Kaya & Leo - Surf à gogo !

Le matin, après une nuit dans un avion, j’avais fait un petit somme à la chambre avant de me dire qu’il fallait que je sorte pour ne pas trop être décalée dans ma journée. Je prenais mes affaires, et je notais dans mon calepin, pour laisser une feuille à ma cousine : Je suis allée à la plage. J’ai mon portable avec moi si tu veux me joindre. Prenant mon panier en osier, je mettais dedans mes affaires de plage. Mon carnet à dessin, ma bouteille d’eau, mon maillot de bain, et tout le reste, un livre en plus pour ne pas louper trop de cours. Je finissais par arriver sur la plage à l’aide de mon GPS pour muet sur mon téléphone. Les écouteurs dans les oreilles, j’arrivais sur le lieu du crime, puis, la forte envie d’apprendre le surf, voilà que je me dirigeais vers un magasin.

Lisant qu’il y avait une personne sourde, je me disais que cela serait plus simple pour moi. Expliquant mon projet pour apprendre, je laissais donc le vendeur m’aider. Il m’indiquait même une école qui cherchait des élèves. Il me notait tout ça, et partant avec mon matériel, je me dirigeais vers le lieu indiqué sur le papier. Ayant une réduction pour le cours, je tendais la feuille, disant que je n’entendais pas. Et montrant que j’étais un peu plus sourde qu’à l’habitude, je sortais mon calepin, et je me rendais compte qu’il m’avait envoyé à un club pour malentendant. L’humiliation faite, je me préparais avec leurs conseils. Déposant mes affaires pas loin de moi, je suivais donc le professeur.

Je suivais alors le cours, et j’appréciais franchement de pouvoir faire les choses comme les autres. Je finissais de le faire une fois l’heure passée, et je demandais si je pouvais rester encore un peu pour apprendre plus. Je prenais plus de plaisir, puis voyant ma cousine sur la plage, je lui faisais un signe de la main alors que je me trouvais sur ma planche de surf.

En ce deuxième jour et le lendemain de notre arrivée à Hawai, je n'avais pas entendu se lever ma cousine qui était déjà sortie mais elle m'avait laissée un mot car elle savait que j'avais tendance à m'inquiéter pour elle un peu pour rien, elle m'avait indiquée qu'elle allait se promener sur la plage et surement y prendre un cours de surf. Alors je me préparais pour aller me balader sur la plage à mon tour et y rejoindre ma cousine. Une fois la douche prise et après avaler un truc, je partis pour la plage et je commença à chercher Kaya du regard. J'étais alors sur la plage, je venais de repérer ma cousine avec un groupe de personnes faisant du surf. Je pensais que c'était un cours alors je lui signe que j'étais là et que j'allais bronzer un peu pour la laisser faire son cours seule.

Sur ma planche de surf, je regardais ma cousine prendre mes affaires pour aller se mettre sur un coin de plage. La suivant du regard, je me dirigeais vers ce petit bout de terre. Je m’allongeais pour nager avec mes bras, arrivant sur la partie où j’avais pieds, je prenais ma planche de surf pour aller voir ma cousine. J’avançais alors doucement, et je marchais en faisant attention à ne pas gêner les gens. J’arrivais à sa hauteur et tout en souriant, je lui disais : « Tu vas bien cousine ? Tu as bien dormi ? Je ne voulais pas te réveillais ce matin. » En signes, je lui demandais cela tout en posant ma planche sur le sol. La regardant alors attentivement, je lui disais : « J’avais juste envie d’apprendre ce sport. »

La regardant attentivement, je lui disais toujours en signes : « Tu veux bronzer ? Tu veux que je te mette de la crème dans le dos ? » J’avais dit cela comme ça, et je souriais en voyant ma cousine là devant moi. Je posais mes fesses sur le sol, et mettant mon t-shirt sur moi, je me demandais bien si elle allait me répondre ou pas.

Ma cousine se débrouillait relativement bien sur sa planche de surf surtout si c'était sa première fois, je commençais à m'installer sur la plage quand je la vis apparaître devant moi avec ses affaires en me demandant si j'allais bien et qu'elle ne voulait pas me réveiller ce matin. Puis elle posa sa planche sur le sable et me dit qu'elle voulait apprendre. Enfin, elle me demanda si je voulais qu'elle me passe de la crème mais c'était plus à elle de s'en mettre, elle était si blanche qu'elle pouvait attraper un coup de soleil très vite. Alors je lui répondit en langue des signes.

Hey cousine, j'ai vu sa que tu es sortie tôt et oui j'ai trop bien dormi, le surf te plait à ce que j'ai vu, tu te débrouilles bien pour une débutante en tout cas. Euh oui, je veux bien un peu de crème dans le dos si tu me fais le plaisir d'accepter que je t'en mette ensuite parce que toi avec ta peau blanche, tu vas avoir mal ce soir ma puce  et je veux pas que tu crames sous le soleil d'accord cousine ? Sinon ton cours de surf est déjà fini ?

Je ne voulais pas qu'elle se fasse gronder par son prof pour avoir déserter le cours alors je lui souria tout en la laissant me tartiner le dos de crème solaire. Alors je lui souria

« Oui, j’avais envie de sortir tôt ce matin. Je voulais prendre l’air. » Tout en disant cela en signes, je me disais qu’il serait bien pour moi de lui répondre. « Je me suis bien amusée dans l’eau, cela m’a fait du bien d’en faire un peu. Dommage que je ne puisse pas en faire à la faculté. Il n’y a pas assez de grandes plages, mais je crois que j’irai tous les week-end. » En maillot de bain, je suivais du regard ma cousine, elle me parlait en signes, et les gens regardaient mais ils ne comprenaient pas. Je souriais et je continuais de répondre à ma sœur : « Pas de soucis pour la crème solaire. Cela me sera utile aussi. J’aime bien prendre des couleurs aussi. » J’écoutais ma cousine, et je disais : « Oui, cela fait deux heures. C’est par deux heures donc, j’ai fini pour aujourd’hui. J’irai sans doute demain pour un autre cours. D’après ce que le prof à dit, je pourrais continuer avec un autre prof de retour à la maison. »

Toujours à la plage en compagnie de ma cousine adorée, elle me fit savoir qu'elle voulait prendre l'air de bonne heure et puis elle s'était bien amusée dans l'eau avant d'accepter de me passer de la crème pour faire savoir qu'elle acceptait que je lui en mette après. Enfin, elle m'expliqua que le cours était fini, c'était par tranche de deux heures. Alors je lui répondit.

Ah d'accord, c'est génial si tu kiffes l'eau on pourra aller à la piscine ensemble si tu veux, je fais partie de l'équipe de natation depuis peu et j'adore aussi l'eau. Ok pour la crème ma puce, il faut que tu crames toi tu es si blanche de peau.

Je lui souria tout en lui tendant la crème solaire afin qu'elle m'en tartine le dos et que je puisse faire de même avec elle après.

« Je me sens bien dans l’eau. C’est calme, et surtout, j’y vais avec ma mère pour le rituel de purification. » Dans cet élément de la nature, je me sentais bien en position fœtale. Dans le vide, je fermais les yeux, et me laissant un peu plus aller. Je pensais à ma grand-mère. Dans cet état psychologique ouvert, je pensais à des souvenirs. Dans la piscine, je pourrais faire de l’apnée, mais bon, finalement, cela se faisait dans la réserve indienne. Avec mes parents avec moi, je pouvais en faire le plus longtemps possible. Je comprenais aussi qu’il ne faudrait pas que j’ai des coups de soleils. Souriant pour lui en mettre dans le dos, je lui répondais : « Non, c’est vrai que je suis un peu blanche pour une amérindienne. C’est parce qu’on a des gènes d’européen dans le sang. » Cette découverte avait eu lieu lorsque mon père voulait comprendre ma couleur de peau, on avait fait une recherche pour savoir pour nos ancêtres. La réponse était venue dans une enveloppe, et on avait eu une drôle de surprise.

Ma cousine me fit savoir qu'elle se sentait bien dans l'eau, c'est calme et puis il y a le rituel de la purification chez les amérindiens, je ne connais pas trop la culture de ma tante mais cela m'intrigue énormément. Puis quand je lui dis qu'elle était blanche de peau par rapport à moi, elle me répondit que c'était parce qu'on avait des gênes européens mais je n'étais pas tout à fait d'accord avec elle. Alors je lui répondit en langue des signes.

Oh ma cousine on est pareils alors car depuis que j'ai appris à nager à 10 ans, je suis un vrai poisson dans l'eau, je peux y passer des heures tellement j'oublie tous mes soucis. Ah oui et cela consiste en quoi le rituel de purification dans votre culture ? je veux tout connaitre miss. Euh je dois te dire cousine que je ne suis pas d'origine européenne moi du moins pas à ma connaissance et je suis plus mate de peau que toi vu que je suis mexicaine par mon père. Mais tu penses qu'on a une ancêtre européenne en commun ?

Je lui souria car je me découvrais beaucoup plus de points communs que je ne pensais avec ma cousine adorée et j'étais heureuse de l'avoir retrouvée ici il y a deux ans maintenant.

Entendant ma cousine, je commençais à lui expliquer les choses : «  Hum, il faut un cercle ou une personne qui t’aide, et les quatre points cardinaux et des herbes spécifiques avec une coquillage que l’on a trouvé en mer enfin là où il y a de l’eau. » J’avais dis cela en signes, et je me demandais bien ce que je devais ou pas dire par la suite. Mais bon, je continuais  de dire en signes : «   La sauge " salvia apiana " une variété de sauge qui pousse librement dans les déserts du sud-ouest américain. C’est le côté masculin de la chose, pour le féminin, on trouve le foin d'odeur " Hierechloe Odorata " venant de l'est du Québec - cette plante aime pousser près de l'eau, est le plus féminin des encens amérindiens, souvent appelés les cheveux de la Terre-Mère. » J’avais dit cela comme ça, et je continuais de dire pour la suite : « Ensuite, il faut le cèdre canadien " thuya occidentalis " aussi appelé l'Arbre de la Paix, comporte un parfait équilibre des polarité masculines et féminines. Avec cette plante, on peut être plus tranquille, calme et serein et prier convenablement.  » Je m’arrêtais et je lui disais en signes : « Il faut ses plantes là pour le faire, mais aussi, on a un ordre, on commencer par l’Est, le Nord, le Sol et on finit par le Ciel. » J’avais dit cela comme ça, et je rajoutais alors patiemment : « Tu fais une prière pendant le rituel et après tout va bien, tu peux le faire pour une maison, toi, surtout si tu le fais pour toi, tu dois bien mettre la fumée comme il faut autour de toi. » Je souriais et je savais que ma cousine m’avait bien regardé pour tout lire.

Je continuais de me dire qu’il fallait que je reste pour tenter de lui expliquer les choses. Je lui répondais en souriant : « Je ne sais pas si on a un ancêtre en commun, mais bon, il faudrait voir ça avec mes parents. Ils peuvent bien nous donner une réponse. » Je ne disais rien de plus, et je préférais aussi voir ma cousine, et lui parler. Je patientais et je lui tendais alors la crème pour qu’elle puisse m’en mettre sur le dos.  

Voyant que je ne comprenais pas tout le rituel de purification, ma cousine se mit à expliquer en langue des signes qu'il fallait plusieurs plantes, faire un cercle avec les quatre points cardinaux, il fallait faire ensuite une prière pendant le rituel et après tout allait bien, on pouvait le faire pour une maison ou pour soi même aussi mais qu'il fallait de la fumée pour que le rituel marche. Puis elle me dit qu'elle ne savait pas si on avait un ancêtre commun et qu'il faudra voir cela avec les parents mais bon les miens ne pourront rien me dire désormais dans leur tombe. Alors je lui répondit.

Ah d'accord, cela a l'air intéressant en tout cas ce fameux rituel. Et pour ce qui est de demander à nos parents, il nous faudra demander seulement à ta mère car je doute que mon père ne me donne la moindre réponse de l'au delà.

Je lui souria avant de reprendre ma bronzette sur la plage.