Seeley & Prue - Courtesy visit (a)

Je venais de faire tomber ma veste, dévoilant ma tenue très légère et tout ce que j’eu en réponse, c’est un Seeley mal à l’aise qui fixait le plafond. Il n’avait pas changé ! « Non mais maintenant, tu risques d’attraper froid… » Cet homme n’était pas comme tous les autres ! Je ricanais légèrement, avant de dire quelques mots. « Oh arrête de jouer aux vierges effarouchées ! Je vais finir par croire que tu n’as jamais touché une femme de ta vie » Dans le fond, je faisais tous ces efforts pour le faire craquer. C’était un challenge à relever. Plus il m’interdisait des choses et plus je voulais les faires. Me rapprochant légèrement de lui. Je déposais un baiser chaste sur sa joue. « C’est bon, j’arrête de te torturer. » Faisant exprès de paraitre vexé, je m’avançais vers la sortie en oubliant mon blouson au sol. Ainsi, Seeley, serait obligé de me rattraper pour que l’on ne me voie pas à moitié nu. Surtout, que faire des choses au travail, était sans doute interdit. D’une manière ou d’une autre, il serait obligé de me toucher et je voulais voir sa réaction. Pourquoi refusait-il tout contact avec une femme ? C’était la question que je devais élucider.

Elle semblait une fois de plus rire de la situation, comme si tout ça n’avait rien d’important, de réel. Elle venait juste de se coller à moi en petite tenue, sur mon lieu de travail, réalisait-elle vraiment ce qu’il était en train de se passer ? Je pourrais me faire virer pour une telle chose, elle pouvait se faire arrêter pour voyeurisme ou ce genre de chose. Je n’étais pas une vierge effarouchée, juste un mec qui ne sautait pas sur toutes les nanas comme si elles étaient des objets, un mec qui croyait terriblement en l’amour et qui l’avait perdu dans d’atroces souffrances. « Une seule et unique femme me suffisait. » Je baissais alors le regard, aujourd’hui plus rien n’avait d’importance, et je voulais me protéger de toutes ces choses, c’est sûrement pour ça que je mettais autant de barrières autour de moi. Je ne réalisais pas tout de suite qu’elle s’était détachée de moi, prenant la direction de la sortie. La bouche entrouverte, choqué, je ramassais son manteau et courais vers elle, lui tendant afin qu’elle l’enfile. « Hé mais t’es folle ? Renfile ça tout de suite ! » Aucune réaction de sa part, elle cherchait vraiment à m’atteindre, à m’avoir dans ses filets. Je déposais alors sa veste sur ses épaules, l’entourant de mes bras un instant afin de recouvrir son corps. « Maintenant, soit une gentille fille et renfile ce truc. S’il te plait. »

« Une seule et unique femme me suffisait. » Je n’avais pas pris conscience de ses mots tout de suite. Je faisais semblant de vouloir sortir en petite tenue dehors. Bien sûr, je n’étais pas aussi sot qu’on pourrait le penser. Très vite, je fus rattrapé par Seeley comme je m’y attendais. Il prenait grand soin de ne pas me toucher, avant de mettre ma veste sur mes épaules. « Maintenant, soit une gentille fille et renfile ce truc. S’il te plait. » J’avais l’impression d’être traité comme une petite fille. Néanmoins, le ton de sa voix, me laissait penser qu’une fois de plus, il ne cèderait pas. Enfilant rapidement ma veste, je me tournais vers lui pour lui faire face. D’une main, je venais caresser délicatement sa joue. « Tu es unique Seeley » Un faible sourire venait se nicher au coin de mes lèvres, alors que mes yeux le contemplait d’une lueur indéchiffrable. C’est seulement maintenant que je prenais conscience de ses mots, à propos de cette unique femme. « Qui était-elle ? » demandais-je poliment. Inutile de justifier ma question. Il savait de quoi je voulais parler. Il y avait dans ses yeux, une soudaine tristesse qui ne passait pas inaperçu.

J’avais peur que Prudence ne commette l’irréparable, je veux dire, elle était en train de se balader en petite tenue dans une caserne de pompiers dont la plupart étaient célibataires et pas très galants, le dessin était donc tout tracé, et je voulais la préserver de ça. Je ne comprenais décidément pas pourquoi elle faisait tout pour me tenter, pourquoi elle mettait les bouchées doubles, venant à mon travail en petite tenue, tout ceci n’était donc qu’un jeu pour elle ? Je l’appréciais, c’était une fille chouette, uniquement lorsqu’elle n’essayait pas de me sauter dessus et de me faire succomber disons. « Unique ? » Je fronçais alors les sourcils, quelque chose de négatif vrombissait à mes oreilles, j’avais l’impression d’être le vilain petit canard sans vraiment comprendre pourquoi. À ma plus grande joie, elle se rhabilla et arrêta de me tourner autour, mais Prue entama un sujet sensible, houleux, au final j’ignorais ce que je préférais. « Je… » Ma gorge devenait subitement sèche et j’avais l’impression que mon cœur se flétrissait. Je soufflais alors longuement et allais m’asseoir sur l’énorme malle en fer qui contenait du matériel. Je passais alors mes mains sur mes cheveux et fixais le sol. Je savais qu’elle n’allait pas me lâcher, et je n’allais pas apprécier de lui en parler, mais je n’avais pas vraiment le choix. « Joanne, ma… mon ex-fiancée. »

« Je… » Subitement, il perdait la voix comme si les mots restaient coincés à l’intérieur de sa gorge. Avais-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Seeley fuyait mon regard, préférant s’intéresser au sol. Pourtant, il trouvait la force de dire les mots qui avaient été si dur à sortir : « Joanne, ma… mon ex-fiancée. » Son ex-fiancée ?! Je restais perplexe face à cette annonce. Il avait donc été fiancé et d’après ce que je comprenais, il n’arrivait pas à passer à autre chose. D’un coup, je me sentais honteuse. Resserrant ma veste autour de ma taille, je cachais ma frêle tenue. A présent, la question qui me taraudait l’esprit était : qu’était-il arrivé ? Que c’était-il passé pour qu’il en soit à ce stade-là ? « Désolé…Si j’avais su.. » Si j’avais su, je ne me serais pas comporté de cette manière. C’était à mon tour de ne pas réussir à parler. Instinctivement, je me rapprochais de lui. « On va s’assoir ? » J’oubliais qu’il était couvert de suie, je voulais juste qu’il m’explique pourquoi il en était à ce stade. « Tu veux bien…me raconter ? » demandais-je avec hésitation.