We can dance baby ❖ ANASTASIYA

Punta Cana était bel et bien derrière moi, fini l’amusement, fini le soleil tapant sur ma peau, les joggings sur la plage à regarder des jeunes filles en bikini, fini l’alcool et les soirées, enfin presque. J’avais fait trop d’excès durant ces vacances, pas plus que d’habitude de mon point de vue, mais mon corps réclamait encore et toujours du sport, il fallait que je me dépense, ça devenait presque une drogue, peut-être pour éliminer la drogue que je prenais justement, allez savoir. Je n’avais pas dormi de la nuit, j’avais couché avec une de mes sexfriend habituelle avant de m’éclipser et d’enfiler une tenue de sport, me mettant à courir autour du stade d’Harvard, puis je m’arrêtais, faisais des pompes, des abdos, l’entraînement habituel alors que le soleil n’était pas encore levé. J’avais encore du temps devant moi, mon entraînement de football ne démarrait qu’en milieu d’après-midi et je ne devais donner des cours de boxe que le soir venue. Les heures passaient alors que mon corps transpirait encore et encore, et au bout d’un moment, je décidais d’arrêter, me dirigeant dans les vestiaires histoire de prendre une douche brûlante. En sortant de celle-ci, fraîchement habillé, je me baladais alors dans les couloirs des divers bâtiments de sport avant de tomber sur une prof qui courait partout, visiblement elle cherchait quelqu’un, étrange. Je fronçais alors les sourcils et continuais mon chemin, préférant ignorer totalement ce qui se passait. Mais soucieux de mon ennui, je faisais alors machine arrière et balayais la salle où plusieurs personnes attendaient, au milieu d’un groupe, je reconnaissais une jeune blonde au corps parfaitement dessiné. La prof qui courait partout se rapprocha alors de moi et m’attrapa par le bras, m’emmenant dans la salle en me baragouinant des trucs incompréhensibles, toujours est-il qu’elle me prenait pour quelqu’un d’autre. Au milieu de la salle, je la laissais dire et comprenais enfin qu’elle recherchait un partenaire de danse, je souriais alors en disant que c’était bel et bien moi et elle m’adressa à ma cavalière. Je préférais alors aller gentiment déranger le cavalier d’Anya avec un léger coup sur l’épaule et un sourire pour le moins assez menaçant, puis je me positionnais devant elle. « Prête pour une danse ? »

Le processus était en route. La Russe avait accumulé tant de colère, de tristesse en elle qu'elle était clairement en train d'exploser. Se besoin de se défouler sur tout ce qui bouge, mais aussi elle même était palpable dans chacun de ses mouvements, mais aussi clairement dans son regard. Le retour de la tornade Russe était imminent. Pour l'heure, elle avait cette irrépressible envie de se libérer un instant de sa colère et la danse était pour elle, son exécutoire. Dans les vestiaires, elle se changeait pour enfiler un juste corps noir avec une petite jupette en dentelle de la même couleur. Enfilant ses talons, elle ne fit pas vraiment attention aux personnes qui l'entourait, elle n'était pas là pour se faire des amis non plus. Elle en avait déjà. Ecouteurs dans les oreilles, elle prit sa serviette avant de se rendre dans la salle pour s'étirer en attendant que la prof daigne montrer le bout de son nez. Sérieusement ? Elle était payé pour quoi ? Boire un café et draguer tout ce qui bouge dans les couloirs ? Posant une de ses jambes sur la barre, elle ramené sa main sur le bout de son talon avant de souffler et de faire ce geste une dizaine de fois pour chacune de ses jambes avant de faire rouler ses épaules et d'enlever ses écouteurs lorsque la prof entrait. Elle leur disait de se mettre en couple. Un jeune homme venait la rejoindre, elle lui fit un petit sourire rapide, avant d'écouter les instructions de la prof. Aujourd'hui c'était le tango. Pas besoin d'apprendre les bases, elle les avait déjà. Alors que la musique retentissait dans la pièce, un jeune homme, Loukas, qu'elle connaissait bien voir très bien prenait la place de son partenaire. Prête oui mais pas avec toi dit-elle en le regardant d'un air assez hautain. Non, il ne pouvait pas venir jusqu'ici, dans son havre de paix venir la taquiner. Peut être que, lorsque tu seras aligner trois pas, je reconsidérerais les choses  Jefferson et alors qu'elle allait pour récupérer son premier partenaire, le jeune homme lui attrapait la main la ramenant contre lui, apparemment, cette danse là, il la maîtrisait. La prochaine fois, peut être qu'elle devrait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.  Son regard se confrontait aux siens, les geste du Winthrop était bien plus précis que ce qu'elle pensait.

J’étais doué en sport depuis ma jeunesse, oui j’étais un de ses étudiants écervelés qui préféraient passer leur temps à courir, à se battre avec d’autres mecs et à se renforcer musculairement. Et pourtant, j’avais beau avoir les muscles sculptés, je n’avais pas moins une tête, une forte tête même. J’avais toujours détesté les études, s’asseoir à longueur de journée sur une chaise qui nous défonce le dos afin d’écouter un prof vaniteux réciter ce qu’il vient juste de lire dans son livre et qui se permet de juger, de noter, très peu pour moi. C’est sans doute pour ça que j’avais rapidement arrêté les cours, préférant vivre tranquillement dans la luxure à New York, et certainement pour ça également que je m’étais engagé dans l’armée, afin de me servir de ma tête et de mon corps en toute harmonie. Bref, tout ça pour dire que je touchais à quasiment tous les sports, même si certains étaient plus pratiqués que d’autres. La danse n’était pas quelque chose que je pratiquais régulièrement, bien au contraire, j’évitais de le faire, mais mon esprit tordu n’avait pas pu s’empêcher de m’obliger à rejoindre ce cours afin de me joindre à la tornade blonde. Cela faisait quelque temps que je ne l’avais pas croisé dans les couloirs, probablement parce que son pseudo garde du corps lui servant de copain ne la lâchait plus. Voilà donc une occasion de l’impressionner et de faire à nouveau régner une attraction entre nos deux corps. J’appréciais son petit air hautain et je me contentais alors de lui adresser un large sourire, elle ne savait pas de quoi elle parlait, et c’était plutôt jouissif d’imaginer sa future mine déconfite. Je l’attrapais alors et venais la coller contre mon corps. J’avais l’impression d’être dans une bulle, à vrai dire je me foutais totalement des gens qui nous entouraient, la prof encore plus. Je me mettais alors à faire quelques pas de tango sas rien dire, je n’étais pas un champion national, mais je savais plutôt bien me débrouiller, merci les heures de cours de danse que mes parents m’avaient obligé à prendre afin de parfaire mon rôle de séducteur lors des réceptions qu’ils organisaient. « Pas mal les trois pas pour un débutant non ? »

La main de son partenaire se posait sur sa hanche, quand ce dernier fut écarter par une autre main masculine qui voulait prendre sa place. Un sourcil arquait, elle levait le visage en remarquant Loukas. Ça faisait un petit moment qu'elle ne l'avait pas vu, qu'elle ne l'avait pas , même, croisé dans les couloirs. Au départ, elle le repoussait comme bien souvent depuis qu'elle était avec Kenny. C'est vrai que par le passé, leur relation n'avait pas été de même nature. Ils avaient aimés se chercher, se draguer, passer des soirées ensemble, mais aujourd'hui, c'était différent. Jamais, elle n'aurait cru qu'il serait aussi doué, enfin, pour le débutant qu'elle pensait qu'il était. J'ai jamais dit ça, tu m'as effleuré le pied dit-elle avec un petit sourire, alors que c'était à son tour de mener la danser, elle le faisait reculer, tourner, se coller à lui, comme le faisait tout les couples de danseurs dans la salle, sauf qu'elle, laissait tout de même un espace entre leur deux corps. C'était plus que déstabilisant comme situation. Ils s'étaient attirés avec une telle frénésie que ça ne pouvait pas disparaître en un claquement de doigt.  Anastasiya plus près, rapproche toi de lui, il va pas te manger, le tango , c'est passionnel, je veux voir de la sensualité ... il va pas la manger, il va pas la manger .. c'était vite dit. Si elle savait. Serrant un peu plus sa main dans la sienne, elle enroulait son bras autour de son cou avant de la lâcher pour se pencher en arrière alors qu'il la retenait avant qu'elle ne revienne face à ses yeux.  Remontes ta main ou je te la coupe dit-elle en riant légèrement avant de la remonter elle même.  Je savais pas que tu dansais ...

Alors que mes doigts effleuraient son corps, j’avais l’impression de revenir à cette période où on se tournait autour sans pour autant agir, du moins au début. Sa beauté légendaire et son répondant assez perturbant, du moins pour les gens du genre normaux m’avaient tout de suite attiré, disons qu’elle sortait du lot, qu’elle était loin d’être une blonde écervelée que je chassais dès que nos ébats étaient finis, histoire de dormir tranquille. Avec Anastasiya, il y avait une certaine attraction, elle ne pouvait pas le nier, et même si désormais elle était avec Kenny, je savais éperdument que cette tension entre nous ne s’était pas envolée, bien au contraire, elle devait certainement encore plus persister, comme quelque chose qui la brûlait à petit feu à l’intérieur d’elle, tout simplement parce qu’elle ne pouvait plus consumer, fidélité et amour obligent, conneries oui. « Tu penses trop forte princesse. » Je la connaissais hautaine, trop sûre d’elle, et j’aimais déjouer ses espérances, la surprendre, ça me changeait de mon quotidien. Je la laissais alors exécuter sa chorégraphie solo tout en baissant la tête pour observer le vide qu’elle laissait entre nous, je le savais, elle n’était pas indifférente, sinon pourquoi elle me fuyait autant ? Je me mettais à sourire en entendant la vielle bique qui courait partout dans le couloir il y a quelques minutes. Je rattrapais ma partenaire alors qu’elle se laissait tomber en arrière, puis je la remontais. L’instant d’après elle enlevait ma main, et avec un air taquin, je lui lançais « Tu as entendu la dame, du passionnel ! » J’insistais bien sûr le fait qu’il fallait qu’on soit un couple d’amoureux ayant la fougue, après tout, c’était bien ça e principe du tango non ? Des courbatures commençaient à me tirailler, il faut dire que je n’avais pas lésiné sur le sport ce matin, mais qu’importe, ce n’est pas ça qui allait m’arrêter. « Oh il y a beaucoup de choses que tu ignores sur moi… » Je lui lançais un de ces éternels regards qui en avait fait chavirer plus d’une, puis je repositionnais ma main exactement à l’endroit où elle était il y a quelques secondes.

Cette sensation était dérangeante. Enfin, elle avait toujours aimé sentir ses doigts contre sa peau, mais aujourd'hui c'était différent. C'est pourquoi elle l'avait repoussé une première fois, cependant, il était revenu à la charge. C'était dans son caractère, ils étaient pareil. Je savais pas que tu comprenais, enfin, les femmes répondait-elle avec son petit sourire victorieux sur les lèvres. Celui qui voulait dire, tu ne pourras jamais m'atteindre. Je suis inaccessible. Cependant, il dansait bien, il fallait l'avouer, il la surprenait grandement, mais jamais elle ne l'avouerait. Le professeur de danse lui demander d'être plus passionnel avec son partenaire, de danser comme si c'était la dernière danse, comme si .... elle était revenu quelques années en arrières. Serrant un peu plus sa main dans celle du jeune homme, elle se rapprochait de lui, mais toujours avec cette distance, bien qu'infime soit-elle maintenant. Posant son index sur les lèvres, elle le regardait droit dans les yeux en arquant un sourcil Tais toi maintenant La musique du tango de Roxanne se faisait entendre de plus en plus fort dans la salle, alors que la jeune femme se laissait tomber en arrière dans les bras de son partenaire, pour ensuite se retourner et poser sa main contre sa joue, la faisant glisser lentement. Un instant, elle levait les yeux vers lui avant de se retourner et de se faire attraper de nouveau par le poignet. La main qui allait s'abattre contre sa joue, jalousie, haine, amour, tentation ... tant de sentiment dans cette danse ... Il attrapait de nouveau son poignet, jusqu'à ce qu'elle ne laisse glisser sa main contre son bras et qu'elle ne monte sa jambe contre celle du jeune homme pour faire glisser l'autre en arrière. Leur pas étaient carrés, mais à la fois sensuels, lents et rapides .... Le porté, le porté demandait le professeur en tapant des mains. Si tu me fais tomber, je te castre  autant le prévenir, elle n'avait pas envie de se blesser, de risquer d'arrêter la danse à cause de son petit jeu.

« Depuis tout jeune, il faut croire que c’est un don que les bonnes fées m’ont filé au berceau. » Je souriais le plus naturellement possible alors qu’elle m’adressait son fidèle sourire de reine des glaces, elle se pensait intouchable, bien loin de moi, mais devais-je lui rappeler ce qui nous avait unis auparavant, avant qu’elle ne se case avec son toy-boy ? J’avais parfois quelques bribes de souvenirs qui revenaient à la surface et si je savais bien quelque chose, ce que le passé ne pouvait pas être enterré, effacé ou même raturé, oui de n’importe quelle façon il pouvait refaire surface, à n’importe quel instant. Le passé était fourbe, manipulateur, dangereux, un peu comme nous à nos heures perdues. « Tu devrais te détendre tu sais… » Elle posait alors son doigt sur ma bouche, comme elle avait pris soin parfois de le faire autrefois avant de déposer ses douces lèvres pulpeuses sur les miennes, c’était presque… touchant ? Je n’avais pas eu le temps de finir ma phrase, à vrai dire je voulais simplement la rassurer que je n’allais pas la croquer, du moins, pas tant que des gens étaient dans cette salle, et surtout devant cette pie qui lui servait de professeur. Je dansais alors en rythme avec elle, me laissant emporter par les rythmes de la musique si posée et pourtant si violente à l’image des sentiments humains. Je mesurais chacun de ces gestes avec sérieux pour ne pas manquer aucun des miens, et je pouvais me vanter d’y arriver, pour un mec qui n’avait pas dansé depuis des lustres. La pie ouvrait alors à nouveau son bec pour nous suggérer un porter, un sourire charmeur sur les lèvres, je lâchais alors « Jamais je n’oserais casser une poupée de porcelaine. » puis je me préparais mentalement durant les secondes qui suivaient. J’effectuais alors le porté dès qu’Anya se sentait prête et continuait à danser durant une courte minute après celui-ci, histoire de finaliser les pas de danse rythmant la passion. Une fois la musique terminée, je m’arrêtais et balayais la salle du regard, tous les couples s’étaient arrêtés pour nous regarder, certains nous applaudissaient. « Eh bien on dirait que notre duo marche plutôt bien finalement. » Je lui adressais une moue satisfaite car je savais qu’elle allait me détester pour ce que je venais de dire, mais peu importe. « Je devrais peut-être m’inscrire au cours de danse. »

Ce mec était impossible. Il était confiant, un peu trop même, mais ne l'était-elle pas, elle aussi ? Ils se ressemblaient , sur un trop grand nombre de point. Il continuait encore et encore jusqu'à ce qu'elle ne pose son index sur ses lèvres parfaitement bien dessiné. Son regard se posait dessus un instant. Autrefois, elle l'aurait embrassé, elle aurait posée ses douces lèvres contre les siennes, pour qu'il cesse de l'ennuyer mais aussi pour se faire plaisir, bien qu'aujourd'hui ce temps était révolu, ce contact eut un petit effet. Rien de bien méchant, mais c'était un flot de réminiscence du passé qui lui revenait en tête. Ils continuèrent leur danse, jusqu'à ce que le professeur ne demande un porté. Je te crois ...  Son regard accroché le sien un instant et finalement, il ne la laissait pas tomber. Il l'avait porté avec brio. Les autres couples s'étaient même arrêtés pour les regarder à croire qu'ils avaient toutes les émotions d'un tango au bout de leur doigt. Cette phrase qu'il venait de dire, au plus profond d'elle, elle avait cette irrémédiable envie de lui mettre sa main en plein visage mais à la place, elle le regardait d'un air blasé défaisant les mains du jeune homme de son corps. La danse était terminé, le cours aussi. Tu me tiendras au courant que je change de cour ajoutait-elle avant de tourner les talons,laissant ses longs cheveux blonds s'abattre sur le visage du rouge pour aller prendre ses affaires et se diriger vers les douches. Tiens c'est pour te remercier de ta participation dit-elle en lui jetant une pièce, accompagnait d'un petit clin d'oeil et d'un signe de main. Ouai, en cet instant, elle avait besoin d'une longue douche, sa peau semblait brûler partout ou il avait posé ses doigts. Ils s'étaient mutuellement fait tourner la tête à de si nombreuses reprises, que cela en devenait presque irritant de réagir de la sorte.

J’étais hautain, sûr de moi, j’étais un peu comme Narcisse, sauf que je m’étais pas fait avoir par une vulgaire malédiction, et ce que je savais par-dessus tout, c’est que ce qu’Anya disait détester chez moi, elle l’adorait tout bonnement. Nous nous ressemblions, si elle était la reine des glaces, j’étais le roi de la banquise, ou un truc du genre. Elle voyait en fait en moi une part de son côté sombre, de ce qu’elle rejetait chez elle depuis qu’elle était avec Kenny, depuis qu’elle jouait les parfaites roucouleuses. La danse avait été parfaite, or un tango ne pouvait pas être parfait sans émotion, sans que les deux partenaires ne se connaissent et partagent un lien fort, et c’est ce qui nous unissait même si elle tentait de se débattre intérieurement. Je la voyais bien là, à fixer mes lèvres qu’elle embrassait autrefois, elle n’était pas indifférente, et c’est son petit moment d’hésitation qui accrochait un sourire à mes lèvres. « Tu ignores ce que tu perdrais, la preuve. » Alors qu’elle se dégageait de mon emprise, j’écartais les bras et tournais légèrement sur moi-même pour lui en désignant les gens autour de nous. Je posais alors mon regard sur la vielle pie qui semblait, à mon grand étonnement, être d’accord. Si elle savait qu’en réalité, je n’étais pas son fabuleux danseur, celle qu’elle attendait. En parlant de lui, la porte de la classe s’ouvrait alors au même moment que ma main rattrapait la pièce lancée par la blonde. « Tu m’as pris pour une poule de luxe ? Sans vouloir t’offenser hum… c’est quoi ton nom déjà ? Et puis je vaux bien plus que ça ! » Parmi les élèves, une fille que j’avais côtoyée pendant une soirée, faut croire qu’elle ne m’avait pas marqué, je connaissais juste son penchant pour l’argent, bref je la pointais du doigt un instant et lui lançais la pièce en guise d'excuse. Je filais alors dans les vestiaires en compagnie de la blonde alors que le vrai danseur faisait son entrée dans la salle.

Elle n'ignorait rien, elle le savait. Le courant était bien passé malgré elle pendant leur danse, cependant, c'était du passé et ce qu'elle avait pu ressentir avant en sa présence, elle n'avait plus envie de le ressentir. Cette électricité qui les unissait faisait partie du passé point.  Blablabla dit-elle en tournant les talons, une main en l'air comme pour lui intimer le silence. Elle n'avait pas envie de l'écouter une seconde de plus, c'est bien pour ça qu'elle lui envoyait aussi un pièce comme pour le remercier.  Je pensais que t'avais l'habitude pourtant ...Mon nom tu le connais très bien, il coule dans tes veines tu le sais très bien et le pourboire est inclus  dit-elle en faisant référence à la pièce avant de claquer la porte en sortant se fichant bien des regards qui pouvaient se porter sur elle. C'était même ce genre de chose qu'elle recherchait en faisant des sorties comme celle-ci Une fois dans les douches, elle lâchait son sac en soupirant, se posant un instant sur le banc pour retirer ses talons et sa petite jupette restant ainsi en body jusqu'à ce que Loukas ose franchir le battant. Je savais que t'aimais les femmes mais pas au point d'en devenir une ... t'as des soucis de vision peut être ? lui demandait-elle en se levant pour lui faire face.