(+ Declan) this means war !

« Attends, qui a initié le truc ? Ça fait des semaines que tu me fliques, moi je te rends juste la monnaie de ta pièce pour que tu voies à quel point c’est relou ! » fit-elle remarquer car Declan serait toujours plus grand fliqueur qu’elle devant l’éternel, et facile en prime. « T’inquiètes pas, si y’a un souci je suis une grande fille, je viendrais pas pleurnicher dans tes jupons je sais très bien que c’est pas la peine ! » lança-t-elle d’un ton narquois et moqueur, n’ayant aucune envie d’entendre le sempiternel « je t’avais prévenue » ou autres joyeusetés du même genre. Bambi en entendait bien trop de tous les côtés pour se laisser enfoncer par l’irlandais en prime. « Tu veux peut-être pas me perdre Dec, mais tu fais tout pour que je t’évite au risque d’enfoncer une porte ouverte ! T’es mal, je sais, t’as toutes les raisons du monde d’être véreux contre le monde entier mais moi je t’ai rien fait et Mina non plus. »

Ce n’était pas de ma faute, cela faisait des années que j’avais le réflexe de surveiller mes proches pour éviter que leurs têtes ne soient pas mises à prix. Peut-être étais-je un peu trop parano pour le coup mais en même temps, Bambi passait son temps à arnaquer des mafieux, valait mieux que je la tienne à l’œil pour sa propre sécurité. « Tu sais très bien que si ça va vraiment pas, tu pourras venir. Je sais que je dis que de la merde en ce moment ou que j’en fais mais t’es ma meilleure amie B. et quoiqu’il arrive, je serais toujours avec toi-même si pour cela, je dois supporter ta gonzesse »soupirais-je car dans le fond, je ne voulais vraiment pas la perdre même si j’avais conscience –et Bambi me le confirma ; que je faisais tout pour en arriver là. « Ok. J’irais m’excuser auprès d’elle, t’es contente ?! »grommelais-je même si faire des excuses à une Anconetti allait m’arracher le cul sur du papier de verre.

« T’es dur à suivre » lâcha-t-elle avec amertume car Bambi n’avait pas particulièrement apprécié qu’il lui fasse bien comprendre que si elle était dans la merde, elle pouvait se démerder toute seule il ne serait pas là pour l’écouter ou la soutenir. Le simple fait qu’elle garde un visage des plus fermés et les bras croisés contre son corps ne laissait rien présager de bon pour la suite. « Ah ouais, tu seras toujours là pour moi ? Marrant, avec ce que je viens d’entendre j’ai comme un doute » ne put-elle s’empêcher de répliquer la seconde qui suivit, tandis qu’elle cherchait à lui faire comprendre qu’elle trouvait fatiguant sa façon de souffler le chaud et le froid sans transition aucune. « Si tu penses t’es excuses t’es peut-être pas encore trop un cas pour la Science. »

« J’arrive même pas à me suivre moi-même alors je comprends que tu ais du mal » marmonnais-je. D’ordinaire, je me serais tourné vers mon père mais il se serait empressé de tout raconter à ma mère et je ne voulais pas qu’elle se gausse de nos problèmes ou qu’elle vienne me dire qu’elle n’était pas faite pour moi. Dans le fond, à bien y réfléchir, je faisais subir à Bambi ce que ma mère avait fait à Mallory et moi. « Putain B. Je viens de me rendre compte que j’étais le portrait craché de ma mère, faut que j’aille voir un psy »lâchais-je sans lien unique avant de la regarder. « Si t’aime vraiment cette nénette alors je l’accepterai et j’irais lui faire des excuses mais si un jour, j’apprends qu’elle est de mèche avec son père alors je la tuerai. C’est la seule promesse sincère que je peux te faire » terminais-je par lui dire avant de pencher la tête sur le côté. « Ça fait quoi de se taper une femme ?! Je veux dire, je ne savais pas que tu donnais dans le gazon…Euh tu n’as pas des vues sur Mallory ?! »… Finalement, j’étais peut-être un cas pour la Science.

« Si t’arrive même pas à te suivre là on est foutus » soupira-t-elle en se passant nerveusement une main contre sa nuque, Bambi ne sachant pas davantage comment elle était censée réagir face à tout ce beau merdier. « Le jour où tu iras voir un psy, il va tomber de la merde dans des papiers cadeaux ! M’enfin ouais, grosso merdo t’es pas dans la chiotte toi… » reprit-elle en haussant les épaules, car oui, Declan lui avait rapidement parlé de sa maternelle et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle méritait l’Oscar de la bizarrerie dans son genre. « Moi je peux t’en faire une de promesse : tu la touches, c’est moi qui te flingue. Et tu sais que je suis sérieuse. Ceci dit… maintenant que t’en parles, c’est vrai que Mallo est foutrement sexy dans son genre, elle a du monde au balcon, tout c’que j’aime ! » Ce n’était pas vrai mais rien de tel pour lui faire les pieds tiens…

« Mon psy, c’est ma tante Anaé. C’est elle que je vais voir quand j’ai un pète au casque »soupirais-je. Ma famille me manquait, c’était devenu presque invivable mais je n’arrivais pas à pardonner à ma mère alors, je m’étais complétement éloigné même si, mon père et ma sœur me squattait régulièrement l’appartement. « Je vais pas la toucher si elle reste en dehors des histoires de la famille Anconeti point barre » marmonnais-je avant de la regarder comme si elle était folle. « Mais mais… C’est quoi ton délire ?! Laisse mes montagnes irlandaises tranquille toi !! C’est parce que tu as pris une carte de fidélité à jardiland que tu vas venir brouter le jardin de MA Mallory !! Tu… tu la converties à la verdure et je te promets que je te fais virer de bord ton italienne !! Crois-moi, je vais me faire pizzaiolo en un rien de temps »

« Et tu vas plus la voir Anaé ? » demanda-t-elle-même si Bambi avait bien conscience que Declan ne parlait plus à sa famille et que sa tante devait hélas en faire partie. « Mouais… il n’empêche que je t’ai à l’œil » souffla-t-elle d’exaspération car la jolie Mather était prête à tout pour protéger sa chère et tendre, n’en déplaise à l’irlandais complètement choqué par les derniers propos de sa meilleure amie. En même temps, c’était de bonne guerre non ? Il l’avait bien cherché ! « Tu as tellement peu conscience en tes « montagnes irlandaises » comme tu dis pour craindre autant que je la convertisse au broutage de gazon ? Non parce que je suis douée en la matière mais par contre, je sais par avance que Mina préfèrera te ruiner ton beau junior plutôt que de se laisser séduire par toi ! »

« Non. C’est compliqué. Je l’adore et je sais que c’est bien une des seules qui tiendrait tête à ma mère mais c’est compliqué » haussais-je les épaules tout comme ma relation avec Bambi. Après tout, elle protégeait la fille de mon ennemi, c’était le monde à l’envers. Je ne voulais pas la perdre mais en même temps, il était hors de question que Mina s’en tire les couilles propres si jamais elle s’impliquait dans les affaires de son père. Je savais bien qu’il n’y avait aucun risque mais elle était amnésique et influençable. « T’en sais rien pour Mina, tu sais, je suis certain que je pourrais la faire changer d’avis. Tu veux qu’on parie ?! »plaisantais-je mollement avant de soupirer. « J’ai confiance en Mallory mais j’ai juste pas envie de la perdre. C’est la bonne B. je le sais au fond de mes tripes que c’est la bonne ! »

« Bah alors pourquoi tu vas pas la trouver ? Le fait que ce soit compliqué, c’est juste parce que ta fierté t’empêche de séparer ceux qui t’ont rien fait de ceux qui ont fait de la merde » ajouta-t-elle sans penser se tromper. Bambi n’avait pas toutes les clefs en main, certes, mais cette tante ne lui semblait pas mêlée à ce beau merdier bien au contraire. « J’te conseille de pas parier, tu risquerais de perdre ! » lança-t-elle d’un air faussement défiant car si la jolie Mather avait beaucoup d’armes pour faire flancher la blonde de Declan, l’irlandais avait la nymphomanie de Mina pour lui. « Qui te dis que tu vas la perdre ? Suffit de la regarder et dès que tu es dans sa ligne de mire, elle a des pétales de roses dans les yeux ! »

« Ce n’est pas que la fierté. Bon sang, B. je ne peux pas péter dans cette famille sans que cela fasse le tour de tout le monde. J’adore ma tante mais elle ne pourra pas s’empêcher d’en parler à mon oncle qui, lui, ira se confier à mon père pensant bien faire et fatalement, mon père en parlera à ma mère. Résultat des courses : autant que j’aille parler directement à ma mère, je gagnerai du temps et des intermédiaires » soupirais-je. Au moins, en coupant les ponts avec tout le monde, je risquais moins de problème. « Et puis, me taquine pas trop sur cette histoire de pari, j’ai quelque chose qui faisait très envie à Mina fut un temps : un pénis ! Mine de rien, même à toi, ça finira par manquer »lâchais-je en haussant les épaules même si dans le fond, j’avais surtout peur de perdre Mallory. « Je suis un crétin qui est simplement apeuré à l’idée de perdre la seule chose de magique dans son existence. Tu sais, dès que je ferme les yeux, j’arrête pas de la revoir s’effondrer…ça me paralyse »