Terreur nocturne (PV Amara)

Amara vint finalement s’installer à côté de moi dans le lit. Elle resta un moment silencieuse, allongée sur le dos, fixant le plafond, une attitude qui ne lui ressemblait pas. Elle ne répondait même pas à mes taquineries, quelque chose clochait, je le sentais. J’avais essayé de l’interroger, mais je ne pouvais pas la forcer à se confier. Et après quelques minutes de silence, elle le brisa finalement pour m’avouer qu’elle devait me parler de quelque chose. Cela confirmait mes soupçons. Je me tournai sur le côté pour l’observer mais la jeune femme se déroba à nouveau, en essayant de retirer ses derniers mots. « Je suis là Amara. Je suis là pour toi. Tu peux tout me dire tu sais. » fis-je avec douceur pour l’inviter à m'en dire plus. Je glissais doucement ma main dans la sienne pour appuyer mes paroles et lui prouver par mes gestes que je tenais vraiment à elle. J’aimais bien l’embêter, la taquiner, mais je savais aussi me montrer sérieux quand il le fallait, et je sentais que les confessions qu’elle s’apprêtait à me faire nécessitaient de l’être justement.

L’hésitation dans les yeux et dans la voix de mon amie ne firent qu’accentuer mon inquiétude. Que pouvait-il se passer de si grave pour qu’Amara redoute à ce point de m’en parler ? Cette histoire semblait bien plus grave qu’une simple araignée. Elle prononça alors mon prénom, mais les mots ne suivirent pas et la blondinette s’écroula dans mes bras, en larmes. « Amara je suis là… » fis-je sur un ton rassurant, l’entourant de mes bras puissants pour la serrer contre moi tendrement. Mon amie blottie contre moi, je pouvais sentir les battements de son cœur battre la chamade contre mon torse. Elle semblait paniquée et j’essayais de l’apaiser comme je le pouvais, ignorant complètement ce qui pouvait être la cause d’un tel trouble chez mon amie. « Calme-toi… Respire calmement. » poursuivis-je avec douceur en passant ma main dans ses cheveux. « Prends ton temps… » Je ne voulais pas la presser, qu’elle se sente forcée de parler, mais à présent je savais que c’était quelque chose de vraiment grave, sinon mon amie ne se serait jamais mis dans un état pareil. Je tachais de ne pas paraître trop soucieux, au fond de moi j’étais plus qu’alarmé. Mais Amara avait besoin de moi, je devais me montrer présent, rassurant et à l’écoute.