ANDREA ♠ C'est l'histoire d'une girafe & d'un hélicoptère. L'hélicoptère passe & SVLARF la girafe.

22 Mai 1990. Un cri. Une douleur. Un homme stressé qui court à tout va dans les environs d'un hôpital côté à Paris. Un café, deux cafés, il ne cessait d'enchainer les cafés tant l'attente lui faisait mal. Il savait que sa femme était enceinte & il assumait parfaitement, puisqu'ils n'attendaient que cela. Ils avaient tous les deux vingt neuf ans & c'était l'âge au quel ils avaient décidé d'avoir un enfant. Un fille, un garçon ? Il n'avait pas de préférence. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'ils allaient enfin avoir leur premier enfant. Une infirmière vint le chercher & l'homme courut presque jusque la chambre de sa jeune femme. Un grand sourire lui fut offert à son entrée & une onde de chaleur l'entoura brusquement : ce qu'il vit ne fit qu'augmenter le sentiment de fierté que son coeur portait en lui. Elisabeth portait une jolie petite fille dans ses bras. Andrea venait de naitre. Elle était enfin dans les bras de sa famille & une longue destinée lui était prévue.
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20 Avril 1998. Sa mère était allée à l'hôpital une seconde fois. Son père ne lui avait dit qu'une seule chose, que sa mère portait en son sein une terrible maladie. Ca, elle l'avait su il y a deux ans. Elle s'en était douté quand elle avait vu sa mère tombait dans les pomme en plein diner familial. Au début sa mère, lui avait dit que ce n'était rien, que tout finirait par s'arranger. Mais la gamine savait maintenant que si sa mère se trouvait à l'hôpital, c'était bien pour une raison & ça ne pouvait pas être anodin. Bien sûr, elle n'était pas en âge de comprendre. Bien sûr, elle ne savait pas comment réagir. Mais elle savait une chose ? Sa mère allait disparaitre. Elle le sentait au plus profond d'elle-même. Son père, quant à lui, ne cessait de faire des aller-retour entre l'hôpital, la maison & l'école. Il ne savait où donner de la tête. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il fallait qu'il fasse attention à sa fille, qu'il l'aime autant que sa femme l'aurait fait, même si la peine l'envahissait au fil des jours. Un cancer du pancréas. Voilà ce qu'avait diagnostiqué les médecins & il n'y avait plus rien à faire, c'était bien trop important. Comment allait-il faire bordel de dieu ? Comment allait-il pouvoir s'occuper d'une gamine sans l'amour d'une mère ? Comment allait-il pouvoir répondre au questions de cette dernière sur sa mère ? Il était désemparé, il ne savait pas vraiment quoi faire. Enfin si, actuellement, il refusait une chose : qu'Andrea voit sa mère dans un tel état, il fallait qu'elle garde le plus de bons souvenirs possibles de sa mère en elle. La gamine ne comprenait pas, elle paniquait mais elle écoutait tout de même. Elle avait été élevée ainsi.
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15 Mars 2009. Elle était maintenant assez grande pour comprendre. Elle avait eu assez de temps pour pouvoir comprendre la situation. On lui avait dit que sa mère ne tiendrait pas plus d'une année, & pourtant regarder ce qu'il en était ? Sa mère avait tenu beaucoup plus longtemps qu'une année. Par quel miracle ? Allez savoir. Mais la jeune femme de dix neuf ans savait parfaitement que les miracles étaient éphémères. Croire en Dieu ? Elle avait apprit à le faire. Cependant, en regardant cette pierre tombale, elle avait bien l'impression que le corps céleste qui dictait les hommes avait tout bonnement disparu. Comment avait-il pu reprendre un ange tel que sa mère ? Comment avait-il pu devenir aussi cruel ? Quand elle voyait son père au pied de cette tombe, la tête entre les bras & les larmes roulant sur ses joues, elle avait comme l'impression que le monde ne tournait qu'autour des gens biens, qu'autour du bonheur des autres. Elle en voulait à Dieu, aux médecins, à elle-même de n'avoir pu être au chevet de sa mère. Au lieu de ça, elle préférait faire la fête avec ses amis, boire, fumer, sniffer. Elle s'en voulait énormément. Au point qu'elle décide une bonne fois pour toute de quitter sa terre natale, elle ne pouvait rester plus longtemps sur Paris. Elle voyait le visage de sa mère partout, son regard accusateur, son odeur, ses réprimandes, son fantôme, alors elle préféra partir. Abandonnant son père. Une lâche ? Sans doute.