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« Je sais... J'espère aussi. » Je voyais dans ses yeux que trois mois à m'attendre, c'était long. Surtout que si je lui disais trois mois, je ne pensais pas réellement trois : je ferrais ces efforts autant de temps qu'il le faudra pour arriver à percer dans la sphère politique, pour faire aussi bien, voir mieux que mon père, mon oncle mais aussi mon grand-père et mon arrière-grand père. Je m'en voulais de lui infliger ça, mais j'avais jamais pensé qu'elle me reprocherait mes départs, mes déplacements, et mon éloignement. J'aurais pourtant dut m'en douter et le sentir venir, mais j'avais naïvement pensé que notre couple était différent des autres, et que je pourrais voyager H24 et rentrer que quelques jours par mois, sans que nos rapports ne changent. Il faut dire que j'avais grandit avec le couple idéal sous mes yeux : mes parents. je les avait toujours vus amoureux, heureux, et toujours ensemble : mais mère avait fait le choix de suivre mon père partout, parfois même me laissant seul à la maison, ce qui était certains soirs dur à vivre. Mais peu importe, ils vivaient heureux, ensemble, malgré les obligations de mon père, et je n'avais jamais pensé que m'impliquer dans la politique pourrait faire souffrir mon couple. Déjà parce que avant la jeune fille devant moi, j'y avais pas vraiment pensé, et encore essayé : mais en plus parce que mes parents m'avaient jamais prévenus. Et moi, j'avais fermé les yeux aux signes pré-coureurs... et aujourd'hui, on était là, à se regarder, comme on ne se voyait plus. Et étrangement, dans ses yeux humides, j'avais l'impression que je n'avais pas vu ça, mais ça devait y être depuis au moins quelques semaines. Je sentais mon coeur trop à l'étroit dans ma poitrine, j'avais envie d'exploser, de hurler que j'étais encore et toujours le même Max, mais putain son regard me foutait la frousse. " Elysia.. je suis désolé. Je suis vraiment désolé. Je.. je vais pas te mentir, je sais pas si ça s'arrêtera à la rentrée, et le pire, c'est que ça recommencera sûrement. Dans un jour, un mois, un an, dix ans, mais je devrais sans cesser faire mes preuves. " Pour être honnête, autant l'être jusqu'au bout.
HJ : faut qu'ils restent fâchés, moi j'aime pas ça
(Invité)
J'avais envie d'y croire mais je me l'empêchais. Parce que ce ne sera jamais que trois mois. Ce sera plus. J'imagine qu'il ne sera pas présent pour le Summer Camp. Non, bien sûr que non, il serait bien trop occupé et puis, ça devait être des gamineries à ces yeux, ces petites compétitions de groupe. Après tout, monsieur était en train de se forger un future, il n'avait pas de temps à perdre pour le reste. « Elysia.. je suis désolé. Je suis vraiment désolé. Je.. je vais pas te mentir, je sais pas si ça s'arrêtera à la rentrée, et le pire, c'est que ça recommencera sûrement. Dans un jour, un mois, un an, dix ans, mais je devrais sans cesser faire mes preuves. » Et soudain, je réalisais cette distance entre nous. Elle n'était pas que physique. Il était en train de partir et moi, je restais là. Il se préparait pour son future, moi je continuais à faire la fête sans penser au lendemain. Non, ce n'était pas vrai, j'avais arrêté ça. Mais le fait est que je vivais toujours comme une étudiante. Lui, non. Et c'était toute la différence, je m'en rendais compte maintenant. Et j'avais peur. Peur qu'il se lasse de moi. Peur qu'il se trouve une femme plus mature. Sur le coup, je n'avais qu'une envie. Le retenir. Même si j'en souffrais. Je l'aimais. Je l'aime. Plus que tout. Alors il valait le coup d'attendre. Sauf que j'avais quand même ma fierté et je n'allais pas lui retomber dans les bras aussi facilement. Pas tant qu'il me montrera sa bonne foi. « Je sais, c'est le métier... Mais j'aimerais juste... juste, m'oublie pas. »