La bibliothèque, c'était un petit (ou plutôt grand) endroit de repos que j'aimais bien, depuis que j'étais à Harvard. Un refuge, où je pouvais étudier en paix quand bon me semblait et où je pouvais choisir une tonne de livres qui me plaisaient. Je ne peux nier le fait que j'étais une amoureuse de la lecture, et j'avais constamment besoin d'avoir un livre sur le petit bureau aux côtés de mon lit dans ma chambre. Aujourd'hui, j'avais besoin d'étudier : on avait un projet de recherche en Chimie, et il nous était interdit d'utiliser nos sources seulement à partir d'internet. Il fallait varier les informations, vérifier si elles étaient plausibles et fiables, il fallait prendre des notes, et je ne pouvais vraiment me fier qu'aux livres, en fait. Bref, nous étions Dimanche, et la journée de Pâques, très peu de gens venaient à la bibliothèque pour quelque raison qu'il soit. Tant mieux, ça me permettait d'être plus tranquille. J'avais trouvé le livre qu'il me fallait il y a une bonne heure de cela et je le lisais tranquillement, assise entre les rangées, entourée de milliers de livres traitant de tous les sujets. Je préférais être assise au sol qu'à une table. J'entendis alors la porte claquer et la sonnette de celle-ci sonner. La bibliothécaire salua le ou la nouvel/le arrivant/e, et je m'étirai le cou pour observer qui c'était. Curiosité quand tu me tiens... Je soupirai de dégoût en remarquant que c'était Maël. Maël Thomas. Un dragueur de première qui me faisait toujours des avances, mais auxquelles je n'avais jamais cédé. Je disais pas qu'il était grave sexy, et qu'il m'attirait bien un max, mais j'avais des valeurs à respecter, et coucher à gauche ou à droite, ça m'intéressait pas. Bref, avec un peu de chance, il ne me verrait pas : après tout, la bibliothèque était énorme. Ainsi, je pourrais continuer à étudier en paix. C'est ce que j'espérais, du moins.
La bibliothèque, bon il est vrai que je n'y mettais pas souvent les pieds, d'ailleurs quand j'y faisais un pas c'était extrêmement rare, mais j'avais envie d'y aller. Non pas pour étudier, mais peut-être pour trouver une jolie étudiante sérieuse à décoincer ? Oui je e pensais qu'à ça et alors ? Il fallait bien que j'assouvisse mes envies ! Je n'y pouvais rien si j'étais un homme et un homme à besoin d'une femme, sauf que moi j'en veux plusieurs, car je me lasse très vite. J'adressais un sourire à la bibliothécaire et lui dit bonjour. A mon plus grand étonnement je découvris Lexie, la fille que j'aimais draguer, mais qui elle refusait mes avances. Je savais que je lui plaisais et qu'un jour je pourrais passer une belle nuit avec elle. M'avançant vers elle avec ce sourire supérieur et arrogant que j'aimais faire, je m'asseyais près d'elle. « Alors ma jolie tu es venue étudier, si tu veux moi je peux t'en apprendre des choses » dis-je en laissant échapper un rire. Oui j'aimais faire ce genre de sous-entendus. J'étais sûr qu'à ces côtés je n'allais pas m'ennuyer et qu'elle allait tenter de me repousser tant bien que mal, c'est ça que j'aimais chez elle, même si je lui plaisais la jeune Dunster ne voulait pas passer une nuit de folie avec moi ! Elle ne sait pas ce qu'elle perd !
J'avais tord de croire qu'il ne me repérerait pas. Il avait des yeux tout le tour de la tête, celui-là. Enfin, des yeux pour les femmes. Un vrai radar à femmes, en fait. Je soupirai. Une mèche venait de me tomber sur le visage comme il apparaissait devant moi et me disait de son ton et de son sourire de dragueur évident : « Alors ma jolie tu es venue étudier, si tu veux moi je peux t'en apprendre des choses » Je soufflai assez fort sur ma mèche pour qu'elle se loge derrière mon oreille. J'pouvais pas l'ignorer, le connaissant, il resterait là pour m'embêter un bon moment. Alors je devrais l'endurer. Je pouvais quand même pas m'enfuir en courant, quoi. Je décidai cependant de reporter mon attention dans mon livre en secouant la tête de gauche à droite. « Non merci, j'crois pas que tu sois très doué en tant que professeur. » Je savais très bien quel était le sous-entendu qu'il venait de faire, et il me tiquait déjà, me tapait déjà sur les nerfs. « Y'a pas d'autres filles à aller embêter? J'suis sûre que la bibliothécaire se ferait un plaisir te supporter. » Je lui adressai un faux sourire en continuant ma lecture, tentant de me concentrer. Ça sentait l'homme juste à côté de moi. Ça sentait même trop bon, alors c'était un peu difficile de bien me concentrer.
Je ne voulais pas la laisser m'échapper, pas cette fois, j'avais envie que cette nuit elle soit dans mon lit parce qu'il faut l'avouer derrière ses airs de fille sage et intelligente j'étais sûr qu'elle devait être une vraie bête au lit. Je riais à ses remarques, je crois qu'elle ne comprenait pas que je la voulais elle, je suis comme une femme enceinte j'ai des envies et là j'ai envie de mettre Lexie dans mon lit. « Ah tu sais que tu as tort je t'apprendrais des choses que tu ne connaîtrais même pas et tu sais je préfère rester avec toi plutôt qu'avec la bibliothécaire. Tu es plus attirante et plus inaccessible. » dis-je en laissant échapper un rire. Je voulais l'agacer et je savais que j'y arrivais, m'approchant encore un peu plus d'elle, j'y allais doucement, mais sûrement. J'étais assez proche d'elle, mais pas encore pour pouvoir un contact physique, mais cela ne devrait pas tarder.
Il faut croire que lorsqu'il avait une idée en tête, il ne laissait pas tomber très facilement, le beau Maël. On se ressemblait sur ce point : quand je voulais quelque chose, je l'obtenais, mais venant d'un autre, disons que ça me faisait un peu peur. Surtout que ce qu'il voulait, c'était moi, ou plutôt mon corps, qu'il voulait avoir pour lui seul dans son lit. Je respirais des bons coups intérieurement, en tentant tant bien que mal de rester concentrée dans mon livre, mais c'était quasiment mission impossible. « Ah tu sais que tu as tort je t'apprendrais des choses que tu ne connaîtrais même pas et tu sais je préfère rester avec toi plutôt qu'avec la bibliothécaire. Tu es plus attirante et plus inaccessible. » Je fronçai les sourcils. Il ne lâchait pas l'affaire, ein! Il commençait même à être légèrement plus direct. Je soupirais en répliquant : « Je connais bien plus de choses que tu le penses, Maël. Tu peux me foutre la paix? » Le pire dans tout ça, c'est qu'il me foutrait jamais la paix. Je fermai mon livre puisque je n'arrivais plus à me concentrer dedans, et je me levai pour le déposer dans l'étagère. Ça m'éloignait un peu de Maël, ouf merci. C'est comme si je pouvais respirer un peu...mieux. Il reviendrait sûrement vers moi dans quelques instants, alors je profitais de cette courte «solitude» pour le moment qu,elle durerait.
Ah bon et bien je voudrais bien voir ça pensais-je quand à son allusion à ce qu'elle connaissait beaucoup de choses. Je ne demandais qu'à voir moi, j'étais là au première loge si elle voulait pour assister à un cours particulier avec elle, de plus la preuve que ma présence la déstabilisée elle partit en direction d'un rayon de livre pour le déposer sur son étagère, justement là j'allais pouvoir mettre mon plan à exécution. M'approchant d'elle je plaquais mes mains sur les étagères pour l'emprisonner, je la fixais, j'étais proche d'elle et je sentais son souffle sur mon visage. « Alors tu voulais me fuir, mais tu sais que moi on ne me fuit pas, car je si tu veux faire ta souris, moi je serais ton chat » dis-je avec un sourire en coin. J'attendais ce qu'elle allait me dire,la retenant prisonnière à elle de voir si elle voulait partir ou si elle voulait résister à la tentation, je m'approchais à chaque fois un peu plus, mais sans y aller trop vite, j'avais envie de la faire craquer et je ne voulais pas craquer. Et puis ce jeu était tellement amusant.
Je savais qu'il ne me laisserait pas tranquille, Maël. Je savais que le fuir, ça le poussait à me courir après. J'avais déjà tenté l'expérience, et il ne lâchait pas prise. Comme je déposais mon livre sur l'étagère, car je n'arrivais plus à me concentrer par sa faute, je vis deux bras se poser de chaque côté de ma tête, accrochant au passage les étagères. Je sursautai vivement, et me retournai immédiatement vers Maël, pour lui faire face, car j'étais dos à lui. J'avais eu vraiment peur, et le coeur battait à cent mille à l'heure. Je murmurai, assez fort pour qu'il m'entende, en réponse à ce qu'il venait de me dire : « Laisse-moi tranquille... Crois-moi, je peux crier très fort, si je veux. » Il avait le don de me stresser. Son visage d'ange n'allait surtout pas avec sa personnalité. Ses yeux perçants et séducteurs avaient une touche de perversité qui me faisait un peu peur... Il était vraiment près de moi. Je tentai quelque chose pour le faire partir : j'approchai mon visage du sien bien qu'il était à à peine deux centimètres du sien, et déposai un très simple et très court baiser sur ses lèvres. Immédiatement je me reculai. J'voulais pas l'embrasser, c'était juste pour le faire partir, merde. « Satisfait, là? »
Je l'avais eu, il était court, simple, mais je l'avais eu son baiser. Pourtant j'étais resté sur ma fin et là elle m'avait ouvert une porte et j'allais y rentrer. Moi je voulais plus et elle n'aurait jamais du faire un simple baiser, car moi je voudrais toujours plus. « Trop court, j'en veux plus » dis-je m'approchant de ses lèvres por déposer un baiser plus long et plus passionné, je plaquais mon corps contre le siens, ne lui laissant aucune chance de partir. Une technique barbare sans doute, je la forçais à m'embrasser, enfin je ne la forçais pas, car j'étais sûr qu'elle adorait ça, décidant tout de même de m'écarter pour plonger mon regard dans le siens, je fis mon petit sourire en coin et agaçant, me demandant ce qu'elle allait répondre. « Alors agréable ? » demandais-je. J'étais sûr qu'elle dirait non, juste pour m'agacer, car elle adorait ça, mais c'est ce que j'aimais chez elle, elle tentait d'échapper à mon emprise, ais j’arrivais toujours à la rattraper.
Merde. Moi qui croyait qu'il en avait eu assez, c'était loin d'être le cas. Il était loin d'être satisfait, et j'en pris conscience bien assez vite. Maël sembla sauter sur l'occasion pour m'embrasser de nouveau, mais pas de façon brève comme je l'avais fait pour qu'il dégage. Non. Un baiser, un vrai, où il plaquait carrément son corps d'homme en manque contre moi. Je tentai de le repousser en vain. Lorsqu'il se recula, je lui envoyai un de ces gifles au visage, assez forte pour que sa tête tourne un peu. « Laisse-moi tranquille! » Il était peut-être sexy, il avait peut-être un sacré beau visage, un corps d'enfer... Ça ne lui lassait pas l'droit d'agir comme ça. J'étais pas capable de me dégager de son «emprise». « S'il te plaît. » J'succomberais peut-être un jour, qui sait? Mais pour l'instant, j'étais juste effrayée par son attitude.
Je l'avais dérouté, j'en étais sûr rien que de voir son visage qui me disait de la laisser tranquille je savais qu'elle avait aimé ça. De toute façon elle ne s'était pas réellement débattu. Et une gifle, une de toute faon j'avais l'habitude à force donc je m'en fichais pas mal.Une de plus ou une de moins pour moi ce n'était pas ça qui pourrait m'arrêter. « D'accord je te laisse même si j'aime retenir les filles en otage » dis-je avec un léger rire. Mon sourire arrogant et prétentieux était présent et je la libérais de mon emprise, car je sais qu'elle reviendrait d'elle-même m'embrasser. Un jour elle succombera et ce jour là elle ne le regrettera pas. Bon elle devait être outrée de mon habitude parce que rien qu'à son visage elle jouait la fille incrédule qui était choquée parce qu'il venait de lui arriver. Personnellement j'ne connaissais pas mal des filles comme ça, mais en vérité au fond d'elles elles ne sont pas des st-ni-touche.