Je me retenais de rire en entendant la réplique de Teo, me contentant de lever les yeux au ciel. Cette fille, elle devait adorer me contredire vu qu’elle n’arrêtait pas et mon dieu, ce que ça m’énervait ! Je suis ce genre de mec avec un égo cent fois plus grand que lui, donc me contredire n’était pas la meilleure des choses. J’eus un petit rire ironique, c’est vrai qu’elle approchait de la perfection mais pas au point de m’arriver à la cheville. Elle avait du le remarquer en me faisant un suçon d’ailleurs. Bizarrement, c’était dans le cou que j’étais le plus sensible, elle n’en savait rien mais avait choisis le bon endroit. Inconsciemment, ma main se posa sur mon cou, me demandant si ce suçon se verrait ou non, c’est vrai après tout, ça ne fait pas super élégant comme trace. Mais ça prouvait mon côté beau gosse qui parvient à draguer ce qu’il veut… Bon, j’abuse peut-être un peu, mais les grandes lignes sont vrai, on a du mal à ma résister. Ou plutôt, je force la personne à ne pas me résister. T’es pas très pur non plus… Enfin, je crois pas qu’en prenant une douche avec un ami du sexe opposé, on puisse se qualifier de « pur » par la suite…
J’étais au courant pour sa virginité, elle me l’avait dit elle-même, ou quelqu’un m’en avait parlé, en réalité, je me souviens plus vraiment comment je l’ai appris mais au jour d’aujourd’hui, j’en doutais fortement. Je l’a trouvé bien trop… Entreprenante et non pudique pour être vierge. D’accord, j’avoue aussi que les filles restes une grande énigme pour moi et peut-être que c’était un comportement normal, après tout, je ne suis pas dans leur cerveau. J’essayais de nettoyer mes cheveux du mieux que je pouvais, les frottant, remuant, emmêlant, faisant tout et n’importe quoi pour que ce putain de chocolat dégage de ma tête. Ta gueule, même avec de la merde sur la tête, je serais canon ! dis-je en la fusillant du regard. Oui, j’étais plus lunatique comme mec et changeait d’humeur en moins d’une seconde mais elle venait de toucher un point sensible. J’avais horreur qu’on me critique sur mon physique, même si je savais qu’il n’y avait rien à critiquer. Je tentais de me calmer du mieux que je pouvais, affichant par la même occasion un sourire alors que Teo me versa du shampoing sur la tête, me frottant les cheveux. Sans même savoir pourquoi, je repensais à mon enfance lorsque, enfant, je revenais de la plage et que ma mère s’énervait à frotter mes cheveux, me menaçant à chaque fois de m’emmener chez le coiffeur. Elle rigolait toujours, bien sûr, une ancienne miss monde se devait d’avoir un fils mignon et les cheveux longs m’allaient toujours mieux que les cheveux courts, c’était une certitude. J’étais plongé dans mes souvenirs, à des milliers de kilomètres d’ici quand Teo amena à nouveau le sujet du suçon sur la table.
Je m’y attendais pas, c’est tout. Mais oui, le cou c’est… Je ne trouvais pas le mot qui convenait. Sensible ? Déstabilisant ? Euphorisant ? Peu importe, elle avait certainement compris. Je frissonnai légèrement alors qu’elle effleurait mon cou, déclenchant une sensation que je ne connaissais que trop bien. Je préfère rouler des pelles plutôt qu’on touche à mon cou. Enfin, si c’est une amie qui me le fait, quoi. précisai-je en fronçant les sourcils légèrement, perturbé par son rire. Surtout que l’on s’était déjà embrassé dans la piscine et je n’avais pas eu cette réaction, tout le monde a des points faibles. Je n’avais même pas le temps de protester qu’elle s’approcha encore plus de moi, ses dents venant mordiller ma lèvre. A quoi elle jouait ? Cette situation ne dura guère longtemps puisqu’elle finit par déposer un baiser sur ma joue, si proche de mes lèvres mais en même temps si éloigné. Mon cerveau resta en mode « stop » durant plusieurs secondes, juste le temps de ressentir l’eau sur moi, ce qui me ramena à la réalité. J’aurais aimé cette situation étrange si ça n’avait pas été une de mes amies -vierge, en plus- qui me la faisait subir. Non pas que je refuse de coucher avec une de mes amies, au contraire, mais je ne voyais pas du tout Teo comme ça. Enfin, jusqu’à maintenant. Elle était pas mal foutue, après tout… Mon regard se perdait sur son corps, regard que je relevais bien vite, plaçant mon visage sous l’eau pour avoir les idées claires. Il ne serait pas très respectable que mon « piccolo Uccello » se réveil à ce moment précis.
Heureusement, Teo détourna mon attention de mes pensées, me demandant où est-ce que je voulais me rendre après. J’avais presque oublié qu’on était ici pour fêter un anniversaire, à la base. Je sais pas, on pourrait retourner à la fête, non ? demandai-je pour confirmation tout en m’éloignant de l’eau afin de récupérer mon boxer ainsi que mon short de bain qui était rempli de chocolat, bonne chance pour rincer ça. Dans tous les cas, j’ai oublié ma chemise là-bas, donc faut que j’y retourne tôt où tard ! Je lui adressai un sourire, lui rappelant en un regard que c’était à cause d’elle que je l’avais oublié là-haut. Je rinçais du mieux que je pouvais mes vêtements, je les mettrais mouillé mais ce n’était pas très grave, avec le soleil qui tapait dehors, ils seraient sec en quelques minutes seulement.