You can call me roommate ⁂ w. ISALINE

You can call me roommate.
w/ isaline and césar

C'était pas plus spacieux que la maison dans laquelle j'avais grandis, mais rien n'était plus spacieux que la maison familiale, mais ça se défendait bien et c'était mieux que mon appartement actuel. Faut dire que j'avais pas fait mon difficile, me basant sur le critère de la distance et voulant simplement un endroit ou dormir. J'avais pas eu le temps de visiter pleins d'appartements, même si j'imagine que j'aurais put. J'avais toujours eu le choix de prendre une chambre à la Eliot, après tout. Sauf que l'année prochaine, j'ignorais ce que je ferais, si je resterais un bleu, ou si, j'allais virer autre. Seul le temps me dirait ça. Ouais, je vois. T'as déjà trouvé des gens ? Il y avait là plus de place que pour deux, même pour les personnes aimant beaucoup s'étaler, ce qui n'était pas particulièrement mon cas, pas plus que la moyenne en tout cas, enfin j'imaginais. J'acquiesça ensuite, me tournant davantage vers elle avec un sourire. J'avais décidé d'oublier la rencontre un peu... Délicate. Les malentendus, ça arrivait, le truc c'était juste de passer par dessus le malaise. Je te suis ! Dis-je.

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J'avais toujours eu l'habitude de dormir dans un endroit un peu plus restreint. Enfin non, pendant mon enfance, je vivais dans ce que j'appelais un château tellement ma maison était grande. Mais j'étais toute seule, avec ma nourrisse et des femmes de ménages. Ensuite, en Angleterre, je logeais dans une chambre, double à chaque fois, que ce soit pendant mes années high school ou à Oxford. Chez les eliots aussi, je partageais ma chambre. Mais là, tout était différent. J'avais enfin un véritable chez-moi. Immense pour une seule personne alors... « Ouais, je vois. T'as déjà trouvé des gens ? » J'acquiesçais. Cordelia était venue visiter mon duplex quelques jours plus tôt et elle m'avait demandé si elle pouvait emménager avec son cousin. Bien sûr, j'avais accepté, comme je l'adorais, même si je ne connaissais pas son cousin. « Oui, j'ai une bonne amie et son cousin qui devraient emménager d'ici deux-trois jours. » J'avais précisé qu'il ne sera pas le seul homme, ce qui pourrait peut-être le rassurer? Je lui proposais ensuite de faire un petit tour de l'habitat. « Je te suis ! » Ainsi, je l'entrais dans tout mon duplex tout en restant polie et gentille, un peu pour me faire pardonner de mon attitude quoi... « Alors, tu en penses quoi? »

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Je ne répugnais pas à partager. J'imagine que c'est ça d'avoir une petite soeur, que votre père dorlote et traite comme une princesse. Il faut apprendre à passer derrière les autres. Ca m'avait rendu plus patient, plus pacifique. Par dessus tout, je n'aimais pas la solitude, une colocation, ça semblait donc tout indiqué. J'acquiesça lorsqu'elle me dit qu'une amie et son cousin avaient déjà signé. Pourquoi pas ? Que je les connaisse ou pas, c'était l'occasion de faire de nouvelles connaissances et si jamais le courant s'avérait passer difficilement, je serais toujours à temps de prendre une chambre sur le campus ou de squatter quelque part, pour me retrouver un peu seul, parfois. La visite commençait donc et je laissais mon regard vagabonder partout. C'était classe, vaste. Suffisamment pour quatre personnes, clairement. On risquait pas de se marcher les uns sur les autres. Ca me plait. Dis-je. J'avais pas besoin de réfléchir pendant trois plombes. J'étais du genre à prendre des décisions un peu impulsives, mais durant les six dernières années, ça m'avait plutôt bien réussi. Si tu veux bien de moi ici, je suis partant dis-je d'une voix neutre. Je ne voulais pas qu'elle se force. Elle pensait que je la suivais il y a quelques minutes. J'avais pas envie qu'elle flippe dès qu'elle verra ma tête le matin.

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J'avoue que ça me stressait un peu. J'veux dire, je ne voulais pas non plus passer mes journées à montrer mon appart à n'importe qui et j'espérais franchement qu'une chambre sera rapidement prise. Pas que j'avais besoin d'argent, loin de là, mais disons juste que ça évitera que des inconnus se promènent dans mon appart, genre, des amis à Cordelia ou son cousin que je ne connaîtrais ni d'Adam ni d'Eve. Et qui squatteraient mon duplex comme si c'était chez eux. Donc, je lui montrais un peu les chambres, le salon, la cuisine, la salle de bain, le dressing encore vide... Bref, tout ce qui pourrait l'intéresser quoi. Et verdict? « Ca me plait. » Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. Ça voulait dire que la décoratrice avait fait du bon boulot et que j'avais de bons goûts aussi. « Si tu veux bien de moi ici, je suis partant. » Donc, il comptait emménager avec mon accord. Je mâchouillais légèrement ma lèvre inférieure, en pleine réflexion. Bon, s'il me demandait la permission c'est qu'il me laissait le choix. Du coup, ça voulait quand même dire qu'il ne me forcerait en rien. Et ce n'est pas du tout le comportement d'un stalker. Et puis, il avait l'air totalement étonné quand j'lui ai sauté à la gorge, genre, il n'y comprenait rien du tout. Oui, ça devait vraiment être moi le problème en fait. Finalement, j'haussais les épaules. « Dis moi juste quand tu comptes emménager et j'arrangerais pour te donner les doubles des clefs un peu avant. » À travers ces mots, je lui montrais que j'acceptais.

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w/ isaline and césar

Après lui avoir confirmé que j'étais partant et après avoir demandé si ma présence la gênerait, Isaline prit quelques instants pour réfléchir. Je n'étais pas anxieux. Je savais que quoi qu'il arrive, je ne dormirais pas dehors, alors bon et je ne me mettrais pas non plus à chialer si elle refusait. C'était elle qui y perdrait quelque chose. *siffle* Au bout de quelques instants de réflexion intensive, elle haussa les épaules et j'interprétais déjà ce geste comme étant de bonne augure. Ses paroles ne tardèrent pas à me confirmer la chose. Enfin, elle me disait pas vraiment qu'elle était ok et que la porte m'était ouverte, mais bon, vu le début de notre conversation il y a quelques minutes, c'était déjà bien et ça voulait dire la même chose. Pas avant la fin de l'été. Il faut que je déménage, que je rende mon appartement et tout. Donc bon, ce sera pour la rentrée à Harvard en septembre. Tu n'as qu'à me filer ton numéro, je te tiendrais au courant dis-je en sortant mon portable de la poche de ma veste. Lorsque je levais les yeux sur elle à nouveau, je m'autorisais à la taquiner. Promis, je te demande pas ça pour t'harceler jour et nuit dis-je en souriant. Elle allait peut-être se vexer, mais bon, c'était davantage à moi de l'être, vu ce qu'elle pensait de moi jusqu'à quelques minutes plus tôt, non ?

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J'espérais sincèrement que je ne regretterais pas dans mes choix. Va falloir que je contacte Cordelia pour lui dire que j'avais trouvé le dernier colocataire. Je savais que ça ne la dérangerait pas de ne pas le connaître avant. Et puis, c'était quand même mon appartement. Bon, fallait que tout le monde arrive à s'entendre mais je ne pense pas que ce soit un trop trop gros problème. J'veux dire, Cordelia est sociable - quoiqu'un peu folle par moment - il n'y aura pas de problème. « Pas avant la fin de l'été. Il faut que je déménage, que je rende mon appartement et tout. Donc bon, ce sera pour la rentrée à Harvard en septembre. Tu n'as qu'à me filer ton numéro, je te tiendrais au courant » Je le regardais sortir son téléphone, légèrement méfiante. Ouais non, je ne risquais rien hein. Je levais mon regard vers lui. il avait dû se rendre compte de ma réticence. « Promis, je te demande pas ça pour t'harceler jour et nuit » Je me renfrognais légèrement avant de prendre son téléphone et d'y entrer mon numéro avant de le lui rendre.

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Elle me regarda d'un air suspicieux et je ne put m'empêcher de plaisanter sur sa parano vis-à-vis de moi. C'était peut-être précisément tendre le bâton pour se faire battre, mais si on allait vivre ensemble et visiblement ça allait se faire, j'allais sûrement pas passer mon temps à marcher dans mes yeux. J'allais être nature, car j'étais tout bonnement pas capable de faire autrement. Elle ne répondit, ce contentant de garder son air de constipée en prenant mon téléphone portable et en entrant son numéro. Super, j'allais avoir affaire à une rigolote pensais-je, un tantinet sarcastique. Fallait lui laisser le temps de se déraidir et au pire, si vraiment ça s'avérait trop insupportable, j'aviserais. Je repris mon portable, passa un doigt sur l'écran avant de le reglisser dans la poche de laquelle je l'avais sorti. Je glissa ensuite mes mains dans celles de mon jean. Ambiance... Bon, je vais pas t'embêter plus longtemps, merci de m'avoir fait visiter dis-je simplement, me sentant pas franchement en terrain allié pour une causette plus approfondie.

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Oui bon, je sais, je pourrais paraître plus sympathique et me détendre un peu. Mais voilà, j'ai toujours été très méfiante envers les hommes et même si j'avais décidé de changer, ça n'allait pas se faire du jour au lendemain non plus. Bref. Je lui rendis son téléphone avec mon numéro dedans. Il n'aurait qu'à me contacter avec le sien. « Bon, je vais pas t'embêter plus longtemps, merci de m'avoir fait visiter » J'acquiesçais alors. Ouais, j'pourrais peut-être lui proposer de rester plus longtemps? Bof, à quoi bon, on allait passer du temps ensemble une fois qu'il emménagera de toute façon. « Je t'en prie. » Je souris doucement avant de me diriger vers la porte et l'ouvrir. Ouais... Ça faisait un peu: c'est bon, casse-toi maintenant. Définitivement pas poli et encore moins amical. Néanmoins, je décidais de m'excuser une nouvelle fois. « Et désolé encore de t'avoir agressé... » Ya du progrès, ya du progrès quand même...

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