C'est le 26 avril 1981 à Londres, que les membres de la famille Kane m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé William, John. Enfin, ça c'est sur les papiers du baptême hein, appelez-moi William.. Je suis un handicapé sentimental célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de musique depuis 8 mois et travaille en parallèle de mes études en tant que rien du tout. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Lowell ou les Winthrop.
William Kane
Looks alot like Benedict Cumberbatch
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle pas, on me siffle et j'ai 18 printemps. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à top-site. Il est actif alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Benedict Cumberbatch comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Minako & Blondie. Je fais environ 20-25 lignes, j'ai jamais compté mes mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
Mot de la fin ? ▲ + spécial Cody : Celui qui m'appelle Ben le concombre, je lui fait manger le potager du Géant Vert Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?) participer à la roulette RP (?)
APRÈS LA BOMBE Confortablement installé sur son lit, William s'était, pour changer, fermé sur lui même. Il lançait sa maudite balle (pour citer son ancien coloc' de Londres) contre le mur de sa chambre. Il aurait pu sortir, c'était une journée magnifique. Il aurait pu lire, jouer du violon, faire les courses (pour une fois) bref, il aurait pu faire plein de choses mais comme d'habitude, il n'en avait pas envie. D'un côté, il eut raison. Quelques instants après avoir rattrapé le jouet en caoutchouc rouge, un bruit sourd se fit entendre. Des bruits de verre brisé, des déflagrations, des hurlements. William se leva d'un bond, poussant le rideau pour voir à travers la fenêtre. Les personnes au dehors étaient paniquées, hurlaient, pleuraient, certaines saignaient, d'autres malheureusement gisaient, inanimées. Le jeune homme ne dit rien tandis que ses confrères se précipitaient aux fenêtres. Un désastre, c'était un désastre.
LOWELL HOUSE Sincèrement, William est anti-campus, trop ennuyeux à son goût. Alors, pourquoi postuler chez les Lowell ? Parce que les Lowell sont des artistes, des peintres, des musiciens, bref, des gens intéressants. William apprécie les gens intéressants (si si c'est vrai, il est capable d'apprécier des gens !) et surtout, il aime le violon. Il allait pouvoir, même s'il ne se l'admet pas, jouer avec des gens qui, lorsqu'on leur dit quatre saisons, ne répondent pas pâte bien cuite s'il te plait. Bref, le paradis, si toutefois il existe.
WINTHROP HOUSE Winthrop ou la quintessence des gentlemen. Apparemment, tout le chic & le savoir-vivre y sont réunis, pas de fêtes jusqu'à pas d'heures, pas de midinettes mijaurées et tout le tralala. Bref, c'est pas mal non plus, ça n'est pas sans rappeler la manière de vivre & l'éducation Londonienne que William a reçu. En un sens, cela fait un lien avec ses racines. Si jamais il ne pouvait être reçu chez les Lowell, sans doute se tournerait-il vers les Winthrop.
La plupart des histoires commencent par un « Il était une fois » & se terminent par un grand et scintillant « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Ca, c’est la version classique, lorsque rien ne perturbe ce schéma utopique. Parfois, un minuscule grain de sable vient perturber cette mécanique parfaitement rodée, obligeant nos protagonistes à faire preuve d’ingéniosité, de courage, de sang-froid pour surmonter les épreuves qui s’offrent à eux. Enfin, il se peut qu’une histoire ne se déroule d’aucune de ces façons. Et si le problème de mon histoire était le principal personnage ? Je m’explique. Un preux chevalier doit tuer dragons & trolls avant de retrouver sa princesse & de s’en sortir avec les lauriers. Mais en aucun cas, dans ces satanés contes, ils n’expliquent comment vaincre les dragons qu’il y a dans votre tête. Je ne parle pas là d’une maladie mentale ou de fantômes du passé. Mais de quoi est-ce que je parle dans ce cas ? Du caractère, de la façon de percevoir, d’observer, d’agir de notre cher personnage principal. Dans mon histoire, le dragon, c’est lui. De toute façon, il ne croit pas aux héros.
Chapter One - How it starts
Commençons par le commencement. William Kane, William John Kane si l’on en croit les papiers du baptême, né le vingt-six avril mille-neuf-cent-quatre-vingt-un à Londres. Des parents unis, aimants, attentionnés, rien d’extraordinaire, un père trader & une mère sans emploi, ses enfants étant sa priorité. De toute façon, le travail ne l’intéressait pas, et son époux ramenait suffisamment d’argent à la maison chaque mois pour faire fonctionner la machine. Ladite machine d’ailleurs, c’était une maison située à Kensington. Par conséquent, Kensington Garden était le terrain de jeu favori de William & de son frère aîné, Mike. Il me vient à l’esprit une journée en particulier, c’était en juillet de l’année mille-neuf-cent-quatre-vingt-neuf, une journée magnifique pour se rendre, entre frères, à Kensington Garden. Mike marchait une dizaine de mètres devant William, qui ne lui demandait même plus de l’attendre, y étant habitué. Il lui répondait chaque fois la même chose, qu’il ne voulait pas être vu en compagnie d’un gamin si ridicule. Alors il le suivait, ne bronchait pas, restant à bonne distance de son grand-frère. Mike avait quinze ans, vous vous dites qu’il avait surement mieux à faire que de traîner avec son petit frère de huit ans. Vous avez raison, mais vous ne vous doutez peut-être pas que cela dure depuis toujours. Le jeune William s’assied au pied d’un arbre, à distance respectable de son frère qui était partit jouer au football avec ses amis. William sortit un livre de son sac, un vieux livre relié qu’il avait acheté avec son argent de poche un soir après l’école. Il caressa de sa paume la couverture au toucher granuleux avant de commencer sa lecture, celle des aventures d’Hercule Poirot, le détective Belge de renom. Assis en tailleur, le livre posé sur ses cuisses, le garçonnet ne voyait pas le temps passer. Il ne vit pas non plus l’un des amis de son frère venir vers lui pour attraper son ballon qui s’enfuyait. William ne leva les yeux que lorsque son livre glissa subitement de ses mains. Il leva la tête vers le voleur qui cita ; « Le crime de l’Orient Express. Sérieusement, William, tu n’as rien d’autre à faire ? » le garçonnet se leva pour récupérer son livre, mais le garçon en face de lui ne lui en laissa pas le temps. Il s’éloigna avec, narrant suffisamment fort pour que ses amis l’entende les agissements du détective. Il ne s’attendait pas à ce que Mike se poste devant lui, lui intimant de rendre ce livre à son frère & ce prestement. Le jeune homme s’exécuta après quelques instants. Il retourna près de William, assis entourant de ses bras ses jambes repliées. Il attrapa le livre que lui tendait le garçon, ne s’attendant pas à ce que les évènements se déroulent de la sorte. L’adolescent attrapa la crinière bouclée du petit garçon, la poussant contre le tronc de l’arbre. William grimaça, laissant échapper un petit gémissement. Il tira sur la main de l’adolescent pour qu’il le lâche mais ce dernier n’en fit rien. Il lui railla ; « T’as de la chance que Mike soit là. Les rat de bibliothèque comme toi me dégoute, m’énerve. En fait, c’est plutôt TOI qui me dégoute. » Il relâcha son emprise sur ses cheveux avant de déguerpir. William se massa un instant la tête, il s’en tirerait simplement avec une bosse. Ah oui, j’ai dit que Kensington Garden était le terrain de jeu favori de William & de son frère. Ce que je n’ai pas dit, c’est que William était son jeu. Pour être plus précis, William était le jeu des amis de Mike. Lui ne laissait pas ses camarades embêter son frère, non, ça, ça lui était réservé. Ce n’était jamais rien de méchant, mais dans cette catégorie de « rien de méchant », Mike en repoussait chaque fois un peu plus les limites. Le poil à gratter était enfantin & dérisoire, lui innovait en plaçant de la colle extra-forte dans les chaussures de son frère, en remplaçant, lors des jours de grandes occasions, sa pâte à gominer par du Saindoux. Jamais aucun tour de mortel ou de dangereux à proprement dit. Dans l’école privée où ils se rendaient chaque jour, ils ne s’adressaient pas la parole, ou qu’en cas d’extrême nécessité. Tous deux étaient de très bons élèves & ce jusqu’au bout de leur scolarité. Mais revenons-en à William. Vous vous demandez peut-être où sont les dragons dont je parlais ? J’y viens, j’y viens.
Chapter Two - How he operates
Le collège était passé, tout comme le lycée, pas d’études supérieures cependant. Pourquoi ? Pas besoin. La fac, c’est ennuyeux. Agir, observer, analyser, c’était mille fois plus intéressant. Il se sentait plus vivant en observant les gens, les petits détails qui les trahissent qu’en apprenant par cœur des lignes de formules que, de toute façon, il connaissait déjà, merci mémoire eidétique. Il n’avait pas d’emploi, du moins pas d’emploi fixe, il était chimiste consultant. Parfois mathématicien consultant, plombier, ça dépendait de ce que l’on attendait de lui, bien que cette dernière option soit sans doute l’une des plus ennuyeuse. Comment pouvait-il se payer un appartement au cœur de Londres s’il n’avait pas de réel emploi avec un salaire conséquent ? C’est simple, il avait deux colocataires, bien qu’honnêtement, ces deux personnes lui servaient plutôt de baby-sitter. Il passait ses journées dans l’un de ses peignoirs en soie, attendant un coup de fil intéressant. Il regardait par la fenêtre les gens passer, parlait seul. Enfin, pas tout à fait, il leur parlait à eux mais bien sûr, ils ne l’entendaient pas. De temps en temps, il entendait une voix familière lui rappeler de manger, de se laver, de changer de vêtements, de racheter du thé, de faire la lessive. Mais pas tout le temps, il mettait en sourdine les gens qui l’ennuyaient. Le brun se laissa tomber sur le canapé, questionnant Henri, son premier colocataire ; « Tiens, t’es là ? Je croyais que tu devais partir pour Bristol ? » « Je suis rentré il y a trois jours. » « Alors c’était toi le thé posé sur le guéridon tous les matins ? » Il porta sa tasse à ses lèvres, faisant lever au ciel les yeux de son colocataire qui lui fit remarquer ; « Tu pensais que le thé se préparait tout seul ? » « Je pensais qu’il se contentait d’arriver. » « T’as le don de m’énerver Will. » « C’est WILLIAM ! » Il reposa brusquement sa tasse, tâchant le tapis bariolé. Il avait horreur qu’on le surnomme ainsi, c’était William, un point c’est tout. « Depuis quand t’as pas mangé ? » demanda Henri en remarquant l’évier d’émail vide de toute substance pouvant témoigner d’une tentative de cuisine. « J’ai pas faim ! » répondit William en éternel gamin. C’est à ce moment là qu’entra dans l’appartement Sarah, deuxième & dernière colocataire. Ils étaient trois à vivre ici, mais l’appartement était spacieux et Sarah & Henri ne passaient pas leurs journées ici, contrairement à William. Aussi, il avait l’impression de vivre seul. Vous trouvez ce commentaire méchant envers ses colocataires ? C’est pourtant la vérité. Si eux considéraient William comme leur ami, lui, en grand solitaire, n’en disait pas autant. C’était tout juste s’il les remarquait parfois tant sa capacité d’abstraction était importante. D’ailleurs, il sortit de sa chambre en chemise & caleçon, attrapa son caban & son écharpe & se dirigea vers les escaliers afin de sortir. Là, Sarah écarquilla les yeux, soulignant ; « Tu ne comptes tout de même pas sortir comme ça ? » devant l’absence de réponse de William, elle ajouta ; « Mets un pantalon ! » « Pas envie ! » Oui, la jeune femme & Henri devaient avoir un mental d’acier pour vivre avec un éternel enfant tel que William. Maintenant que vous connaissez Sarah, l’infirmière & Henri le bibliothécaire, je peux poursuivre mon histoire afin que vous compreniez mieux les dragons de William. Enfin, William le dragon.
Chapter Three - How humans operate
William continuait de mener sa petite vie tranquille, vivant de boulots à droite à gauche. Enfin, lorsqu’il en trouvait, car malgré ses facultés intellectuelles fort appréciables, son franc-parler lui, ne l’était pas. Ajoutez à cela un sens aigu de l’observation & une capacité d’attention limitée pour les personnes qu’il jugeait mentalement inférieures & vous obtenez notre cher Kane. C’était étonnant que ses clients ne le frappent pas plus souvent d’ailleurs. La dernière fois, il avait dit à un type chez qui il réparait une fuite –enfin, dans la maison dudit type, pas au type lui-même- que sa femme le trompait. Il avait eu beau lui expliquer le bien fondé de son raisonnement, visiblement, il aurait préféré rester dans le déni puisqu’il lui colla son poing dans la figure, récoltant un cocard & un saignement de nez. Il avait soigné tout ça de retour chez lui mais n’en avait pas tiré de leçon concluante. En attendant le retour de Sarah, il regarda Henri lui préparer du thé puis le dîner. « Tu pourrais quand même cuisiner de temps en temps, même essayer, pour le principe, tu vois. On se coltine tout avec Sarah. » « C’est ennuyeux de cuisiner. » Henri soupira, William avait toujours réponse à tout. Lançant une balle rebondissante contre le mur afin de s’aider à réfléchir, il se ferma complètement. Il n’entendait plus Henri le supplier d’ « arrêter avec cette maudite balle », ni même Sarah pousser la porte d’entrée. Il était concentré, et ne laissa quelques minutes de répits à la balle que pour le dîner. Après quoi, il retourna sur le canapé, lançant inlassablement la balle. Le bruit empêchant Henri de dormir, le Kane décida, dans un élan de bonté, d’aller jouer à la balle dans la chambre de Sarah. Très mature, je sais. Le voilà donc partit, allongé dans le lit, à lancer la balle contre le mur en face de lui. Sarah était celle des deux colocataires qui supportait le mieux les humeurs & habitudes de William. Aussi, c’est après vingt minutes de rebonds qu’elle lui demanda de cesser son petit jeu, elle essayait de lire. Elle sursauta subitement, l’orage qui frappait Londres ce soir là était terrible. Elle qui dormait toujours avec les rideaux ouverts les avait tirés, la pluie martelait les carreaux si violemment qu’on avait l’impression que chaque seconde qui passait les rapprochait d’un éclatement inéluctable. Les éclairs puissants illuminaient, par le léger jour que permettaient les rideaux de daim, une faible portion de la pièce. Le bruit était semblable à rien d’autre qu’elle ne connaissait, un bruit de tôle que l’on fracasse, un claquement sourd et vif qui déchirait le ciel beaucoup trop souvent à son goût. William stoppa alors son activité, attrapant d’une main le jouet en caoutchouc rouge. Il demanda « Tu as fermé les rideaux ? Tu ne le fait jamais. » Il avait dit cela en regardant le tissus violet, concentré. « La lumière m’empêche de dormir. » répondit-elle naturellement. Leur discussion s’arrêta là, le jeune homme recommença à lancer sa balle contre le mur. Comment pouvait-il être toujours en vie ? Son attitude donnerait des envies de meurtre à n’importe qui. Sarah soupira mais ne dit rien de plus, poursuivant sa lecture. Il était vingt-deux heures. A deux heures du matin, la jeune femme lisait toujours & William s’essayait au jonglage. A six heures, Sarah en était à son troisième livre de la nuit. Le brun l’avait bien remarqué, mais il ne dit rien. Aucun d’eux n’avait dormi. Si pour William une insomnie passagère était fréquente, Sarah elle au contraire, avait besoin de son compte de sommeil, elle ne tenait pas debout sans, son métier demandait beaucoup d’énergie. Vers neuf heures, William se décida à préparer du thé. Il ne plu pas à Henri, qui grimaçait à chaque gorgée, mais il termina sa tasse, sans doute pour faire plaisir à William. Quelque part, cela fonctionna. L’orage faisait toujours rage dehors, il était accompagné maintenant d’un vent fort. Henri partit travailler à contrecœur, et une heure plus tard, Sarah pointa le bout de son nez au salon. Assis dans un fauteuil à bouquiner, le Kane l’entendit traîner des pieds, il lui lança, dos à elle ; « Le thé est sur la table. Il est froid aussi. » Il entendit le bruit du thé qui coulait dans la tasse en porcelaine, puis celui de la main tremblante qui la déposait dans sa soucoupe. Subitement, c’est un fracas qu’il perçut. La jeune femme était tombée au sol, morte de fatigue. Ses cheveux trempaient dans le thé, sa main coupée par un débris. Il soupira, porta Sarah jusqu’à sa chambre en veillant à ne pas transporter de porcelaine. Elle bougonnait, elle prétendait ne pas avoir sommeil. Il ne l'écouta pas, la déposa sur son lit, plaça correctement la couverture. Alors qu’il allait passer la porte, il sentit quelque chose le retenir. Plus précisément, c’était quelqu’un. Se tenant derrière lui, la jeune femme qui, d’une voix faible, le supplia ; « Reste. J’ai peur de l’orage. Je ne dormirai pas même si je sais qu’il le faut. Je ne te demanderais plus jamais rien, s’il te plait, reste. » « Je suis juste à côté Sarah. » « S’il te plait Will... » « William. » « William... S’il te plait. » La vérité, c’est qu’il n’était pas vraiment doué avec ce genre de choses. Il savait dire si monsieur ou madame untel était cocu, veuf, etc., mais il était incapable de rassurer, d’apaiser. Une banale étreinte prenait des proportions exagérées, il avait besoin d’un manuel pour ça. Alors rassurer quelqu’un… Quoi qu’il en soit, à la surprise générale, il soupira ; « Retourne te coucher. » Là, Sarah sut qu’elle avait gagné. Elle s’allongea, ramena la couverture sur ses épaules. Le jeune homme était comme un adolescent lors de sa première fois, il ne savait pas quoi faire. Il s’assied donc à côté d’elle, sur le côté libre du lit. C’était facile, finalement. Jusqu’à ce qu’un éclair illumine la pièce & résonne sourdement dans leurs oreilles. Comme Sarah cacha son visage sous l’un de ses oreillers, William comprit qu’il fallait qu’il agisse. Il hésita à lui demander quoi faire, mais décida qu’il se débrouillerait très bien seul. Bon d’accord, en fait, il ne voulait pas demander d’aide. C’est elle qui en avait besoin, pas lui. Il se rapprocha d’elle, s’allongeant lentement à ses côtés. Maladroitement, il passa un bras autour de ses épaules. Elle ne tarda pas à rouler sur le flanc, cachant son visage dans son torse. Il eut d’abord un mouvement de recul, comme un vieux réflexe, quelque chose d’archaïque. Déstabilisé un instant, chose dont il avait horreur, il posa sa main sur la tête de Sarah. Plus personne ne bougea, leur respiration était tout juste décelable. William était impressionné de voir à quel point un orage terrorisait Sarah. Elle avait vingt-quatre ans pourtant, à cet instant, elle semblait n’en avoir plus que quatre. Il sentit ses larmes passer au travers de sa chemise, alors il la serra contre lui. C’est comme ça que les gens font, non ? C’est comme ça que ça fonctionne ? Les étreintes rassurent les gens ? Peut-être avait-il tout bon, ou bien peut-être était-ce la fatigue qu'avait accumulé Sarah, mais après quelques minutes, il ne sentit plus de larmes contre lui.
Chapter Four - How she left
Deux ans s’étaient écoulés dans la vie du Kane mais rien n’avait changé. Il ne voyait son frère qu’aux grandes occasions, trop occupé à tenir les ficelles de milliers de marionnettes. Je me tairai sur son statut professionnel précis, non pas qu’il soit dégradant ou sombre, mais simplement haut placé & par conséquent, tenu secret. Ses parents étaient à la retraite, mais il ne savait plus vraiment où. Un jour, il lirait leur cartes postales & lettres. Peut-être. D’ailleurs, nous arrivons à un moment clé de sa vie, le jour où il comprit enfin qu’il était allé trop loin. Il avait donc vingt-neuf ans, allongé dans son canapé à taper selon un rythme & un ordre bien précis le bout de ses doigts. Il attendait, en fait. Il attendait le retour de Sarah, son train était arrivé en gare depuis une demi-heure, retard compris. Si l’on prend en compte la circulation, le trajet en taxi, le poids de ses valises à tirer, elle serait là dans peu de temps, dans environ deux minutes. Alors il patienta, se levant d’un bond lorsqu’elle fit son entrée. Il ajusta la manche de sa chemise, fourra ses mains dans ses poches. Il s’adossa au chambranle de la porte, demandant tout sourire ; « Tu as fait bon voyage ? » Sarah écarquilla les yeux, le je-m’en-foutiste de première concentré sur lui ou sur les personnes intéressantes lui adressait la parole, qui plus-est pour parler de la pluie & du beau temps. Elle sourit, la surprise était agréable. Elle lui parla alors de son voyage, du retard des trains, de la beauté de Cardiff & de ses alentours, du restaurant génial où elle avait dîné avec ses parents. Car oui, le but de ce voyage, c’était de voir ses parents, elle ne les voyait que rarement puisqu’ils habitaient à Cardiff. Tout en narrant son séjour, elle avait posé ses valises & s’était assise en face de William, décidée à profiter des minutes d’attention qu’il daignait lui consacrer. Après plusieurs minutes passées à écouter la jeune femme, William prit la parole « Quel voyage.. Et donc, tes parents vont bien ? » la jeune femme répondit par l’affirmative tout en nouant ses cheveux chocolat en un chignon. Le brun reprit la parole, précisant ; « Je parle de John & Amanda, Sarah. Pas de Mary & Arthur. Tu sais, tes parents, ceux qui t’ont donné la vie, ceux qui vivent à Bristol. » Il sourit, un sourire faux, ce qui n’amusa pas la jeune femme. Elle garda son sang-froid, rétorquant ; « Qu’est-ce que tu racontes ? Mes parents s’appellent Arthur & Mary Hudson. » William croisa ses jambes, s’adossant confortablement dans son fauteuil. Il grimaça, soupirant ; « Non, non, non. Ca, c’est ce que tu dis. Mais tes vrais parents, ceux que tu caches depuis toujours, s’appellent John & Amanda Williams. Pourquoi ne pas dire la vérité ? » Sarah sentit sa gorge se serrer. Elle secoua négativement la tête, murmurant ; « Arrête, ça suffit. » « Exactement, ça suffit. » William se leva d’un bond lorsque Sarah se tint également sur ses jambes. « Tu as mentit, tu n’es pas allée à Cardiff. Toutes les fois où tu partais à Cardiff, tu n’y mettais en réalité jamais les pieds. Tu ne ramènes jamais de photo de toi avec ta famille. » « Arrête ça. » Les larmes commençaient à couler sur les joues de la jeune femme, qui ne pouvait pas arrêter la machine infernale qu’était William. Il continua donc, faisant fi des larmes qui striaient les joues de sa colocataire ; « Tu n’as pas de famille à Cardiff, elle est à Bristol. Pourquoi aller à Cardiff alors, pourquoi inventer tout ça, à quoi ça t’avançait ? La vérité était sans doute trop difficile à supporter. Des parents, si l’on peut appeler encore ça des parents, qui n’ont alertés personne lorsque leur fille de seize ans a fuguée. D’ailleurs, j’ai eu du mal à leur faire avouer qu’ils avaient une fille. Tu as du les soulager d’un poids. » Sarah n’arrivait plus à parler, il déterrait là quelque chose qu’elle avait mit tant de mal, tant de temps à soigneusement cacher. Il avançait vers elle à présent, lentement, la faisant reculer au fur & à mesure qu’il parlait & se rapprochait donc d’elle « Oui, je suis allé les voir. Des gens charmants, quoique tout est relatif. Quand je dis charmant, je veux dire qu’ils m’ont tout juste admis qu’ils avaient une fille avant de me claquer la porte au nez. Alors pourquoi, Sarah Williams, t’être inventé une seconde vie ? Bon, d’accord, c’est vrai que des parents qui te faisaient dormir dehors les nuits d’orage ce n’était pas vraiment ce qu’il y a de plus constructif pour une enfant. » Sarah était dos au mur, au sens propre. Elle était immobile, elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, résonner jusque dans sa tête. Le sang affluait dans ses oreilles. Le visage de William n’était qu’à quelques centimètres du sien, et elle n’arrivait pas à regarder ailleurs. Elle cherchait dans son regard une explication, pourquoi il lui faisait tant de mal alors qu’elle n’avait rien demandé. Elle savait qu’il était observateur, fouineur, qu’il pouvait tirer des conclusions impressionnantes à partir de rien. Mais jamais elle ne l’aurait cru capable d’envoyer voler en éclats la vie qu’elle s’était bâtie, pierre par pierre. Elle ne parvenait pas à contenir ses larmes, c’en était trop d’un seul coup. Malgré ça, elle arrivait à tenir encore debout. Elle n’eut pas envie de savoir comment il avait trouvé tout ça, elle savait qu’il savait & c’en était bien assez. Il resta là, droit, à la fixer également. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui colle non pas une, ni deux ou même trois, mais quatre gifles. Quatre gifles dont le sifflement brisa le silence qui s’était soudainement installé & qui laissa sur les joues du brun une sensation de chaleur inouïe et, soyons franc, la seule qu’il n’obtiendrait jamais d’elle à présent. « Pourquoi ? Tu n’avais pas besoin de faire tout ça. » « Il fallait que.. » « Que quoi, William, que quoi ?! Que tu saches ? William Kane veut toujours tout savoir. Non, non, William Kane doit toujours tout savoir. Il est si intelligent, William Kane, si perspicace, si observateur ! » Il ne répondit pas, la regardant déverser sa colère sur lui. « Tu aurais pu garder ça pour toi, mais il a fallu que tu te donnes en spectacle. Tu voulais quoi au juste, que je t’admire ? Que je remarque à quel point tu es malin ? Ou bien peut-être était-ce l’inverse, peut-être voulait-tu que je te haïsse. Tu ne supporte pas la compagnie des autres, de toute façon, les autres ne te supportent pas non plus. » Elle s’interrompit, reprenant son souffle & tentant, par la même occasion, d’en faire autant avec son calme. « En plusieurs années de vie commune, tu n’as eu qu’un seul geste affectif pour moi. Je m’en souviendrai toujours, parce qu’aussi con que tu peux être, tu as mit tes principes de côté pour m’aider. Je t’aurais béni ce soir-là parce que... Tu sais pourquoi, tu viens de si gentiment me le rappeler. Henri & moi ne te demandions pas la lune, juste un coup de pouce de temps en temps, ou éviter de nous mettre sous silence comme tu sais si bien le faire. » Sarah ne parvenait plus à arrêter ses larmes, elle jeta un coup d’œil à ses valises. Elle dit finalement ; « Tu sais comment on appelle les gens dans ton genre, Will ? Des sociopathes. Ta vie t’a menée ici. Tiens, on pourrait en parler de ta vie, d’ailleurs. » Là, William était resté de marbre, tant sur le Will que sur le sociopathe. Sarah repris la parole, raillant « Oh mais non, William ne parle jamais de sa famille. Et il s’étonne de ne pas avoir d’amis. » « Je n’ai pas besoin d’amis. » « Pourtant Henri & moi aurions pu être toujours là pour toi. Mais il est partit. Pourquoi déjà ? Ah oui, tu as dit que sa petite-amie n’en voulait qu’à son argent. » « C’était la vérité. » « Et alors ? Tu avais besoin de lui balancer ça avec un porte-voix alors qu’ils étaient au lit ? » Devant le silence de son colocataire, Sarah saisi son manteau. Là, il lui demanda ; « Où tu vas ? » « Tu sais très bien que je pars. Je pars loin d’ici. Je pars loin de toi. » « Je sais que tu pars, mais je ne sais pas où. » « Et tu veux savoir ? Pour quoi faire ? Si t’es si malin, t’as qu’à deviner en regardant les DVD que j’ai acheté, t’es si doué. » la blague douteuse n’amusa pas William, qui fronça les sourcils. Sarah s’éloignait, elle allait vraiment partir. C’était la première fois qu’il montrait un signe de faiblesse, si l’on peut dire ça. Il attrapa son poignet, demandant ; « Reste. S’il te plait reste. » « Tu crois vraiment que je vais rester après ça ? Tu te fiches de moi ? Donne-moi une bonne raison de ne pas partir, là, maintenant, pour toujours. » William raffermit son emprise sur le poignet de la jeune femme. Il avait peur qu’elle s’en aille avant qu’il ne réponde, parce qu’il n’arrivait pas à trouver ses mots. Non, pire que ça, il ne trouvait pas de raison pour la retenir. « Je.. » des minutes passèrent & toujours pas de réponse. « C’est bien ce qui me semblait. » Alors il lâcha le poignet de Sarah & elle s’éloigna en direction de la gare. Il aurait pu lui courir après, comme dans ces films romantiques. Sauf que ce ne sont que des films & que les héros n’existent pas. Il n’avait pas trouvé de raison pour retenir Sarah. Il l’avait perdue parce qu’il était un dragon. Les dragons sont seuls & n’ont le droit d’avoir aucun ami. Il était seul dans cet immense appartement. Plus précisément, il était seul dans cet appartement qui semblait vide sans Sarah & Henri. Alors Il déménagea, il partit pour les États-Unis. Pourquoi ? Il n’en savait lui-même rien si ce n’est que la vie là-bas est aux antipodes de celle qu’il menait à Londres. Il tente même d'entrer à l'université. Est-il malade ? Vouloir rentrer là-bas, ou simplement le fait de reprendre ses études à plus de trente ans, n'Est-ce pas débile ? Non non, mais il tient à tenter ça comme une expérience nouvelle. Certes, il serait au milieu de jeunes de vingt, vingt-cinq ans. Certes, c'était une nouvelle fois la vie en communauté. Certes, il y en a pas mal, des certes. Mais bon, Il ne veut pas changer, il est ce qu'il est. Mais il se demande ce qu'il perdrait si, pendant un certain temps, il agissait comme une personne normale. Il ne changerait pas grand chose au fond, pas sa nature profonde. Enfin, si, justement. S'il était moins axé sur lui-même, cela changerait-il quelque chose, ou est-il simplement inadapté pour ce monde ? Au lieu de fouiner partout, d'aller loin, trop loin comme il a pu le faire par le passé, il a décider de complétement laisser tomber son amusement favoris. Il s'est rendu compte, trop tard évidemment, qu'il avait besoin d'Henri & Sarah à ses côtés. Non pas pour la cuisine & le ménage, enfin pas seulement. Il aimait bien, finalement, lorsqu'ils se réunissaient tous les trois pour le dîner, ou lorsque Henri décidait, à la dernière minute, de fêter Halloween & sans costume. Les voilà partis tous les trois (enfin, tous les deux, le Kane se contentait de superviser le projet) à couper, coudre, assembler à vingt-deux heures un costume pour le soir même. Désormais, il se cantonnera au rang de personne normale. Et puis, à Harvard, Il y a une maison d'étudiants passionnés de musique, la Lowell House selon les papiers.. Pas mal du tout tout ça. Finalement, vous voyez que William est un dragon, le dragon de cette histoire, son propre dragon. Comment tuer un ennemi s’il est également le héros de l’histoire ? C’est impossible, sinon l’histoire prendrait fin. Sauf si le dragon, par un moyen ou un autre, venait à se transformer en héros dans griffes.
Il était un petiiiit concombre il était un petit concombre qui s'appelait Ben-Ben-Ben le concombreeeeuuuuuuh Mon amour, je te chante des chansons parce que je suis un artiste et que tu le mérites même si à ce que je vois TU NE SERAS PAS LOLO I hate you, hâte que tu te barres à Londres pour plus voir ta tête :sifle:
RE-BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE !! T'as le nez de Voldemort mais je te kiffe quand même n'empêche que j'avais les cheveux de Ben le concombre à une époque ça ferait presque peur
Ben le concombre Ben le concombre tout beau tout long c'est Ben le concombreeee (à chanter sur l'air de douce nuit ) allez, fais vite ta fiche, j'ai hâte de lire ton histoire que j'ai pas encore pu lire
Cody ► SALOPERIE VAS-T-EN T'as pas le droit de dire Ben le concombre ! J'ai même hésité à mettre en mot de la fin "Celui qui m'appelle Ben le concombre, je lui fait manger le potager du Géant Vert" & puis je me suis dit "oh non, il y en a QU'UNE qui peut faire ça, je ne vais mettre ça. BAH TIENS Sinon, tu sais que j'hésite à le mettre chez les Lolos ? Ca serait aux antipodes de sa vie/de ses habitudes, je sais pas quoi faire Et puis, je vois bien Cody donner des cours de tout & rien à mon petit William, entre vieux, you see Enfin bon, si tu m'appelles Ben le concombre c'est mort, je reste Citizen & adios le lien entre vieillos (ouais fallait que ça rime)
Cody ► SALOPERIE VAS-T-EN T'as pas le droit de dire Ben le concombre ! J'ai même hésité à mettre en mot de la fin "Celui qui m'appelle Ben le concombre, je lui fait manger le potager du Géant Vert" & puis je me suis dit "oh non, il y en a QU'UNE qui peut faire ça, je ne vais mettre ça. BAH TIENS Sinon, tu sais que j'hésite à le mettre chez les Lolos ? Ca serait aux antipodes de sa vie/de ses habitudes, je sais pas quoi faire Et puis, je vois bien Cody donner des cours de tout & rien à mon petit William, entre vieux, you see Enfin bon, si tu m'appelles Ben le concombre c'est mort, je reste Citizen & adios le lien entre vieillos (ouais fallait que ça rime)
mais arrête c'est un surnom qui lui va si biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiien sale Cumberbitch Bon OK, j'abandonne Ben le concombre, ce sera seulement dans l'intimité viens chez les lolos on est bien on est beaux tu regretteras pas et ouiiii entre vieux on va bien s'entrendre ce sera super les papis Lowell for the win :norris: cède à la tentation
Bon j'arrive, mais gare à ton derrière. Will il se balade à poil/en caleçon, il joue du violon quand il le veut, il fait pas à manger, il écoute quand il veux, il joue avec une balle rebondissante contre les murs, il parle tout seul, c'est un sociopathe