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« Eh bien au tout début qu'on s'est mis ensemble, fin le jour même où on a été ce « nous » tu as appris une nouvelle et tu devais te rendre en Italie. Tu m'as demandé de t'accompagner, ce que j'ai fait et c'était super. Tu avais des choses à gérer mais tu restais quand même aux petits soins pour moi, bien que j'en demandais pas tant. On était allé dans un restaurant et quand j'ai du rentrer, sans toi, car tu devais rester, les au revoir étaient vraiment triste. » Une réponse me vint subitement à l'esprit suite à ce qu'elle me disait : elle me parlait du décès de mon grand-père que Wyatt m'avait rappelé. Une moue triste s'affichait sur mon visage pour la énième fois alors que dans mon fort intérieur je remerciais silencieusement la jeune femme d'avoir bien voulu m'accompagner en reportant ainsi ses obligations, car elle venait de me confier qu'elle était aussi une mère. Me passant une nouvelle fois la main sur le visage, je secouais celui-ci. « J'aimerais tant m'en souvenir... » Cette perte de mémoire me rongeais chaque jours un peu plus et je crus durant quelques secondes que j'allais devenir barge. Je n'avais pas pu demander cette jeune femme en mariage au bout de six mois sans raison, alors que j'étais le premier à fuir toute relation officielle et sentimentale. Elle avait du changer quelque chose en moi et je tenais à tout prix à découvrir quoi. « Je sais pas si tu en as entendu parler mais, y a eu un virus et beaucoup d'habitants comme étudiants se sont retrouvées en quarantaine. J'ai fait parti de la première vague, étant enfermé on pouvait voir des proches que à travers une vitre et à certaines heures. J'ai passé deux semaines enfermées et à ma sortie tu m'as emmené dans un chalet juste pour que je sois loin de tout et que je puisse me détendre, me remettre en forme comme il faut, était comme toujours aux soins. » La fameuse quarantaine. Je ne m'en souvenais pas du tout mais je compris que c'était probablement suite à ça que j'avais abandonné la médecine sportive pour me consacrer à la générale. De nombreux noms de médicament me revinrent comme une vague en mémoire, me faisant grimacer. Me tournant vers elle, je me sentis con en lui posant ce genre de question : « Je t'ai aidé durant ce moment là ? Je veux dire, je t'ai aidé d'une quelconque façon ? » Je ne me souvenais pas ni d'une vitre ni d'un chalet et ça me faisait royalement chier. M'apprenant ensuite qu'elle souhaitait m'emmener quelque part, j'haussais les épaules en lui proposant d'y aller maintenant, que j'étais totalement disponible, surtout pour elle. « Comme tu veux, si tu es partant pour ce soir, ça me va. » Affichant un petit sourire, je remarquais ensuite la bague qui trônait sur sa main droite et la phrase qui informait que je l'avais acheté en Italie s'échappa seule de ma bouche. Si je remontais mon visage vers celui de la jeune femme avec une expression choqué par mes propres propos, celle-ci affichait une mine surprise. « Comment tu sais ? Je veux dire, tu te souviens ? » Toussotant, je me sentis soudain mal à l'aise et je me reculais assez perplexe. « Je ne sais pas...Je le sais c'est tout. » La voyant ensuite se lever, je payais nos consommations et l'imitais. Sortant alors dans la rue, je la suivie en silence, encore bien trop choqué par ce que je venais de dire, alors qu'une lueur d’espoir s'était allumée dans mon fort intérieur. L'on prit un taxi et le trajet se déroula silencieusement. Lorsqu'on pu en sortir, je constatais que nous étions arrivé à une plage, simple mais idéale. Levant les yeux vers le ciel qui commençait à obscurcir, je me mis à marcher à sa suite dans le sable, me sentant gauche avec mon bras dans le plâtre. « C'est un de nos endroits préférés ? » Lui jetant un regard en biais, je constatais que mon cœur battait la chamade et qu'elle collait parfaitement avec l'environnement qui nous était offert. « Si je te parle de DVD et d'une chanson des Pokémons, tu me prends pour un fou ? Non parce que là, c'est tout ce qui me viens à l'esprit. » Et je ne savais pas pourquoi d'ailleurs. Posant mon regard sur l'eau, je m'étais rapproché d'elle sans le savoir, laissant mon bras valide frôlé le sien, et tournant mon visage vers le sien, je croisais son regard et mon cœur s'arrêta nettement. Ne sachant alors qu'elle force invisible me poussait, j'entrepris de baisser mon visage vers le sien...
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