(FB) Change of plans ⁂ w. ZOELANNE

Change of plans.
w/ Zoélanne and César

Âgé de dix-sept ans, je me redressa sur mon lit après avoir une nouvelle fois énuméré les étapes du plan dans ma tête. Il n'y avait pas de raison que je me fasse prendre la main dans le sac par l'un de mes parents, après tout c'était pas la première fois que je leur désobéissais. Le truc, c'est que maintenant, ils s'y attendaient. Je m'engueulais avec ma mère à tout bout de champ et mon père et bien c'était toujours aussi désastreux. La seule personne fréquentable de ma famille dans cette maison, c'était encore Olympe. J'avais prévenu ma soeur que je sortais ma soeur ce soir, mais ne lui avait pas proposé de venir. J'avais pas voulu la vexer à ce niveau, ça craindrait, mais je ne pouvais pas l'emmener avec moi ce soir. J'allais voir ma petite amie, une fille que mes parents ne m'auraient surement pas autoriser à fréquenter. Ma mère en aurait eut un sacré choc. Je suis sûr qu'à mon âge, elle pensait que je n'avais pas encore eu droit à mon premier baiser. Enfin, c'était sans doute mieux de la laisser se bercer d'illusions, sinon, j'allais finir enfermé dans ma chambre à double tour. Et là, je virerais dingue. J'allais pas tarder à pouvoir y aller, c'était le moment propice. Je sortis de ma chambre en m'efforçant de me faire discret et commença à descendre l'escalier pour rejoindre la cuisine ou la cuisinière me ferait sortir, comme je le lui avais demandé. Je me figea au milieu de l'escalier. Mes parents étaient dans le hall, avec des invités. Etouffant un juron, je descendis le reste de l'escalier à reculons. Bonjour lançais-je avec un sourire poli à la cantonade alors que je ronchonnais intérieurement. C'était la famille Northwoods, des amis des parents. Avec leur fille. Une gamine que j'avais beaucoup de mal à supporter et que, à coup sûr, on allait me mettre dans les pattes.

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La mine boudeuse, je regardais par dehors à travers la vitre de l'auto. Injuste, tout cela est injuste. Pourquoi m'infligent-ils une visite chez les Jones ? J'aurais pu bien rester dans la chambre d'hôtel à écouter la télévision, mais noooon, je n'ai ni l'âge et l'égalité de m'opposer à eux. Et puis il y a ma mère qui me sort, « Mais tu aimes bien César non ? Tu ne veux pas rendre visite à ton ami ? », Non je ne veux pas le rendre visite pour l'unique raison que je ne l'aime pas et je ne l'aimerais pas. Voilà à quoi me coute cette illusion d'une amitié avec l'ainé des Jones, j'étais forcée à le revoir. Pour la cadette, je lui parlais peu. Je n'allais tout de même pas alourdir la cause, un était bien assez. « Soit gentille Zoé d'accord ? », j'hochais la tête préférant garder pour moi mes commentaires. On fut accueillis par les maîtres de la maison. Je me montrai courtoise envers eux, mais en voyant la silhouette de César apparaitre dans les escaliers, un air de dédain se peigna sur mon visage. De vieux souvenirs d'enfances de notre rencontre firent surface dans mon esprit. Ce léger gout amer qu'avait laissé cette rencontre, rendait la présence de César pour moi insupportable. Bien sûre devant les parents, je me retenais d'en faire un drame. J'hochais la tente en sa direction pour le saluer. « Zoélanne, reste avec César pendant que nous discutons » dit le père de ce dernier. Je me mordis les lèvres contre le refus de cette proposition. Je voyais que cela non plus ne plaisait pas à César dont le regard c’est assombri. Super, il va m’en faire baver.

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w/ Zoélanne and César

Il fut un temps ou j'essayais de faire des efforts, ou je ne bronchais pas de ne pas pouvoir traverser sans qu'on me tienne la main, alors que j'avais largement dépassé l'âge, ni à l'idée qu'on m'assigne la même heure de couvre feu que celle de ma soeur, ce qui équivalait parfois à me coucher avec le soleil. Je considérais que j'avais été très facile à vivre, sauf que j'avais renoncer à ça, voyant que ça ne me rendait en rien plus heureux. Me coller Zoélanne, c'était me pousser encore plus à la crise de nerfs. Déjà gamin, je ne l'appréciais pas. Elle était plus proche en âge d'Olympe et pourtant c'était à moi que revenait l'honneur de lui tenir compagnie. A croire que nos parents étaient assez stupides pour s'imaginer qu'une engueulade commune nous avait rapproché. C'est clair que se prendre une fessée car votre père a la certitude que dès qu'il se passe un truc de travers, ça ne peut être que vous, le responsable, ça rapproche. Tu parles. Par dessus le marché, j'avais définitivement de meilleurs plans pour ma fin de journée, mais naturellement je ne pouvais pas le formuler. Ma mère vint m'embrasser sur la joue en me chuchotant au passage de ne pas broncher et d'aller jouer dans ma chambre. Jouer dans ma chambre. A croire qu'elle avait zappé quel âge j'avais. Les parents partirent en discutant joyeusement, nous laissant seuls. Mon sourire figé s'effaça au profit d'un air neutre dans lequel perçait malgré tout une pointe d'agacement. C'était prévu ? Que vous veniez ? Demandais-je d'une voix un peu lourde.

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Ils s'imaginaient quoi ? Qu'un mec de 17 ans et une gamine de 12 ans allait jouer tranquillement comme si rien n'était ? Sont-ils aussi aveugle ou ils préfèrent ignorer la vérité ? Tout ça est stupide. J'étais à deux doigts d'emmener mon Gameboy, mais ma mère m'avait prise sur le fait en train de l'insérer dans mon sac et m'avait force à le laisser à l'hôtel. Elle me disait '' Zoé c'est impolie d'éviter une conversation de cette manière '' à quoi j'avais envie de répondre '' Vaut mieux qu'il n'y ait aucune conversation avec César si tu ne veux pas m'entendre jurer comme un camionneur '', ahh sweet injustice de l'adolescence, toujours les parents qui décident. Je regardais ma mère et mon père s'éloigner avec Mr et Mrs Jones, laissant moi et César seuls devant la porte d'entrée. « C'était prévu ? Que vous veniez ? » Premier mot qui m'adresse et le voilà déjà qui m'agresse. « En quoi ça changerait les choses si c'était le cas ? Tu avais des plans prévus ? » Je lui adresse un sourire hypocrite.

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Je l'avais prise en grippe. Et ce coup-ci, tous les ingrédients étaient réunis pour me rendre ce moment cauchemardesque. Pour commencer, j'avais passé toute ma journée, comme toutes les autres, à savoir en étant surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, comme si j'avais sept ans, pas dix-sept. Depuis que je me montrais insolent et je m'en-foutiste, ma mère n'en était que plus sur mon dos. Elle était devenue presque aussi insupportable que papa, me couvant au point que c'en était devenu essentiellement pour me saouler, c'était du moins mon ressentit. A croire que plus je lui signalais que je voulais sortir du cocon, plus elle m'y enterrait. Alors en plus, il fallait que je supporte les fréquentations de la famille et par dessus le marché, c'était une gamine de douze ans, un bébé quoi. Et pas une gamine mignonne qui me rappellerait ma soeur, avec qui je ne rechignais jamais à passer du temps, non, une emmerdeuse, du haut de ses douze ans. Elle me répondit avec un sourire qui me donna l'envie furieuse de lui foutre une claque, à cette sale gamine. J'en avais reçu quelques unes de mon père et franchement, ça lui ferait pas de mal à elle. Comme si ça te regardait. A ton âge de toute façon, est-ce que tu envisages qu'on puisse s'amuser autrement qu'en jouant à la poupée ? Désolé, j'en ai pas franchement dans ma chambre, mais peut-être que dans les vieilles affaires d'Olympe tu trouveras ton bonheur je prenais pas la peine d'y mettre de la bonne volonté. Non, tant pis, au pire je me ferais engueuler par mes parents, ce serait pas nouveau.

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Ma mère aimait bien me charrier en disant que j’étais une jeune adulte enfermé dans le corps d’une fillette de 12 ans. Il me restait encore un côté d’immaturité, mais je me distinguais des autres par ma manière d’agir ou de parler. Je ne me comportais pas comme les filles normales de mon âge. J’étais déjà plus évoluer qu’eux sur beaucoup de points. Lui, ce qui ne serait pas étonnant, ne le savait pas. Pour César j’étais une nuisance de petite taille, une emmerdeuse de première. J’avoue que je ne plaidais pas ma cause en jouant à la sournoise avec lui. Ai-je entravé vraiment entraver dans ses plans ? Sa mauvaise humeur n’était pas seulement à cause de ma présence, mais aussi que cela l’empêchait de faire quelque chose d’autre. Un sourire malsain s'imprima sur mes lèvres. Si j'arrivais à savoir ce qu'il tramait, les choses allaient devenir intéressantes. « Et j'imagine à ton âge, on essaie de sortir sans se faire repérer c'est ça ? » Il voulait se débarrasser de moi, mais pour cette fois, j'avais envie de faire durer cette conversation, l'emmerder au point qui lâche la bombe. « Ne soit pas aussi désagréable César, n'as-tu pas entendu tes parents ? Tu dois rester en ma compagnie, tu ne veux pas te mettre à dos ton père si ? » Je savais que sa relation avec son père était tendue, contrarier celui-ci allait l'attirer de sévères punitions, c'est exactement ce que je cherchais à faire.

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w/ Zoélanne and César

Elle s'attendait sérieusement à ce que je me trahisse pour qu'elle aille mieux à me griller aux parents, en petite peste qui se respecte ? C'est qu'on est vraiment définitivement sacrément stupide à l'âge de douze ans. D'un autre côté, j'étais pas sûr que savoir que je sortais en douce étiat susceptible d'aggraver beaucoup ma relation actuelle avec mes parents. Enfin, ils seraient quand même susceptible de me flicer encore davantage et là, je risquerais la crise de nerfs. Essaie pas d'imaginer quoi que ce soit lançais-je d'une voix lasse. Elle était depuis combien de temps ? Cinq minutes à tout casser et j'avais déjà limite envie de me pendre. T'en fais pas pour moi, j'ai pas besoin de toi pour me le mettre à dos et même si j'aimerais vraiment en être capable, être gentil parfois ça me dépasse. Mais bon, quand y a pas le choix, y a pas le choix décidant de ne pas rentrer dans son jeu en essayant de la provoquer, cette gamine que je surmontais de près de deux tête, je m'écarta et indiqua d'un signe de la tête l'escalier menant à l'étage, l'invitant à grimper.

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« Essaie pas d'imaginer quoi que ce soit », « Je n'imagine rien César. Il n'est pas nécessaire d'être un génie pour connaitre tes intentions. » Je savais que mon âge et mon apparence ne jouait pas en ma faveur, mais je n'étais certainement pas une enfant naïve qui croyait encore aux jolies idylles. Je n'allais certainement pas le laisser me prendre de haut. J'avais peut-être 12 ans, mais je pouvais me montrer très cruelle pour un âge aussi jeune. Le regard noir, je grimpais les marchent d'escaliers quand une idée saugrenue surgit dans mon esprit. Heureusement pour moi, César se tenait derrière moi, sinon il aurait vu ce sourire s'afficher sur mon visage qui ne présageait rien de bon. Arriver au bout de l'escalier je me retournais vers lui, bras croisé, une fausse mine ennuyée, « Bon alors, on va où ? »

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Change of plans.
w/ Zoélanne and César

Je n'étais d'ordinaire vraiment pas aussi désagréable, pas en présence d'inconnus, j'avais quand même reçu une éducation, mais j'avais une dent contre Pippa et ça, plus ma mauvaise humeur dut au sabotage de ma fin de journée pour plusieurs heures en compagnie d'une fille ayant cinq ans de moins que moi, ça n'aidait pas à faire de moi un bon hôte. Heureusement pour toi lançais-je sans même essayer de masquer l'épaisse louche de sarcasme versée sur mes propos. Je ne pouvais pas me barrer, alors je m'abandonnais à ma triste réalité de gosse de riche excessivement couvé. Après lui avoir indiqué de grimper les marches de l'escalier, je m'exécuta sans enthousiasme derrière elle. Une fois en haut, elle me demanda ce qu'on faisait. Car en plus, fallait que je trouve des idées de jeu susceptibles de plaire à une gamine de douze ans, comme s'il y avait une chance, aussi infime soit elle, qu'elle ou moi on puisse passer ne serais-ce qu'une seconde réjouissante dans les heures qui allaient suivre et nous paraître interminables. J'imagine qu'on va partir jouer à ce que tu veux dans ma chambre lançais-je avec un sourire forcé traduisant l'idiotie que je trouvais dans tout ce que je venais de dire.

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« J'imagine qu'on va partir jouer à ce que tu veux dans ma chambre » Pourquoi cette phrase lui parait-elle salement incongrue ? Elle le scrutait comme s'il avait prononcé quelque chose d'horrible à son égard. Le seul jeu qu'elle jouera avec lui c'est celui qui arrivera à poignardé l'autre. La jeune Montgomery était de nature douce et calme, il était rare de ne pas l'aimer, elle était quelqu'un de tout à fait adorable. Mais dans ce monde, rien ne pourras être parfait. Il y aura toujours une noirceur cachée en arrière-plan. « Eh bien montre-moi la direction » dit-elle du tout pas enjoué à l'idée d'être toujours en sa compagnie. Il fallait qu'elle y mette un terme au plus vite. Elle voulait rentrer au plus vite à l'hôtel et elle savait de quelle manière elle y arriverait, il y aura quelque dommage collatéraux en chemin pour ça.

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