Isaline, Cordélia & Diego - Colocataires, vivons libre et naturelle !

Dimanche matin. Le réveil fut assez difficile étant donné que j’avais veillé la nuit à cause d’une course de moto. S’en était suivis une longue soirée avec les motards du coin. Me redressant légèrement, je me passais une main sur le visage, me frottant les yeux dans l’espoir que la sensation de fatigue passerait. Regardant autour de moi, je fus surpris de voir à quel point ma chambre était spacieuse. Je n’avais pas eu l’occasion de visiter l’appartement, faisant confiance à ma cousine. Elle connaissait mes goûts et savaient exactement ce que je n’aimais pas. Aujourd’hui, allait être une nouvelle étape pour nous. La dernière fois que nous avions vécue ensemble, j’avais quinze ans et après cela, j’avais du aller en pensionnat de redressement en Amérique. Nous nous étions retrouvés récemment et vivre ensemble était une première pour moi. D’ailleurs, mes affaires ne tarderaient pas à arriver. Des déménageurs arriveraient d’une minute à l’autre. Pour l’instant, ma chambre n’était composée que d’un matelas que j’avais réussis à faire venir quelques jours plutôt. Me levant, je sortais de ma chambre pour me diriger vers la salle de bain. En même temps, je découvrais le loft avec beaucoup de plaisir. Il était parfait et très bien structuré. Ouvrant une porte au hasard, j’atterrissais dans une salle de bain composé d’une douche à l’italienne. Allumant le jet d’eau chaude, je me débarrassais de mon boxer, avant de rentrer dans cette dernière.

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omg my eyes! your cousin is such a perv! (+ diego & cordelia)

Le doux réveil dans ce nouveau chez soi, il n'y a vraiment rien de mieux. Et tandis que je m'étirais comme un chat, je réfléchissais déjà à comment occuper cette journée. Cordelia m'avait affirmé son cousin qu'il arriverait dans la journée. Et, en réalité, j'avais accepté la présence de ce deuxième homme rien que pour ses beaux yeux. Déjà un suffisait. Enfin, César n'emménagerait qu'à la fin de l'année. Mais en attendant, j'allais devoir faire la connaissance de cet espagnol. Passant une main dans mes cheveux, je me glissais hors de mon lit. Direction la salle de bain. J'avais de la chance, elle donnait sur ma chambre. D'ailleurs, j'avais choisi celle-là exprès, même si elle était à l'étage. Vêtue d'un simple large t-shirt, j'entrais dans la salle d'eau. Et vu mon cerveau encore légèrement embrumé, je n'avais même pas catché que la douche était allumée - et qu'elle était même déjà occupé. Enlevant mon t-shirt et la jetant par terre, je me tournais vers la porte coulissante... Et un cri retentit dans toute la maisonnée...

Je venais de me débarrasser de mes affaires pour prendre ma douche, avant de rencontrer mon autre colocataire. Autant faire bonne impression, non ? Je commençais à me savonner le corps, le rinçant avec un jet d’eau chaude. Me passant l’eau sur le visage, je n’avais pas entendu la porte grincé, ni vu la jeune femme qui venait d’entré dans la salle de bain. Sentant un courant d’air frai sur le corps, j’ouvris les yeux et me retrouvais nez à nez avec une jeune femme brune. Elle était complètement nue et venait de pousser un hurlement à réveiller les morts. Coupant l’eau de la douche, je poussais la jeune femme en la frôlant légèrement. Je n’éprouvais pas le besoin de cacher ma nudité. J’estimais ne pas avoir honte de ce que la nature m’avait donné. « T’es l’autre coloc. C’est comment déjà ? Indiana, isabella ? » Un sourire narquois au bord des lèvres, j'enroulais une serviette blanche autours de ma taille.

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Oh mon dieu. Oh mon dieu. OH MON DIEU! Tout de suite, je tirais la serviette du porte-serviette pour essayer de cacher mon corps derrière. Je fermais également les yeux à la vue de ce... ce... CE PERVERS! Mes pauvres yeux! Ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus vu un homme dans toute sa splendeur... Et quand il me frôla, je sautais d'un bond pour m'éloigner. C'est alors que, de ma main libre, je pris tout ce qui me passait par la main: brosse à dent, verre, crèmes, bref, tout ce qui était posé sur l'étagère, pour lui jeter dessus. Je ne pris même pas la peine d'écouter ce qu'il venait de dire. Mon esprit était à mille lieux d'ici maintenant. « Sale... Sale... SALE PERVERS! CASSE-TOI! AAAH MES YEUX! CORDELIAAAAA! » J'en criais à m'en briser les cordes vocales - et ses tympans accessoirement - mais je m'en foutais totalement. Les yeux toujours fermés, j'avançais quand je remarquais que je n'attrapais plus rien... Mais c'était sans compter l'eau qui s'était formé sur le carrelage à cause de ce pervers dégoulinant. Et ce qui devait arriver, arrive. Je glissais, hurlais à nouveau et tombait... sur un truc mou? C'est quoi ça? « Aaaaaah MA MAIIIIN. CORDELIAAAAA SAUVE-MOIIII! BOUGE-TOI DE MOI TOI! CORDELIAAAA! » Ouais non, j'en avais pas marre de crier, et encore moins d'appeler ma colocataire. Elle allait me sauver de la prise de ce pervers répugnant, j'en étais certaine.

Mes yeux clos, je ne suis rien, plus rien. Je ne suis rien car mon esprit est ailleurs, se baladant l'instant de la nuit où mes yeux et mon esprit se repose. Le sommeil est une chose extraordinaire car parfois on semble à la fois réveillé et endormi. Je sens parfaitement que je suis dans un endormissement infini mais que mes paupières commencent à dire à mon cerveau que le réveille est proche ou le contraire peut-être, je ne serais dire, je me sens dans la vague. Tout est vaseux, je me réveille doucement mais je sens d'un coup que la réalité est trop là puisqu'un cris strident me sors de ma pseudo transe. Je ne comprend rien et me redresse en deux d'un coup, frottant mes yeux avant de sortir de ma chambre en short et traverser l'appartement pour rejoindre l'endroit d'où venait la voix. Je fonce et me rend compte que ma colocataire est en danger apparemment. J'ouvre la porte et découvre dans l'immense salle de bain, deux zigotos qui se battent en duel. PAN ! Des cris, j'arrive meme plus à comprendre ce qu'ils disent. Je me met entre les deux et je les pousse. Je soupire, respire et inspire bien trop fortement puis je les regarde à tour de role gardant toujours mes mains sur les épaules des deux que je pousse à l'opposé si jamais ils essayaient encore de se taper et je dis : Bonjour à vous ... Pleine d'ironie, je souris parce que je ne veux pas faire profiter d'une Lia pas du tout contente de son réveil puis je reprend : Isaline voici mon abruti de cousin ... Diego ... Diego Voici ma petite soeur dégénérée Isaline ... Je les regarde lasse en me reculant pour les laisser à nouveau sans aucune séparation.

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Je sors de la douche avec aisance, observant la venue avec un sourire narquois. Enroulant ma taille d’une serviette blanche, je me retrouve soudain, la proie de projectiles lancés. La jeune femme hurle en me lançant des objets divers. Je les évite du mieux que je peux, lorsque soudain, la porte s’ouvre en grand. Ma cousine apparait sur le seuil, avant de nous séparer en se mettant entre nous deux. Isaline voici mon abruti de cousin ... Diego ... Diego Voici ma petite soeur dégénérée Isaline ... Dégénérée ?! C’était pire que ça ! « Elle est complètement malade. » bougonnais-je. « Faut te détendre chérie. Tu veux peut-être un coup de main ? » Les yeux brillants de malice, je fixe du regard la jeune femme qui c’était retrouvé entièrement nue devant moi. Elle avait une mine ahurie comme si elle n’avait jamais vu d’homme nu. Encore une qui n’avait pas vu la lune. Fallait que ma cousine choisisse une pucelle en colocataire. La pauvre avait du mal à se faire avec moi dans les parages. Je n’étais pas du genre à me cacher, si vous voyez ce que je veux dire.

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J'étais dégoutée et surtout, totalement apeurée. Je ne comprenais pas ce qu'un gars que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve faisait là, dans MA salle de bain, tout nu en plus. J'étais en train de piquer une véritable crise mais heureusement, Cordelia arriva sous mes cris. Elle n'avait pas du tout l'air étonnée et nous sépara. Rapidement, je me cachais derrière elle. « Isaline voici mon abruti de cousin ... Diego ... Diego Voici ma petite soeur dégénérée Isaline ... » Je lui lançais un regard suspicieux. « Elle est complètement malade. » J'intervins en même temps que lui. « C'est ça, ton cousin? » Oui ça, même pas lui. C'est qu'il m'a traumatisé, vous voyez? Mes pauvres yeux, j'allais pas pouvoir m'en remettre. « Faut te détendre chérie. Tu veux peut-être un coup de main ? » Tout de suite, je lui lançais un regard dégoûté. « Non merci. Franchement, ta vue me stress encore plus. Et franchement, si tu avais fait comme tout le monde, c'est à dire verrouiller la porte de la salle de bain, je n'aurais pas réagi comme ça! » Surtout que, pitié, on est le matin, j'savais même pas quand il avait débarqué. Bref, ce gars ne semblait rien faire comme tout le monde. Vive la collocation...

C'était la panique dans la salle de bain du bas. Je ne savais meme pas qu'il avait fait le coup au final d'arriver en pleine nuit au duplex ; je pensais avoir été clair en disant d'arriver la veille ou le matin quoi. Non mais franchement, je rigolais de voir la scène quand meme malgré le choc que ça faisait à Isaline qui se réfugiait dans mon dos pensant à un inconnu ou à une conquête ? Ils s'exclamèrent en un meme temps pour l'un que l'autre était malade puis en me demandant si c'était cette chose mon cousin. Je les regardais silencieuse en tout cas avec un air joviale et pleins de malice dans le regard et vu mon sourire aussi. Je ne répondais rien faisant comme si j'admirais la scène. « Faut te détendre chérie. Tu veux peut-être un coup de main ? » Là par contre, il dépassait les bornes avec ma petite sœur de cœur et je n'aimais pas ça du tout alors je le regardais en mode "tu es sérieux là ? je vais te frapper". La demoiselle se retrouvait forcément choqué de ce mec que je lui ramenais et il me faisait clairement honte alors qu'elle, elle lui répondait sincèrement que c'était pas la peine et qu'il aurait pu déverrouiller la porte. Là, je décidais d'intervenir enfin ; Isa, sors de la salle de bain s'il te plait ... j'attrapais ses affaires et lui donnait pour qu'elle aille dehors se rhabiller et dès qu'elle fut sortit de la salle de bain, je dis à mon cousin ; Espèce d'abruti, tu me fais honte ... tu joues au con mais avec moi, ça me prend pas alors tu vas t'habiller rapidement ici et tu vas te ramener très vite dehors qu'on se présente en bonne et du forme sinon je te jure que je te jette du haut ... Del balcon de Europa en Nerja, comprendes ? je sortais de la salle de bain, rejoignant une Isaline, un peu choqué du truc et je lui lâchais : Je suis désolé ... Dis-je avec un sourire très peu convaincant à présent.

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Isaline me traitait de ‘’ça’’ et honnêtement, cela me fit plus rire qu’autre chose. On aurait dit une petite vierge effarouchée. Je continuais de sourire, lui demandant si elle voulait que je l’aide à se détendre. Je plaisantais bien sûr. Je ne couche pas avec n’importe qui non plus. Peu importe ce que pouvait pensez les nanas, je n’étais pas un gigolo. « Non merci. Franchement, ta vue me stress encore plus. Et franchement, si tu avais fait comme tout le monde, c'est à dire verrouiller la porte de la salle de bain, je n'aurais pas réagi comme ça! » Je roulais des yeux en entendant ses propos. Non, mais sérieusement ? Je n’ai jamais fermé à clé les salles de bains. Si jamais m’y arrive un truc, je ne peux pas sortir. Puis, imaginez que le verrou se coince ? Je serais obligé de sortir à poil dans la rue pour me sortir de ce merdier. Elle disait que ma vue la stressait. Je la rendais donc nerveuse. C’était bon à savoir. Je m’apprêtais à lui réponde, mais ma très chère cousine nous interrompait. Cordélia faisait sortir Isaline de la salle de bain, avant de se tourner vers moi pour se la jouer mama espagnol. « Si mama » disais-je, alors qu’elle sortait de la salle de bain. Bon, elle voulait que je m’habille. Je voulais bien, sauf que je n’avais que mon boxer. L’enfilant rapidement, je partais rejoindre les filles dans le salon. Vu leur tête, ma tenue ne leur plaisait pas. « Quoi ?! » Je disais ses mots tout en m’appuyant contre le bar de la cuisine. « J’ai pas pris de fringue dans la salle de bain. Oh puis c’est bon. Je suis pas si repoussant que ça »

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Peut-être que j'aurais vraiment dû rencontrer Diego avant d'avoir accepter aveuglément à la demande de Cordelia. Je lui avais fait confiance et... D'un côté, c'était aussi un peu de ma faute. Mais c'était surtout de sa faute à lui! Débarquer chez moi comme un voleur, en pleine nuit, quelle idée... Enfin, c'était aussi un peu chez lui maintenant. Merde, j'allais devoir le supporter tous les jours. Quelle horreur... « Isa, sors de la salle de bain s'il te plait ... » Les lèvres pincées, je récupérais mes affaires et sortis à toute vitesse. Une fois dans mon dressing, je m'habillais d'un simple jogging et hoodie avant d'aller me chercher à boire dans la cuisine. Faut dire que cette rencontre m'avait un peu... chamboulée. « Je suis désolé ... » Je me tournais en entendant la voix de Cordelia. Elle avait l'air totalement gênée. Je soupirais. « C'pas grave... » Ouais, c'est ça... T'arriveras à convaincre personne ma fille. Et voilà que l'autre se ramenait, toujours en tenue indécente. Je passais ma main sur mon front, inspirant un grand coup. « J’ai pas pris de fringue dans la salle de bain. Oh puis c’est bon. Je suis pas si repoussant que ça » À ses mots, mes yeux trainèrent un peu sur son torse à découvert sans le vouloir mais je reprenais rapidement contenance en me retournant, silencieuse. Je n'avais pas l'intention de lui parler. Du moins, pas avant qu'il ne s'excuse.

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