you just like a really good friend (athina)

Poppy avait eu comme idée d'aller faire un tour à Cambridge afin de se vider la tête. Et instantanément, la jeune femme, pensa à appeler sa plus vieille amie depuis que cette dernière est à Cambridge; Athina. Il est vrai qu'elle n'avait pas réellement eu l'occasion de la voir ces derniers temps. D'autant plus que Poppy essayait de prendre ses distances avec toutes les personnes de son entourage. Aller savoir pourquoi. Peut-être cela avait-il un rapport avec les récents événements qu'elle avait surmonté ? Qu'importe. La jeune Cabot en avait fini de se lamenter sur son sort et aujourd'hui, une viré entre copines avec Athina lui ferait le plus grand bien. Aussi elle ne tarda pas à envoyer un message à cette dernière lui priant de la rejoindre à un café proche du centre-commercial. Elles seraient tranquilles et pourraient aisément rattraper le temps perdus. Chose que Poppy trouvait fabuleuse. Arrivant alors sur les lieux avec un peu d'avance, la jeune femme s'installa à une table et croisant les jambes, elle attendit que son amie la rejoigne afin qu'elles passent du temps ensembles à se remémorer leurs bons souvenirs.

Depuis mon arrivée à Harvard, je m'etais fait beaucoup d'amis. Certains comptaient plus que d'autres pour moi. Poppy etait de ceux là. Je l'avais connue au tout début, quand je ne connaissais personne, fraichement débarquée de l'aéroport. Elle m'avait accueilli les bras ouverts et depuis elle etait ce qu'on pouvait appeler ma "meilleure amie". Oh, bien sûr, j'avais d'autres amies qui comptaient pour moi : Briony, Éloïse... Mais aucune n'avait été là à chaque instant pour moi, comme l'avait fait Poppy. Et qu'est-ce qu'on avait pu rire aussi ! Quand on était ensemble, on était sûres de ne pas s'ennuyer ! Ca faisait un petit bout de temps que mon amie ne m'avait pas proposé une sortie entre copines, qu'elle ne m'avait pas parlé de ses problèmes... Et au vu de ma récente mauvaise humeur, je ne lui en tenait pas rigueur. Je m'etais enfin remise de mon petit passage à vide et j'espérais pouvoir relâcher un peu la pression, parler de tout et de rien avec une amie, quoi ! C'est pourquoi j'accpetai avec enthousiasme l'invitation de Poppy à un café du coin. Quand j'arrivai à destination, je la trouvai assise à une table. Je m'installait en face d'elle après lui avoir fait la bise et, tout en lui souriant, je lui dis:
Salut Poppy ! Ca me fait plaisir de te revoir ! Ou t'etais passée tout ce temps ?
J'avais hâte de savoir le pourquoi du comment de son éloignement ces derniers jours...

Poppy perdait pieds et il était facilement repérable pour une personne de son entourage de voir qu'elle n'était pas au plus haut de sa forme. Bien qu'elle avait demandé à Athina de la rejoindre sur la terrasse d'un café, ce n'était pas pour parler d'elle mais pour bel et bien prendre des nouvelles de son amie. Aussi, lorsque la jeune Cabot vit la Quincy arriver, elle esquissa un large sourire. Elle était heureuse de la revoir et apparemment cela était réciproque. « Je suis heureuse de te revoir ! Et je suis désolée pour n'avoir plus donné de nouvelles ces dernières semaines, mais disons qu'il c'est passé, beaucoup de choses. » Elle haussa les épaules comme-ci ce qu'elle venait de dire était naturel. Et presque aussitôt la jeune Silver regretta ce qu'elle venait de dire, elle savait qu'Athina essayerait d'en savoir un peu plus sur les " beaucoup de choses " qui avaient pu se passer dans la vie de Poppy. Elle espérait juste, qu'elle n'en aurait pas à parler clairement. Même si son expression et sa fatigue faciale, dévoilé le plus gros des péripéties de la jeune Cabot. Aussitôt Poppy préféra changer de sujet, en espérant qu'Athina ne remarque pas son malaise. « Comment tu vas depuis tout ce temps ma belle ? »

Il est évident que Poppy me cache quelque chose. Je ne sais pas encore quoi... Mais ces derniers temps n'ont pas l'air de l'avoir reposée. Je suis curieuse de savoir ce qu'elle a vécu, mais je suis surtout inquiète, en fait ! C'est vrai, Poppy est une amie très importante pour moi ! Qu'il lui soit arrive des choses graves, qu'elle ait eu des problèmes m'inquiète fortement. Je dois essayer d'en savoir plus, mais je ne peux pas la brusquer non plus.
La serveuse passe prendre notre commande et je prends un café expresso. Je carbure au café ces derniers temps, ça m'aide à tenir le rythme de l'université et mes plongeons dépressifs. Je ne sais même pas si j'ai parlé à Poppy du fait que mon fiancé est décédé juste avant notre mariage, alors qu'on avait à peine 20 ans... C'est quelque chose que je garde pour moi normalement...
Je ne peux pas aborder les problèmes de mon amie de but en blanc et je lui réponds donc :
Je vais bien, j'ai eu un petit passage à vide là, mais je me suis reprise, tout va bien ! Je lui souris pour lui prouver ma bonne foi et je reprends une mine sérieuse : Poppy, qu'est-ce qui s'est passé? T'as pas l'air bien, là. Quel euphémisme!

La jeune Silver commençait à passer maître dans l'art d'éviter les sujets. Il fallait dire que c'était devenu une habitude ces derniers temps. Elle ne voulait pas inquiéter ses proches, alors elle mentait, elle faisait croire qu'elle allait bien alors qu'intérieurement elle bouillonné. En réalité, elle ne savait même pas si elle avait envie de tuer quelqu'un ou si elle avait envie de se tuer elle même. Mais c'était une question qui lui trottait dans la tête et pourtant la jeune Cabot n'était pas du genre suicidaire, bien au contraire. Mais Poppy sentait qu'il y avait quelque chose qui était entrain de changer en elle. Elle n'était plus la même, elle pensait différemment, agissait différemment et intérieurement on aurait dit qu'elle voyait son propre reflet dans le miroir et ce dernier était froid, désapprobateur et mesquin. « Je suis contente que t'aille pour le mieux pour toi. Tu mérites d'être heureuse Athina. » Aussi alors qu'elle esquissa un fin sourire, la jeune Cabot le perdit aussitôt lorsque la jeune rouquine qui se trouvait face à elle ne lui demande ce qui s'était passé. Arquant alors un sourcils, comme-ci elle ne comprenait pas, elle demanda « Mais de quoi tu parles voyons ? » Riant légèrement comme pour détendre l'atmosphère, la rose commanda un cappuccino auprès du serveur avant qu'il ne s'en aille pour préparer la boisson d'Athina.

Il est clair que Poppy me cache quelque chose... Je vois bien qu'il manque une petite étincelle dans son regard. Mais je n'arrive pas à déterminer ce qui en est la cause. On ne devrait jamais s'éloigner de ses amis, au risque de vivre ce que je suis en train de vivre. La jeune Cabot essaie de dévier la conversation, de me faire croire que tout va bien, mais je ne suis pas dupe. Je sais déchiffrer les attitudes des gens, leurs tentatives d'esquives. Bien essayé Poppy, mais je ne mange pas de ce pain-là !
Justement, je ne sais pas de quoi je parle. Et tu sais, je m'en veux de t'avoir laissée partir aussi loin de moi. Je la regarde, essayant de lui faire comprendre que je suis sincère. Puis je reprends : Je ne peux pas te forcer à me le dire, mais tu devrais te confier, c'est vrai ! On se sent toujours mieux quand on parle !
J'ai à peine le temps de finir que le serveur revient avec nos commandes, je lui fais un sourire en le remerciant, sourire qu'il me rend. Plutôt pas mal, ce garçon ! Puis je reporte mon attention sur mon amie, je veux mes explications !

Poppy ne se sentait tout simplement pas de parler à Athina de ses problèmes. Elle ne voulait surtout pas l'ennuyer avec ça, aussi lorsque la rouquine lui annonça qu'elle savait que la jeune Silver avait quelque chose sur la conscience. La Cabot fronça les sourcils de perplexité. Elle savait que son amie avait raison et la Silver avait bien envie de lui raconter qu'elle commençait à ressentir des sentiments pour un garçon, mais aussi qu'elle avait commencé à se droguer et à faire des fêtes à la chaine. Mais, Poppy ne voulait pas être cette fille qui sort tout le temps et qui se fiche de tout le monde, tout en se laissant sombrer dans une période rebelle. Etant-elle vraiment devenue ce genre de garce qu'on pouvait voir dans les séries américaines ? « Je ne suis pas sûre que dans mon cas et si je me confie, je me sentirais mieux. Mais je penserais que tout ce qui m'arrive, m'arrive vraiment et que ce n'est pas une quelconque réalité imaginatif. » Poppy arqua un sourcils interrogateur. Elle ne savait même pas si ce qu'elle venait de dire avait un sens particulier ou si ça en avait aucun. Soupirant d'exaspération, elle passa ses mains dans ses cheveux et recroquevilla sa tête entre ses bras, honteuse.

Bon, là Poppy va mal, vraiment. Elle commence à dire n'importe quoi. J'aimerai bien savoir ce qu'elle a, ça a l'air d'être grave. Et la voir réagir comme ça ne m'aide pas à déstresser le moins du monde... Si elle croit que je vais la laisser dans son malheur, se détruire et se déprimer toute seule, elle a rien compris. On est amies ou on l'est pas ! Je dois découvrir ce qui se passe, ça devient un impératif là ! Surtout quznd je la vois se recroqueviller sur elle-même comme ça, perdre ses moyens, cela ne lui ressemble pas, ce n'est pas Poppy.
Ecoute, je vois bien que tu te sens mal. Il faut que tu me dises ce qui ne va pas, je peux sûrement t'aider. J'ai besoin de lui apporter mon aide, c'est mon petit côté superwoman ! En fait, je la comprends d'être sur la réserve, j'aurai fait la même chose. Mais bon, en fait je suis la règle du "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais" dans ce cas-là. Je suis la première à prôner le fait qu'il faut parler pour se sentir mieux (Ma mère est psy, ça laisse des traces), mais il faut me travailler pour que je parle, que je me confie.

► Athipy + you just like a really good friend.

Poppy n'avait pas envie de déranger Athina avec ses " problèmes ". Mais la situation commençait à devenir étouffante pour elle, la jeune rouquine voulait absolument savoir ce qui clochait avec Poppy, mais pourtant la Cabot ne voulait pas se confier, elle voulait juste passer du temps avec une amie et oublier les derniers évènements qui avait surgit dans sa vie ces derniers temps. Fronçant alors les sourcils tout en écoutant la Quincy qui se trouvait face à elle. La jeune Silver finit par secouer négativement la tête, elle inspira profondément et mordit sa lèvre inférieur avant d'expliquer « Athina, je sais que ça ne peut qu'être bénéfique de se confier. Mais pour le moment, j'ai juste envie de profiter de cette journée avec une amie. J'ai pas envie de penser au tracas quotidiens, je n'ai pas envie de gâcher cette journée. » Elle détourna alors son regard noisette de la jeune femme qui se trouvait face à elle, puis elle trouva un grand intérêt à un chewing-gum qui était écrabouillé sur le sol. Elle plissa le nez perplexe, puis redressa finalement son regard vers Athina, espérant qu'elle comprenne qu'elle ne voulait pas parler de ce genre de choses.

Bon, il semble qu'il soit inutile de continuer à insister, j'ai peur de faire du mal à Poppy en la poussant à bout. Mais il fallait bien que j'insiste un peu, non "? Quel genre d'amie j'aurai été sinon ? Eh bien passons à autre chose alors. C'est une belle journée à passer entre amies : le temps est splendide et le café que la jeune Cabot a choisi est propice à la détente. Je demande donc à Poppy que je sais danseuse : Alors, tes cours de danse se passent bien en ce moment ? Je préfère revenir à des sujets plus léger et la danse est la passion de la jeune femme. Ca lui changera sûrement les idées de m'en parler. Et puis après, on pourrait peut-être faire du shopping toutes les deux, c'est le genre d'activité qu'elle aime bien aussi, même si on a pas du tour le même style vestimentaire : de mon côté, c'est plutôt détendu et simple, tandis que Poppy aime vraiment se faire belle. Elle est assez coquette. Je bois une gorgée de ma boisson puis je fais un sourire à la Cabot pour lui faire comprendre que l'interrogatoire est fini.