Andrew & Prue - We play a dangerous game and we like that

Je refusais de me servir sur un plateau d’argent pour ses beaux yeux et il le savait pertinemment. Ce ne sont pas ses baisers dans le coup qui allait remettre mon jugement en cause. Pressant mon corps svelte contre le sien, je lui avais glissé quelques mots à l’oreille. D’un sourire malicieux, j’avais finis par disparaitre dans la foule humaine. Me mêlant à cette dernière, j’avançais d’une démarche gracieuse et lascive. Dans quelques minutes, je savais qu’Andrew partirait à ma recherche. Comment pouvais-je en être aussi sûr ? Parce que c’était instinctif. Je le savais, c’est tout. Un léger rire s’échappait de mes lèvres, lorsque je sentis une personne entourée ma taille. Je reconnaitrais cette poigne entre mille. « Hum… Tu es très vilaine de me délaisser ainsi, chérie… ! » Mes yeux pétillants de malices, mes lèvres formaient toujours un sourire, tandis qu’avec un de mes doigts, je caressais le dos de sa main, faisait des mouvements circulaires. « Il me semble qu’être vilaine, ne t’as jamais déplut » Il pouvait dire ce qu’il voulait, il était très mal placé, étant tout aussi vilain avec les pauvres jeunes femmes. J’aimais le comparer à une sorte de félin carnassier. Rôle qui lui correspondait parfaitement. « Ce n’est pas bien de retenir une jeune femme fragile contre son gré » Je tentais de me dégager de son emprise, mais ses bras étaient trop puissant pour que je réussisse à me décoller de lui. Caressant toujours le dos de main droite, je remontais vers son poignet. Petit à petit, je réussissais à lui faire lâcher légèrement prise, pressant un peu plus mes fesses contre son corps pour qu’il recule légèrement. Il fallait que je mette fin à cette étreinte et pour cela, je pouvais user de plusieurs stratagème. La musique autours de nous se faisait de plus en plus lancinante. Ses mains caressaient mon ventre, mais je m’accrochais pour ne pas céder à l’appelle de ses caresses et cela malgré la sensation délicieuse qui s’emparait de mon bas ventre. Je m’agrippais à la jouissance que me procurerait une victoire contre lui. C’était le seul moyen que j’avais trouvé pour ne pas succomber. Le parfum qu’il dégageait était enivrant. J’avais oublié à quel point, j’avais apprécié sa présence. Certains souvenirs assaillaient mon esprit, me décrochant un énième sourire. Les lumières autours de nous, se faisaient de plus en plus tamisés au fur et à mesure que la musique évoluait.

Et dire qu’il s’était préparé à faire une nouvelle rencontre ce soir parce que tout le monde savait que Drew venait toujours seul à une soirée et en revenir accompagné d’une charmante jeune femme, très portée sur le contact physique et qui très souvent n’avait pas une seule once de jugeote dans le crâne… En gros une fille juste bonne à être utilisée comme « vide bourse » - pardonnez de l’expression mais c’était véridique comme affirmation – bref, oui lorsqu’il avait dit qu’il serait présent ce soir, c’était dans l’optique de faire cette fameuse rencontre et ainsi obtenir un nouveau coup d’un soir à mettre sur son tableau de chasse… Mais c’était sur une personne qu’il connaissait parfaitement bien qu’il était tombé ! En l’occurrence, il s’agissait de son amie d’enfance avec laquelle il aimait tant jouer même s’ils savaient que leur jeu était très dangereux mais il continuait doublant à chaque fois de ruses etc… Ils ne lâchaient jamais prise tant ! Et ce soir, ça ne faisait que confirmer leurs désirs de toujours battre l’autre dans ce jeu dangereux… Après qu’elle se soit échappée une fois, Drew l’avait reprise en l’enlaçant par derrière et pendant que la musique continuait devenant de plus en plus chaude, il lui faisait des baisers dans le cou tout en lui caressant le ventre… Elle avait répondu que cela ne lui avait jamais déplu qu’elle soit vilaine ; il rit doucement tout en resserrant son emprise sur elle alors qu’elle se mettait à le caresser aussi… Elle mettait en œuvre des stratagèmes afin de s’échapper et ce n’était qu’au moment où elle s’était mise à presser ses fesses contre lui qu’il commença légèrement – bien malgré lui – à lâcher du lest mais il maintenait toujours fermement la jeune femme. Doucement tout en remuant leurs deux épidermes dans une danse lancinante et très collée serrée, il se rapprocha de son visage avant de murmurer d’une voix mielleuse : « Hum tu sais que ton parfum est très enivrant… » Il fit promener son souffle chaud contre la joue de Prue avant de lui prendre les lèvres afin qu’elles soient unies pour un baiser sauvage et torride. Puis il rompit le charme lorsqu’il sentit qu’elle fondait dans ses bras. Et la tenant toujours dos à lui, il lui souffla sensuellement à l’oreille : « Rends-moi sexy, beauté ! Danses pour moi… »

Après m’avoir attrapé, Andrew, resserrait son étreinte autours de ma taille. M’empêchant de m’échapper. Néanmoins, cela ne me fit pas renoncer pour autant. Caressant du bout des doigts sa main, je remontais vers son bras, dans le mince espoir de le faire lâcher, mais cela était peine perdu. « Hum tu sais que ton parfum est très enivrant… » Il susurrait ses mots, faisant courir son souffle sur ma joue. A ce contact, mon corps se détendait complètement, se laissant aller contre le sien dans une danse légère. Avant même que je ne puisse échapper à son emprise, il avait capturé mes lèvres, scellant notre rapprochement dans un baiser profond. Voilà plusieurs années que je ne l’avais pas embrassé. Peut-être était-ce dû à cette ancienneté, mais toujours est-il que cela me fit ressentir des papillons dans tout le corps. « Rends-moi sexy, beauté ! Danses pour moi… » Je refusais d’accepter sa demande, pourtant, une partie de moi le désirait. Seulement voilà, je n’étais pas quelqu’un qui se laissait mener à la baguette et cela, il aurait dû le comprendre depuis longtemps. C’est pourquoi, j’allais lui donner une leçon. Balançant mon corps avec légerté, je caressais mon corps, descendant jusqu’à la bordure de ma robe. Puis, je la remontais lentement le long de ma cuisse. Fermant les yeux, je savourais ce contact, tout en patientant dans l’ombre. Au bout de quelques secondes, je réussissais à le faire relâcher très légèrement la pression de ses bras. Me retournant contre lui, mes yeux croisèrent les siens et force est d’admettre à quel point il était séduisant. Rapprochant mon visage, j’effleurais ses lèvres comme la douce caresse d’une plume, avant de chuchoté quelques mots. « Tu sais que je n’écoute jamais ce que l’on me dit.. » Une lueur d’affrontement dans le regard, j’attendais une réaction de sa part.  

Inman Square
Prudence & Andrew

WE PLAY A DANGEROUS GAME AND WE LIKE THAT

Drew était vachement content d’avoir répondu présent à cette petite soirée en boîte de nuit dans Inman Square, parce qu’il n’avait pas décidé de venir ce soir, il n’aurait peut-être pas vécu ce qu’il était en train de vivre en ce moment même… En effet, il était en train de vivre un moment presque unique avec sa belle Prudence, son amie depuis tant de temps, cette fille qui lui ressemblait au plus haut point surtout au niveau du comportement… Depuis qu’ils avaient appris leur propre pouvoir de séduction tous les deux, ils n’avaient cessé de l’expérimenter sur l’autre et vice et versa, ils étaient allés jusqu’à l’acte suprême bien entendu et dès lors ils n’avaient pas pu s’empêcher de continuer redoublant à chaque fois d’ingéniosité et de malice : physiquement et mentalement, les deux jeunes gens étaient parfaitement compatibles et ils étaient comme qui le dirait « faits » l’un pour l’autre mais vous ne les connaissez pas ! Drew et Prue n’étaient point du genre à se mettre en couple : ils étaient nés pour s’amuser dans tous les domaines et lorsqu’ils étaient ensemble, le jeu en valait vraiment la chandelle… Et leurs retrouvailles de ce soir – parce que oui cela faisait quelques temps tout de même qu’ils ne s’étaient plus vus, elle avait été à Yale et lui, il finissait ses études à Eton avant d’intégrer Harvard – étaient très chaudes tout de même et elles promettaient pas mal de choses ! Dès le départ, leur jeu de séduction avait été lancé et pour le moment, ils étaient à match nul : Prue parvenait toujours à contrer les attaques de Drew avec brio et il fallait dire que cela, le jeune Anglais l’appréciait énormément… Ils étaient maintenant en train de danser, elle de dos serrée contre lui et il l’avait embrassée longuement, sensuellement et lorsqu’à la fin de ce baiser, il lui avait demandée de danser pour lui, il avait rapidement su qu’elle ne se plierait point à ses volontés… En effet elle s’était mise à onduler contre lui, ce qui eut pour effet presque immédiatement de la faire sortir de son emprise ; il se mit à sourire d’un air amusé alors qu’elle se retournait contre lui. Ses yeux verts entrèrent en contact les beaux yeux d’un bleu azur du jeune homme… Elle était encore plus sublime que jamais ! Elle vint près de son visage de son visage et en effleurant ses lèvres doucement, elle lui chuchota qu’elle n’écoutait jamais… Drew la regarda avec les yeux pleins de malice avant de répondre d’une voix aussi doux qu’un murmure : « Je n’attendais pas moins de toi ma chérie ! » Il se mit à lui caresser doucement la joue, plongeant intensément son regard azur brillant de désir et de malice dans le sien, il enchaîna sur le même ton : « Je te connais mieux que quiconque pour savoir que tu ne te laisseras pas faire aussi facilement… Une peau si soyeuse… Des lèvres si généreuses… » Il se mit à humer la jeune femme dans le cou, soufflant lentement de l’air chaud contre sa peau, tout en remontant jusqu’à ses lèvres qu’il effleura doucement avant lui murmurer mielleusement à l’oreille : « T’ai-je déjà que j’avais une folle envie de te croquer ? »

Il savait pertinemment que je ne céderais pas et je soupçonnais cela de lui plaire. Je m’étais tourné vers lui, pour susurrer quelques mots, me délivrant légèrement de son emprise. Plongeant ses yeux bleus dans les miens, il me répondait de cette voix atrocement charmeuse : « Je n’attendais pas moins de toi ma chérie ! » Sa main caressait ma joue de façon aérienne, tandis que ses yeux se faisaient de plus en plus hypnotisant. Il avait cette faculté de capter mon attention et de me faire perdre le contrôle, comme si j’étais seule avec lui ou que cette foule se mouvait en silence autour de nous. Je ne savais pas ce que je devais penser de cette situation, mais cela ne m’étais pas arrivé depuis très longtemps. « Je te connais mieux que quiconque pour savoir que tu ne te laisseras pas faire aussi facilement… Une peau si soyeuse… Des lèvres si généreuses… » Les premiers mots me faisaient penser à ce que me disait James et même si la suite, aurait pu me faire perdre pied, c’était trop tard. J’étais déjà refroidi. Ses lèvres effleuraient les miennes et je ne pus contenir un frisson. « T’ai-je déjà que j’avais une folle envie de te croquer ? » Ce moment aurait pu être parfait, si je n’avais pas pensé à James. Finalement, je le poussais gentiment, tout en lui répondant : « Il y a longtemps, je crois » Après cela, je me retournais pour me diriger vers le bar. Me frayant un passage jusqu’à ce dernier, je commandais une vodka avec des glaçons. J’avais besoin d’un remontant pour éviter de penser à ce psychopathe. L’instant avait été parfait, mais certaines choses me faisaient penser à lui et cela avait l’effet de tout détruire. Même absent, il me pourrissait la vie. La rupture de nos fiançailles était récente et à cause de ma traitrise, il me le faisait payer. Sans compter qu’il avait des preuves. A partir de là, j’ai découvert une autre facette de sa personnalité. Une facette dont je ne soupçonnais même pas l’existence et cela me faisait peur, car je ne savais pas de quoi il était capable et il me donnait l’impression de repousser les limites jusqu’à un point de non-retour. Le barman revenait avec ma vodka. Il était à peine reparti, que je buvais mon verre d’une traite pour apaiser le feu qui s’emparait de mon corps. Je ne voulais pas penser à ça. Surtout, que je venais de retrouver Andrew, mais malheureusement, James avait ce dont de me rendre mal à l’aise. Je n’ose à peine imaginer ce qu’il ferait, s’il me voyait avec Andrew. Sans doute qu’il ferait comme lors de cette soirée au Farmer Market, alors que j’étais en compagnie de Marshall. Il ne pourrait s’empêcher de me donner un ordre tout en me faisant des menaces. Seul l’intrusion de Charlie, avait réussis à me donner une excuse de fuir avec l’ex petit ami de Leyna.  

Le liquide brulait ma gorge, tandis que je repoussais mon verre sur le comptoir. Je ne voulais pas penser à cette ordure ni même qu’il fasse une intrusion dans ma vie, mais on ne pouvait pas tout avoir, n’est-ce pas ? Même l’argent, ne suffisait pas à nous débarrasse de nos sordides secrets. Je pouvais comprendre la colère de James. Après tout, c’est moi qu’il l’avait trompé, moi qui avait couché avec un homme beaucoup plus vieux. Néanmoins, je ne l’avais pas trompé avec n’importe qui, j’avais profondément ressentie quelque chose pour lui. D’ailleurs, il était connu que j’étais le plus souvent, attiré par des hommes plus mûrs. Celui-ci avait dix-neuf ans de plus que moi et pourtant, cela n’avait rien enlevé à son charme. Baissant le regard une seconde, je ne vis pas tout de suite Andrew s’approcher de moi, je ressentie juste sa présence. Il dégageait une aura, qui m’alertait à chaque fois qu’il se trouvait dans la même pièce. Arrivé à ma hauteur, il relevait mon visage vers lui, plongeant ses yeux dans les miens. « Prue, je sais que quelque chose te tracasse actuellement et bien que j’aimerais savoir pourquoi, je n’en ferais rien. Je ne te forcerais pas à en parler mais je veux que tu profites de cette soirée… Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus toi et moi. Qu’en dis-tu ? Et si on reprenait là où nous étions arrêtés. Ou alors, pourquoi n’irions-nous pas ailleurs ? » Ce que j’appréciais chez lui, c’est qu’il ne me forçait pas à parler de mes sombres secrets. Je n’avais pas besoin de me confier pour qu’il reste à mes côtés. Il avait raison, lorsqu’il disait que je devais profiter de cette soirée. L’émeraude de mes yeux, perçait le bleu des siens, d’un seul regard. Relevant une main vers lui, je caressais l’ossature de son visage, m’arrêtant sur sa joue. « C’est étrange de te voir aussi compatissant… » disais-je d’une voix pensive. Je n’avais pas l’habitude de le voir aussi ‘’sage’’. J’esquissais un faible sourire, faisant retomber mollement ma main le long de mon corps. « Prend moi dans tes bras Drew… » murmurais-je. Ma voix n’était plus qu’un léger bruissement. Mon visage était sérieux et mon corps, était désireux de tendresse. Je ne demandais qu’une simple étreinte capable de me réconforter, car oui, ce soir, j’avais besoin de cela. Je ne demandais pas grand-chose, mais en même temps, je lui réclamais une chose nouvelle. Jamais encore, je n’avais été tendre avec lui, ne laissant que le jeu accaparer nos êtres.  

Inman Square
Prudence & Andrew

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L’ambiance s’était totalement refroidie tout de même et malgré le fait qu’il ne comprenait pas l’attitude de sa compagne du soir, Drew n’avait aucune envie de le savoir. Il respectait le silence de la jeune femme même s’il avait rapidement compris de quoi il s’agissait : il ne fallait pas être particulièrement observateur ou même le meilleur des analystes pour déduire et de ce fait comprendre qu’il y avait une petite bataille intérieure en elle… Quelque chose lui était arrivée, quelque chose qui devait avoir totalement un lien avec la gent masculine et plus précisément un petit ami mais bien qu’il avait envie de savoir le fin mot de cette histoire, il n’en ferait rien… Il attendrait qu’elle se confie d’elle-même à lui. Il était peut-être connu pour toujours parvenir à ses fins, néanmoins avec des personnes qu’il appréciait à leur juste valeur, il ne mettait pas tous les moyens parce qu’inconsciemment il ne souhaitait pas les perdre… Etait-ce pour cela que lorsqu’il l’avait rejointe, il avait dit à la belle brunette qu’il ne la forcerait pas à lui révéler ce qu’elle lui cachait actuellement ? Etait-ce parce qu’il tenait à elle et qu’il ne voulait pas la perdre ? Ces questions allaient rester en suspens parce qu’il ne pourrait guère y répondre… Il lui avait dit qu’il fallait qu’elle profite de la soirée etc… En guise de réponse, elle se mit à lui caresser le visage avant de murmurer que c’était étrange de le voir aussi compatissant ; elle ponctua ses dires d’un faible sourire qu’il lui rendit lumineusement avant de répondre d’une voix aussi douce qu’une caresse : « Je peux être aussi doux qu’un agneau ma chérie… Il suffit de le demander… » Elle laissa sa main retomber le long de son corps avant de murmurer tout doucement… En temps normal, cela aurait totalement surpris Andrew mais en la voyant ainsi ce soir – un visage triste qu’il ne lui connaissait pas – le fait qu’elle demande de la tendresse ne le surprenait pas, il n’hésita pas l’ombre d’une seconde pour la prendre dans ses bras et il la serra doucement contre lui, il alla même jusqu’à lui déposer un bisou sur le front… Même si c’était un geste tendre qu’il était en train d’accomplir, la proximité avec la peau soyeuse de Prue eut pour effet d’allumer les flammes de son désir…

« Je peux être aussi doux qu’un agneau ma chérie… Il suffit de le demander… » L’entendre parler ainsi, était légèrement surprenais, mais surtout amusant. Il n’y avait pas que du plaisir charnel entre nous. Il venait de me le démontrer à l’instant même. Prenant une posture différente, mes lèvres laissèrent échapper quelques mots. Des mots, qui étaient étonnant à entendre, venant de ma part. En réponse à ma demande, je sentie ses bras entourées ma frêle silhouette, l’enveloppant de toute leur puissance. Ses lèvres, déposèrent un baiser chaste sur mon front. Collant mon visage contre son torse, j’humais son aftershave, m’imprégnant de notre étreinte et la gardant jalousement dans un coin de ma mémoire. « Emmène-moi ailleurs » soufflais-je, alors que je restais dans ses bras. Je voulais m’isoler quelque part avec lui, loin de cette agitation. Aussi, nous nous dirigions vers un petit salon privé, beaucoup plus intimiste que celui que j’avais réservé. En passant, j’attrapais une coupe de champagne posé sur le plateau d’un serveur. Peu importait qui l’avait commandé, je ne me gênais pas pour la prendre. De plus, j’étais beaucoup trop rapide pour qu’il est eu le temps de me voir. Poussant la porte du petit salon, je fus saisie par la passibilité de l’endroit. L’intérieur du salon était empli de sofa au doux velours. Passant ma main dessus, je caressais le délicat tissu, avant de m’assoir gracieusement dessus. Andrew refermait la porte derrière lui et le bruit ne fut plus qu’un son lointain. Repliant légèrement mes jambes, je laissais entrevoir une partie de mes jambes nues. Mes lèvres trempèrent dans le liquide doré, alors que j’observais le jeune homme blond qui me faisait face. Tendant ma main vers lui, je lui faisais signe de s’approcher. Ce soir, j’avais besoin de le toucher pour me sentir bien, refusant de noyer mes angoisses dans les bulles. Je préférais le contact humain à cette fin pathétique. « Parle-moi de toi » Nous venions de nous retrouver et je ne connaissais rien de sa nouvelle vie. Nous nous étions réunis comme si nous nous étions quittés hier et que l’on se retrouvait pour une énième soirée, or ce ne fut pas le cas. Voilà au moins un an que nous ne nous étions pas retrouvés dans la même pièce. Il m’avait manqué et je voulais rattraper ce temps perdu.  

Inman Square
Prudence & Andrew

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La douceur, la tendresse… C’était la première fois que ces deux mots venaient à l’esprit du jeune homme lorsqu’il se trouvait en compagnie de la belle Prudence ; non en effet généralement lorsqu’ils étaient ensemble ils jouaient à leur jeu dangereux de séduction et tout mais jamais encore ils n’avaient eu un tel élan de tendresse l’un vers l’autre… Comme quoi la vie réservait énormément de surprise ! Déjà qu’ils ne s’attendaient pas du tout à se voir ce soir, peut-être que ce petit moment était dans le programme de la soirée ? Peut-être bien mais même si cette situation était des plus étranges, le jeune homme en venait à apprécier le moment… Sa surprise ne s’était même pas manifestée lorsque les mots de Prue s’étaient échappés des lèvres de celle-ci et au lieu de parler pour ne rien, Drew s’était simplement contenté de la prendre dans ses bras comme elle le lui demandait… Il ne parlait toujours pas la laissant profiter de ce petit moment de tendresse nouvelle que lui-même semblait énormément apprécier tout de même. C’était quelque chose qu’il ne faisait pas d’ordinaire mais avec Prudence, il ne fallait pas qu’il s’attende à des choses ordinaires : avec elle il allait toujours au-devant de nouvelles péripéties ! Il l’avait chastement embrassée tout en s’imprégnant de son parfum – ils ressemblaient à un joli petit couple comme ça – puis au bout de quelques temps serrés l’un contre l’autre, il la serrait dans ses bras comme si elle était sienne, elle lui demanda de l’emmener ailleurs. « D’accord ! Allons-y ! » Il répondit cela tout simplement et la tenant toujours dans ses bras, ils se dirigèrent vers les salons privés où ils pourraient discuter tranquillement sans être dérangés par des oreilles indiscrètes etc. Ils choisirent le plus proche… Avant qu’ils ne rentrent dans le salon, la jeune femme subtilisa une bouteille de champagne en mode « ni vu, ni connu ». Ils entrèrent finalement dans ledit salon qui était doté d’un sofa qui avait l’air très confortable et alors qu’il était refermé la porte pour avoir une tranquillité absolue, Prue s’était mise à tester le sofa puis elle but un peu de champagne avant de lui faire signe de s’approcher d’elle. Il ne se fit pas prier et vint s’installer docilement à ses côtés. Sans qu’elle ne lui demande, il la reprit dans ses bras tandis qu’elle lui demandait de parler de lui. Il lui caressa doucement le visage avec le revers de son index droit avant de répondre doucement : « Eh bien. Je me suis finalement décidé à intégrer une Confrérie à Harvard : la Winthrop House… Je suis en quatrième année de droit et politique tout en bossant en parallèle pour KW Industries… Je crois que sans le vouloir, je suis en passe de faire tout le boulot de mon père… Je suis dans l’équipe de natation d’Harvard mais aussi dans l’équipe nationale britannique… Cet été, je vais essayer de conserver mon titre de champion d’Angleterre mais la concurrence est rude. Et toi ? » Il cessa de parler pour la regarder longuement, intensivement. Il la serra un peu plus contre lui...