i'm back bro' ☆ (valentin)

I'm back bro'

Je ne savais pas vers qui me tourner et pour la première fois de toute ma vie, je me sentais sans contrôle sur ma vie. De nature très organisé, je n'ai jamais laissé quelqu'un m'aider, n'ayant jamais le besoin et pourtant je ne pensais pas que mes parents me tournerait le dos. En réalité, j'étais comme Valentin et Malvina. Juste un enfant de plus qu'ils ont dû nourrir durant toutes ces années. Me laissant tomber contre le mur. J'avais cette impression d'être une moins que rien, d'être une râté alors que j'ai toujours su me débrouiller. Demander de l'aide à mon frère ? C'est la perte de ma fierté, de mon estime de soi. « Tu sais, je suis enceinte, pas mourante » dis-je en lui prenant la main avant de me lever et de le suivre jusqu'au canapé pour me poser dessus. Seulement la question qu'il me posa m'a stoppé net. En faite, je n'ai raconté qu'aux parents ce qu'il s'est réellement passé et faut croire que je n'étais pas assez importante pour ça. Ramenant mes jambes contre ma poitrine, je sentais déjà les larmes monter, prête à fondre comme une madeleine, j'essayais de me contrôler, mais comment réussir après ça ? N'ayant pas le courage de le regarder, je me sentais trop humilié pour affronté son regard. « On a abusé de moi... Ça devait être ma première fois et on m'a tout pris »

Malvina & Valentin

Evidemment que non qu'elle n'était pas mourante, mais c'est pas pour autant qu'elle devait se contenter du mur pour se reposer, surtout en étant enceinte. Mais c'était bien parti pour qu'elle refuse même ma main avec ce qu'elle venait de dire et je pensais réellement qu'elle refuse, mais non, elle se laissa guider. Tu dois faire attention à toi tout de même. Disais-je simplement alors qu'elle s'installait sur le canapé et que la question fatidique me vint à l'esprit. Putain si c'est vraiment ce que je pense, je sais même pas comment je réagirais, mais c'est bien le genre d'acte violent que je ne supporte et personne ne mérite de vivre ça, pas même ma grande soeur. Je récupérais un oreiller et une couette dans l'armoire de ma chambre quand je la voyais recroquevillée sur elle-même et au moment où je revenais vers elle, ce que je pensais se révéla être la vérité. Putain ... Et les parents t'ont quand même foutu dehors ?! ... J'étais outré par leur comportement sérieux, encore plus envers leur fille adorée, c'est pas comme si elle était fautive, mais c'est sûrement ce qu'ils avaient du croire. Je finis par déposer les affaires à côté d'elle et me fraya une place à côté pour lui dire d'un ton bien plus doux que le reste de mes anciennes paroles envers elle. T'en fais pas, je ne ferais pas la même chose.

I'm back bro'

Refuser sa main, j'aurais pu. Seulement, mon état et ma situation ne me le permettait pas. Je ne peux pas me permettre de faire ma difficile, cette fille qui est trop fière pour recevoir l'aide de quelqu'un d'autre. « Je vais bien, juste fatigué par le voyage. Je suis pas en sucre tu sais » et il était le mieux passé pour savoir ça. Toujours sûr de moi, sachant parfaitement ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Recroquevillé sur le canapé, ma tête posé sur mes genoux, mon regard vide était posé sur un point de non retour. Venir ici n'était peut-être pas la meilleure décision que j'ai pu prendre dans ton ma vie, mais ne pas se faire rejeté ou du moins penser ne pas l'être faisait un bien fou après ce que j'ai pu subir avec les parents il y a pas si longtemps. « Tu aurais du voir leur regard Val... Comme si je n'existais pas, comme si j'étais une moins que rien pour vous... En faite, comme ils t'ont regardé le jour de mes dix-huit ans. » Ce regard, jamais je n'aurais cru le voir une fois dans ma vie, le sentir sur mon corps. « Je me suis senti tellement humilié, j'avais la vie parfaite... Tout s'est envolé sans que je ne le vois arrivé. » tournant mon visage pour poser mes yeux sur mon frère « Il hante mes pensées, les nuits sont interminable, j'ai l'impression de revivre ça encore et encore. »

Malvina & Valentin

Evidemment que non que ma soeur n'est pas faite en sucre, c'est une femme forte, je n'en ai jamais douté et rien que le fait qu'elle s'en sorte avec cette histoire de bébé me le prouvait, encore plus quand elle me fit comprendre qu'elle avait été violée. Je me suis senti envahi d'une colère que jamais je n'aurais cru possible pour elle. Elle reste de mon sang et je ne peux pas la haïr ou lui souhaiter le pire, non, je ne le pourrais jamais et encore moins me réjouir de son malheur. Je l'écoutais se confier à moi, me parlant des parents, qu'ils l'avaient regarder exactement de la même façon le jour où ils ont appris que j'allais en détention. Je ne pouvais que comprendre sa douleur. Je voulais lui cracher qu'elle ne pouvait que comprendre ma souffrance, mais non, je ne suis pas comme ça, elle a de la chance, c'est loin de ce que j'ai envie de faire. Enfin un peu, puisque j'y pense, mais je n'oserais pas, pas après ce qu'elle venait de m'apprendre. Elle me fit encore plus de peine, même si cette dernière s'était légèrement envolée quand elle me fit savoir qu'elle avait perdu sa vie parfaite, quand elle m'informa que cet évènement sadique la hantait encore et toujours. Je posais alors ma main sur son bras, instinctivement, alors que je ne l'avais que rarement touché, voire même jamais, pour lui répondre Tu es en sécurité ici. Je ne pourrais pas être aussi protecteur qu'avec Natalina, d'ailleurs tu ne le supporterais sûrement pas, mais je serais là pour toi Malvina. C'est peut-être l'occasion d'apprendre un peu mieux à se connaître ... En tant que frère et soeur, j'ai envie de dire, ce serait pas trop tôt.