Il y a une chose que je n'avais jamais envisagé ; et si un jour on arrivait plus à se souvenir d'aucun de ces instants ? | Thélia

« Mais j'en ai pas à te fournir ! Je ne sais pas qui tu es ...Dans quelle langue dois-je m'exprimer ? » Bim prend toi ça Elia. Je le regardais alors que j'avais eu comme l'impression qu'on me poignardait. Où était passé l'homme que j'aimais ? Celui a qui j'avais dit « oui » lors de sa demande en mariage ? Je ne sais pas, mais je le voyais plus là, je le reconnaissais pas et ça me faisait peur. Que lui était il arrivé bon sang. Je le compris bien vite quand il me parla d'une perte de mémoire et d'une amnésie. Inquiète je ne pouvais m'empêcher de lui demander confirmation, s'il se souvenait vraiment pas de moi, ce qu'il avait oublié exactement. & je tentais encore de croire que c'était une blague, une stupide blague, mais hélas je commençais à comprendre que c'était loin d'être une blague. Pourtant même si je la trouvais nulle et que j'avais envie de le frapper de me faire ça, j'aurais tellement préféré que ce soit le cas, plutôt qu'entendre des tels mots sortir de sa bouche. « J'ai une tronche à plaisanter ? Je suis couvert de bleus, j'ai mal au crâne et faut en plus que j'apprenne à redécouvrir ma vie. » «  Je ne sais pas qui tu es...Désolé. » Regardant mon téléphone, à la recherche d'un message de Wyatt, me confirmant qu'il disait faux, que c'était un mensonge tout ça, je ne voyais rien, je n'avais pas encore de réponses et les larmes commencèrent à monter aussitôt. Baissant mon regard vers mes mains, je regardais cette bague, celle qu'il m'avait offert pour nos fiançailles et une larme roula sur ma joue. Levant la main devant ses yeux pour lui montrer la bague, je relevais mon regard, tentant de masquer par ma voix que j'étais triste, mal, inquiète et bientôt désespérée. Ca te rappelle rien ? Pitié, par pitié que cette bague lui fasse un éléctrochoc et qu'il se souvient de moi, de nous.. Il pouvait pas oublier notre passé comme ça non ? Non il pouvait pas, il pouvait pas me faire ça. Me faire passer en une semaine d'être la femme la plus heureuse au monde car j'allais l'épouser un jour, à maintenant me dire qu'il avait plus aucun souvenir de nous. Comment ça pouvait arriver ? Parce que moi des souvenirs j'en avais des centaines en tête et je comptais en oublier aucun, aucune paroles, aucun geste !


CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Lui montrant ma main gauche et plus précisément la bague qui se trouvait à mon doigt, bague qui signifiait que j'étais fiancée, je le vis secouer la tête quand je lui demandais si ça lui rappellait quelque chose. Mon élétrochoc ne fonctionnait pas du tout. Si moi, en chair et en os, ainsi que cette bague n'avons pas été capable de lui rappeler ce qu'on était, que devais je faire ? « Je suis navré... Qu'est-ce que ça signifie ? » Ce que ça signifie ? Je sentais les larmes montaient à nouveau en l'écoutant. Bon sang, qu'est ce que j'avais bien pu faire pour mériter ça ? « Écoutes, je ne me sens pas très bien là et t'as pas l'air disposé à me dire ce que nous sommes ou d'où tu me connais. Enfin peu importe. Si tu veux venir chez moi, la porte t'es grande ouverte. » Me rendre chez lui ? Cet appartement où on avait fait l'amour pour la première fois alors qu'on était même pas ensemble ? Celui où il m'avait avoué ses sentiments ? Celui où on avait baptisé presque chaque pièce avec nos deux corps en unissons ? Celui où j'avais du faire ce test de grossesse et qu'on c'était disputé et qu'il m'avait avoué être déçu d'une part que je ne sois pas enceinte de lui ? Que je ne lui donne pas un petit Cameron ? Bon sang que non je pouvais pas aller dans son appartement qui était rempli de souvenirs de nous. Ce « nous » qui maintenant rimait à quoi ? Je savais. Qu'est ce qu'on allait devenir s'il se souvenait plus de moi, qu'est ce que j'allais devenir sans lui ? Ce que nous sommes ? J'aurais bien aimé que tu le saches encore.. J'étais celle qui faisait battre ton cœur, celle sans qui tu pouvais pas vivre au point de débarquer dans la nuit du 24 décembre pour me donner un cadeau, juste pour que je l'ai car c'était important pour toi. Celle que tu aimais au point de me demander de t'épouser y a une semaine de ça, le jour de mon anniversaire.. J'avais parlé avec lenteur, alors que chaque mot me déchirait le cœur. Je parlais au passé et j'aimais pas ça. C'était un futur qui nous attendait, un beau mariage, moi portant son nom et même un mini Théophyl ou une mini Elia par la suite. C'était une vie heureuse et ensemble qui nous attendait. Pas un passé. Des larmes coulèrent sur mes joues et dans un élan de folie je m'avançais vers lui, venant mettre une main sur sa joue et déposant mes lèvres contre les siennes. Espérant encore un peu qu'il se souvient de mes baisers. Le faisant assez rapidement, je voulais pas prendre le risque qu'il me rejette un peu plus. Je le supporterais pas. Rompant ainsi ce baiser, je me reculais et je tournais les talons pour partir d'un pas rapide. C'était comme le premier soir de notre rencontre, je lui avais volé un baiser.. Un baiser qui avait débuté une longue histoire même si je ne le savais pas à l'époque. Cependant, là, je savais que ce baiser risquait d'être le dernier que j'allais lui donner, le dernier dont je devais me contenter. Le cœur brisé et en milles morceaux, les yeux embués par les larmes qui coulaient de mes yeux, j'avançais sans savoir où je me rendais. Je me fichais de la destination que je prenais, c'était autre que le cadet de mes soucis. Je l'aimais et il savait plus qui j'étais, comment peut-on faire face à ça ? Comment peut-on regarder l'être qu'on aime et que celui ci nous regarde comme si on est un étranger ? Comment pouvais je dire au revoir à celui qui avait pris possession de mon cœur, de mon esprit, de chacune de mes pensées ? Comment allais je encaisser ça ?


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