CAMRY << It’s dark inside

Je ne sais pas je ne sais plus, je crois qu'en fait le fait qu'il soit venu au bras d'une autre ne me plait fondamentalement pas. Allez savoir pourquoi, jusque-là je ne lui avais jamais clairement montré une vive jalousie. Je dois avoir des soucis avec l'appartenance. Je n'ai de cesse de le fixer, droit dans le yeux et il sait parfaitement qu'il ne pourra jamais me les faire baisser. Je me suis mise à jouer, à risquer, à légèrement le provoquer. Un sourire s'esquisse alors que je lui pose ma question mais, je sais qu'il est suffisamment joueur lui aussi pour me donner une réponse claire. Je sais que mes propos ne vont pas le choquer, c'est ce que j'aime chez lui finalement. Il n'a pas froid aux yeux et ne se laisse jamais encombrer par la gêne. Ce que signifie mon sourire, simplement que je ne suis pas satisfaite d'avoir été interrompue, je n'aime pas les fins sans conclusions. Un petit coté de ma personnalité assez bien dissimulé je l'avoue. Mais, ai-je vraiment besoin de lui répondre. Je pense qu'il pourrait aisément deviner s'il prenait le temps de s'attarder un peu. Ma main se met à caresser doucement sa nuque alors que comme je l'attends, il me répond enfin. Je prend le temps d'écouter silencieusement ses lèvres qui soufflent à mon oreille provoquant en moi un délicieux frisson. Nos yeux se recroisent alors. Les miens s'encrent bien fermement. J'ai envie de répondre que si nos caractères ont bien du mal à s'accorder, je crois que nos désirs ont trouvés le moyen de se rejoindre. J'aurai pu être plus claire et directe c'est vrai mais, c'est un petit jeu qui me plait.

Provoquer les hommes n'étaient pas mon genre non, rarement même mais, avec Camille je ne sais pas c'était comme si je ne pouvais m'empêcher d'agir, de réagir à ses provocations. Comme si ce jeu m'emportait totalement dans des pulsions que je ne ressentais qu'envers peu de gars. Si je disais qu'il était le seul à me faire cet effet-là je ne serais pas si loin de la vérité. Je ne pouvais m'empêcher de le scruter, de laisser mon regard dans le sien. Comme si nous étions presque connectés. Je savais que mes paroles disaient bien largement ce que mon regard tentait de lui faire comprendre. Nous avions du nous stopper, nous freiner et oui j'étais frustrée d'avoir été interrompue par mon propre frère. Comme si l'accomplissement de ce qui devait être n'avait pas pu trouver son apogée. Un sourire s'esquissa sur mes lèvres alors qu'il me parlait de parfaite symbiose. C'était assez troublant oui, n'avoir de cesse de se quitter pour mieux nous retrouver. Son visage s'approcha alors du mien, mes lèvres se scellèrent aux siennes et qu'importe les regards nous entourant, qu'importe ce qui pourrait s'en dire. Juste comptais l'envie, le désir à l'état brut. Je ne pu m'empêcher d'accentuer la fougue de ce baiser, je l'avais attendu depuis la dernière fois. Quand nos lèvres décidèrent qu'il était temps de se quitter un moment, je me serrais contre lui allant murmurer près de son oreille. Tu crois que ta cavalière s'offusquerait si... Je t'enlevais à elle encore un moment? Mes yeux se replantèrent dans ceux de Cam', j'étais presque certaine qu'il comprendrait parfaitement le message. Au diable, la bonne tenue et les barrières. J'avais envie de ce moment avec lui, maintenant et pas dans une semaine voir deux. Juste-là, ce soir. Un sourire en coin lui fut adressé de ma part alors que ma main glissait de son épaule pour se glisser dans la mienne. A lui de décider s'il voulait retourner à sa table ou bien laisser libre court à ses pensées.