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A l'instar de toutes les personnes que j'avais connu par l'intermédiaire de mes parents, j'avais le sentiment de connaître Lyson depuis une éternité. J'étais vraiment heureux du petit miracle que nous avions réussis, tous les deux. Passer d'amis à amoureux, c'est un coup classique. On connaît l'autre depuis qu'il est gosse et dès que le moment vient de perdre le visage poupin et de devenir plus désirable, l'attirance naît et la suite vient naturellement. En revanche, c'était un tour de maître de passer de la relation amoureuse à amicale, ensuite. Et on l'avait fait. On avait prit tous les deux consciences que ça ne fonctionnait pas, car notre amitié était plus forte que le couple que nous avions montés. Je pensais pouvoir affirmer que nous n'avions aucune rancune l'un envers l'autre. Ce qui était arrivé était arrivé, point. Penser à ma relation avec Lyson était agréable, car ça avait été si simple. Ca m'encourageait à penser que ça pouvait l'être parfois, si c'était là le désir de tous. Je la rejoignis sur notre piste, la trouvant déjà avec une boule jaune poussin à la main. Je crois aussi approuvais-je en attrapant une autre boule, toute verte celle-ci. Je vins me poster près d'elle, un peu en retrait pour lui laisser de la place. Allez championne, t'ouvres le bal ? Lançais-je, souriant avant d'ajouter. Mets moi la pression ! Ca devrait pas être difficile...
(Invité)
Lyson ne pouvait pas se vanter d'avoir de nombreux amis. En revanche, elle pouvait se vanter d'avoir des amis hors du commun, des amis sur lesquels elle pouvait compter et inversement. C'était ça, les plus beaux cadeaux que l'ont pouvait avoir en amitié, savoir qu'on pouvait se sentir protéger avec une personne, tout comme cette personne pouvait se sentir protéger avec notre présence. Aussi, lorsque la blondinette avait croisé César, elle n'avait pas hésité une seule seconde pour lui sauter dessus au sens presque littéral du terme. Dans ce cas précis, on pouvait dire que César était l'un de ces amis sur lesquels ont pouvait compter. Esquissant alors un fin sourire, lorsqu'il accepta finalement de se jouer au jeu du bowling, elle sautilla sur place comme une gamine avant d'attraper entre ses mains fines et ses bras frêles, une boule de bowling jaune poussin. Esquissant un large sourire qui laisse apercevoir sa dentition parfaite, elle fit un clin d'oeil au jeune homme. « Tu vas voir j'vais touuut donné. OUUUU t'a perdu d'avance, j'le sens, j'le sens ! » Laissant un rire cristallin s'échapper d'entre ses lèvres, elle s'approcha de la piste, monta la boule de bowling jusqu'au niveau de ses yeux, puis sortant un léger bout de langue d'entre ses lèvres, elle fronça les sourcils, prit de l'élan et lâcha la balle, qui vint immédiatement à se loger dans la gouttière. Mordant sa lèvre inférieur, elle se retourna alors vers César, de manière à être face à lui. « Y'avais du vent. Ouais ouais, j'ai senti comme un souffle de vent. » Souriant amusée, elle attrapa une nouvelle fois sa boule qui était revenue puis elle réitéra l'expérience, même résultat, elle soupira. Décidément, sa nullité était perturbante. « Bon ben.... »