Tag Eliot? Challenge Accepted! - Pv Evanna

Il me semblait que j’avais joué avec le feu. Et visiblement, je m’étais brûlé les ailes. Il était resté interdit par mon petit commentaire concernant notre « jeu ». Je devais me rattraper au plus vite. Je ne savais toujours pas comment me présenter à lui sans paraitre idiote ou empotée. Je ne savais pas ce qu’il pensait, alors j’optais pour la seule solution possible : la franchise. C’était une qualité et un grand défaut. Les gens n’appréciaient pas forcément ma grande bouche pour rester polie, et me le faisaient parfois savoir assez durement. Mais là, il ne s’agissait pas de lui, mais plutôt d’expliquer pourquoi j’avais réagis de a sorte. Je ne calculais pas mes mots pour une fois, je faisais juste en sorte que mes phrases aient un sens. Je m’étais moqué narquoisement de sa jolie expression, mais ça, c’était plus par malaise qu’autre chose. J’essayais ensuite de mettre la situation à plat. Il n’était pas demeuré, et je savais qu’il pourrait comprendre mon point de vue. Je lui avouais l’attraction qu’il exerçait sur moi, de même que la crainte qu’il m’aspirait. Je ne pouvais l’en blâmer s’il s’en allait maintenant, d’autant que je l’avais prévenu que je risquais fort de lui sauter dessus dans tous les sens du terme. Cependant, ce ne fut pas de la colère ou de l’antipathie qui se dessinèrent sur son visage, juste de la surprise. Son silence en revanche n’inspirait à rien de très bon. Je rentrais un peu la tête dans les épaules et regardais un point au-dessus de son épaule invisible aux yeux des autres. Il resta quelques secondes sans bouger, sans parler, et j’entendais presque les rouages de son cerveau en ébullition. Enfin je supposais plus exactement. J’espérais juste que son esprit n’eût pas quitté son corps pour fuir le démon ! Enfin, un sourire plus chaleureux étira ses lèvres. Il avait l’air satisfait et déclara :

- Et bien, si je m'attendais à ça. J'vais le prendre comme un compliment alors bien que tu sais... Si tu veux savoir quelque chose il suffit de me le demander, bien que pour obtenir certaines réponses il faudra gagner ma confiance c'est un peu le même problème que pour toi.

J’avais mourus d’envie de le stopper dès le début dans sa phrase mais je le laissais finir. Il s’était penché vers moi et je pris ça comme un avertissement de plus.

-SI tu t’y attendais… ça n’aurait pas eu de sens ! Et excuse-moi pour les compliments foireux, mais on ne m’a pas appris ce genre de chose. Mais sache que je ne te demanderai rien. Je ne peux pas me le permettre. Mais toi oui, tu peux me demander ce que tu veux, et ce n’est pas une question de confiance : soit je réponds, soit je me tais. Et en général, si je ne dis rien, c’est que je n’en parlerai jamais. Même à mon meilleur ami.

Bon, j’avais sans doute un peu exagéré mais bon, je voulais être sûre qu’il puisse me compter dans ses alliés. Je ne voulais pas la guerre, j’étais pacifiste de nature, sauf avec quelques caractères.

- Tu sais, tu es aussi très dure à cerner ma belle sache le, ça nous donne une raison de plus pour monter dans ma voiture histoire de démêler tout ça.

Je ne répondis pas. Qu’aurai-je pu dire de toute façon ? Mais je lui emboitais le pas jusqu’à la voiture. Une Ferrari ? A croire que tous riches n’avaient que de petites voitures. Il ouvrit la portière du côté passager et m’invita à entrer. Je n’aimais pas spécialement les voitures des inconnus, ça avait le don de me mettre extrêmement mal à l’aise. Je grimpais cependant sur le siège et attendit qu’il eut fermé la porte et fait le tour de la voiture pour lui dire.

-Personnellement, j’ai une Lamborghini jaune. Sympathique aussi comme voiture, moi commune du point de vue de la couleur. Elle me décrit pas mal je trouve : difficile à cerner. Mais au fait, où comptes-tu m’emmener exactement ?

Je n’avais toujours pas confiance, et dans une voiture je me sentais prise au piège. Il fallait à tout prix que je me détende…