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Wicked Games
Deux âmes immobiles se tenant la main, emplis d’une passion dévorante. Le regard noyé par des sentiments indescriptible, ils rentrent dans l’imposante demeure des Dunster.
Ma main ancrée dans la sienne, je ne peux m’en défaire. Préservant ainsi, notre profonde intimité. Montant les escaliers qui nous mèneraient à ma chambre, ma robe en soie bordeaux glisse contre les escaliers en bois massif. Plongé dans un profond mutisme, la résidence dégageait une atmosphère mystique et apaisante. Arrivé en haut des escaliers, j’entrainais Andrew dans mon sillage, nous dirigeant vers une porte au fond du couloir. Abaissant la poignée dorée, j’entre dans ma chambre, tandis qu’une douce senteur florale s’empare de mes sens, nous entourant tel une essence fantomatique. Lâchant la main d’Andrew, j’allume la petite lumière de bureau, nous plongeant dans une lumière aux teintes rougeoyante. A travers la grande fenêtre, le clair de lune nous observe avec magnificence et élégance. A présent, je me rendais réellement compte de ce que je faisais. Un homme se tenait dans ma chambre –non pas pour une visite de courtoisie-, mais parce que je désirais qu’il partage mon lit. Positionné au pas de la porte, il reste immobile, attendant mon improbation. D’un sourire, je l’intime à entrer, refermant la porte derrière lui. Mon regard rivé sur sa stature parfaite, je fais glisser la fermeture de ma robe qui se trouvait sur le côté. La robe, retombait au sol dans un amas de soie, dévoilant des porte-jarretelle rouges satins qui quelques minutes auparavant, complétait à merveille ma tenue. Je portais toujours mes fins escarpins, m’élevant un peu plus en hauteur. Je ne voulais pas spécialement lui faire l’amour, je voulais m’offrir à lui dans l’intimité de ma chambre. De mon corps, il ferait ce que bon lui semblerait. S’il voulait parler, alors je l’écouterais, tâchant d’être honnête avec lui. Je ne savais pas à quoi nous jouions ? Pourquoi continuer, alors que la part tiraillait nos entrailles ? Pourquoi continuer de me comporter comme si, j’étais presque sienne ? Taisant mes interrogations, j’entreprenais de le rejoindre de ma démarche gracieuse, relevant un pied devant l’autre pour ne pas abîmer ma robe. Arrivé près de lui, caressais sa joue du bout des doigts, avant de redescendre lentement vers les bordures de sa veste. Subitement, je la faisais glisser jusqu’à ses mains pour qu’elle tombe au sol dans un bruit sourd. Vêtue uniquement d’une chemise en soie blanche –matière noble, saillait à la perfection son corps d’athlète- et d’un pantalon noir, je caressais la douceur de sa chemise. « Ma chambre te plait ? » Un sourire malicieux illuminant les traits de mon visage, je tente de faire diversion sur ma tenue. Délibérément, je brisais cette étrange atmosphère provoqué par nos émotions. Reculant légèrement, je le fuyais de quelques pas en arrière. Faisant courir mes doigts sur le rebord de mon bureau, d’un geste provocateur, je relevais mon visage vers lui, les lèvres innocemment entrouverte. « Ce n’est pas vraiment ce que j’aurais aimé avoir, mais c’est suffisant. » Un flot de paroles s’échappaient de mes lèvres, tandis que je tentais de lui faire abstraction de ma tenue comme pour tester sa réaction.
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