(briandy) Et je voudrais que tu te rappelles, notre amour est éternel et pas artificiel

Fallait que je rejette un oeil aux préparatifs pour la croisière des Eliots... Y avait tellement à faire, de tous les côtés, entre les hôtels, les exams, la croisière... j'avais l'impression d'avoir des papiers par-dessus la tête et je ne comptais plus les nuits où j'm'étais shooté au café et où mes heures de sommeil se résumaient en siestes flash. Fallait vraiment que je décompresse et que j'trouve plus de temps pour Briony... Pourquoi les journées faisaient pas 36h hein ? Ça aurait été tellement plus facile. Je pinçai les lèvres en entendant les paroles de la jeune femme et fermai les yeux un bref instant avant de soupirer longue, las. J'pouvais pas nier c'qu'elle m'disait malheureusement. Je quittai la salle de bain et ouvris la porte de la chambre, mon regard se posant sur une Briony qui avait déjà attrapé sa veste, prête à mettre les voiles comme l'aurait fait une vulgaire femme de ménage. Reste. J'faisais comment pour m'rattraper moi si elle partait ? M'épaulant à l'encadrement de la porte, j'y appuyai également ma tête, croisant les bras sur mon torse et cherchant mes mots. T'as raison. C'est vrai, j't'ai délaissée dernièrement. C'est juste que... Je baissai les yeux un instant, avant de me mordre les lèvres et hausser une épaule. C'tait pas le moment de se chercher des excuses j'imagine. J'vais trouver un moyen d'me rattraper.

J'savais qu'il avait des responsabilités, j'savais aussi que son boulot allait lui bouffer sa vie privée pendant toute sa vie, j'en étais parfaitement consciente. J'tais prête à faire des sacrifices, comme je l'avais déjà fait.. parce que bon, cette situation ne durait pas que depuis deux jours, faut pas s'leurrer. J'ai accepté d'mettre de côté mes désirs et mes envies et mes besoins pour lui.. sauf qu'Andy m'oublie complètement et ça, j'suis désolée, j'peux pas l'supporter longtemps. Reste. C'est ça. Et moi j't'obéis c'est ça ? C'est le concept Andy ? J'terminais d'préparer mes affiares, hésitant à prendre carrément un sac pour aller squatter chez quelqu'un. Surement chez Keyla, à la mather house. Ou bien Milena. J'savais pas, j'verrai bien. Est-ce que j'allais revenir ici après ma balade pour m'calmer était déjà la première question. T'as raison. C'est vrai, j't'ai délaissée dernièrement. C'est juste que... Fais gaffe à c'que tu vas dire. J'vais trouver un moyen d'me rattraper. Encore une fois, j'ris froidement, consciente que ce n'était que des mots en l'air, malgré la bonne attention derrière. Merveilleux, donc ce soir, tu vas être attentif envers moi et tu vas recommencer demain à nouveau m'ignorer, faire comme si j'existais pas et être tout l'temps avec ton ordi en non stop ? Tu t'rends même pas compte à quel point c'est blessant c'que tu fais. A votre tour McDougall. Vous allez m'répondre quoi ?

Le regard de Briony était tout ce qu'il y avait de plus amical sur terre, définitivement. Saisissez bien l'ironie dans ma phrase... Les sourcils froncés, le regard dur et agacé, les lèvres pincées, il suffisait qu'elle me regarde pour que j'me dise qu'au final cette conversation n'irait nulle part. J'tentai des excuses sincère, et lui disais que j'allais essayer d'me rattraper, mais cela n'eut d'autre effet que de la faire rire et lui arracher de nouveaux mots débordants de cynisme. T'es dans ma tête peut-être ? Tu sais c'que j'pense ? Puisque d'après toi j'me rends pas compte que j'te blesse et que mes excuses ce n'est que du vent, je t'en prie Briony, ne perd pas de temps et sors. Si ton but c'est d'me faire ramper à tes pieds pour flatter ton égo après avoir merdé ces derniers jours, j'le ferai pas. J't'ai fait mes excuses, j'te dis que j'vais faire des efforts, et si t'es pas capable de le prendre, si t'es pas foutue d'croire que j'dis la vérité, n'insiste pas, parce que j'te le répèterai pas trois cents fois. Ça aussi c'est blessant, que tu ne me laisse pas ma chance de me rattraper et que tu n'essaies même pas non plus de comprendre. Sur ces quelques mots, je reculai d'un pas et lui claquai la porte au nez, songeant que j'ferais bien mieux de me calmer avant que tout ne parte encore plus en sucette. Qu'elle s'en aille, qu'elle fuie si ça l'enchantait, j'la retiendrais pas.

Je n'avais pas entendu le "je suis désolé" alors pour moi, ça m'suffisait pas. J'avais l'impression que hop, Andy disait qu'il allait faire c'qu'il pouvait pour s'rattraper et j'devais me contenter de cette promesse, qui n'en était même pas une, parce qu'il avait encore trop d'choses à faire à côté. C'tait juste mort comme discussion et j'aurai dû m'casser dès que j'le pouvais. T'es dans ma tête peut-être ? Tu sais c'que j'pense ? Puisque d'après toi j'me rends pas compte que j'te blesse et que mes excuses ce n'est que du vent, je t'en prie Briony, ne perd pas de temps et sors. Si ton but c'est d'me faire ramper à tes pieds pour flatter ton égo après avoir merdé ces derniers jours, j'le ferai pas. J't'ai fait mes excuses, j'te dis que j'vais faire des efforts, et si t'es pas capable de le prendre, si t'es pas foutue d'croire que j'dis la vérité, n'insiste pas, parce que j'te le répèterai pas trois cents fois. Ça aussi c'est blessant, que tu ne me laisse pas ma chance de me rattraper et que tu n'essaies même pas non plus de comprendre. WHAT ? QUE J'ESSAIE PAS DE COMPRENDRE ? C'est du foutage de gueule à l'état pur là non ? Et comment ça que j'veux flatter mon égo ? D'où le fait que j'veux des excuses, des vraies, pour le fait qu'il en ait rien à foutre de moi en c'moment est attaché à un flattage d'égo putain ? Andy recula alors pour claquer la porte et j'resta deux secondes à l'observer. Mais vous inquiétez pas, la colère était de nouveau là bien rapidement. Option 1: j'me casse et ça évite toute engueulade, encore plus destructive. Option 2: ..... J'fonce dans l'tas. Comment.. Jsortis de la chambre. De quel droit même tu oses dire que j'essaie pas de comprendre ? De quel droit tu oses dire que j'essaie d'faire en sorte que tu flattes mon égo ? De quel droit encore tu m'fais culpabiliser de cette manière, en t'faisant passer pour la victime, alors que c'est toi qui merdes ? J'lui jetais un dernier regard avant d'aller dans l'entrée prendre mes chaussures. T'inquiète pas, tu vas pu m'voir avant nos voyages respectifs et c'bien mieux comme ça, j'te ferai pas chier pour que tu remplisses tous tes papiers.

De toute évidence, mes paroles lui avaient encore plus déplu. Forcément, puisqu'elle aurait bien aimé m'émasculer. J'le voyais de cette manière. A la tête qu'elle fit, elle avait l'air sur le point d'exploser et ça ne fut d'ailleurs pas long. Furibonde, elle avait manqué de défoncer la porte, se dirigeant vers l'entrée et je fronçai les sourcils à ses paroles. De quel droit j'le dis ? J'suis encore libre aux dernières nouvelles, elle voulait m'brider, que j'lui dise que ce qui lui plaît ? J'la suivis du regard, écarquillant les yeux. Moi j'me fais passer pour la victime ? Non mais tu t'écoutes parler Briony ? Tu vois, il est exactement LA le problème. J't'ai reconnu mes torts mais t'en as rien à foutre, tu vois, c'est justement là que tu essaies pas d'me comprendre. Tu crois qu'c'est l'éclate pour moi d'avoir autant d'boulot ? Que j'suis super heureux de me shooter au café pour mon boulot à temps ? Pendant qu'toi tu ronfles, j'bosse jusqu'à 5h du matin. Tu sais quoi ? Allez tous vous faire voir, toi et tes potes qui disent que tous les bourges de l'Eliot House sont des trous du cul qui n'ont jamais eu à bosser et toutes ces conneries. La vérité t'saute aux yeux là et ça t'fait chier hein ? Arrête de réagir comme si j'te délaissais pour aller faire la fête en soirée ou je n'sais quoi. OUI je t'ai délaissée, OUI j'en suis désolé, OUI j'vais faire des efforts et NON ça n'sera pas parfait, mais qu'est-ce que tu veux que j'te dise ? J'suis dans une mauvaise passe, j'peux pas claquer des doigts pour transformer les journées en 36h, j'peux pas me dédoubler. Voilà, j'suis navré Briony, j'ai énormément de fric, mais pas de super pouvoirs, c'est con ! Attrapant mon paquet de cigarettes, je m'en allumai une et me laissai tomber sur le canapé. C'est ça barre-toi, prend la fuite, comme à chaque fois quand ça s'complique, t'as raison. On s'reverra dans un mois en s'lançant des cœurs et des paillettes, t'as la foi.

C'est incroyable comment qu'il se faisait passer pour une victime. C'est lui qui avait foutu une ambiance de merde entre nous et j'avais rien l'droit de dire de peur de l'offusquer ? Et la liberté d'expression dans tout ça ? Dois-je rappeler que la liberté de la femme dans la société et dans les couples est très importante maintenant ? Donc j'ai l'droit d'être honnête et de péter un câble si j'le veux. Moi j'me fais passer pour la victime ? Non mais tu t'écoutes parler Briony ? Tu vois, il est exactement LA le problème. J't'ai reconnu mes torts mais t'en as rien à foutre, tu vois, c'est justement là que tu essaies pas d'me comprendre. Tu crois qu'c'est l'éclate pour moi d'avoir autant d'boulot ? Que j'suis super heureux de me shooter au café pour mon boulot à temps ? Pendant qu'toi tu ronfles, j'bosse jusqu'à 5h du matin. Tu sais quoi ? Allez tous vous faire voir, toi et tes potes qui disent que tous les bourges de l'Eliot House sont des trous du cul qui n'ont jamais eu à bosser et toutes ces conneries. La vérité t'saute aux yeux là et ça t'fait chier hein ? Arrête de réagir comme si j'te délaissais pour aller faire la fête en soirée ou je n'sais quoi. OUI je t'ai délaissée, OUI j'en suis désolé, OUI j'vais faire des efforts et NON ça n'sera pas parfait, mais qu'est-ce que tu veux que j'te dise ? J'suis dans une mauvaise passe, j'peux pas claquer des doigts pour transformer les journées en 36h, j'peux pas me dédoubler. Voilà, j'suis navré Briony, j'ai énormément de fric, mais pas de super pouvoirs, c'est con ! Bon, eh bien voilà, j'avais eu deux fois mes vraies excuses et pas des promesses à deux balles. J'm'en foutais de ces dernières, j'voulais juste qu'il reconnaisse vraiment ses torts, c'qu'il avait fait et ça m'allait très bien comme ça. Andy s'écrasa sur le canapé et j'gardais le regard fixé vers un des murs de l'entrée, essayant d'faire retomber la colère que j'avais en moi même si c'tait plutôt compliqué. C'est ça barre-toi, prend la fuite, comme à chaque fois quand ça s'complique, t'as raison. On s'reverra dans un mois en s'lançant des cœurs et des paillettes, t'as la foi. Comme à chaque fois ahah. C'est qui qui s'est barré à Punta Cana déjà ? Ah oui.. c'est vrai que c'tait lui. Pour revenir mille ans plus tard. C'est qui qui avait cherché une dispute entre nous l'autre fois ? Aussi lui. Faut vraiiiiment qu'il arrête de se victimiser, ça lui ferait pas d'mal. J'ai pas envie d'm'engueuler plus avec toi, tu peux l'comprendre ? dis-je en m'retournant finalement. C'était pas de la lâcheté. J'voulais entendre un je suis désolé, pas un "je vais faire en sorte de m'rattraper". Toujours dans l'entrée, j'avais mon regard planté dans celui d'Andy, attendant alors sa réponse. Mon ton n'était pas des plus chaleureux, ni des plus froids, il était neutre on va dire. J'tais à fleur de peau.

Au final, on était tous les deux sur les nerfs. Briony était finalement restée silencieuse, j'm'étais assis sur le canapé en fumant pour essayer de me calmer également. Elle se retourna vers moi, me fixant et j'en fis de même, me disant qu'elle voulait simplement qu'on arrête de s'engueuler. Je ne bronchai pas, ravalant ma colère. C'est vrai qu'des efforts pour montrer que j'suis désolé, ça vaut moins que des excuses orales. Fuh, toutes les deux secondes, j'tirais sur ma cigarette. En deux minutes même pas elle serait déjà consumée. Je détournai les yeux pour fixer l'extérieur. J'te souhaite de bien t'amuser en Afrique, à la prochaine,  dis-je amèrement en écrasant ma cigarette dans le cendrier et me relevant pour retourner à la salle de bain. J'suppose que c'est comme ça que ça s'termine, on s'engueule, on s'quitte en froid et on s'reverra pour le bal, jackpot. C'tait con, mais j'étais frustré et pas d'humeur, elle probablement de même. Elle avait eu c'qu'elle voulait après tout, on n'allait pas continuer à s'acharner n'est-ce pas ? J'lui avais dit tout c'que j'avais à lui dire, tout c'que j'pensais et il n'y avait plus rien à rajouter... elle pouvait partir la conscience tranquille, ou presque, et comme elle aurait pas d'réseau en Afrique, elle aurait la paix et on aurait un sacré break, c'était clair.

Ca ne gueulait pu. Du tout même. On était juste tous les deux blasés par la situation dans laquelle on était. J'aurai ptete dû encore continuer à tout intérioriser. Sûrement même ouai.. mais bon, ce qui était fait était fait, puis c'tout, ça sert à rien de remuer le passé. T'façon, j'regrettais pas du tout. C'est vrai qu'des efforts pour montrer que j'suis désolé, ça vaut moins que des excuses orales. J'disais rien, j'restais stoïque, enlevant finalement ma veste pour la garder dans mes bras. J'savais pas quoi dire, ni quoi faire pour l'coup. C'tait tendu et ça pouvait sûrement repartir d'un moment à un autre putain. J'te souhaite de bien t'amuser en Afrique, à la prochaine. J'le regardais alors s'éloigner d'moi, sans rien dire et sans bouger. J'tais frustrée et j'étais de mauvaise humeur. Ca m'faisait juste chier d'savoir que c'tait l'une de nos dernières soirées ensemble avant qu'il aille en croisière et moi en Afrique et que j'enchaîne ensuite avec la Nouvelle Orléans avec les Mathers. Deux semaines où j'serai pas à la maison. Deux maisons où il serait tranquille en somme. Hey, attends. J'posais ma veste sur un meuble et rattrapa Andy. J'aurai pas dû aborder le sujet de cette façon, j'le sais.. J'aurai dû garder mon calme, c'vrai. J'le saurais pour la prochaine fois j'imagine.. dis-je plus doucement, comme un aparté, puis repris. Mais entre ça et l'fait que j'sois en retard pour mes règles.. j'suis vraiment sur les nerfs. Et j'veux pas qu'on soit en froid alors que pendant deux semaines on va pas s'voir. J'suis désolée.

Ça m'faisait chier d'en rester là, mais j'suppose qu'on n'avait pas franchement l'choix n'est-ce pas... ? Enfin. J'lui avais dit qu'j'étais désolé, mais le ton était trop monté pour qu'on retourne en mode bisounours, finalement. Puis surtout, elle avait foutu une baffe à ma fierté, et ça... ça n'aidait pas et ça ne m'incitait pas à lui demander de rester et relancer la conversation, au final. J'tais trop fier, trop orgueilleux, c'est une nouveauté pour personne, alors me voilà finalement qui lui disait au revoir froidement et retournait dans la salle de bain dans le but de prendre la douche que j'devais prendre depuis un moment déjà. Mais Briony me rattrapa, me disant d'attendre, qu'elle n'aurait pas du aborder le sujet de cette manière, et puis surtout, qu'elle était en retard pour ses règles. Je sentis automatiquement mon cœur louper un battement et fronçai les sourcils. C'bon, on va pas céder à la panique, c'est qu'un retard, ça veut rien dire. T'es en retard de combien ? Me penchant, j'allumai l'eau pour me faire couler un bain et m'assis sur le rebord de la baignoire. Moui si elle était en retard, j'avais pas totalement tort alors quand j'lui avais dmandé si elle les avait. Disons qu'elle était censée les avoir et était vraiment irritable du coup. J'oubliai l'reste de ce qu'elle m'avait dit un moment. J'suppose que m'préoccuper de c'qui lui arrivait, de son retard, m'poser des questions et la soutenir si elle stressait, c'était c'que j'aurais du faire déjà depuis plusieurs jours, même si ça m'faisait un peu flipper pour le coup, et même si j'en avais encore sur le coeur.

Il m'avait donné les raisons de son éloignement, il m'avait expliqué que ce n'était pas parce qu'il le voulait cet éloignement.. Andy était juste obligé de le prendre pour remplir ses obligations. Alors, de ce fait, j'me devais de lui dire à mon tour pourquoi j'étais partie dans les tours aussi rapidement, sinon, j'sentais que j'allais m'sentir mal pendant mes deux semaines, à ne pas arrêter d'penser à lui. C'est parce que je l'aimais que j'avais fait cette crise. T'es en retard de combien ? Pourquoi c'est toujours des bains qu'il prend ? Pourquoi est-ce qu'il peut pas faire gaffe au monde dans lequel on vit hein ? Anyway, j'devais pas faire de remarques là dessus, y avait trop d'choses à régler pour l'instant. Quatre. C'est rien quatre.. mais pourtant, j'devenais parano avec toutes ces grossesses, avec ma fausse couche encore toute récente.. Oui, j'étais vraiment sensible sur c'sujet là. Mais j'voulais pas qu'Andy ait pitié d'moi, loin d'là.. juste qu'il me comprenne.