(+RHYS) A genoux serviteur.

Même si je n'habitais pas à la Quincy House, il m'arrivait fréquemment d'y faire un tour afin de pouvoir parler à mes amis. En ce jour, j'étais venue voir Dorian, étant donné qu'il n'était pas très bien en ce moment, et comme tout cousin, je devais de le réconforter sans attendre. Le voir sourire était ma priorité, d'ailleurs j'accordais beaucoup d'importance à ma famille pour laquelle, j'étais prêt à décrocher la lune s'il le fallait. Je passais donc la porte de cette grande demeure en réfléchissant si j'avais bel et bien changer la litière de mon petit chaton, Whisky. Si ce n'était pas le cas, il fallait que je le fasse rapidement, sinon la maison serait très vite infester d'une odeur répugnante. Mais alors que je m'apprêtais à prendre les escaliers, quelqu'un se cogna à moi. Je soupira et croisa rapidement le regard de la personne en question, qui ne se trouvait être que la copine de son cousin, Chrissy. Rencontré à cette fête, mais je ne lui avais pas pour autant parlé, du moins, je n'étais pas encore au courant de son lien avec mon cousin. Elle s'excusa rapidement tandis que mon regard tantôt indifférent, devenait plus dur. Je ne l'aimais pas, c'était certain, pas après ce qu'elle venait de faire à Dorian. « Regarde où tu marche. » Dis-je avec froideur.

Je n'étais pas aimable envers elle, et ça pouvait même devenir injuste mais je prenais toujours partie de ma famille, quel-qu’en soit le problème. Chrissy, n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il était fragile. Dorian avait déjà connu une rupture amoureuse qui l'avait dévasté et ce qu'elle venait de faire, n'allait pas arranger ses problèmes avec les femmes. D'une certainement manière, la haine que je ressentais, se mêlait à celle que j'avais pour ma mère puisque dans les deux cas, une tromperie était présente. « J'pourrais te dire la même chose. » Dit-elle en se postant devant moi, chose qu'elle n'aurait sans doute pas du faire. Je détestais qu'on me tienne tête, surtout quand la colère bouillonnait au fond de moi. J'étais quelqu'un de très passif, et de très calme, il en fallait donc pour m'énerver. « Débarrasse-moi le chemin. » Dis-je en en fronçant un peu plus les sourcils. « Tu viens voir Dorian ? » Je rêvais là ? Elle était entrain de me demander si j'allais voir mon cousin ? Mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? « Occupe toi de tes oignons. Tu lui as assez fais de mal comme ça. » Dis-je sur un ton qui se voulait sec.

« Est-ce que tu pourrais juste lui dire que j'ai besoin de lui parler ? S'il te plait ? » Je restais premièrement complètement bouche bée face à cette demande. Après ce qu'elle venait de faire, je me voyais mal aller lui parler d'une de son ex et de deux de sa folie passagère qui lentement le détruisait. Deux femmes en l’espace de peu de temps, si ce n'était pas de la malchance, je ne savais pas ce que c'était. A croire que la gente féminine n'était peut être pas fait pour lui, ou alors il n'avait tout simplement pas rencontrer encore la bonne. J'avais mis un temps fou l'autre soir à lui changer les idées, il était donc hors de question que même son prénom soit prononcé en ce moment. Et encore moins de ma bouche. « Je ne pense pas que ce soit l'moment. Il a pas besoin de ça, crois-moi. » Dis-je en ne lui mentant pas sur son état. Ses yeux légèrement gonflés, et le sourire avait disparut en un rien de temps. Et la seul responsable restait la jeune femme devant mes yeux qui lui avaient brisé le coeur en mille morceau. Et c'est seulement en prêtant un peu plus au physique de la jeune femme que je reconnus un peu près les mêmes signes. Quel bande de bras cassé ! Deux personnes, s'aiment, mais il en faut toujours une pour foutre la merde et regretter. Je soupirai en hésitant tout à coup à accéder à sa requête avant de me résigner. Il devait être encore là-haut à déprimer, et je ne voulais pas que cette Quincy, je rende plus mal qu'en habitude ses temps-ci.

Elle me laissait enfin la voie libre. Peut être avait-elle enfin compris que je ne pouvais rien pour elle et que je n'avais pas envie de l'aider ? Du moins j'espérai, j'avais un Quincy a réconforter en haut de ses marches. « Jorden, t'es mort. » Je tournais la tête presque automatiquement en étant tout à coup percuté par le prénom énoncé. Je cherchais en vain depuis plusieurs jours à lui faire payer l'audace qu'il avait eu à embrasser Madisson alors qu'elle était sous l'emprise sur l'alcool et encore, j'étais partie entre temps en ne sachant rien du tout sur la suite de la soirée. Je me retournais alors vers elle, en réfléchissant à ce qu'ele venait de dire. On aurait dit qu'elle cherchait à se venger elle aussi, et ce n'était pas étonnant quand on voyait que ce pauvre naze avait tout avoué à Dorian, chose que je savais grâce à mon cousin lui même. « Tu cherche à te venger de Jorden ? » Dis-je de but en blanc sans tourner autour du pot, d'un air intéressé. Je ne savais pas si cette question allait me porter préjudice ou si elle allait refuser mais qui ne tente, rien, n'a rien, non ? Descendant les quelques marches que je venais de monter, afin de me mettre à son niveau, je plongeais mes yeux dans les siens d'un air interrogateur.

Tout prenais une dimension différente a présent, après tout si nous avions un but commun, je trouvais cela intéressant de s'allier et si jamais je lui redevais quelque chose, je pouvais bien faire passer un message à Dorian. Oui, j'étais un connard sur le coup mais je devais impérativement faire manger de m'herbe à ce pauvre type qui se croyais tout permis. « Ce sera même pire qu'une vengeance. » Je souriais alors en savourant chaque mot qu'elle venait de prononcer. Hum. Je sentais le parfum de la vengeance peu à peu s'emparer de moi tandis qu'elle continuait sur sa lancé. « J'suis assez grande pour affronter mes problèmes toutes seules. Pour avouer mes tords. Et il n'avait vraiment pas besoin de s'en mêler. Surtout que je le trouve en bien mauvaise position pour dire quoi que ce soit. Et j'suis sûre que Dorian n'est même pas au courant de ce que lui a fait. » Oh que ça, c'était bien possible. Jorden avait lui même embrassé Chrissy et d'autres femmes, il me semble, ce qui m'avait quelque peu énervé. Je n'aimais pas ce genre de comportement puéril pour un homme de son âge. « Je suis intéressé. Je veux bien t'aider et en échange je passerai un message de ta part. » Elle n'était pas obligé de me suivre, mais j'espérai tout de même l'avoir de mon côté, histoire de ne pas être seul à mettre au point un plan e vengeance.