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Damen Ҩ Esfir
« Si on prend le risque de s'attacher à quelqu'un, on prend le risque de le perdre. »
Je pense qu’il faut que j’ouvre les yeux sur ma santé. Je suis psychologiquement instable et j’ai besoin de décompresser tout cela. J’avais déjà parlé à Damen de cela et il m’avait parlé du basket. Basket ? Pourquoi pas. J’en ai jamais fais de ma vie, ça va promettre. En réalité, le sport et moi ça a toujours fait deux. Au lycée, je m’arrangeais toujours pour être dispensée. Ce qui marchait à merveille, heureusement à la fac, le sport n’est plus obligatoire. En même temps, en médecine, l’utilité de pratiquer du sport ? Aucun. Quoique, au lycée, l’utilité c’est quoi aussi ? Ah oui j’avais oublié… Nous tenir en forme, et nous faire bouger pour ne pas qu’on s’engraisse. Pourquoi les Etats-Unis sont le pays qui possède le plus de personne en surpoids alors ? Cherchez l’erreur.
A Harvard, le sport ce n’est pas ce qui manque, il y a pleins d’endroits pour en pratiquer. Que ce soit de la natation, du foot, du basket et je ne sais quoi encore. La natation ça m’aurait bien tenté, j’aime bien l’eau mais Keanu m’a parlé du basket, puis même, niveau challenge, c’est un défi plus intéressant à relever que la natation… Du moins, je visualise les choses sous cet angle.
Il était 14h42, Damen m’avait donné rendez-vous à 15h, j’avais pour habitude d’arriver au moins 20 minutes à l’avance, juste histoire de bien être à l’heure, de ne pas oublier. Oui, je détestais être en retard, ou de voir quelqu’un en retard. Je ne sais pas pourquoi…. C’est un toc, une manie, un tic, je ne sais comment appeler cela. Si quelqu’un ose arriver en retard, je vais commencer à me faire mes films dans ma tête, et en général je n’aime pas trop m’aventurer sur ce chemin là, sinon c’est la déprime garantie et c’est tout sauf cool. J’étais habillée en short noir avec le numéro « 7 » écrit sur la fesse gauche, un débardeur blanc simple, de longues chaussettes noires arrivant jusqu’à mi-cuisse puis des baskets Reebok blanche. Oui, oui, j’étais en noir et blanc, j’aimais bien être assortie. Je ne suis pas une fana invétérée de mode, mais juste savoir que X va avec Y me rassure et je me sens mieux. C’est bête pourtant mais c’est ainsi et pas autrement.
J’étais assise en plein milieu du terrain de basket, je m’amusais avec mon Blackberry à des jeux à la con déjà enregistré sur mon portable. Ils étaient d’un ennui mortel, mais c’était juste histoire de m’occuper et de faire quelque chose de mes mains pour ne pas rester là, planter comme un poteau comme une imbécile. Pourquoi jouer avec mon portable et ne pas commencer à m’entraîner ? Tout simplement, car moins je fais de sport, mieux je me porte. Même si je m’attendais à que Damen me dise quelque chose, mais bon… Ce cher Damen. J’aime tout en lui, ces qualités ou ces défauts. C’est quoi pour moi ? Un ami, un très bon ami… Je ne me rappelle plus exactement de notre rencontre, c’est bête. Tout ce que je sais, c’est qu’au début il aimait bien faire rager Keanu, qui lui aussi est un très bon ami à moi. Je ne sais même pas pourquoi ces deux là se détestent. Je ne leur ai jamais posé la question en même temps… Peut être que je devrais le faire, mais ça me fait assez peur. C’est leurs affaires après tout, non les miennes. Je devrais me contenter d’être heureuse car je parle aux deux et que ni l’un ni l’autre m’a menacé de me quitter juste car je parlais à l’un d’eux. Rien que de penser à cette solution, ça me fit sourire assez niaisement.
14h57, j’éteins mon portable et me lève pour me diriger vers un banc. J’ouvre mon sac, prend ma bouteille d’eau et boit quelques gorgées avant de replacer la bouteille dedans, éteindre mon téléphone portable ne voulant pas être dérangée lors de ce petit entraînement et prendre un élastique pour m’attacher les cheveux lorsque Damen osera montrer le bout de son nez ici et commencera à me faire souffrir avec ces règles de basket. Je m’attends déjà au pire. J’aime vraiment pas ça le sport. Pourquoi ça existe ? Je me mis à souffler et m’allongea sur le banc en regardant en l’air, en croisant mes bras sur mon ventre, sentant le stresse monter.
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