(+ Declan) Troubles

« Mamaaaaaaaaaaaan !! » s’était écriée une magnifique petite poupée blonde aux cheveux ondulés, portant sa poupée à bout de bras tout en fonçant littéralement sur Bambi alors qu’elle venait juste d’entrée dans une maison d’un beau quartier de Boston en compagnie de Declan. « Tu sais que t’es la plus belle ma princesse ? » avait répondu la jolie Mather en la bisouillant longuement avant de la reposer sur le sol et que la fillette scrute longuement le jeune homme. « Je peux avoir un câliiiiiin ? »

Bambi était venue me voir deux jours plus tôt pour me demander de l’accompagner et naturellement j’avais accepté. Après tout, je la suivrais même en enfer si elle me le demandait mais je m’étais pas du tout attendu à ce qu’on débarque dans une maison d’un beau quartier de Boston et surtout qu’une gamine lui court dans les bras en l’appelant maman. « Euh tu m’expliques parce que là, je pige quedal » marmonnais-je à l’attention de ma meilleure amie avant de me pencher vers la petite blondinette. « C’est décidé, j’ai vraiment un faible pour les blondes »souriais-je avant de pincer doucement la joue de la gamine. « Je veux bien un câlin m’zelle » lui dis-je avant de la soulever dans mes bras. Moi gaga ? Totalement !

« La fille que j’ai eue avec Daniel, elle a trois ans et s’appelle Quinn » murmura-t-elle à voix extrêmement basse, n’usant pas quinze mots pour expliquer la situation, fidèle à son tempérament franc et efficace. De plus, la petite princesse blonde avait tellement envie d’obtenir un câlin de Declan qu’elle le suppliait presque du regard. Elle lui fit d’ailleurs un gros bisou une fois dans ses bras et entoura son cou avec ses petites mains d’enfant sans attendre. « T’es beau… tu veux bien être mon prince ? »

Ainsi, Bambi avait eu une fille et si je comprenais bien, elle la cachait mais pourquoi ?! « Je vais poser deux autres questions si tu permets : 1. Pourquoi tu caches ta fille ? 2. Ta naine est au courant ? » l’interrogeais-je tandis que je souriais à la petite Quinn. Elle était vraiment trop adorable. « Désolé petit trésor mais le rôle de princesse est déjà prise mais si tu veux, je te réserve un de mes garçons mais en attendant, je serais ton garde du corps, cela te va ? » demandais-je à la petite avant de croquer sa joue avec beaucoup de bisous.

« Disons que c’est pour la protéger et non, Mina n’est pas au courant. Si je te dis que j’ai proposé mes services à ta mère, la raison te parle plus ? » Ils n’en n’avaient jamais parlé avant aujourd’hui et Bambi savait pertinemment qu’elle prenait un gros risque mais si elle ne pouvait pas faire confiance à Declan en la matière… alors à qui ? « Moi tant que j’ai des bisous ze veuuuux ! » s’exclama la petite Quinn en gazouillant littéralement entre les bras puissants de l’irlandais, littéralement sous le charme. « Tu me la garderais quelques jours ? »

« Pourquoi j’ai l’impression que ce n’est pas de tes talents de hackeuse que tu as offert à ma mère ? » lâchais-je d’une voix trainante avant de couler un regard en biais dans sa direction. Je crois que j’avais bien besoin d’un remontant car je sentais que la conversation qui allait se tenir n’allait pas être des plus faciles à entendre. « Bien sûr… »répondis-je avant de proposer à sa fille de me faire un dessin pour que nous puissions discuter en paix. « T’es au courant que tu es doublement dans la merde car je présume sans trop me tromper que Mina non plus n’est pas au courant pour ta… t’en es à combien de vie là ? Trois ? A moins que tu comptes ne jamais lui en parler ? »

Bambi haussa premièrement les épaules sans répondre à la question de Declan, ne souhaitant pas que les oreilles de sa fille traînent et entendent des choses qu’elle ne serait pas en mesure d’analyser. Ce n’est qu’une fois que Quinn se mit à faire un dessin à son nouveau garde du corps chéri qu’elle s’exprima plus librement, bien qu’à voix extrêmement basse. « Normalement le couple chez qui nous sommes était censé élever ma fille sans qu’elle puisse être inquiétée par ma vie chaotique. Je ne te demande pas ton avis et encore moins ton jugement je te demande juste un coup de main. Et si, je compte en parler à Mina, j’attends juste le bon moment. Ma brune n’est pas comme Mallo, ça m’étonnerait qu’elle accepte aussi aisément sans sourciller ! »

« Je ne te juge pas, j’essaie simplement de comprendre dans quelle histoire tu me mets. Tu sais très bien que mon aide, tu l’auras mais je suis aussi prudent car cela n’engage pas que moi mais également la famille que je construis. Si danger il y a, je veux le savoir pour m’y préparer » répondis-je sur un ton sérieux, loin de mes sempiternelles conneries. Non, j’étais passé en mode professionnel et dans ces moments-là, j’étais d’un sérieux inébranlable. « Je ne peux pas te dire si Mina ou non l’acceptera. Tu n’es pas obligée également de lui en parler. Tu peux lui cacher la vérité et inventer une histoire… Au moins, tu seras certaine qu’elle ne t’envoie pas ta bague à la tronche et vous pourriez continuer à filer le parfait amour.»

« Il n’y a pas de danger imminent sinon je ne t’aurais pas demandé uniquement de me garder ma fille mais de la protéger. Je prends juste mes précautions car comme toi je suppose je suis quelqu’un d’extrêmement prudent avec la prunelle de mes yeux. » Bambi avait répondu d’un ton on ne peut plus sérieux, faisant comprendre à Declan qu’elle ne le mettrait pas lui ou Mallory dans une situation délicate sans l’en informer. Hors de question que de leur faire courir un risque, comme à sa petite princesse. « Sauf que j’en ai marre de vivre dans le mensonge. Possible qu’elle me balance sa bague à la figure mais d’un autre côté, je veux vivre avec ma fille, ne plus la laisser à un couple d’ami. Elle a besoin de sa mère et je sais que Mina sera une seconde maman formidable, si et seulement si elle arrive à passer outre le reste, ce qui n’est pas dit. »

« Cool alors pas de blem, je te garde ton trésor… par contre, si j’ai du mal à te la rendre, ça sera pas ma faute » rigolais-je avant de lui poser une main sur son épaule dans un geste de soutien. « Ce n’est pas non plus le genre de choses facilement avalable. Salut chérie, je suis tueuse à gage ? Bon, on mange quoi ce soir ? »singeais-je la chose pour la faire rire. « Sans trop m’avancer, je ne pense pas qu’elle va accueillir la chose avec légèreté mais je ne la vois pas te condamner sans que tu t’expliques. Si elle t’aime vraiment, elle essaiera de s’accommoder avec cette facette de ta personnalité mais ça lui prendra peut-être du temps. Ne la condamne pas non plus par avance ok ? » lui conseillais-je. D’ailleurs depuis quand je plaidais la cause de la naine ? Erf.