THAIS ◄ it's been awhile since we did not speak

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jackie and Thaïs

« La garce ? Je n’y crois pas une seconde et si on t’offre des Razzies, c’est que les gens n’ont simplement pas de goût » j’affichais un petit sourire, Thaïs était une personne entière. Mais mes défauts étaient bien là et cette réputation était alimentée par mon bon vouloir. Être une garce était quelques choses de facile. Aujourd’hui, la franchise avait les dons d’agacer les gens. Être prise pour une garce ne me dérangeait pas au contraire cela me rassurait. Je lui fis : « Tu es mon amie Thaïs, tu ne dirais pas le contraire » dis-je en lui touchant l’épaule en signe d’affection. Nous étions sur le parking, une fois à la voiture, j’ouvris la porte et tomba sur le fameux sac noir. « Je t’étonne ? » j’affichais un sourire et me mis à rire : « Ouiiiiii, c’est impressionnant comme les détaille son clair dans tes paroles » dis-je en restant impressionner par la maitrise qu’elle avait de son handicape. Je pris le sac et ouvris doucement. Une magnifique robe noire m’attendait. Thais avaient du gout et j’en étais ravie. « La robe est magnifique Thaïs vraiment… tu as vraiment de très bon choix » dis-je en rigolant. Il ne faisait pas très chaud ce soir. « Allez je me dépêche et on va aller à l’intérieur, il fait froid ici et je voudrais pas que t’attrape un rhume à causse de moi »

« Possible que je n’ai jamais ni raison ni envie de dire le contraire mais il n’empêche ! » fit-elle d’un air très sérieux car Jackie était traitée trop durement par les autres à son goût. A croire qu’il n’y ait plus aucune tolérance en ce bas monde… voilà qui demeurait effrayant à vrai dire. « C’est vrai, je suis claire ? Oh si tu savais comme tu me rassures ! J’ai toujours l’impression d’être horriblement embrouillée et d’être la seule à me comprendre ! » s’exclama Thaïs en plaçant une main contre sa poitrine d’un air manifestement soulagée pour mieux laisser son amie Cabot se changer, esquissant un sourire ravie lorsque cette dernière lui assura être comblée par les goûts de l’irlandaise. Ouf ! Il n’aurait plus manqué que la robe ne lui plaise pas et la blondinette aurait été bien embêtée… « Ne t’en fais pas je suis plus solide que j’en ai l’air ! Ne vas pas tomber ou te faire mal parce que tu te seras pressée hein ! A l’intérieur on boira un petit quelque chose pour se réchauffer et le tour sera joué… n’empêche, je suis vraiment rassurée que la robe te plaise ! »

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« Possible que je n’ai jamais ni raison ni envie de dire le contraire mais il n’empêche ! » J’affichais un sourire, Thaïs était gentille. C’étant dans son caractère de voir le meilleur de nous. Je me demandais comment elle verrait ma mère . Ma mère n’avait rien de gentil, du moins rien que je ne connaisse. Je ne répondis pas et elle ajouta une nouvelle fois : « C’est vrai, je suis claire . Oh si tu savais comme tu me rassures ! J’ai toujours l’impression d’être horriblement embrouillée et d’être la seule à me comprendre ! » Thaïs était très loin de tout ça. Elle était d’une précision, s’en était tellement surprenante. Je déposais ma main sur son épaule et lui fis : « bien sûr que non Thaïs, tu te débrouilles tellement bien voir même bien mieux que certains. Tu n’as pas à flipper, tu s’est-ce que tu fais. » dis-je en la rassurant. Thaïs devait être effrayé, la grossesse était peut-être une période de pur bonheur mais elle pouvait être effrayante. Je me changeais dans la voiture, faisant attention au regard des autres. Personnes ne passaient et fort heureusement. La robe était sublime. « Ne tu’en fais pas je suis plus solide que j’en ai l’air ! Ne vas pas tomber où te faire mal parce que tu te seras pressée hein ! À l'intérieur on boira un petit quelque chose pour se réchauffer et le tour sera joué… n’empêche-je suis rassurée que la robe te plaise ! » mon sourire s’élargissait et je lui fis : « j’ai terminé ! C’est bon ! Allons prendre un chocolat chaud. Ils doivent bien avoir ça comme même. Et la robe est superbe, merci vraiment » dis-je en sortant de la voiture et en prenant une nouvelle fois sa main pour la ramener à l’intérieur.

Spoiler:

« Je sais, ça peut paraître complètement ridicule d’avoir peur alors que ça fait presque sept ans que je suis comme ça mais j’y peux rien, j’ai envie qu’on me comprenne. Surtout mes proches et tu en fais partie, même si ça faisait un moment que l’on ne s’était pas vues. » Thaïs en était hélas la première fautive et s’en excusa du regard, qu’elle accompagna d’un sourire attendri dans la seconde qui suivit ses paroles. Elle serra cependant la main de Jackie à nouveau dans la sienne une fois que celle-ci fut sortie de la voiture, vêtue cette fois-ci d’une robe non tachée et avec laquelle, il fallait l’espérer, elle allait poursuivre une soirée bien plus agréable. « Je t’en prie ce n’est vraiment pas grand-chose ! Et je suis pour un chocolat chaud avec grand plaisir, j’avoue que je n’ai bu que du jus de fruits toute la soirée et ça commence par me sortir par les yeux… »

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« Je sais, ça peut paraître complètement ridicule d’avoir peur alors que ça fait presque sept ans que je suis comme ça mais j’y peux rien, j’ai envie qu’on me comprenne. Surtout mes proches et tu en fais partie, même si ça faisait un moment que l’on ne s’était pas vues » une amie aurait répondu qu’elle comprenait. Or je ne pouvais pas le comprendre, j’étais loin d’imaginer la situation qu’elle vivait. Ne plus voir était quelques choses que je ne pouvais pas savoir, ni comprendre. Je ne le vivais pas. Thaïs se fiait à ses autres sens, ils s’étaient développés. Elle était d’ailleurs très douée. Je lui fis après quelques minutes de silence. « Ce n'est pas ridicule Thaïs tout le monde à ta place serait terrifié. Apprendre à se servir de ses autres sens demande de la patience et franchement tu te débrouilles très bien » dis-je en appuyant ma main sur son épaule. C’était toujours très facile de parler avec Thaïs, elle avait une certaine aisance qui te mettait rapidement à l’aise. Je la remerciais une nouvelle fois de m’avoir aidé avant que je prenne sa main pour la ramener à l’intérieur. La musique se faisait plus forte « Tient poses-toi ici, c’est des fauteuils super-confortables, croit moi j’ai passé ma soirée là-dessus » dis-je en rigolant avant de dire à nouveau : « Je vais nous chercher deux chocolats chauds et je reviens »

Le commun des mortels ne pouvait pas forcément saisir le quotidien de Thaïs mais ce n’était pas bien grave. Tant que l’on comprenait ce qu’elle cherchait à faire passer, comme ses ressentis par exemple, cela lui suffisait amplement et elle s’en contentait. « J’avoue que je suis contente parce que ça m’a pris du temps avant de m’adapter. Les premiers temps… je crois qu’on pouvait me qualifier d’aigrie. » L’irlandaise évitait d’ailleurs la compagnie des autres en ce temps là. Shiloh était bien la seule à parvenir à l’approcher sans qu’elle ne montre les griffes… mais elle avait toujours été spéciale, à posséder une place privilégiée dans le cœur de la blonde. « Punaise tu as raison ça donne pas envie de bouger ! Ne t’en fais pas, je t’attends sagement ici je ne bouge pas ! » lui assura Thaïs avant de s’asseoir plus confortablement encore, n’ayant besoin d’attendre que quelques minutes avant d’entendre Jackie revenir vers elle. « Merci pour le chocolat, t’es vraiment un ange ! Mais dis-moi, personne ne t’a invitée à danser que tu as dit avoir passé ta soirée assise sur des fauteuils comme ceux-ci ? »