce soit juste un bisou esquimaux.. quand tu m'as dit que tu avais embrassé ton ex, j'ai juste eu envie de lui arracher les yeux, lui faire bouffer la langue. Ce genre de trucs. La jalousie, et la peur. Et j'sais que t'étais jalouse toi aussi, sinon t'aurais pas fait cette scène là.. J'veux dire, on était pas ensemble, alors pourquoi ça compte autant ce genre d'actes ?" Desperate move. Ouais je sais, mais peut-être que ça peut faire pencher dans la balance.. sauf si j'me trompe de A à Z.

Oui, ça n'aurait pas du tant la toucher. Joan pensait que si elle n'avait pas été fautive de son côté, ça ne l'aurait peut-être pas aussi touchée. Ou p't'être bien que si. Avant l'escapade médicale, elle ne se voyait en couple qu'avec lui. Elle n'avait pas vraiment l'intention de se mettre en couple à proprement parler avec lui, mais si jamais il lui avait proposé, elle aurait probablement dit oui. Parce que parce que, elle avait fini par suffisamment s'attacher à lui pour passer au niveau au dessus. Mario avait collecté pas mal d'étoiles, passé pas mal de monde, battu pas mal de champignons maléfiques, le château de Peach se profilait à l'horizon, et là BAM Bowser débarque. Oui on va voir les choses comme ça, on est au vingt-et-unième siècle, les histoires de princesses ont évolué. Enfin, Joan c'était plus Daisy, vous savez la brune qui ressemble à Peach avec sa robe orange, celle qui est casée avec Luigi. Enfin, si elle est pas avec lui en tout cas moi je les ship trop. Puis genre elle est en orange et Luigi en vert du coup c'un peu comme ton truc des Mathincy. Bizarrement j'ai l'impression qu'on s'éloigne du sujet. En même temps, on a tellement l'impression que c'est le dernier épisode de la saison qu'il faut bien trouver quelque chose pour détendre l'atmosphère. « Parce que tu comptes pour moi et … et voilà. » Et voilà, les bluets sont bleues, les violettes sont violettes, les roses sont roses – parfois rouges mais on va pas chipoter – et Joan aimait bien Joshua quand même. « Je pouvais pas te le cacher, même si on était pas ensemble à proprement parler j'avais l'impression de t'avoir trompé. »

Joan&Joshua ★
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De nouveau collé à elle, je me laissais bercé par la musique, dansant comme si c'était la dernière fois. C'était probablement la dernière fois, puisqu'elle finirait éventuellement par choisir moi ou son ex. Et la vie fait que les exs étaient souvent privilégiés dans ce genre de situation. Alors je ne me voilais pas la face et j'appréciais le moment tel qu'il venait. "Parce que tu comptes pour moi et … et voilà." Ok, je sentais les battements de mon coeur s'accélérer d'un coup, fallait pas que je m'emballe pour si peu. Du coup, je restais assez neutre d'extérieur, laissant juste paraître un sourire en coin sur mes lèvres. "Je pouvais pas te le cacher, même si on était pas ensemble à proprement parler j'avais l'impression de t'avoir trompé." Je baissais légèrement la tête, parce que mine de rien, ça m'plaisait ce que j'entendais. Ca m'plaisait, mais c'était pas forcément signe que tout allait s'arranger. Mais bon, je ravalais ma salive et je redressais mon visage pour plonger mon regard dans le sien. "J'comprends, t'en fais pas." Après tout, c'était en partie pour cette raison que je lui avais avoué pour Holly. Elle avait mentionné les exs et je n'avais fait qu'avouer un 'crime' commis lors du Spring Break. Mais du coup, là, je laissais mes pulsions prendre le dessus et je venais déposer mes lèvres sur les siennes, nous laissant toujours transporté par la danse qu'on partageait. Je l'embrassais parce que je voulais sentir une nouvelle fois ses lèvres contre les miennes. Je voulais sentir ce sentiment une dernière fois, peut-être. Libre à elle de me repousser, si l'envie lui en prend. Moi, je ne voulais pas, alors je continuais, tout simplement.

La dernière fois qu'elle dansait avec lui, ça c'était certain. La dernière fois qu'elle dansait tout court d'ailleurs. Joan danser ? C'était dire comme elle tenait à lui puisqu'elle avait accepté de régler la grande affaire du siècle en dansant. Et oui, ce n'est pas parce qu'elle connaissait la bande originale de Flashdance par cœur que cela voulait dire que la jeune femme était une férue de danse. Et en particulier de danse de couple, c'était trop difficile, il ne fallait pas marcher sur les pieds de son partenaire et elle n'était pas fan des slows, c'était bizarre de tourner en rond sans faire grand chose. En même temps, sur le genre de musique qu'ils étaient en train de passer, à part un fox-trot elle ne voyait pas trop ce qu'on pouvait danser. Lindley se voyait mal faire de grands tourbillons au milieu de la piste alors que tous les étudiants semblaient pratiquer le léchouillage de museaux en dansant. Enfin, madame critique mais lorsque Joshua l'embrassa, comme ça sans prévenir, Joan ne trouva rien de mieux que de lui rendre son baiser avant le serrer dans ses bras. Enfin ils dansaient toujours du coup, c'était pas vraiment une étreinte, enfin si, mais non. Bref c'est trop compliqué. Lorsqu'elle se rappellerait son bal de promo 2014, Joan voulait garder ce moment-là, mais elle garderait le reste en stock au cas où elle aurait une fille. La brune voulait être une maman avec pleins de conseils déjà tout prêt. « Bon bon bon. » Joan finit par rire, elle ne savait pas trop quoi faire, quoi dire. So complicated.

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Disons que comme je ne savais pas trop combien de temps il nous restait à jouer les deux amoureux transits - bien qu'on soit pas vraiment amoureux, ni transit - et bien j'optais pour laisser aller mes impulsions soudaines. En l'occurrence, c'était le baiser que j'avais envie de lui donner depuis plus d'un mois qui me venait à l'esprit là, tout de suite, maintenant. Rapprochant mon visage du sien, le coeur battant, je venais poser mes lèvres sur les siennes pour partager ce moment. J'avais ce putain de sentiment de nostalgie en moi qui faisait que j'avais peur de la perdre. J'veux dire, depuis un moment maintenant, on se tourne autour, on était jamais passé à l'acte jusqu'à récemment. Puis une fois que ce fut fait, notre relation était limite basée que sur le sexe, puis ensuite on a fait des efforts pour parler en plus de faire des galipettes. Et puis il y a eu cette histoire d'ex, qui a mis notre relation pas vraiment définissable en stand-by. Ouais, un stand-by assez long qui a fait qu'on était en froid tout à l'heure, quand on s'est revu pour la première fois depuis la dispute. "Bon bon bon." disait-elle après que le baiser soit terminé. Elle m'enlaçait toujours et j'en faisais de même, léger sourire sur les lèvres malgré tout. "J'vais te laisser.. réfléchir à tout ça. Et puis quand tu t'sens prête à prendre une décision, j'serai là. Après tout, tu sais où me trouver." Je glissais mon visage dans son cou, respirant son odeur avant de reculer ma tête pour la regarder. "Enfin, p'tete que j't'attendrai à Punta Cana, au grain de sable numéro 65486432." J'aimerais bien y retourner, ne serait-ce que pour cette nuit qu'on avait partagé la veille de notre retour pour Cambridge.

La jeune femme avait bien envie de se mettre à chanter Let it goooooo let it gooooo au milieu de la salle des fêtes, elle était sure que ça ferait son petit effet. Son rêve c'était que les autres étudiants se mettent à chanter tous en cœur derrière elle, qu'un projecteur s'allume sur elle et que les Lowells se mettent à faire une chorégraphie de malades devant elle. Bah quoi, c'est les artistes du campus ou pas ? Ce qui ne risquait pas d'arriver dans la vraie vie. Ils étaient trop coincés tous ces gens. Ou trop occupés. C'était peut-être ça. Ou pas. Enfin bon, on en est pas là, mais même dans sa tête à Joan ça parle en permanence. Ou alors c'est dans la mienne. Peut-être que je suis Joan et que Joan est moi. Levez la main si vous êtes perdus. Je vous rappelle que Joan dansait avec Joshua, qu'ils venaient de s'embrasser romantiquement au beau milieu d'un slow et que c'était le bazar bazar dans leur life together. J'allais dire vie de couple, mais pouah la blague ils n'étaient pas ensemble, pas encore, peut-être pas, peut-être si, peut-être jamais, ou alors ils étaient déjà ensemble mais ils étaient les seuls à ne pas le savoir ? La brune sourit à l'évocation de leur escapade nocture à Punta Cana. « Je risque pas de te trouver c'était le grain de sable 2345, on en a déjà parlé. » Elle ricana. « Je serai la nonne en noire. Tu sais je pense que c'est la solution, enfin tu sais que je sais même pas si les athées ont des nonnes. »

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La vie entre elle et moi était compliquée. Notre relation était compliquée mais je tentais de garder la tête haute parce que j'avais pas envie de m'foutre mal à cause de tout ça. Ca ne servait à rien d'être mal de toute façon. Donc ouais, je gardais la tête haute et je tentais de faire croire que ça ne m'atteignait pas. Sauf que c'était déjà trop tard, ça m'atteignait et elle l'avait vu. J'espérais juste que ce supplice soit terminé bien assez tôt, que je reprenne une vie normale si elle choisit son ex ou alors que je sois bien avec elle si elle me choisit moi. Mais j'ai peur tout de même de la perdre... si jamais elle venait à embrasser son ex dans les cuisines ou dans les toilettes. Après tout, elle a déjà fait l'infirmerie et elle avait eu l'impression de me tromper. "Je risque pas de te trouver c'était le grain de sable 2345, on en a déjà parlé." Je levais les yeux au ciel, souriant légèrement avant de reporter mon attention sur elle. "Je serai la nonne en noire. Tu sais je pense que c'est la solution, enfin tu sais que je sais même pas si les athées ont des nonnes." Je secouais la tête négativement. "Ce serait du gâchis que d'être nonne tu sais. Non mais au pire devient papesse. Ah oui mais non, t'es pas croyante, t'es une vraie cartésienne toi. Alors.. deviens soleil. Tu seras tellement hot que tu les repousseras tous.. un comble dans notre société tu crois pas. D'habitude, le hot ça attire genre.. énormément." Maggle oui, maggle.

L'ambiance semblait se détendre. Enfin un peu, ça c'était certain et évident. Parce que Joan avait tout dit – ou presque – ou parce que Joshua avec tout dit ? En réalité, la jeune femme avait l'impression que rien n'était dit. Mais bon, elle n'allait pas se plaindre, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas échangé deux mots en plaisantant avec le jeune homme. C'était genre ultra tendu lorsqu'ils parlaient. Lors de leur petite engueulade du quatorze avril, sa corbeille de fruit était passée inaperçue alors qu'elle avait vraiment essayé de détendre l'atmosphère. Non en fait non, Joan n'avait pas fait exprès, mais dans sa tête elle s'était trouvée trop drôle. Bon d'accord, peut-être qu'elle n'y avait pas vraiment fait gaffe sur le coup. Lindley était trop à fond dans son rôle de fille en colère à ce moment-là pour réfléchir à ses blagounettes. C'est un peu comme son cours sur les Carbonari en histoire, rire pendant un quart d'heure en disant qu'ils avaient probablement inventé les pâtes carbonara et le répéter à toute sa classe, ce n'était qu'après qu'on se rendait compte que c'était vraiment débile comme blague. Bon, elle ne savait pas si elle prenait ça à la rigolade histoire d'entamer comme il se doit le processus de 'c'est cool d'être potes et rappelle-toi en au cas où je te laisse tomber' ou alors elle rougissait, minaudait et se sentait flattée. Joue la comme Beckham fille, enfin c'est un footballeur, donc on va prendre Jamel Debbouze, joue la comme Jamel. « Le feu ça brûle un truc de malade !!! et l'eau ça mouille, et je vais t'en apprendre une bonne … tu vas mourir de la mort. » C'est pourri on s'en fout.

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Maintenant que ça allait mieux... enfin, maintenant que c'était moins tendu entre Joan et moi, j'avais pris la décision de rester sur la légèreté qui caractérisait notre relation. C'était pour ça que je disais un peu nawak, parce que j'aimais bien et pour montrer que tout ça, c'était peu important par rapport à ce qu'on partageait. Je ne savais pas trop si j'étais capable de retrouver une amitié parfaitement saine avec elle suite à tout ça mais bon, autant profiter des derniers moments si jamais ils l'étaient, non ? "Le feu ça brûle un truc de malade !!! et l'eau ça mouille, et je vais t'en apprendre une bonne … tu vas mourir de la mort." Euuuukay. Bon, c'est normal que je ne comprenne pas son délire. Bon, ok, j'étais le premier à parler de soleil, de 'hot' et de ce tralala. Alors c'était un peu comme si je lui avais tendu la perche. Maaaais je ne comprenais pas trop c'était quoi le fil conducteur qui menait.. à la mort. "Je vais mourir de la mort. Ouais, ouais, bonne philosophie. Mais j'pense même que tu peux dire que tu vas mourir fauchée par la mort. Fauchée de la tête au pied, parce que t'auras même plus de tunes vu que tu seras morte." Duh, même moi je me perdais dans mon raisonnement. J'crois que c'était devenu le concours de celui qui racontait le plus de conneries, ouais ouais.

Joan pouffa avant de plaquer une main sur la bouche de Joshua. La jeune femme avait le cerveau suffisamment ratatiné pour écouter les conneries du mécheux sans réagir. Heureusement, malheureusement, vous constaterez que les deux Quincy étaient faits de contradiction, le slow toucha à sa fin et Lindley rejoignit le bord de la piste de danse, entraînant son fidèle … ami ? Bref, entraînant Dwight dans son sillage. La vraie vérité qu'elle aurait aimé être un mec. Même s'ils étaient blessés, elle restait persuadée qu'ils avaient plus de facilité à vivre. Déjà, ils ne sont pas réglés, déjà dés le commencement, les filles ont été désavantagées. C'était désolant ! Imaginez un monde qu'avec des hommes, ils étaient moins compliqués. Enfin, Joan avait l'impression qu'ils s'embêtaient moins avec les réflexions intenses. Elle faisait peut-être fausse route, mais prenons deux hommes, ils ne s'aiment pas, ils se tapent ou ils s'ignorent mais ils ne sont pas comme les filles à chercher des embrouilles en permanence. Que des garces, le théorème de Puthagore. La brune désigna le bar du doigt. « Un verre ? Le pot de l'amitié ? » Joan eut un grand sourire à l'intention de son cavalier. Mieux valait en rire qu'en pleurer. De toute façon c'est pas comme si Joan avait l'habitude de pleurer en public. À moins d'être en train de découper un oignon. Et vous savez à quel moment Joan découpe un oignon en public pour mettre dans sa salade ? Jamais.