(leonor) tu rayonnes sous le soleil chaud d'Africa

Le voyage touchait à sa fin, j'avais passé un super voyage en compagnie d'un ami d'enfance mais voilà une dispute avait éclatée entre nous et notre amitié avait volé en éclats, si bien qu'un soir où il était en voiture avec sa fille, il se tua sur le coup ainsi que sa petite fille. Il était rentré un peu plus tôt à Cambridge. Nos vies avaient trop changés et nous n'étions plus les mêmes. J'étais affectée par sa mort car malgré tout, il reste mon ami d'enfance de Mexico mais la vie continue et je ne veux plus vivre avec le passé, je veux vivre au présent sans me soucier de ceux qui me font du mal ou pas, juste profiter de mes amis les plus proches. Alors je me trouvais sur la terrasse et vit Charlie arriver vers moi en me demandant si j'avais aimé le voyage alors je lui répondit en souriant.

Salut Charlie, oui j'ai beaucoup aimé ce voyage, découvrir une autre culture et pouvoir enseigner ce que je sais à des petits africains m'a beaucoup plu. Mais malheureusement ce voyage se termine avec un drame, un ami d'enfance s'est tué en voiture avec sa fille sur Cambridge car il avait du rentrer un peu plus tôt d'Afrique. Mais la vie continue n'est ce pas ? Je ne veux pas me laisser abattre et je ne veux garder que les souvenirs heureux avec lui et mes parents pour pouvoir avancer, ce fut le déclic pour moi. Et toi, tu as apprécié le voyage aussi ?

Je ne voulais pas lui parler de la mort de cet ami d'enfance mais c'est sorti tout seul et au fond, cela m'a soulagée d'en parler avant d'apprendre à profiter de ma jeune vie tout en restant sérieuse mais je veux briser cette carapace que je me suis crée depuis toutes ces années. Alors je lui souria tout en regardant le ciel magnifique.

Quand j'annonça le décès d'Esteban à Charlie, il fut aussi surpris que je l'ai été et il me demanda si cela allait aller mais je ne m'étais jamais sentie aussi bien non pas parce qu'Este était décédé, c'était la pire chose que je souhaitais surtout que je venais de le retrouver mais cela me fit prendre conscience que la vie était trop courte pour ne pas en profiter. Alors pour ne pas paraitre cynique aux yeux de Charlie, je lui répondit.

Oui c'est énorme, j'ai été sous le choc aussi et je le suis encore mais la mort d'Esteban me fait réaliser que je perds beaucoup de choses à me concentrer sur mon passé. Bien sur je suis attristée et dévastée par sa mort, je venais de le retrouver et voilà que je le perds à nouveau mais ce n'était qu'un regrettable accident. Merci d'être là pour moi Charlie en tout cas, je sais que si j'ai envie de parler, je n'hésiterai pas à t'appeler en cas de besoin mais pour l'heure, trouvons un sujet plus joyeux si tu veux bien. Que racontes tu de beau toi ?

Je lui souria pour masquer la peine que j'avais vis à vis de la mort d'Este qui était le premier ami que j'ai dans ma jeune vie et il restera gravé dans mon coeur à jamais. Malgré tout, je souria à Charlie.

Et oui, j'étais relativement calme face au décès d'Esteban mais au fond de moi, une partie de moi était morte avec lui car il représentait mon passé à Mexico et était le seul témoin de ce que j'avais vécue dans les rues mexicaines alors le perdre une seconde fois et de façon aussi tragique revenait à tuer une partie de moi même. Seulement je ne laissais rien paraître comme toujours, c'est pour cela que Charlie me trouvait étrangement calme. Je lui fis part que je n'hésitera pas à lui parler si besoin est. Puis il me parla de la remise des thèses et de ses derniers moments en tant qu'étudiant alors je lui répondit.

Merci Charlie d'être là pour moi mais ne t'inquiète pas, j'ai vu pire, je suis forte et pleine de ressources mais je te promets de te parler si besoin. Sinon tu es en dernière année là ? D'où la remise des thèses parce que je ne suis qu'en deuxième année pour ma part donc je suis encore étudiante pour un moment. Tu comptes faire quoi comme métier après ?

Je lui souria car il allait rentrer dans la vie active vu qu'il allait réussir sa thèse c'était certain, il n'était pas Dunster pour rien et c'est tout ce que je lui souhaitais en tout cas.

Il est vrai que cela peut surprendre que je sois aussi forte alors que je viens de perdre un ami qui m'est cher mais voilà au fond de moi, je suis encore en deuil mais je m'efforce de ne pas le montrer et cela me faisait du bien de savoir que je pouvais compter sur un ami comme Charlie. Puis il me parla de son année d'étude, sa dernière année du moins où il avait une thèse à rendre, j'en étais encore loin pour ma part mais j'imaginais bien ce qu'il devait vivre comme pression en ce moment. Il comptait devenir sexologue par la suite en ouvrant son propre cabinet, ce dont je trouvais intéressant bien que l'amour n'était pas encore rentré dans ma vie pour l'heure. Alors je lui répondit.

Je sais que cela peut paraître bizarre que je me montre forte alors que j'ai perdu un très bon ami que je venais tout juste de retrouver après 10 ans d'absence mais en fait, au fond de moi, je me sens perdue mais je n'ose pas le montrer, j'ai déjà vécu pire car voir ses parents mourir sous ses yeux quand on a 6 ans, c'est toujours pire donc je sais masquer mes émotions mais je sais que tu es là et cela me fait plaisir. Ah d'accord pour tes études, je te souhaite bon courage pour ta thèse et si tu as besoin d'aide, je suis là aussi.

Je lui souria malgré que je sentais qu'il avait touché un de mes points faibles mais je continua de m'efforcer de lui montrer que le décès d'Esteban ne me touchait pas alors qu'en réalité si.

« Je sais que cela peut paraître bizarre que je me montre forte alors que j'ai perdu un très bon ami que je venais tout juste de retrouver après 10 ans d'absence mais en fait, au fond de moi, je me sens perdue mais je n'ose pas le montrer, j'ai déjà vécu pire car voir ses parents mourir sous ses yeux quand on a 6 ans, c'est toujours pire donc je sais masquer mes émotions mais je sais que tu es là et cela me fait plaisir. » C'est vrai que ça, ça devait être la pire des souffrances du monde. Tu avais perdu ton père à seize ans et depuis des années avant sa mort, tu te doutais que ça allait se produire. Ce n'est pas comme quand on t'arrache rapidement tes parents sans que tu sois émotionnellement préparer. Quoi qu'il en soit, tu appréciais le courage et la force de Leonor. Peu importe ce qu'on pourrait en dire, elle était une femme forte. Peut-être même plus que toi, au fond. « Tu fais bien de garder la tête haute. C'est lorsqu'on baisse les yeux une fois qu'on est incapable de les remonter ensuite. » dis-tu en faisant référence à la pensée positive. Si on se montre positif et fort, on a plus de chances de s'en sortir que si on se met à penser négativement et tout voir en noir. Là, on entre dans un cercle vicieux plutôt long et douloureux. « Ah d'accord pour tes études, je te souhaite bon courage pour ta thèse et si tu as besoin d'aide, je suis là aussi. » Tu souris en hochant doucement la tête. Il n'y avait que toi qui pouvait écrire ta thèse alors quand bien même tu voudrais de l'aide, il n'y a que toi qui peut le faire... Hélas. « Merci, c'est très gentil. » dis-tu en lui offrant un sourire compatissant. « Et sinon ? Tu vas faire quoi de ton été ? » demandas-tu ensuite, curieux. ~

C'est vrai que face à ce que j'ai vécu, il y a rien de pire pour une enfant que de voir ses deux parents mourir sous ses yeux et surtout d'être livrée à soi même durant des années dans la rue. Et pourtant c'est mon vécu, je dois vivre avec cela, ce qui m'a appris à être courageuse et avoir cette force de ne pas craquer devant les autres, bien qu'il m'arrive de craquer quand je suis seule, je suis humaine après tout. Charlie acquiesça le fait que je devais garder la tête haute pour ne pas sombrer, ce que je pensais aussi depuis ce jour qui changea ma vie et ma vision de mon pays natal. Puis on parla de ses études, je lui souhaita bon courage pour ses études en lui disant que j'étais là si besoin et il me demanda ce que je comptais faire de mon été. Alors je lui répondit.

Euh à vrai dire, je ne sais pas trop encore, profiter de mes meilleurs amis et de ma famille, du moins celle qui se trouve ici. Ou peut-être rentrer à Albuquerque voir ma tante et mes cousins car cela fait un an que je ne suis pas rentrée à la maison. Enfin je n'ai pas encore décidée et toi ?

Je supposais qu'il allait profiter de son été au maximum après ses examens difficiles qu'il vivait en ce moment. Malgré tout, je continua de lui sourire car pleurer face à un ami n'était pas mon fort. Je déteste montrer mes faiblesses aux personnes qui me sont proches, même si j'en ai comme tout être humain.