a meeting and a smile pv Wilhelmina (a)

a meeting and a smile

jackie and Wilhelmina

Cela pouvait paraître étrange de parler avec la mère de l’enfant d’Aidan. De nombreuses filles n’auraient pas cherché à connaitre Wilhelmina. Jalouse ? Borné ? Peut-être. Cette discussion me rassurait. « Pourquoi une rivalité et te détester ? Au contraire, je suis bien contente qu’Aidan soit tombé sur toi pour une fois qu’il y a une femme qui lui en impose, cela change » je me mis à sourire. Savoir que je faisais partie des exceptions me plaisaient. Je ne ressemblais pas à June et pour tout l’or du monde je ne voulais pas lui ressembler. Trop fragile, trop rêveuse. « Et puis tu aurais pu être une rivale si j’avais voulu arracher un mariage à Aidan sauf que 'est pas le cas, il est trop masculin et pas assez blond à mon gout » je me mis à rire. Wilhelmina avait les dons de rendre les choses très simple tout comme Aidan d’ailleurs. Je finis par lui dire : « Je sais pas en fait… peut-être parce que je pouvais être l’élément perturbateur dans toute cette histoire. La fille a détesté. Je suis soulagée de savoir que non. » dis-je avec un sourire. Elle était très ouverte, je devais le reconnaitre. « Je vois qu’on a Bambi dans le sang » dis-je avec un petit clin d’œil. Après cela, Wilhelmina me déposa Jack dans les bras. Une sensation bizarre, c’est vrai. Essayant de ne pas bouger. La brunette me fit : « tiens, c’est exactement ce que j’ai pensé la première fois ou je me suis retrouvée seule avec Jack… Ce n'était pas gagné entre nous mais son charme a opéré. » je me mis à rire. Difficile de résister à une bouille pareil, je devais l’avouer. « Je te comprends tout à fait. Pas mal Jack ! » dis-je en faisant un petit sourire au bébé. « Oui, je sens qu’il en fera des ravages… Détends-toi, tu vas te coincer un muscle à être aussi tendue. » J’étais stressée, tendue. Ma respiration se faisait rare. « Tu peux le reprendre s’il te plaît ? » dis-je en l’approchant vers la jeune femme pour qu’elle le prenne. « désolé… » dis-je en grimaçant.

Jackie semblait être une belle personne même si je ne la connaissais pas encore mais pour qu’Aidan succombe à son charme, c’est qu’elle devait valoir le coup. De toute, je n’étais pas le genre de personne à détester une autre sans la rencontrer, sans me faire ma propre opinion. J’avais bien trop souffert –et cela continuait ; de ma réputation. Je me souvenais que trop bien des insultes, des agressions que j’avais subies en revenant à Harvard, totalement amnésique. L’ancienne moi était une véritable peste, une marie-couche-toi là qui avait brisé autant de cœur qu’elle n’avait été étreint par des corps masculins. Je me dégoutais encore quand certaines fois, je me regardais trop longuement dans le miroir. Alors non, je ne pouvais pas détester Jackie. « Je crois plutôt que c’est moi qui joue ce rôle non ? Je débarque avec un gosse dans votre duo… Mais, je suis bien contente qu’au final, nous arrivions à nous parler sans apriori ni même tension » avouais-je avec un petit clin d’œil complice. Autant ne pas se prendre la tête, nous n’avions vraiment pas de quoi nous détester. Toutefois, je remarquais rapidement que Jackie n’était vraiment pas à l’aise avec Jack si bien que lorsqu’elle me le tendit, j’attrapais mon fils pour le ramener tout contre ma poitrine. « Tu n’as pas à t’excuser, je n’aurais jamais du te l’imposer. C’est plutôt moi qui te présente toutes mes excuses » bafouillais-je alors que Jack gazouillait contre moi. « Est-ce que cela va mieux ? Tu veux qu’on marche pour te détendre ? »

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« Je crois plutôt que c’est moi qui joue ce rôle non ? Je débarque avec un gosse dans votre duo… mais, je suis bien contente qu’au final, nous arrivons à nous parler sans a priori ni même tension » je n'appréciais cette discussion et j’appréciais plus encore ce qu’elle venait de dire. Wilhelmina avait utilisé le mot « duo », elle était restée dans la simplicité n’exposant aucune complexité dans ma relation avec Aidan. J’affichais un sourire, ravie de voir qu’elle pensait la même chose que moi. Tout semblait aller parfaitement bien avant qu’une petite crise de panique ne s’empare de moi. Je me sentais mal assez pour me sentir vaciller. Préférant ne pas faire de bêtise, j’avais préféré redonner Jack à la jeune maman. « Tu n’as pas à t’excuser, je n’aurais jamais du te l’imposer c’est plutôt moi qui te présente toutes mes excuses » j’affichais une grimace. « Non arrête ! Tu as voulu bien faire. Ce n'est pas toi qui à un gros problème. » dis-je en reprenant doucement ma respiration. « Est-ce que cela va mieux ? Tu veux qu’on marche pour te détendre ? » je la regardais et lui fis oui de la tête. Nous commencions à marcher, Jack était dans la poussette et moi près de Wilhelmina. « Tu sais à la basse… je ne veux pas d’enfant » dis-je en la regardant scrutant sa réaction. Ma phrase pouvait paraître horrible et j’en avais conscience.

Je ne comprenais pas trop ce qui venait de se passer car Jackie semblait avoir accepté mon fils pour faire l’instant d’après une sorte de crise d’angoisse. Je reprenais donc mon fils dans mes bras, le berçant contre ma poitrine et ce dernier ne sembla pas se rendre compte de la tension qui agitait la demoiselle. Encore heureux quand on savait combien il était difficile de calmer le fils d’Aidan. Je ne savais pas si c’était véritablement héréditaire mais je peux vous dire que lorsqu’il est 3h00 du matin, héréditaires ou pas, c’est très chiant. La jolie blonde s’excusa rapidement en prétextant que le problème ne venait pas de moi mais d’elle. Je lui proposais donc de marcher un peu histoire de la détendre ce qu’elle accepta. Je sentais bien qu’il y avait quelque chose qu’elle n’osait me dire et c’est pour cela que je conservais le silence quelques instants. Jackie m’avoua qu’à la base, elle ne désirait pas d’enfant. « Ce n’est pas une tare tu sais ? ! Beaucoup de femmes ne veulent pas d’enfant. Tu es encore jeune et peut-être que tu en voudras dans quelques années. Pour tout avouer, je ne m’imaginais pas être mère à mon âge. La vie en a décidé ainsi et je ne le regrette pas. Accorde toi du temps et puis rien ne presse n’est-ce pas ? »

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« Ce n’est pas une tare tu sais .! Beaucoup de femmes ne veulent pas d’enfant. Tu es encore jeune et peut-être que tu en voudras dans quelques années. Pour tout avouer, je ne m’imaginais pas être mère à mon âge. La vie en a décidé ainsi et je ne le regrette pas. Accordes-toi du temps et puis rien ne presse n’est-ce pas ? » Devenir mère était pour moi presque impossible. Trop perturbé, je ne me voyais pas éduquer un enfant. La peur de reproduire ce que ma mère avait fait. La peur de ne pas être à la hauteur. J’affichais une grimace et lui fis : « non rien ne presse. » dis-je avec un sourire et un petit rire. Je finis par devenir un peu plus sérieuse et lui fis : « Tu es une mère formidable Wilhelmina, son sourire le prouve » dis-je en regardant quelque secondes jacks. Wilhelmina était une femme forte, cela se voyait. J’étais loin d’être comme elle, elle était impressionnante. « Et sinon prête pour le bal de fin d’année ? » dis-je en souriant.

Le compliment de Jackie m’arracha un regard lourd d’émotions ainsi qu’un rougissement des plus marqués. Si seulement elle savait combien cela me faisait plaisir de recevoir ce genre de compliment alors que je doutais chaque jour d’être en mesure d’offrir un avenir radieux à mon fils. « Merci beaucoup… Tu sais, il y a encore peu, je m’en voulais de ne pas connaitre l’identité de son père, je n’osais même pas envisager l’avenir rien que par la crainte qu’un jour, il me demande de qui il s’agissait… Je me voyais pas lui dire que sa mère avait eu une période bien trop libérale et qu’elle ignorait tout de l’identité de son amant du soir »grimaçais-je. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas et le destin avait voulu qu’il s’agisse d’un ami que j’adorais. « Oui plus que prête… Nous allons y aller Bambi et moi, en couple. Notre première sortie officielle…Et toi ? Tu es prête ? »lui demandais-je en retour. Y allait-elle avec Aidan ? Il ferait un si beau couple. Je crois que je serais même prête à voter pour eux pour les awards.

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Wilhelmina faisait partie des rares personnes qui me rendaient agréable. Bien des gens ne me connaissaient pas sous cette facette. La fille sans cœur, la cruche de service, la méchante. Des surnoms quotidiens auxquels je ne prêtais plus aucune importance. La vie m’avait appris à me protéger. Prétendre être quelqu’un où je ne suis pas totalement m’aidait beaucoup. « Merci beaucoup… Tu sais, il y a encore peu, je m’en voulais de ne pas connaitre l’identité de son père, je n’osais même pas envisager l’avenir rien que par la crainte qu’un jour, il me demande de qui il s’agissait… Je me voyais pas lui dire que sa mère avait eu une période bien trop libérale et qu’elle ignorait tout de l’identité de son amant du soir » la position de Mina était complètement compréhensible. J’affichais une grimace et finis par lui dire : « Je pense que le hasard fait finalement très bien les choses. Jack sera bien plus heureux en sachant qui est son papa. J’en suis certaine. » dis-je en secouant la tête. La situation pouvait paraître effrayante mais Mina rendait finalement tout beaucoup plus simple. « Oui plus que prête… Nous allons y aller Bambi et moi, en couple. Notre première sortie officielle... Et toi ? Tu es prête ? » j’affichais un grand sourire. Mina et Bambi étaient deux magnifiques femmes et elles allaient très bien ensemble. Étais-je prête ? À vrai dire pas vraiment. « Pas vraiment prête mais j’espère que cette soirée sera parfaite »

« Oui… Je suis soulagée que ce soit Aidan car je le connais, nous sommes amis et il n’y aura jamais de tensions entre nous. On peut dire que nous avons divorcé en bons termes »plaisantais-je bien que le terme divorcé était plutôt réservé aux couples –choses que nous n’étions clairement pas. En fait, Jack allait avoir une famille des plus spéciales et ce n’était pas plus mal au moins, mon fils ne serait pas un petit intolérant prétentieux. Dans geste clairement spontané, je posais ma main sur son épaule. « J’en suis certaine et qui sait, tu gagneras peut-être l’award de la plus belle femme ! Tu le mériterais amplement. Je suis vraiment ravie d’avoir fait ta connaissance Jackie et j’espère que nous aurions l’occasion de nous reparler prochainement » lui dis-je avec un grand sourire avant de regarder l’heure. « Zut, je dois filer pour ramener Jack à Bambi sinon je vais en retard pour mon entrainement. A bientôt Jackie ! » la saluais-je non sans lui coller une bise sur la joue et de passer mon chemin.

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