(+ Lilly-Jade) Ohw, excuse-me.

Faire les magasins n'étaient pas chose facile pour la plupart des hommes, idée reçu complètement vrai me concernant. Quand j'étais plus jeune, cette femme qui me servait de mère avait l'habitude de m’emmener avec elle faire les boutiques étant donné qu'elle n'avait pas eu la chance de posséder une fille. Je compensais donc son manque en me prêtant au jeu, ce qui finit par me dégoutter. Mais quand l'appel d'une nouvelle garde robe se fait ressentir, je n'avais pas vraiment le choix. Je me garais donc dans un parking près des boutiques, et sortit de ma voiture. Tout de suite ce qui me sautais aux yeux, c'était le monde qui s'y trouvais. Du peuple composé principalement de femme. Je déglutis lentement avant de me jeter vers la fausse aux lions. J'entrais enfin dans ma première boutique en regardant les vêtements avec attention. Le moindre bout de tissus qui pouvait me plaire, je le prenais et l'essayais immédiatement, ainsi je ne prenais pas des heures à choisir. Sortant du bâtiment étant donné que rien ne me plaisait, je m'avançais dans un nouveau complètement différent. Et je devais avouer que les fringues ici étaient plaisant et à mon goût. M'arrêtant dans le rayon homme, je choisissais quelques affaires quand, tout au bout du magasin, j'aperçus une jolie blonde. Plissant les yeux étant donné sa silhouette féminine qui me paraissait quelque peu connue, je reconnus par la suite la jolie cabot, Lilly-Jade. Visiblement, elle faisait quelques courses et était passé par la case essayage. Quand elle rentra de nouveau dans sa cabine, j'au soudainement une idée. Bien que notre relation soit d'ordre conflictuelle, je devais avouer que cette jolie blonde me plaisait. Ou non. Je ne devais pas l'avouer, surtout pas devant elle.
Prenant deux pulls et une paire de chaussure, je marchais tranquillement jusqu'aux cabines d'essayage en m'arrêtant devant la sienne, avant de l'ouvrir délibérément. J'écarquillais alors les yeux, prenant un air faussement surpris en la voyant en petit tenue. Oui. C'était mal, j'en avais conscience mais c'était une sorte de vengeance sur son caractère de cochon me concernant. « Ah merde.. » Dis-je pour ma défense alors que je ne bougeais pas pour autant.

Je n'en revenais pas, ça faisait bien vingt minutes que je retournais toute ma garde-robe et je ne trouvais rien à me mettre. Plus rien ne me plaisait, je m'étais comme lassée de tous ses vêtements qui constituaient ma penderie, et Dieu sait à quel point j'en ai pleins. C'était toujours pareil avec moi, j'achetais toujours des vêtements, et au final, je ne les mettais pas parce que le jour d'après ils ne me plaisaient plus. Heureusement que j'ai un compte bancaire bien rempli, et que ces achats "inutiles" ne sont pas grave. Quoiqu'il en soit, tout ça m'a donné envie de renouveler mes tenues. Maintenant que le froid était retourné de là où il venait, le soleil se montrait plus présent et nous permettait de dévoiler peu à peu nos jambes. C'était l'occasion idéal de me réapprovisionner des nouvelles collections de cette année. Avec le temps, les modes mouraient petit à petit, faisant place à une nouvelle, je me devais donc de la suivre. C'est donc sans plus attendre que je m'étais rendue dans le centre commercial du coin. D'un allure décidée, mon regard allait dans tous les sens alors que je ne savais par quelle boutique commencer. Il y en avait tellement que j'en perdais la tête. Je décidais alors de rentrer dans la première dont l'enseigne attira mon regard. Je fis tout d'abord affolée par le nombre de personnes présentes. Je n'étais décidément pas la seule à avoir choisi de consacrer cette journée à faire du lèche-vitrine -ou presque, en y réfléchissant bien, les hommes sont plus là pour tenir les sacs de leur compagne, pas de chance. Je me faufilais donc entre les personnes, je ne savais plus où donner de la tête, vers quoi me diriger. Il ne me fallu qu'une petite minute avant de déjà déposer sur mon bras une robe qui m'avait fait de l'oeil. Je continuais tranquillement à faire mon tour, ajoutant d'autres vêtements à mon bras, sentant le poids pesé de plus en plus. Il était maintenant temps d'aller dans les cabines, autant en profiter avant qu'il y ai du monde. Je pris la première cabine d'essayage de libre, m'y glissa en prenant soin de la refermer. Je ôtais mon haut, ensuite mon bas afin d'essayer la première robe que j'avais embarquée. « Ah merde.. » Je me retourna brusquement, remarquant que l'on venait d'ouvrir ma cabine et que je venais d'être découverte en petite tenue. Je pris le premier bout de tissu qui me passa sous la main, cachant mon corps presque nu avant de reconnaître l'homme qui se tenait devant moi. Mes sourcils se froncèrent en le reconnaissant. « Tu es aveugle ma parole? » lui dis-je d'un ton quelque peu haussé. La cabine était fermée, il aurait du se douter que quelqu'un se changeait. « Tu pourrais refermer, non?! » Il restait là, sans rien dire ni faire de plus, à croire qu'il se rinçait l'oeil.

Les yeux rivés sur son corps parfait, dessiné et tentant, j'essayais de ne pas montrer ma fascination pour la beauté de la jeune femme. Sachant, qu'elle n'avait pas seulement hérité d'une courbe fine, non, son visage caractérisé par des yeux, un nez fin et des paumettes hautes avaient le don aussi de ne pas me laisser indifférent. Pourtant, une chose m'échappait chez elle, une chose qui me laisse de marbre et me pousse à repousser cette attirance si flagrante. « Tu es aveugle ma parole? » Un rictus apparut sur mon visage, et je me rappelais enfin ce qui me repoussait autant chez cette femme ; son caractère. Son regard si doux chez les autres n'avait pas le même effet que lorsqu'elle les posait sur ma personne, puisque ses yeux me lançaient sans cesse des éclaires, chose que je lui renvoyais soit de manière amusante, soit de manière arrogante. Je ne pouvais me résoudre à lui donner raison, de part ma fierté, et tout simplement car je n'avais pas un caractère passif. « Tiens. Lilly. Quelle coïncidence. » Dis-je en feintant la surprise. J'aimais jouer ce rôle et piéger mes victimes afin de m'amuser. En l’occurrence ici, cette chère Lilly-Jade qui me regardait furieusement. Reculant petit à petit en essayant de garder cette même expression sur le visage. « Tu pourrais refermer, non?! » Je n'en pouvais plus. Un rire rauque s'échappa de mes lèvres charnues et mon visage se décrispait lentement, reprenant peu à peu ses traits habituelles ; un sourire en coin et les yeux rieurs. La plaisanterie avait assez duré et j'espérai qu'elle y est cru un minimum. « Personnellement, j'aime beaucoup cette vision de toi. C'est plutôt agréable. » Dis-je dans un haussement d'épaule avant de continuer. « C'est différent de ton caractère, mais beaucoup plus agréable. Sûr. » Dis-je une dernière fois afin d'enfoncer le clous. L'enfoncer, j'aimais particulièrement le faire étant donné qu'elle partait au quart de tour et son répondant avait le don de me rendre fou de manière positif. Bien sûr, je préférai lui montrer que je la détestais, c'était plus simple que d'avouer tout bonnement la vérité.

A cause de sa voix aigus, la jolie blonde avait réussis à attirer l'attention d'une vendeuse qui vint alors à notre rencontre en demandant si tout se passait bien. Ne voulant pas passer pour un pervers de la jouais finement en utilisant mes talents d'acteur naissant que j'espérai convainquant. « Oui, oui, tout va très bien. Je parlais justement à ma femme de cette robe et tout de suite elle part dans les aigus puisque je n'ai soit disant pas de goût. D'où le aveugle et referme le rideau. Mais ne vous inquiétez pas. » Dis-je en m'avançant soudainement afin de me poster à ses côtés me collant contre elle. Je posais pas la suite une main sur ses joues en les bougeant machinalement, histoire qu'elle ne puisse sortir aucun mot. « N'est-elle pas mignonne ? » Dis-je en souriant de manière excessif à la vendeuse. Celle-ci finit alors par me sourire elle aussi avant de d'importuner une autre cliente sur ses attentes vestimentaires dans le but de l'aider à trouver ce qu'elle souhaite. Je relâchais alors la pression que j’exerçais sur le visage de la jolie blonde en m'attendant à un flot de juron me prouvant son attachement profond de ma personne. Soit, je n'en avais plus rien à faire puisque mon objectif avait été atteint.

Je ne m'étonnais même pas de le savoir responsable de cette mascarade. J'étais certaine qu'il avait tout prévu. Il fallait être bête pour ouvrir délibérément une cabine qui est clairement occupée. Je le détestais de se croire tout permis, surtout en jouant avec ma pudeur et se rinçant l'oeil. Il restait là, planté devant moi sans même prendre le réflexe de refermer alors que je venais de lui hurler dessus sans aucune retenue. Les autres clients se demandaient quoi, tous les regards étaient rivés vers nous alors que je tentais en vint de me cacher dans cette petite tenue. « Tiens. Lilly. Quelle coïncidence. » L'air innocent qu'il venait d'adopter instantanément ne marchait pas avec moi. « Une coïncidence? Tu parles. Je ne suis pas dupe non plus! Je suis certaine que tu avais prévu ton coup, je te connais suffisamment bien pour le savoir. » répondais-je en grognant alors que les traits de mon visage se tirait fâcheusement. Son rire n'arrangea en rien cette colère qui venait de libérer mon mauvais caractère. Ca lui ça le faisait rire, c'était loin d'être le cas pour moi. Il s'amusait à son propre jeu, fière de m'avoir piégé en toute beauté. « Personnellement, j'aime beaucoup cette vision de toi. C'est plutôt agréable. C'est différent de ton caractère, mais beaucoup plus agréable. Sûr. » Dans les circonstances normales sans doute aurais-je été flattée de ces compliments, mais je ne l'étais absolument pas en ce moment-même. C'est à peine si je les avais entendus, trop énervé de son mauvais coup. « Tais-toi Rhys. » lui lançais-je sans aucune retenue. A nous deux on créait notre propre spectacle et nous avions beaucoup de spectateur en ce moment-même. Voulant cacher ma presque-nudité, j'enfilais l'une des robes que j'avais choisi dans le rayon. Il avait largement profité de la vue, il était temps d'y remédier. Un long soupire s'échappait de ma bouche, mais alors que je m'apprêtais à lui dire quelque chose, la vendeuse débarqua pour s'assurer que tout aille bien. « Oui, oui, tout va très bien. Je parlais justement à ma femme de cette robe et tout de suite elle part dans les aigus puisque je n'ai soit disant pas de goût. D'où le aveugle et referme le rideau. Mais ne vous inquiétez pas. » Je grinçais des dents à l'entendre parler. En un rien de temps il avait réussi à inventer un scénario et mettre la vendeuse dans sa poche. Il avait le don de me faire sortir de mes gongs.  « N'est-elle pas mignonne ? » Il s'était assuré que je ne rétorque rien pour n'éveiller aucun soupçon. Sans aucun mot, la vendeuse avait repris son rôle auprès d'une autre cliente. Un peu plus et de la fumée allait sortir de mes oreilles. « T'es vraiment qu'un pauvre type! » La monnaie de sa pièce, c'est tout ce qu'il méritait à présent. Je ne pouvais être plus tolérante. « Depuis quand je suis ta femme? » lui demandais-je en fronçant les sourcils et en croisant les bras sous ma poitrine. « Tu as gâché mon instant shopping, je t'en remercie. »

Mes talents d'acteurs étaient donc à revoir, étant donné qu'elle venait de tout découvrir. En même temps, ça n'avait pas bien été difficile à comprendre. Nous nous détestions et le seul moyen de l'emmerder s'était présenté à mes yeux, je ne pouvais juste pas manquer cela. Et bien évidemment, sa réponse fut aussi froide que je l'y attendais. « Une coïncidence? Tu parles. Je ne suis pas dupe non plus! Je suis certaine que tu avais prévu ton coup, je te connais suffisamment bien pour le savoir. » Elle me connaissait ? Vraiment ? Sur ce point là, il me semblait qui lui manquait beaucoup de chose, elle ne connaissait que le type arrogant et sûr de lui que j'avais envie de lui montrer. « Si tu le dis. » Dis-je en essayant même pas de me justifier, sans suivit d'un « Tais-toi Rhys. » de sa part qui m'apprenais qu'elle ne savait pas comment répliquer. Avais-je touché quelque chose ? Puis, ce fut au tour de la scène avec la vendeuse de se dérouler. Je n'avais pas spécialement remarqué qu'elle avait enfilé quelque chose entre temps, bien trop occupé à regarder la vendeuse nous parler, puis nous quitter pour une autre jeune femme. J'étais entrain de me demander si le métier de vendeuse était très intéressant quand Lily m'attaqua du regard suivit de ses mots. J'étais peut être aller trop loin ? « T'es vraiment qu'un pauvre type! » Tendre mot sortant de sa fine bouche et qui m'allais droit au coeur, vraiment. Des mots touchants qu'elle avait la rengaine de me dire depuis que nous nous connaissions. D'ailleurs, je ne savais même plus comment tout ça avait commencé. « Depuis quand je suis ta femme? » Ma femme ? Ah oui. J'avais employé ce mot si facilement alors que j'aurai pu juste affirmé que c'était ma petite amie, mais sur le coup de la précipitation, je n'avais pas fait attention. « Depuis trente secondes, mais ne t'inquiète pas. Le divorce est déjà prononcé. Qui pourrait t'épouser ? » Dis-je en lui lançant un pique. Je ne me voyais pas la supporter le restant de mes jours, ça me paraissait impossible. Nous étions tellement différent, de nature calme, j'étais du genre à m'éclater et à passer mes journées à ne rien faire, préférant rester seul, tandis qu'elle était -j'en avais l'impression- impulsive, arrogante et pas vraiment amusante. Je me demandais même si une once d'humour habitait son esprit. « Tu as gâché mon instant shopping, je t'en remercie. » Son instant shopping ? Gâché ? J'haussais les épaules en tirant le rideau afin de ne pas l'entendre une fois de plus répliqué. « Tu devrai me remercier. Je te fais économiser. » Dis-je en regardant les articles que j'avais toujours dans les mains. J'avais finis de m'amuser, il était temps de passer moi aussi aux choses sérieuses. J'entrai alors dans une cabine à côté en essayant ce fameux pantalon qui m'avait fait de l'oeil quelques minutes auparavant. Bizarrement, je n'entendais plus jacasser ma voisine pour le plus grand bien de mes oreilles.

« Si tu le dis. » avait été la seule réponse qu'il m'avait sortit lorsque je lui avouais le connaître. Du moins, je ne connaissais que ce côté: celui toujours prêt à me provoquer. Il avait réussi à me mettre en colère en un rien de temps. Il était le seul à pouvoir me faire sortir de mes gonds de cette manière. De nature calme et sereine, il m'en fallait beaucoup pour me faire crier. Ma réaction avait été la plus des naturelles. Je n'avais pas vraiment apprécier son mauvais coup et je ne m'étais pas gênée pour le lui faire comprendre. Je ne mesurais même plus l'amplitude de mes paroles jusqu'à lui dire qu'il était un pauvre type. Cette injure était sortie sans même que je n'y réfléchisse alors qu'il venait de jouer un rôle auprès de la vendeuse. Il avait eu l'audace de me faire passer pour sa femme. J'en rigolais ironiquement à l'intérieur. Je ne pouvais même pas placer un mot pour le contredire, il avait de nouveau pensé à tout jusqu'à ne pas me faire parler avant que la vendeuse ne se désintéresse de notre cas. « Depuis trente secondes, mais ne t'inquiète pas. Le divorce est déjà prononcé. Qui pourrait t'épouser ? » Mes sourcils se froncèrent à sa réflexion alors que je refermais les bras en dessous de ma poitrine. « Vraiment? Tu insinues quoi par là? » A l'entendre parler j'étais quelqu'un d'exécrable et d'insupportable. Pourtant cette facette qu'il me faisait ressortir n'avait rien avoir avec ma nature. C'était sa faute si j'étais comme ça avec lui. « Tu devrai me remercier. Je te fais économiser. » Sur ces dires, il tira le rideau en décidant de me laisser tranquille. J'en profitais pour renfiler mes vêtements et de rassembler ce que j'avais soigneusement choisi dans les rayons. Je n'avais plus le courage de les essayer. J'avais surtout envie de me venger. Je me faisais muette, préparant mon mauvais coup pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Je donnais les vêtements à la vendeuse, avant de m'approcher de la cabine d'à côté sachant que Rhys s'y trouvait. D'un trait j'ouvrais le rideau. « Oups, pardon. » dis-je d'une voix innocente et d'un sourire fièrement affiché. A son tour il se retrouvait affiché en boxer et j'en étais on ne peu plus fière. Une vraie gamine que j'étais. Mais s'il voulait jouer, alors on allait jouer. Je n'allais pas le laisser gagner si facilement. Je n'aimais pas la défaite, surtout lorsque l'on m'avait provoquée.

« Vraiment? Tu insinues quoi par là? » Son minois avait soudainement prit un air plus grave et frustré. Je sentais que j'avais touché un point qu'elle ne supportait pas, comme si mon jugement à son égare comptait réellement. Elle avait l'habitude de nos disputes sans arrêt et de mon intérêt à l'embêter pour la rendre beaucoup plus nerveuse. De toute manière, j'avais parlé de mariage sans m'en rendre compte, et c'était une chose bien abstraite à mon goût, ou du moins encore plus lointaine puisque je savais pertinemment que je ne me marierai jamais. Certitude et idée que je comptais garder même avec une futur compagne à mes bras. Revenant à nos moutons, j'haussais les épaules en regardant ses magnifiques yeux bleu. « Que pour mon cas, je ne pourrai jamais t'épouser et que pour le futur mec qui se présentera à tes pieds, il risque d'y réfléchir à deux fois avant de demander ta main. » Dis-je tout simplement en rejoignant ma cabine. Je devais admettre que pour un homme, c'était plutôt étroit comme espace, ce qui me valait de me cogner dans chaque recoin de cette mini pièce, mais je me débrouillais, je n'allais tout de même pas me changer en plein dans le magasin, j'étais tout de même pudique. Mais alors que j'allais essayer un pull, ainsi qu'un jean, me déshabillant donc de ma veste en cuir, de mon tee-shirt ainsi que de mon jean, la jolie Cabot ouvrit le rideau d'un seul coup en me laissant en vue des clients masculins comme féminins. Plutôt gênant comme situation, je devais l'admettre, mais n'ayant pas honte de mon corps, je n'allais pas réagir de manière excessif. Son air désolé n'avait aucun effet sur moi, c'était sûr et certain qu'elle avait ouvert délibérément ce rideau. Sentant des regards appuyés, et le sourire triomphant de Lily que j'avais envie de lui arracher, j'attrapais rapidement la taille de la jeune femme qui n'était qu'à quelques centimètres de moi, pour l'attirer dans ma cabine et par la même occasion refermer le rideau. Une bonne chose de fait, mais qui venait de réduire une fois de plus l'espace dans cette cabine si petite. « Tu mériterai une punition. » Dis-je en fronçant légèrement les sourcils pour montrer mon mécontentement face à son geste. Ce n'était pas méchant, mais je détestais qu'on me tienne tête de la sorte, cela réveillait mes pulsions quelque peu sadique que je cachais. De plus, j'étais à moitié nue devant elle et plusieurs personnes venaient de nous voir rentrer dans la même cabine. Nous allions certainement nous faire virer pas tard.

« Que pour mon cas, je ne pourrai jamais t'épouser et que pour le futur mec qui se présentera à tes pieds, il risque d'y réfléchir à deux fois avant de demander ta main. » A croire qu'il avait une mauvaise perception de moi.  C'était bien la première fois que l'on me faisait cette réflexion, mais je n'étais pas étonnée de l'entendre me dire ça. Disons que je n'ai pas toujours été très tendre avec lui et qu'il a souvent plus eu l'occasion de voir mon côté sombre que celui que je suis quotidiennement. Je soupirais à sa remarque, autant dire que ça me faisait réfléchir. « Ah, alors comme ça je suis insupportable? Si c'est ce que tu penses de moi, sache que je ne le suis qu'avec toi. Va savoir pourquoi... Peut-être parce que tu l'es aussi avec moi. » ponctuais-je d'un ton calme et aisé. Le fait qu'il pense ça de moi ne me laissait pas indifférente et me décevait un peu. Mai après tout, j'étais en tord, je ne lui laissais voir que coté bien qu'il m'y obligeait à force de toujours me provoquer. Je me soulageais de voir qu'il me laissait tranquille. J'avais à présent terminé d'essayer mes vêtements et c'est sans plus attendre que je rassemblais tout pour les donner à la vendeuse disponible. Ne voyant plus Rhys dans les parages, je devinais très vite qu'il s'était glissé dans la cabine d'à côté. Ma soif de vengeance était inévitable, s'il s'était amusé à me dévoiler en petite tenue, j'allais en faire pareil. Un sourire triomphant régnait sur mon visage, fière de mon coup et d'avoir ouvert le rideau au bon moment. Quelques regards choqués et même amusés assistaient au spectacle. Ma moue d'innocence ne marcherait surement pas avec lui mais c'était tout ce que j'avais trouvé à faire pour ajouter ma touche personnelle. Sans plus attendre, il m'attirait vers lui dans la cabine en prenant soin de refermer les rideaux pour se cacher des autres. « Tu mériterai une punition. » Son visage se crispait fâcheusement. Je savais à quel point il n'aimait pas qu'on lui tienne tête, et c'était bien pour ça que j'avais décider de rétorquer de la sorte. « Non pas du tout. On est juste quittes à présent. Je ne fais que te rendre la pareille. » J'étais plutôt fière de mon coup et d'avoir réussi à l'énerver. Chacun son tour après tout!

J'étais frustré de comprendre qu'elle n'était pas comme les autres femmes, si naïve et si facilement déstabilisé à la vue de mon corps plutôt avantageux. Non, au lieu de tomber sous mon charme, elle arborait ce sourire triomphant qui me rendait fou. Je n'aimais pas qu'on puisse gagner face à moi, je supportais très mal de perdre lorsque le jeu en question s'était crée par mes soins. « Non pas du tout. On est juste quittes à présent. Je ne fais que te rendre la pareille. » J'haussais un sourcil, en la piégeant de mes bras, puisque mes mains avait rejoint le plastique qui servait de cloison entre la cabine suivante. Je n'avais peut être aucun pouvoir de séduction sur elle, mais je ne comptais pas la laisser s'en aller ainsi, même si pour cela, je devais me montrer un peu plus bestiale qu'en habitude. J'imaginais qu'elle devait avoir un petit ami étant donné le charme et la beauté qui se dégageais d'elle ou du moins un plan régulier, un truc dans le genre, non ? Je l'espérai en tout cas. « Tu ne t'en sortira pas ainsi, crois-moi. » Dis-je en essayant d'éteindre dans la lueur de ses pupilles qui semblait jubiler. Je penchais alors la tête avant de poser mes lèvres sur sa peau, celle de son cou, tendre et parfumé. Je m’exécutais rapidement à y laisser un petite marque avant de me prendre vraisemblablement une baffe ou bien une remarque, avec ses beaux yeux bleu surement bientôt emplit de colère. Je devais avouer que cette instant très distrayant pour ma part, avait fait surgir un intérêt peu commun la concernant ; une attirance. Je détestais me dire qu'elle me plaisait et pourtant, je ne pouvais pas me mentir. Je le ressentais. Une fois ma petite vengeance fait, et bien visible à en voir la petite trace violette dans son cou, j'étais assez fière de moi et de mon coup. S'il fallait qu'elle apprenne une chose, c'est que je ne me laissais jamais faire. « Là, c'est beaucoup mieux. » Dis-je en empochant à mon tour un sourire victorieux. Je me reculais alors, afin qu'elle puisse s'en aller me laissant tout bonnement gagner cette petite guerre entre nous deux, qui ne cesserait certainement jamais.

J'étais on ne peut plus fière de mon acte. Je me sentais comme une gamine qui venait de faire un bêtise, mais qui se sentait coupable pour rien au monde. Je n'avais fait qu'ouvrir le rideau de la cabine comme lui me l'avait fait précédemment. Ce n'était qu'un rendu de ses faits, il n'avait aucune raison de m'en vouloir. Ce n'était pas ses menaces qui allaient m'effrayer, et encore moins enlever se sourire triomphant de mon visage. Je le narguais de mon regard, lui affirmant qu'à présent on était quittes. J'aimais le goût de la vengeance avec lui. Il allait très vite comprendre que je ne me laissais pas marcher sur les pieds malgré mon caractère faible de base. Je savais rétorquer, et s'il le fallait, on pouvait jouer à l'échelle de la terreur pour voir qui ira le plus loin. Une fois qu'il s'agissait de jouer la tigresse, j'étais la première à sortir mes griffes et à montrer mes crocs. Si je sais ronronner, je sais aussi mordre quand on s'y attend le moins. « Tu ne t'en sortira pas ainsi, crois-moi. » Je n'en attendais pas moins de sa part. Je savais très bien qu'il allait rétorquer une fois de plus pour avoir le dernier mot. Je commençais à le connaître et à deviner ses intentions. Cependant, je ne savais pas encore à quoi m'attendre. D'un geste, sa tête se nichait à mon cou pour y déposer ses lèvres. Alors c'était sa vengeance? Un baiser dans le cou? S'il pensait me mettre en rogne, c'était tout le contraire qui se passait. Étrangement j'avais apprécier ce contact, jusqu'à ce que je comprenne qu'il était entrain de laisser une marque de son passage. « Là, c'est beaucoup mieux. » Je le voyais, ce sourire victorieux qui régnait à présent sur son visage alors que le mien s'était réduit en cendre. Mais qu'est-ce qui me faisait le plus râler? Cette marque violette ou le fait d'avoir réaliser que j'avais apprécier, et que je devais me faire à l'idée que je n'étais pas indifférente à lui? Peu importe, si c'était la deuxième option, il n'en saurait rien pour autant. Je me regardais dans le miroir, observant le côté de mon cou, là où il avait posé ses lèvres. « Tu m'expliques l'intérêt? » lui demandais-je en fronçant les sourcils alors que je cachais la trace de ma main. « Les gens vont risquer de se poser des questions quand je ressortirai avec ça! » dis-je en pointant la marque du doigt. « D'ailleurs, tu pourrais te rhabiller! » Cet ordre était une escapade à la confirmation de mes pensées. Il ne fallait pas, je ne pouvais pas éprouver de l'attirance pour lui. C'était hors des règles de notre jeu.