Cody ● Je commence, tu termines L'orage nous tient Immobile

Je préfère ne rien dire car de toute manière ça ne sert à rien Cody est borné il ne dira jamais qu’il a eu tord. C’est comme ça avec lui, il a peut être trop regardé de séries car un père au foyer ce n’est pas ça. La nounou j’aurai du la prendre pour eux deux mais ça ne sert plus à rien de parler de tout ça car maintenant c’est terminé cette partie de ma vie n’existe plus et c’est beaucoup mieux comme ça. Il a raison je ne ressemble à rien comme ça assise dans un couloir, dans la rue je pourrai récolter des pièces sans aucun doute mais ici non. Ce que je m’apprête à lui dire va sans doute changer ma vie et me déchirer le cœur mais c’est la meilleure solution à mon avis. « Je pense que tu devrais avoir la garde de Jess » Ces mots sont très difficile à dire, encore plus difficile que de lever mes fesses pour me relever, Cody n’est pas forcément un mauvais père puis de toute manière il ne peut pas être pire que moi. « Faut se rendre à l’évidence j’assure pas notre fille est très malade et c’est de ma faute elle sera mieux avec toi » J’en ai les larmes au yeux de lui dire ça mais je sais qu’au moins Cody ne sera pas aussi con et m’empêchera pas de voir Jess

Les mots de Maggie parurent faux, irréels. Cody n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait. Peut-être avait-il tellement fantasmé ce moment que, aujourd'hui, il délirait complètement ? Il eut besoin de se pincer pour se prouver qu'il était bien éveillé. Ceci dit, il pouvait très bien se pincer dans ses rêves SM les plus fous, d'où le fait qu'il aborda une infirmière archi débordée qui passa à côté de lui dans le couloir. « Pincez-moi ! S'il vous plaît, pincez-moi ! » Vous vous doutez bien qu'elle partit en courant. Bon. OK, tant pis. Il demanda à Maggie ; « Tu serais pas en train de te foutre de ma gueule ? Elle est où la caméra ? » Il leva le nez en l'air et observa le moindre élément du plafond susceptible de cacher une caméra. Il avait tellement envie de croire que c'était vrai que, déjà, il sentait son cœur se réchauffer, une bouffée de chaleur s'emparer de son œsophage jusqu'à l'estomac et, en plus, ce n'était pas la gastro. Était-ce donc bien réel ?

Cody avait du mal à y croire il faut dire que c’est quand même assez surprenant de ma part. Je pense que je vais regretter ça pendant un bon moment. Mais de toute manière c’est la seule chose à faire je ne suis pas capable de m’en occuper alors il aura peut être plus de chance que moi. « Arrêtes de faire l’idiot » faut toujours qu’il en fasse des tonnes et des tonnes Cody il est comme ça. La naturel simple c’est pas sa spécialité m’enfin tant pis on fait avec. Si je dois lui donner ma fille en pension comme le pensionnat de chavagne doit y avoir des réglées mais je suis carrément mal placée pour en donner à Cody. J’espère qu’il sait ce qu’il fait de toute manière je passerai voir ma fille pratiquement tout les jours. Il pourrait très bien ne pas me la laisser voir mais je sais qu’il ne le fera pas car il n’est pas aussi con que je l’ai été. « Je te ferai une liste de ce qu’elle aime et de ce qu’elle aime pas, et puis si y’a quoique ce soit à n’importe quelle heure du jour de la nuit faudra que tu m’appelles. » Vraiment ça me brise le cœur de dire tout ça mais c’est pour le bien de Jess après tout et pour elle, je serais capable de faire n’importe quoi.

Cody n'en faisait pas trop, il avait simplement beaucoup de mal à réaliser ce qui se passait. Il se sentait comme Moundir à la fin de Koh-Lanta (il est pas allé jusqu'à la fin parce que son appétit pour les chèvres l'a fait jarter assez vite en fait). Il sortait d'un long périple à se battre à la fois contre la faim, la soif, les moustiques, mais aussi contre les autres candidats et lui-même. Et là, conseil final, au plateau, six mois après. Il apprenait que tout le monde avait mis son nom sur leur bulletin et, à présent, he got the poweeeer. Enfin Jess. He got Jess. Et il était heureux. Il pouffa de rire, l'air hautain, tant il était fier d'arriver enfin au bout du tunnel, à la fin de cette tempête de sable dont il n'avait jamais pu voir le bout. « Ahah ! T'inquiète pas, je connais ma fille. Oh puis je sais pas, toi tu m'appelais pas beaucoup pour Jess ... » lui fit-il remarquer. Ceci dit, il se voyait mal se comporter comme elle. Clairement, Maggie avait mis en péril l'éducation et le bon développement de Jess donc super Cody se chargerait d'arranger ça.

Cody est le moundir de Harvard cherchant l’amour désespérément bien sûr il est quand même un peu différent de moundir lui quand il est ému il le montre surtout vis à vis de ses yeux et il ne transpire pas du genou bien heureusement. Si il y’a bien quelque chose qui ne fait aucun doute c’est qu’il a l’air heureux on ne va pas aller jusque dire que ça me console mais ça réduit un minimum ma peine. « Je ne t’ai pas appelle car il n’y avait aucun soucis » Je ne peux pas m’empêcher d’ajouter « Avant » Je baisse les yeux j’espère qu’il prendra soins de notre fille qu’il fera tout pour elle, comme j’ai essayé de le faire jusqu'à présent. « Tu pourras passer prendre ses affaires quand tu veux, je vais aller boire un verre ou deux voir même trois je sais pas » façon me reste plus que ça à faire je ne pourrai pas la voir ce soir vu qu’elle est en observation je serais obligée de revenir demain. Alors une petite soirée avec une bonne bouteille pour oublier que je suis une mère merdique me semble être la meilleur option.

Avant il n'y avait aucun souci, évidemment qu'avant il n'y avait aucun souci. Tout était mieux avant, le passé est toujours mieux que l'avenir. C'était bien pour ça qu'il existait une radio qui s'appelait Nostalgie, comme la nostalgie des vieux instants entre Maggie et Cody. Ils étaient bien avant quand même, en train de danser sur Happy dans la rue. Ou non. Peut-être qu'ils n'avaient tout simplement jamais été heureux ensemble et ce qu'arrivait à Jess aujourd'hui était entièrement de leur faute. Il ne fallait pas sous-estimer la teneur d'un battement d'ailes d'un papillon quelque part au Cambodge. « Et alors, m'appeler rien que pour donner des nouvelles ça te bousillait ton crédit peut-être ? » Pourtant, dans leur couple, c'était lui le radin, non ? Codycsou et son sou fétiche. Enfin bon. Il s'en fichait pas mal maintenant puisque la bien venait tout juste de triompher aux jeux olympiques de leur séparation. Il soupira. « C'est très mature ça Maggie. Ma fille est à l'hosto donc je bois, belle mentalité. » Ceci dit, Cody ferait pareil. Mais il le faisait depuis longtemps.

Je lui donne enfin ce qu’il veut, sa fille et lui qu’est-ce qu’il trouve à faire ? C’est me juger, me critiquer. Comme si quelqu’un comme lui avait quelque chose à me dire ? Le nombre de canette de bière que j’ai ramassé lorsqu’il gardait Jess il veut qu’on en parle ? Personne ne peut me juger et surtout pas Cody. « Oh tu veux parler de maturité ? C’est vrai tu es certain de vouloir aborder le sujet ? Y’a pas de soucis avec toi je pourrais en parler pendant des heures vu que tu en as aucune » Gros con va, je savais que ça allait être difficile mais non, il pourrait être un minimum compréhensif non plus. Parfois j’ai l’impression qu’il me déteste, je me dis qu’il aurait raison sauf que la c’est moi qui le déteste car il me balance la vérité un pleine face. Oui je bois et non je ne suis pas responsable et mature. « Et tu sais quoi mêles toi de tes affaires ok » J’ai envie de lui faire un doigt mais ça ne serait pas très polie, de toute manière ça sert à rien de rester ici encore moins avec lui vu que le dialogue est impossible avec lui

On ne parlait pas de Cody là, mais de Maggie. Il ne trouvait pas que ce comportement était digne d'elle. Elle devrait rester assise dans ce couloir toute la nuit, à s'inquiéter, à se ronger les ongles des mains puis les ongles de pieds et enfin ceux de son voisin si jamais elle avait fini les siens. Voilà ce que ferait une vraie mère. Alors qu'abandonner si vite, d'abandonner sa fille aux bras de son père – quoique ça ne le déplaisait pas – il ne trouvait pas cela très digne de Clayton. « Oh c'est bon hein, tu me l'as déjà dit des centaines de fois que j'étais pas mature et là ça te tue parce que tu te rends compte que j'évolue ! » Cody savait très bien ce qu'elle ressentait, il avait ressenti la même chose quand son Herbizarre s'était transformé en Florizarre trop laid, enfin passons, la vie, ce n'est pas Pokemon. « Tes affaires sont mes affaires. » décréta-t-il l'air dur.

Evoluer ? Cody ? Y’aurai pas un petit problème de définition là ? Non Cody n’évolue pas déjà il n’est pas un pokemon ou alors roudoudou tellement il est assommant de débilité. Cody n’’évolue pas pour un sous, il change ça c’est certain mais qui ne change pas. Il n’est plus tout jeune il faudrait qu’il commence à affronter la réalité en face il est il était et restera un gamin. « Oh c’est vrai pardon excuses moi Cody tu as tellement évolué que je ne t’avais pas reconnu je pensais être en face de mon ex » Dis-je avec un certain humour. Et puis quoi encore mes affaires sont ses affaires ? Non je ne pense pas il se trompe sur toute la ligne. « Mes affaires sont mes affaires Cody tu n ‘est rien de plus que le père de Jess un point c’est tout je fais ce que je veux je n’ai de compte à régler à personne et surtout pas à toi maintenant si tu veux bien m’excuser » Dis-je en contournant la montagne que forme son corps je ne peux plus rester dans un endroit avec ce mec sans avoir envie de le frapper. Il est tant d’aller boire il se fait soif.

Cody avait toujours trouvé le comportement de Maggie abusé, exagéré. Il ne savait pas trop ce qu'il se passait dans sa tête, peut-être qu'elle était juste une vraie chieuse qui s'était fixée comme objectif dans la vie d'emmerder tout le monde ? Oui, ça devait être ça, ça ne pouvait qu'être ça. « Ouais c'est ça, dégage, trouve quelque chose de plus important à faire que de rester t'occuper de ta fille ! » s'écria-t-il pour qu'elle l'entende bien, ainsi que tous les gens qui les regardaient dans le couloir. Maintenant qu'il avait Jess, il était certain qu'il ferait tout pour que Maggie le respecte un minimum et qu'elle arrête de jouer  à la diva cinq minutes.