(billander) 'tow' married life doesn't seem to be that hard

15/03/2013

C'est clair que pour beaucoup de monde, on devrait être à Cambridge en train de remuer ciel et terre pour retrouver Robyn. Sauf que remuer ciel et terre ne nous la ramenait pas. Du coup, on se laissait ne serait-ce qu'une soirée de répit pour penser à nous, elle + moi. Ma femme et moi son mari. Il n'y avait aucun mal à ça, du moins c'est ce que je pense. Vaut mieux ça plutôt que se lamenter dix mille ans sur son sort. Et du coup, après une petite danse, on s'est tous les deux retrouvés avec des chapeaux typiques de là-bas sur la tête et on était à présent au milieu de la rue, comme tout à l'heure. Sauf que là, Billie me parlait d'un truc que je ne connaissais absoluuuument pas. "Tu sais pas ce que c'eeeest ?" Je la regardais faire son air faussement outré qui me faisait bien rire intérieurement avant de hocher la tête, puisque ouais, je ne savais pas ce que c'était. Elle se mit à chercher le machin du regard avant de le pointer du doigt, sur une affiche d'un fast-food local. "C'est ça un Po' Boy." Je regardais l'affiche, sans trop savoir ce que je regardais. Enfin si, un sandwich, mais je ne connaissais toujours pas, donc ça ne m'avançait pas plus que ça. "Avec du pain qui ressemble à de la vraie baguette et dedans tu peux avoir du bœuf rôti, des fruits de mer frits, ce que tu veux en fait." Le ventre sur pattes que j'étais était évidemment conquis par cette description et, sourire sur les lèvres, je lançais naturellement "Come on, allons manger du Pau' Boy !" Elle avait déjà attrapé ma main pour m'attirer jusqu'au fast-food, clairement dans l'optique de se péter le bidon. "Boeuf rôtiiii.. j'en salive d'avance!" Je préférais clairement ça aux fruits de mer frits, y'a pas à dire.

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

Partout où j'allais, il fallait que je goûte toutes les spécialités culinaires de l'endroit, sans exceptions. Heureusement, je n'étais pas difficile en bouffe et j'aimais à peu près tous les goûts donc je pouvais me permettre d'essayer tout et n'importe quoi. Bien sûr, il y avait des trucs en particuliers qui me faisaient saliver et le Po' Boy en faisait définitivement partie. J'avais déjà eu l'occasion d'en goûter un lundi, le jour de notre arrivée et omnomnom. Mon mari était tout autant enthousiaste sur la bouffe que moi, donc évidemment dès que je précisai qu'il s'agissait d'un sandwich, je le vis se réjouir. « Come on, allons manger du Pau' Boy ! » Je rigolai de sa prononciation mais continuai sur ma lancée, voulant arriver au comptoir au plus vite. « Boeuf rôtiiii.. j'en salive d'avance ! » God, j'avais faim ! Enfin pas tellement, mais l'entendre parler de bœuf rôti réveilla d'un coup ma gourmandise, encore plus que la photo. Je commandai pour nous deux, lui prenant son bœuf et en commandant un aux crevettes pour moi. Je fis mettre le double de sauce au curry et de tomates dans le mien et une petite dizaine de minutes plus tard, nous étions installés à une table juste devant le restaurant. « Prêt pour un orgasme ? » dis-je un peu trop fort, nous attirant les regards de plusieurs personnes. Oops.

15/03/2013

J'étais pas si inculte que ça.. bon, si un peu. Mais c'était parce que j'étais trop occupé à gérer la Mather House plutôt que de faire des recherches sur les traditions culinaires du coin. Mais là, Billie m'entrainait dans un fast-food proposant donc des Po Boy, c'est ce qui semble être un sandwich fourre tout si j'ai bien compris. Bon, je ne suis pas difficile moi, je mange de tout. Seulement, je ne savais pas trop si j'allais aimer s'ils mélangeaient justement un peu tout. Elle m'avait pourtant convaincu à boeuf rôti et je la suivais pour aller manger un peu. Elle se mit donc à commander une fois que ce fut à notre tour et puis après plusieurs minutes, nos sandwichs étaient prêts. Sourire sur les lèvres, je la suivais jusqu'à la table choisie et nous nous installions face à face, nos sandwichs devant nous. Héhé, j'allais me régaaaaaler ! "Prêt pour un orgasme ?" Plusieurs gens se sont mis à nous dévisager, ce qui me faisait bien plus rire qu'autre chose et puis je la regardais, sourire sur les lèvres. "Emmène moi au septième ciel bébé !" J'attrapais mon sandwich bien fourni en ingrédients et puis je le portais à ma bouche que j'ouvrais assez grand pour englober le tout et puis finalement, je croquais dedans. Je le reposais, mâchant ce que j'avais dans la bouche en regardant ma femme et finalement, je fermais les yeux, laissant les saveurs m'exploser en bouche.

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

On était un peu deux dingues lorsqu'il s'agissait de nourriture ; quand on avait faim, on pouvait se jeter sur n'importe quoi et gare à qui laisserait traîner un doigt de ne pas se le faire bouffer au passage. Même quand on avait pas spécialement faim, on était de véritables ogres sur pattes. No ragrets ! J'avais attiré les regards en lui criant pratiquement de se préparer à l'orgasme et plusieurs personnes nous regardaient de travers, sauf un ou deux couples qui se marraient plus loin. « Emmène moi au septième ciel bébé ! » renchérit-il pour aggraver notre cas. Je rigolai et portai le sandwich à ma bouche, en prenant une grosse bouchée. Tellement grosse que je fus obligée de mâcher rapidement pour ne pas m'étouffer et du coup je ne sentis presque pas le goût passer. Grognant, je repartis à l'assaut et pris une plus petite bouchée, m'extasiant sur les saveurs en poussant des grondements appréciateurs, rated R, qui nous attirèrent de nouveaux regards. C'est pas parce qu'ils avaient l'habitude de manger cette merveille qu'il fallait qu'ils se vengent sur les novices. « Tu prends ton pied ? » demandai-je à Alex avec un sourire provoquant, innocemment - ou pas - dirigé vers la table d'à côté.

15/03/2013

On avait été dans ce fast-food pour goûter une spécialité locale : le Pau Boy. Bon, je ne savais pas trop ce que c'était, apparemment un sandwich où on pouvait mettre ce qu'on voulait dedans. Quand Billie avait mentionné le boeuf, j'avais eu envie de goûter immédiatement, c'est vrai, parce que ça me faisait tout simplement baver. Du coup, on se dirigeait vers les caisses et ma femme se chargeait de prendre commande, puisqu'elle s'y connaissait clairement mieux que moi. Au bout de dix minutes, nos sandwichs étaient prêts et on se plaçait sur une table, à l'extérieur du resto, afin de garder une vue sur la rue pleine de vie grâce à la musique qui s'en émanait. Très vite, on avait des paroles à connotations sexuelles quand on parlait de nos sandwichs, ce qui faisait retourner quelques têtes, faut bien l'avouer. Mais non, ça nous amusait plus qu'autre chose, si bien qu'on faisait exprès au bout d'un moment. Nos bouches pleines, on mâchait généreusement ce qu'on avait croqué, si bien qu'on restait silencieux pendant un moment, appréciant comme il le fallait les saveurs de ce sandwich. Puis finalement, alors que je reprenais une nouvelle grosse bouchée, elle se mit à me demander, avec un regard en coin vers nos voisins de table, "Tu prends ton pied ?" Je cachais un sourire alors que je mangeais, tout en réfléchissant à une réplique dans ce genre. "Si tu savais.. Une éjaculation de saveurs!" Je me mis à rire avant de me reprendre "Euh.. explosion." Ouais bon ok, j'avais fait exprès, et alors ?

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

D'accord, j'exagérais un peu entre les bruits carrément sexuels que je faisais et les commentaires à voix haute qui prêtaient carrément à confusion - pas tant que ça -, mais c'était tellement marrant à faire et puis en plus, mon mec me suivait dans mes délires donc what the hell. Malgré les mauvais regards qu'on s'attirait, on s'en foutait. On ne faisait ça ni pour s'attirer de la sympathie, ni des rires de la part des autres, juste pour s'amuser rien que nous deux et ça fonctionnait. Ok, je faisais un peu aussi ça pour faire chier le couple d'à côté, mais passons. « Si tu savais.. Une éjaculation de saveurs ! » Je faillis m'étouffer avec ma bouchée parce que là, il y était allé fort. « Euh.. explosion. » Je rigolais tellement que j'avais du mal à le camoufler derrière ma main. Je pris quelques secondes pour respirer un peu et je pointai le bas du sandwich de mon mari. « Fais gaffe, tu gicles de partout là ! » Comment on en était arrivés là déjà ?

15/03/2013

Voilà pourquoi je l'aimais cette fille. On se prenait pas la tête.. genre là, on se tape clairement un délire sur les mots à consonance sexuelle en plein milieu d'un restaurant, laissant les gens autour de nous totalement outrés. Bon, forcément nous, ça nous éclatait parce qu'on ne se prenait pas au sérieux. J'veux dire, oh my gad quoi. J'parlais d'éjaculation de saveurs dans ma bouche. Je la voyais se retenir d'exploser de rire, tant bien que mal. Puis elle finissait par se calmer, et je attendais à sa réplique... Je l'attendais de pieds fermes. "Fais gaffe, tu gicles de partout là !" Je me mis alors à rigoler comme pas permis, puisque là, c'était genre la goutte d'eau. Je reposais alors mon sandwich le temps de m'en remettre et, quand ce fut le cas, je la regardais avec un sourire en coin. "Toi fais gaffe à tes crevettes, t'sais qu'elles mouillent énormément." Bah ouais, elles viennent de la mer et très souvent, elles peuvent être mal dégorgées. M'enfin, je ne doutais pas un seul instant qu'elle comprenne le sens de cette phrase.

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

J'étais à la limite d'être littéralement pliée en deux, je n'en revenais pas des mots qui pouvaient sortir de notre bouche depuis tout à l'heure. On était vraiment infâmes mais on avait pas l'air d'être capables de nous arrêter sur notre lancée. À ce niveau-là, ça n'était même plus une petite blague entre nous, ni même pour emmerder ceux qui mangeaient autour. Non, c'était carrément devenu une compétition, à celui qui sortirait le truc le plus salace possible. Et pour l'instant, je gagnais, susuuu. Je pris une gorgée de mon coca en le regardant par-dessus ma bouteille, le regard provoquant pour le défier d'aller encore plus loin. Et il avait la ferme intention de me rattraper. « Toi fais gaffe à tes crevettes, t'sais qu'elles mouillent énormément. » J'avalai ma gorgée de travers, crachant du coca partout sur mon tee-shirt et mon plateau. Voilà, ça devait arriver : j'étais pliée en deux. Le front contre la table, je rigolais d'un de ces rires silencieux tant ils sont intenses. Je pris enfin une grande inspiration en me redressant, attrapant une serviette pour éponger les dégâts. Les enfants, il est l'heure d'aller vous coucher. « Et voilàà, c'est moi qui suis mouillée. Regarde, j'dégouline. Lèche avant que ça coule. » Oh GOD, ça allait trop loin. Je commençais à m'outrer toute seule, mais j'étais dans une transe et incapable de m'arrêter.

15/03/2013

Les gens nous regardaient comme si on était des gens mal élevés et c'était faux, complètement faux. C'est juste qu'on est dans une ville pendant une durée limitée et il était clair qu'on allait pas se priver de s'amuser un peu, surtout si ça voulait dire parler en connotations sexuelles. C'était tellement kiffant que j'en étais mort de rire. Je devais me calmer à chaque fois avant de lui répondre pour faire genre je parlais sérieusement mais je repartais de plus belle. Faut dire qu'elle avait les bonnes répliques à chaque fois, donc ça n'aidait pas. Vraiment pas. "Et voilàà, c'est moi qui suis mouillée. Regarde, j'dégouline. Lèche avant que ça coule." disait-elle après avoir recraché tout son coca sur son t-shirt quand j'avais parlé des crevettes qui mouillent. Je me redressais vers elle, rigolant encore avant d'ajouter. "Laisse moi faire, j'ai un super doigté, tu vas être émoustillée de voir comment je peux très bien m'occuper de toi !" Oh god, on allait loin là, genre vraiment très loin. On risquait d'énerver bien des gens par nos paroles, parce qu'on était loin d'être discret en plus.

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

Mayday, mayday, que quelqu'un nous arrête parce qu'on allait pas le faire de nous-mêmes. J'avais des crampes dans les joues tellement je rigolais et ça n'était pas sur le point de s'arrêter. « Laisse moi faire, j'ai un super doigté, tu vas être émoustillée de voir comment je peux très bien m'occuper de toi ! » Je baissai la tête en rigolant, n'arrivant même plus à le regarder. Wow, on savait être grossiers quand on le voulait ! C'était quasiment une seconde nature à ce niveau-là. Je m'apprêtais à répliquer un truc encore plus salace que le reste quand j'entendis quelqu'un se racler la voix juste dans mon dos. Un employé du fast food, tout gêné, nous expliqua qu'ils avaient reçu des plaintes et nous demanda très gentiment de quitter l'établissement. Je me retournai vers Alex, lèvres pincées, puis j'explosai de rire avant de me lever. Sandwich en mains, je m'excusai rapidement auprès de l'employé parce que le pauvre n'avait rien demandé, il avait même été envoyé à l'abattoir sûrement parce qu'il était nouveau, puis je descendis de la terrasse et me tournai pour attendre Alex. Quand il arriva près de moi, je lui dis d'une voix forte et audible : « On aurait dû faire le jeu de celui qui osera crier "Pénis" le plus fort. » Enfin, on avait été largement plus inventifs que ça quand même, donc no ragrets.

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