Pendant un instant j’avais cru être plus malin que lui, oui j’avais peut-être une part de moi qui m’attirait vers lui, qui m’imposait presque l’idée de lui pardonner ce qu’il m’avait fait histoire qu’on puisse redevenir les frères de cœur que nous étions avant, il avait été si important pour moi qu’il était presque inhumain et impensable que je ne puisse pas trouver la force et la bonté de lui pardonner ses erreurs, il était humain après tout mais avais-je vraiment envie de remonter sur ce ring ? Voulais-je retenter quelque chose qui était peut-être tout simplement perdu ? Pourrais-je être rassuré et totalement mis en confiance si je me trouvais une nouvelle petite copine ? Rien n’en était moins sûr et c’est pour ça que je doutais autant depuis quelques minutes. La seule solution qui s’imposait maintenant à moi c’était de fuir, d’arrêter de tenter le diable en discutant avec lui puisque de toute manière il ne regrettait pas ce qu’il avait fait. Il était heureux et malgré cette pointe qui le déstabilisait que j’étais capable de lire dans ses yeux je n’arrivais pas à déchiffrer ses pensées, il aurait dû le faire, baisser sa garde et se livrer à moi, c’était un besoin vital s’il voulait avoir une nouvelle chance avec moi. Malgré cette impression qui naissait en moi de passer à côté d’une superbe relation je décidais de tenter le tout pour le tout, je m’assurais de cette manière à ce qu’il ne m’approche plus pendant un long moment et il devrait saluer ma performance digne d’un oscar, j’étais sadique à souhait et c’était jouissif de voir sa réaction. Lorsque je lui offrais la possibilité d’obtenir mon pardon en couchant avec moi je m’attendais bien à ce qu’il réagisse d’une manière négative, plus hétérosexuel que lui tu mourrais et il commençait déjà à tourner les talons, j’avais gagné et j’étais en quelque sorte heureux… Et déçu à la fois qu’il ne se batte pas pour notre amitié, commençant à descendre les escaliers pour vite lui échapper et être dans la capacité à le détester de nouveau sa voix venait m’arrêter en plein vol. « - Adam ! » Je me retournais pour le regarder. « - Si ta langue s’insère dans ma bouche, ou si ta queue vient ne serait-ce que frôler une partie de mon corps, je t’arrache la tête tout de suite. Et on fait ça rapidement, ça me dégoute déjà rien que de me dire que je suis en train de penser à ça ! » Je devais me retenir de rigoler, montant les escaliers pour le rejoindre, je n’étais plus qu’à quelques centimètres de lui et ma main venait frôler régulièrement son entrejambe encore protégée par son jean et son boxer s’il en portait un. « Saches une chose… Si un jour nous devions être amenés à consommer tous les deux sois sûr que tu seras consentant malgré ton côté hétérosexuel borné… Mais félicitations… Tu viens de remporter dix minutes, pas plus mais allons s’asseoir quelque part avant. » J’étais disposé à l’écouter pendant dix minutes qu’il s’estime heureux que je lui laisse cette chance. Je retirais ma main de son jean descendant les escaliers pour me retrouver à l’entrée du bâtiment, il y avait une vaste étendue d’herbe et je me laissais tomber sur une parcelle proche d’un arbre qui nous permettait de ne pas être vus.