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Aidan & Wilhelmina ☼ I'll bury my future behind

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 Ses prunelles céleste avaient rapidement parcouru le courrier qu'il avait reçu ce jour là. Celui de la confirmation. Mina ne s'était pas trompé, le test était positif. Aidan ne savait pas vraiment comment il devait réagir. Devait-il être heureux ? Affolé ? Il était un peu de tout ça à la fois, et les nombreuses cigarettes qu'il souffla en fumée par la biais de ses poumons ne lui permirent pas de mieux comprendre la pertinence de ses pensées, mais simplement d'arriver au constat qu'à ce rythme là, il ne serait pas un père pour Jack pendant bien longtemps. Il n'allait pas pour autant devenir un modèle, il en était incapable. Son père avait été un modèle de sport, de bonne hygiène et d'intelligence, pour au final quoi ? Etre catalogué dans le rang des connards par son propre fils. Le Lowell se mit donc en route pour l'appartement de Mina, ne se permettant même pas de l'appeler avant, la Belle savait néanmoins qu'il avait effectué le test et qu'il ne tarderait pas à en avoir les résultats. Arrivé devant sa porte, il eut l'envie soudaine de faire demi-tout, puis prenant une grande inspiration prit son courage à deux mains plutôt que de le reporter à demain. Il frappa à la porte et celle-ci ne tarda pas à s'ouvrir sur son amie. « Salut. J'te dérange pas ? » dit-il les mains dans les poches avec sa tête de gamin autrement dit de cocker innocent.
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« Zut.. où est-ce qu’elle les range ?! »marmonnais-je en soufflant sur la mèche de cheveux qui trônait devant mon visage sans autorisation. Mon problème du jour était de trouver une nouvelle parure de couette pour notre lit mais impossible de mettre la main dessus. Il faut dire que j’habitais depuis peu avec Bambi et que son appartement recelait encore bien des mystères pour moi. Finalement, je réussis à les trouver et terminer la chambre le tout, durant la sieste de mon fils si ce n’est pas la meilleure des mamans ça ?! « Bon, ménage fait, lit changé, vaisselle faite… manque plus qu’à vérifier les cookies ! » m’exclamais-je tout en sautillant vers la cuisine où une bonne odeur de chocolat régnait en maitre. Aujourd’hui était un jour tranquille côté cours et entrainement du coup, j’en avais profité pour me transformer en véritable fée des logis alors que tout le monde savait combien j’étais bordélique comme quoi, l’amour transcendait les êtres. Vingt minutes plus tard, Je m’apprêtais à préparer le biberon de mon fils qui s’était entre temps réveillé quand on frappa à la porte. J’ouvris et tombais sur mon ami Aidan. « Salut… Non non, tu me déranges pas du tout » lui répondis-je en me mordillant la lèvre, m’effaçant pour le laisser entrer. « Tu as été attiré par l’odeur des cookies ? » plaisantais-je pour détendre l’atmosphère tandis que Jack ne le quittait pas des yeux. « Tu…tu vas bien ? »

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 Un sourire s'amorça sur le rebord de ses lèvres. Wilhelmina, fidèle à elle-même. Les cookies, bien entendu c'était sans doute la seule explication. Elle s'effaça pour le laisser entrer et il se glissa donc à l'intérieur de l'appartement. « J'ai même pensé à entrer par effraction mais je me suis dit que ce serait sans doute plus poli de frapper. » lâcha-t-il d'une voix amusée avant que son regard ne se pose sur le petit Jack qui ne le quittait pas des yeux. Dire que... non c'était difficile à réaliser. « ça va je crois. » lui dit-il pensif en lui tendant l'enveloppe qu'il tenait dans sa main, il n'avait pas envie de le dire de vive voix, ça rendait la chose plus réelle, formelle et il avait comme l'impression de revivre un remake de la guerre des étoiles avec un « je suis ton père » fataliste, non il ne voulait pas de ça. « Tu avais raison. » lui dit-il simplement tout en ne détachant pas son regard du chérubin. Puis naturellement un sourire se dessina sur le visage du petit bonhomme et Aidan ne put s'empêcher de répondre de la même manière avant de se retourner vers Mina.
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« Oui, c’est beaucoup plus poli et en prime, tu finiras pas avec une batte de baseball encastrée dans ta tête » rigolais-je avant de lui demander s’il allait bien chose à laquelle, il répondit par l’affirmatif. Aidan semblait nerveux et je fronçais les sourcils tandis que je sentais Jack commencer à s’agiter. Le pauvre devait avoir l’estomac qui criait famine. Mon ami termina par me tendre une enveloppe en me disant que j’avais raison. Je secouais la tête, déclinant celle-ci pour venir déposer un baiser sur sa joue. « Je le sais déjà. Le laboratoire m’a envoyé les résultats également. Je les ai reçu hier » murmurais-je sur un ton attendri. « Te voilà papa… Aidan.. Je te présente ton fils Jonathan Frost aka Jack pour les intimes… Mon bébé, je te présente Aidan, ton papa » fis-je les présentations avant de tout simplement lui coller son fils dans les bras. « Prends le quelques minutes, fais juste bien attention à sa tête voilaaa… Je dois préparer son biberon » lui expliquais-je tout en l’aidant à prendre correctement notre fils dans ses bras. « Tu vois, c’est pas sorcier »rigolais-je tout en me dirigeant vers la cuisine américaine. « Ne t’inquiète pas s’il chouine un peu, quand il a faim, il se transforme en Hulk version couche culotte » lui dis-je tout en préparant le biberon.
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Finir avec une batte de baseball dans la tête, non ce n'était pas vraiment dans ces projets. « Si on peut éviter. » avoua-t-il en souriant franchement. La Dunster ne souhaita pas lire le courrier, elle lui expliqua qu'elle avait reçu le même. De toute façon, pour elle ça ne changeait sans doute pas grand chose puisqu'elle était persuadée depuis le départ qu'Aidan était le père de son enfant. Le Lowell se surprit à déglutir difficilement lorsque Mina effectua les présentations. C'était un peu ridicule puisque son fils n'était pas une célébrité ou une star, et surtout pas en âge de parler, mais Norrington se sentait ému et impressionné comme peu de fois il l'avait été. Sa boucha balbutia. « Salut Jack, je regrette pas de m'être minable ce soir là, mais avec une certaine dose d'alcool dans le sang, tu es drôlement réussi. » Il se mit à rire nerveusement, il était con parfois... Aidan quoi ! Son amie ne lui laissa ensuite pas vraiment le choix, puisqu'elle lui mit leur fils dans les bras, en lui montrant brièvement comment le tenir. Instinctivement le Lowell porta le bout de chou à la verticale, contre lui, en prenant soin de déposer la paume de sa main sur la nuque et à la naissance de la tête du chérubin. « Coucou Jack, alors comme ça tu as faim ? » Il parlait tout doucement alors que le bébé commençait à se trémousser sous l'effet de son estomac, et en voyant surtout sa mère se hâter pour préparer son lait. Le Lowell fit donc demi-tour et emmena le petit Jack admirer la vue par la fenêtre. « Tu vois, la lumière est parfaite là, regarde ces irisés, et comme l'azur est lumineux aujourd'hui. » Le bébé gazouillait, sans doute amusé par la situation quand Mina revint vers eux, le biberon en main. « Je peux lui donner ? » demanda Aidan soudain bien téméraire .
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Je n’osais rien dire de peur de briser ce moment entre mon fils et son père. Aussi conservais-je ce sourire attendri, les laissant faire connaissance avant de rigoler. « En même temps, tu as vu les parents qu’il a ? Notre fils sera un artiste sportif, c’est moi qui te le dis ! » rétorquais-je non sans amusement avant de lui tendre Jack pour qu’il s’occupe de lui pendant que je préparais son biberon. Aidan s’en tirait très bien. Je me souvenais encore de la première fois que Bambi l’avait tenu, la pauvre avait légèrement plus paniqué que lui. Je continuais de les observer, un petit coup au cœur. Ce n’était pas évident de partager son fils après avoir vécu en parfaite symbiose durant tant de mois et je ne parlais pas de sept mois de sa naissance mais belle et bien durant ma grossesse. Aujourd’hui, le petit Jack était à la tête d’un papa et de deux mamans. Il ne manquait plus qu’une belle-mère et il allait être bien entouré –je ne parlais même pas de son parrain et de sa marraine. Je revins rapidement vers eux, le biberon en main. « Bien sûr… Veille simplement à ce que la tétine ne soit pas vide sinon il avale de l’air » lui conseillais-je en lui tendant le biberon pour mieux déposer un baiser sur le front de notre fils. « Tu t’en sors très bien… On a l’impression que tu as fait ça toute ta vie » le complimentais-je en lui indiquant le canapé. Il serait installé bien plus confortablement. « Tu veux boire quelque chose ? »

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C'est vrai que franchement, ce n'était pas pour se vanter mais avec des parents pareils, Jack serait sans aucun doute un beau-gosse, intelligent et sportif, en plus d'être artiste. Bref, il aurait tout pour lui quoi. Si il se remettait d'être né un soir de beuverie, d'avoir deux mères, et un père demi-frère par alliance avec sa compagne, bref, tout irait bien. « Ce sera le meilleur. » dit un Aidan gonflé d'orgueil. Père depuis cinq minutes officiellement et déjà gaga. Le Lowell écouta d'ailleurs attentivement les conseils de Mina, comme si elle lui confiait un vase de cristal, enfin c'était pas loin en même temps, et lui donna donc le biberon avec application. « Merci, mais je pense que mon cœur doit pas être loin de l'arrêt là en vrai. » Oui il était stressé, comme tout jeune parent qui se respecte, mais il assurait, de toute façon, on avait jamais vraiment le choix. « J'veux bien un café ma belle. » dit-il avec un sourire tout en regardant son fils. Il dit à voix haute « J'arrive pas à croire qu'on l'a fait. » Dire qu'il ne se rappelait même pas sa partie de jambes en l'air avec Mina, qui était une vraie déesse, il fallait le dire, c'était un comble. Il regarda avec amusement le bébé dévorer son biberon. « Il crevait la dalle ce petit. Il a une sacré descente, c'est impressionnant ! Comme son Papa. » Il se mit à rire, dieu qu'il était niais, mais c'était aussi simple que ça le bonheur des fois.
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C’était amusant de voir Aidan ainsi. J’apercevais une nouvelle facette de sa personnalité, celle de l’homme complétement gaga de son fils. J’avais cru un moment que la panique me gagnerait à nouveau en voyant mon fils dans les bras de son père mais en réalité non. J’étais tout simplement heureuse et soulagée de savoir que Jack allait savoir d’où il venait et qui était son père. Aidan avait raison, un enfant ne devait pas être privé de ça. « Ce n’est qu’une impression, j’ai ressenti la même chose après mon accouchement quand on me la déposait contre mon cœur » lui avouais-je en caressant le front de mon fils avant de les laisser pour aller préparer deux cafés. « Et pourtant, on l’a fait ce petit bout…C’est dommage qu’on s’en souvienne pas »plaisantais-je avant de revenir avec les cafés ainsi que les cookies. Aidan constata la descente infernale de notre fils et je rigolais avec lui. « Oui, pour ça, il tient bien de toi ! » plaisantais-je avant de sourire. « Je suis vraiment heureuse que tu sois son père. J’ai bien conscience que cela bouleverse ta vie Aidan et je suis contente de vous voir tous les deux réunis… »

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Mina partageait ses sentiments et le comprenait, c'était tout à fait normal puisqu'ils étaient tous les deux les parents du petit être qu'il tenait dans ses bras. Il y avait quelque chose de réconfortant à savoir qu'ils ne se déchireraient pas, qu'on n'évoquerait jamais le divorce puisqu'il n'y avait même jamais eu de relation amoureuse. Sous certains aspects, l'amitié était bien plus solide, apaisante et confortable également et c'est ce dont avait besoin un enfant n'est-ce pas ? Il se mit à rire lorsqu'elle lui confirma que la sacré descente venait de lui, puis ses yeux se posèrent sur la jeune femme. « Beaucoup seraient déçues d'avoir un spécimen comme moi comme géniteur. » Il était nonchalant, un gros branleur je m'en foutiste, mais pour qui voulait bien voir au delà des apparences, il était bien plus que cela et Mina l'avait toujours compris. « Il bouleverse ma vie mais dans le bon sens, je vais devoir me donner des coups de pied aux fesses maintenant qu'il est là. » avoua-t-il avec un sourire en coin. « Et je suis heureux que ce soit avec toi, t'es une super mère Mina. » Il regarda le petit Jack, il avait l'air heureux et il ne pouvait que l'être avec les bons soins de la Dunster. « ça se passe comment avec Bambi alors ? » demanda-t-il doucement, pour prendre de ses nouvelles à elle aussi.
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« Il faut croire que je ne suis définitivement pas comme les autres » lui répondis-je avec un sourire mutin accroché aux lèvres. Je me fichais bien de ce que pensaient les autres, j’étais heureuse que mon fils ait Aidan comme père. Je savais que malgré ses défauts, c’était un homme bon et loyal. « Tu sais, tu es l’un des hommes que j’estime le plus alors savoir que tu es le père de mon fils me rassure. Je sais qu’avec toi, tout se passera bien »ne pus-je m’empêcher de rajouter comme pour lui enfoncer dans le crâne que malgré nos débuts hésitants de parents, j’étais satisfaite que les choses soient ainsi, allant jusqu’à admettre que sa vie en était que bouleversée davantage. « Merci… C’est vraiment gentil que tu me dises ça » souriais-je tandis qu’une larme glissait sur ma joue. « Désolée, je suis toujours aussi émotive et ça ne va pas en s’arrangeant » rigolais-je de mon travers avant de lui servir une tasse de café pour reprendre contenance. Aidan en profita pour m’interroger sur ma vie sentimentale et mon sourire se fit plus tendre alors que je songeais à ma petite-amie. « Tout se passe dans le meilleur des mondes. On a eu deux trois disputes mais comme tous les couples et puis, elle adore Jack et il le lui rend bien. Je ne pensais pas qu’un jour, j’arriverai à être en couple avec quelqu’un mais Bambi est une femme exceptionnelle. Je suis sûre qu’elle te plairait beaucoup… Bon son seul défaut, c’est d’être graaaaaaaaaaande ! Je suis qu’une naine à côté de son mètre quatre vingt » râlais-je sur la fin. Pfff dire que je mesurais à peine un mètre cinquante neuf.

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