Let's continue what we have started [pv Zippora]

Sur le chemin du cinéma de Cambridge
Zippora & Andrew

LET’S CONTINUE WHAT WE HAVE STARTED

Aujourd’hui le jeune Andrew Kenworth avait fait une rencontre étrange qui l’avait radicalement changé. Et le pire dans tout ça, c’était que la personne qui l’avait changé dans son comportement habituel n’était autre qu’une jeune femme qu’il évitait soigneusement du regard parce qu’elle était l’exemple même de ce que ses parents ainsi que la Noblesse Britannique – voire Européenne – jugeaient comme étant une roturière… Et en plus elle faisait partie de la Mathers House… Donc avec tous ces pedigrees, il ne se serait jamais intéressé à elle mais il se trouvait que la jeune femme jouait d’un instrument de musique : du piano pour être plus précis… Or tout le monde savait que Drew appréciait énormément la musique dans tous les domaines – que ce soit musique classique, concerto pour un unique instrument, les chansons et cetera – et ce, malgré le fait qu’il ne jouait guère d’un instrument. Ses parents avaient toujours trouvé cela obsolète même s’il était fils de Noble ; ils avaient toujours privilégié les activités dignes de la Noblesse comme par exemple l’équitation, les après-midi en buvant du thé bien anglais ou encore les soirées mondaines et j’en passe… Qu’importe il avait complètement modifié sa façon de juger les personnes qu’il rencontre parce qu’il ne voulait plus jamais se retrouver dans une situation similaire… Néanmoins au fil de la conversation avec Zippora, il avait découvert en elle une possibilité pour qu’ils puissent devenir amis et à la toute fin, elle lui avait proposé de faire une sortie pour la soirée même ; il avait accepté sans hésitation mais avec la condition qu’ils seraient juste elle et lui… Un rendez-vous galant, c’était ce qu’elle avait dit ? Cela ressemblait étrangement ! C’était à 19h qu’il avait commencé à se préparer pour pouvoir sortir : il se vêtit de ses habituelles tenues de soirée mais toujours sans cravate et sans veste de costard. Il avait pris une chemise manche courte cette fois-ci et une fois prêt, il avait pris les clés de sa McLaren MP4 et s’était dirigé vers la Mathers House. Il était 19 heures 45 lorsqu’il arriva et il attendit patiemment l’arrivée de la jeune femme… Se rappelant qu’il avait toujours un défi à accomplir pour son entrée à la Winthrop House, il s’éclaircit la voix et sans tenir compte des personnes qui passaient, il entonna l’air de Hush little baby1, l’une des berceuses que ses parents lui chantaient lorsqu’il était petit puis il chanta d’une voix claire et forte :

Hush, little baby, don't say a word,
Daddy's gonna buy you a mockingbird.

If that mockingbird don't sing,
Daddy's gonna buy you a diamond ring.

If that diamond ring turns to brass,
Daddy's gonna buy you a looking glass.

If that looking glass gets broke,
Daddy's gonna buy you a billy-goat.

If that billy-goat won't pull,
Daddy's gonna buy you a cart and bull.

If that cart and bull turns over,
Daddy's gonna buy you a dog named Rover.

If that dog named Rover won't bark,
Daddy's gonna buy you a horse and cart.

If that horse and cart falls down,
You'll still be the sweetest little baby in town.

1: Chut, petit bébé, pas un mot
Maman t'achètera un bel oiseau

Si cet oiseau retient son chant
Maman t'achètera une bague de diamant

Si cette bague roule sous l'armoire
Maman t'achètera un miroir

Si ce miroir casse en mille morceaux
Maman t'achètera un petit agneau

Si cet agneau n'est pas sage
Maman t'achètera un attelage

Si cet attelage tombe par malheur
Maman t'achètera un chien nommé Rôdeur

Si ce chien nommé Rôdeur part en cachette
Maman t'achètera un cheval et sa charrette

Si ce cheval et sa charrette s'écroulent par terre
Tu seras quand même le plus beau bébé de la terre.

La journée avait été plutôt étrange. En fait, c'était surtout le moment passé avec le riche Winthrop qui était étrange. Et le plus bizarre était certainement le fait que tu allais maintenant passer la soirée avec lui. Non pas que ça te dérangeait mais jusqu'à y a quelques heures, il faisait comme s'il ignorait ton existence et maintenant vous aviez un rencart qui sonnait presque comme un rendez vous galant. Et sur le moment, cette vision t'avais plutôt fais rire. Sauf que maintenant, ça te stressais plus qu'autre chose. Toi, la trouillarde de l'attachement qui clamait haut et fort que jamais elle ne se s'attacherait à personne ne pouvait pas avoir ce genre de rendez vous. Alors, tu tentais de chasser cette idée de ta tête histoire de pas commencer à paniquer comme une idiote. C'était inutile et puis se voir une seule fois en tête à tête ne signifiait absolument rien. Tu jetais un rapide coup d'oeil à l'horloge se trouvant au dessus de ton lit avant de te rendre compte qu'il ne te restait pas beaucoup de temps. En un temps éclair, tu finissais de te préparer et dévalait les escaliers de la Mather House pour te rendre vers la sortit. Et qu'elle ne fut pas ta surprise quand tu vis Andrew en train de chanter à forte voix une chanson pour enfant. Tu fronçais les sourcils avant d'éclater de rire tout en te dirigeant vers lui. « C'est avec des sérénade qu'on charme les gens, pas avec des berceuse. »

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Zippora & Andrew

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Alors qu’il attendait patiemment Zippora, la jolie blondinette des Mathersqu’il avait rencontrée véritablement aujourd’hui, Drew s’était mis à chanter l’une des berceuses que ses nourrices lui fredonnaient et chantaient lorsqu’il était tout petit… Le titre était « Hush, little baby », il l’adorait cette berceuse et n’ayant nullement peur de se ridiculiser devant les gens qui passaient à ses côtés il s’était mis à la chanter d’une voix forte et distincte : il se demandait s’il chantait bien mais il s’en fichait en fait parce qu’il faisait cela parce qu’il en avait envie mais aussi parce que cela faisait partie de ses défis afin d’intégrer la Confrérie des Winthrop ! Qu’importe, il était là devant la Mather House parce qu’il avait un rendez-vous avec la blondinette pianiste de Zippora O’Meara… La jolie Irlandaise que le jeune Anglais ignorait royalement auparavant comme toutes les filles roturières – comme le disaient si bien les familles de la Noblesse Traditionnaliste – avait fait une forte impression sur le jeune homme : elle s’était révélée être une excellente musicienne… Et comme Drew adorait la musique sans pour autant en jouer malgré le fait qu’il pouvait se permettre d’avoir autant qu’il souhaitait des cours particuliers en musique, la jeune femme était apparue sous un nouveau jour aux yeux du blondinet… Il avait fait quelque chose qu’il se refusait toujours de faire d’ordinaire : reconnaître ses erreurs ! Il était un Kenworth, l’une des fiertés de la Noblesse anglaise ! Sa fierté en avait pris un coup tout de même mais il avait réussi à accepter de changer son opinion sur elle, d’où le fait qu’il se trouvait adossé à sa voiture chantonnant sa berceuse tout en attendant la jeune femme… Elle arriva finalement et elle se mit à rire tout en se dirigeant vers lui… Elle dit qu’on ne charmait pas les gens avec des berceuses mais avec des sérénades… Drew lui sourit et répondit d’une voix amusée : « Qui sait ? Il est possible d’utiliser les berceuses comme un arsenal de charme… Il suffit de l’utiliser à bon escient… Qu’importe, viens on y va ! » Il alla lui ouvrir la portière – la galanterie est l’un de ses atouts ainsi que grande qualité – et lorsqu’elle s’installa sur le siège passager, il se mit au volant de sa voiture de sport puis il démarra en trombe en direction de la sortie du campus… « Où souhaites-tu qu’on aille manger ? »

Tu pouvais pas t'empêcher de sourire en le regardant. Jamais tu n'aurais imaginée que ce soit le genre de type à chanter. Non pas qu'il avait pas la tête de l'emploi mais, fallait dire qu'avec sa façon de parler et ses manières de bourgeois, t'aurais pas pensée qu'il puisse t'attendre devant la Mather House en chantant une berceuse. Surtout qu'il venait de le faire assez fort pour que les gens autour de vous puisse l'entendre et c'était assez étonnant. D'un regard, tu vérifias que personne de la MH ne vous observe. Non pas que tu avais honte d'être en sa présence mais, ses allures, sa voiture qui semblait avoir coûté une fortune et un tas d'autre élément pouvait laisser penser qu'il appartenait à la maison des Eliots. Tu savais que ce n'était pas le cas mais si l'un de ta confrérie le pensait, cela risquait de faire des histoires. Valait mieux pas que tu t'attires des ennuis simplement pour un rendez vous qui ne mènerait probablement à rien par la suite. Tu souriais à nouveau à sa réplique et secouais la tête en voyant qu'il t'ouvrait la porte sans toutefois faire de remarque. Tu savais que ce n'était qu'un signe de galanterie mais t'avais toujours trouvée ça plus ou moins stupide. T'étais totalement capable d'ouvrir une porte par toi même et tu voyais pas du tout ce qu'il pouvait y avoir de galant dans ce geste. Non. Toi, t'avais juste l'impression que ça te faisait passer pour une débile incapable de faire les choses par toi même. Quoi qu'il en soit, tu t'installais du côté passager et attendait qu'il prenne place à son tour avant d'enfin prendre la direction de la sortie du campus. « Peu importe. Un truc pas cher et en aucun cas gastronomique. Bienvenue dans mon monde ! » Ouais. Parce que tu étais tout de même censé lui faire découvrir ton univers et pour ça, il fallait qu'il apprenne que les gens de ta condition n'avait pas pour habitude de manger dans de grand restaurant lors des sorties. Non. Pour les gens comme toi c'était plutôt les fast food, les pizzeria et tout autre sorte d'endroit servant de la malbouffe à des prix minimes. « C'est pas trop bizarre de passer la soirée avec moi ? »

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Zippora & Andrew

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Chanter était quelque chose que le jeune homme appréciait bien, même s’il le faisait uniquement pour son propre plaisir et même si la chanson qu’il avait chanté alors qu’il attendait patiemment sa compagne de ce soir devant la maison des Mathers, n’était autre que la berceuse que ses gouvernantes et sa mère lui chantaient pour le faire dormir lorsqu’il était petit. Il n’avait pas du tout honte de lui, bien au contraire, il se fichait royalement de ce que l’on pourrait penser de lui si on l’entendait – d’ailleurs, il était sûr qu’on l’entendait mais que personne n’osait venir s’approcher de lui, il était vrai aussi qu’il se trouvait devant la maison des Mathers affublé comme un Eliot et tout le monde savait à quel point il y avait une animosité totale entre les deux maisons – il attendait sa compagne… Celle-ci n’était autre que Miss Zippora O’Meara qu’il avait rencontrée réellement aujourd’hui dans la salle de musique alors que celle-ci jouait tranquillement au piano… Il avait été tellement subjugué par la beauté des sons produits par le piano qu’il avait accepté de modifier son point de vue sur elle et les voilà maintenant dans la même voiture en direction des quartiers les moins huppés de la ville… Si on le voyait, les gens ne le comprendraient pas le moins du monde mais en réalité il s’en fichait… Il avait véritablement envie de se retrouver en compagnie de la jolie blonde à ses côtés dans sa rutilante voiture de sport. Et alors qu’ils étaient sortis de l’enceinte du campus, il s’était tourné vers elle et lui avait demandé où elle souhaitait se rendre pour manger, elle répondit que peu lui importait mais qu’elle souhaitait un truc pas cher et en aucun cas gastronomique… Il se mit à rire légèrement avant de répondre d’un air amusé, tout en conduisant : « En aucun cas gastronomique ? Zut alors ! Dès que je vois une pizzeria ou McDo, je m’arrête… » Il lui sourit jusqu’aux oreilles avant de reporter son attention sur la route. Il doubla une voiture un peu trop lente à son goût avant d’accélérer légèrement. Elle lui demanda par la suite si cela faisait bizarre d’avoir un rendez-vous avec elle… Il ne répondit pas de suite mais lorsqu’il s’arrêta à un feu rouge, il reporta son attention sur elle avant de répondre d’une voix posée : « Non, je suis content. Ça me permettra de mieux te connaître même si je t’avouerais que d’ordinaire, mes tête-à-tête se déroulent généralement dans un restaurant huppé. Et toi ? Tu trouves cela étrange d’être avec moi ce soir ? » Attendant sa réponse, il redémarra lorsque le feu se remit au vert puis il vit une pizzeria qu’il désigna en souriant : « Ce restaurant te convient ? »

La question venait naturellement parce que tu étais tout de même l'exact opposée du genre de fille qu'il pouvait fréquenter par habitude. Aucune manière, pas de bonne famille, aucun titre. T'étais juste typiquement banale. Alors, ça devait effectuer un énorme changement pour lui. Parce qu'au final, la seule raison pour laquelle vous vous retrouviez tout les deux ensemble était pour ta musique. Ce qui en soit ne te définissais pas totalement. « C'est parfait alors. » T'aimais bien voir qu'il prenait les choses à la légère. Que le fait d'aller dans un fast food ne le dérangeait pas plus que ça. Peut être qu'au final il n'était pas snob qu'il pouvait le laisser paraître. « Tu apprendras qu'avec moi, rien n'est ordinaire. » T'aimais pas faire les choses dans les règles. T'avais jamais aimée ça en fait. Cela te donnait trop l'impression que les gens entraient dans des catégories et tu ne supportais pas ça. Non. Toi, tu préférais largement faire comme bon te semblait en brisant les règles et en ne t'imposant pas les routines qui seraient censés convenir à ton mode de vie. « Etrange peut être pas mais inhabituel oui. T'es pas le genre de personne avec qui je me mélange d'habitude. » En fait, tu ne te mélangeais pas tout court. Tu appartenais aux Mathers, tu vivais avec les Mathers et tu traînais avec les Mathers. Alors certes, il y avait parfois quelques exceptions mais généralement, tu restais avec les verts. Parce qu'ils étaient comme toi et que rare était les autres confréries à comprendre votre mode de vie. Les autres ne vivaient pas au rythme effréné des fêtes, de l'alcool et de la déchéance. Tu tournais la tête regardant ce qu'il te désignait avant d'arborer un sourire. « Parfait. J'adore les pizzas. » Et avec ça, pas de risque de tomber sur un étoilé. Pianotant distraitement sur la portière, tu attendais qu'il se gare avant de sortir de cette voiture que tu ne pourrais jamais te payer même dans tes rêves les plus fous. Enfin, tu aurais pu. Tu étais bien loin d'être pauvre mais.. Pour ça, t'aurais du demander à tes parents et il était hors de question que tu leur demande quoi que ce soit. De toute manière, il n'aimait pas ce que tu étais, ce que tu faisais. Tu sortais trop de leur principe de bourge coincée. « Allez, je t'invite. »

Dès lors qu’ils s’étaient retrouvés dans l’habitacle de sa voiture de sport, sa compagne lui avait demandé si ça ne faisait pas bizarre de sortir avec une fille comme elle. Il avait attendu d’avoir démarré avant de lui répondre avec légèreté qu’il s’arrêterait à une pizzeria ou un Mcdo dès qu’il en verrait un puis par la suite, il lui avait expliqué qu’il était plutôt content en fin de compte de passer une soirée avec elle malgré leurs différences mais il s’en fichait un peu maintenant je dois dire. Il était en voie de changer ses jugements sur les personnes qu’il ne connaissait, parce que cela n’était qu’une protection en réalité. C’était dans le but d’éviter d’avoir mal si on le trahissait parce qu’il était bien connu comme étant l’un des jeunes hommes dont la confiance était difficilement acquise ! Il sourit en l’entendant dire qu’avec elle, rien n’était ordinaire et elle lui avoua elle aussi qu’il ne faisait pas partie des personnes avec lesquelles elle se mélangeait. Il voulut répondre mais il avait vu une pizzeria et il lui avait demandée si ça la tentait de s’arrêter en ce lieu. Elle répondit que c’était parfait et qu’elle adorait les pizzas. Il sourit et alla se garer tranquillement. Une fois la voiture garée, ils en sortirent tandis que la jeune femme lui disait qu’elle invitait, ce qui lui arracha un petit rire. « Hum, mon éducation m’empêcherait d’accepter ton invitation. La galanterie m’imposerait de le faire moi-même mais comme ce soir, je ne suis simplement que moi, allons-y ! » Ils entrèrent dans la pizzeria… Hum cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait ce genre de choses ! « Je te laisse choisir pour moi ! Essaie de deviner ce qui me plait… Petit indice : je n’aime pas les anchois ! » Il regarda longuement sa compagne, se disant qu’il était prêt à faire pas mal de choses en sa compagnie… Elle l’intéressait de plus en plus, ce qui se répercutait sur le physique d’ailleurs. Oui, une part de lui-même voulait coucher avec la Mather !

C'était peut être pas la meilleure proposition à faire en y réfléchissant bien. Parce que déjà que tu cassais un peu son monde avec cette soirée, si tu foutais aussi en l'air les principes de galanterie il risquait de pas trop apprécier. Sauf qu'en fait, tu t'en foutais. Il avait qu'à faire avec et puis c'était pas tout les jours que t'invitais les autres. Généralement, tu te préoccupais que de ta petite personne. Mais tu étais bien forcée de constater que tu l'aimais bien. Sa compagnie n'était au final pas si désagréable que ça et tu pouvais dire que ta seule envie était de rentrer. Ce qui était plutôt un bon point sachant qu'à peu près tout avait tendance à t'emmerder. « Hum, mon éducation m’empêcherait d’accepter ton invitation. La galanterie m’imposerait de le faire moi-même mais comme ce soir, je ne suis simplement que moi, allons-y ! » Un sourire vint étirer tes lèvres légèrement rosés alors que tu entrais dans la pizzeria cherchant une table de libre. Il n'était pas réticent à tes propositions et c'était aussi un bon point. T'avais pas forcément envie de te battre pour un oui ou pour un non et fallait dire que ça t'arrangeais le fait qu'il accepter sans forcément rechigner. « Je te laisse choisir pour moi ! Essaie de deviner ce qui me plait… Petit indice : je n’aime pas les anchois ! » Whut ? T'avais déjà du mal à choisir pour toi même et il fallait en plus que tu choisisses pour lui ? T'attrapais la carte parcourant rapidement des yeux la liste de ce qui s'y trouvais. « J'aime pas les anchois non plus. » Il devait en avoir totalement rien à foutre mais tu voulais le dire. « Et si je choisis mal, il se passe quoi ? » Parce que t'avais peu de chance de tomber sur sa préférée ça c'était clair. Après une intense réflexion, tu te décidais finalement à choisir au pif. Tant que y avait pas d'anchois c'était le principal. « Mexicaine ça te va ? » Merguez, épice.. Elle restait assez basique et toi ça te convenait parfaitement. Tu reposais la carte attendant qu'un serveur ne se décide à venir et plongeant ton regard azur dans le sien. « Et sinon. Parle moi de toi. »

Drew était content de pouvoir changer de milieu, ne serait-ce le temps d’une soirée mais sa compagne du soir était très agréable à regarder donc cela ne lui gênait pas le moins du monde même s’il se demandait comment avait-il pu changer à ce point ce qu’il pensait d’elle… C’était une roturière, une Mather qui plus est mais au lieu de continuer à l’ignorer le jeune Comte anglais se trouvait en sa compagnie dans une pizzeria… Un lieu qu’il n’aurait jamais fréquenté en d’autres occasions et s’il comptait manger une pizza, il serait parti manger un grand restaurant italien qui servirait des pizzas mais ce soir, il était simplement lui et pas le gosse de riche ! Il était donc à la même table qu’elle et il venait de lui dire de commander pour lui. Il sourit gentiment en voyant qu’elle était un peu surprise qu’il la laisse ainsi choisir pour lui, elle lui dit tout en parcourant la liste des pizzas, qu’elle non plus n’aimait pas les anchois puis elle lui demanda ce qu’il se passerait si jamais elle choisissait mal. Petit rire léger de la part du jeune comte qui dit d’un ton amusé : « Tiens donc ! Cela nous fait un point commun ! Et si tu choisis mal, tu auras une petite punition ! Je plaisante, tout me va ! Quoique je ne plaisante vraiment… ». Il avait ajouté ses derniers mots avec un air espiègle. Etait-il en train de se lâcher ? Certainement, il se sentait à l’aise dans cette nouvelle facette de sa personnalité. Elle finit par choisir une pizza mexicaine, en lui demandant si ça lui allait. Il hocha simplement la tête en signe d’approbation sans cesser de lui sourire. Elle posa la carte avant de lui demander de parler de lui en plongeant son regard saphir dans le sien… Il n’avait jamais remarqué qu’elle était aussi jolie et que ses yeux étaient de la même couleur que les siens ; il déglutit légèrement avant de répondre d’une voix posée : « Eh bien que puis-je dire sur moi ? Je suis comte, fils du PDG de KW Industries la société aéronautique de ma famille qui est spécialisée dans la construction de jet privé. D’ailleurs, actuellement, je suis en train de devenir petit à petit le PDG parce que c’est moi qui m’occupe de tous les gros dossiers parmi lesquels notre future alliance avec la société Boeing. A part, je suis un Winthrop en 4ème année de Droit et de Politique, je fais partie de l’équipe de natation de l’université ainsi que de l’Equipe Nationale Anglaise ! Je fais aussi du Hockey à Harvard et voilà ! Et toi ? »

Ouais, c'était un bon moyen de lancer la conversation et puis d'apprendre réellement à le connaître aussi. Parce qu'il restait tout de même une personne et il devait avoir sûrement des tonnes de choses intéressantes à raconter. T'en doutais pas une seule seconde. « Tiens donc ! Cela nous fait un point commun ! Et si tu choisis mal, tu auras une petite punition ! Je plaisante, tout me va ! Quoique je ne plaisante vraiment… ». Tu riais légèrement tout de même assez surprise de ce qu'il venait de dire. Une punition ? Vraiment ? T'aurais jamais pensée qu'il soit du genre à dire quelque chose comme ça. Il pouvait être vraiment étonnant en fin de compte. « Tu sais que ça sonne super pervers hein ? Mais du coup, je prend le pari. Si t'aime pas, j'suis punie. » Tu riais une nouvelle fois te demandant d'avance s'il était sérieux ou pas. L'air soudainement concentrée, tu l'écoutais te parler de lui, de ses études, ses activités et puis surtout de son statut en fait. PDG ou un truc comme ça. Bref, c'était de la surface. Toi t'aurais voulu qu'il te parler de ses passions, ses rêves, qu'il te dise qu'elle était sa couleur préférée et tout un tas d'autre truc aussi. « Mon père est à la tête d'une chaîne télé et ma père propriétaire d'une école de danse réputée. J'pourrais être riche mais je ne demande rien, les histoires de famille c'est toujours compliqué. » Parfois même un peu trop d'ailleurs. « J'suis en quatrième année de musique, ce qui reste ma plus grande passion mais j'aime aussi beaucoup le dessin. J'ai toujours rêvée de rentrer dans un grand conservatoire mais, j'dois encore travailler pour ça. Sinon, j'fais aucune activité ici, y a rien qui me plait vraiment mais j'suis une pro du tir à l'arc du coup, j'mentraîne parfois. » Tu souriais à nouveau te plaçant bien au fond de ta chaise. « Parle moi vraiment de toi. Tes passions, tes rêves. Tout ça quoi. »