KARY&LOUKAS << Meet me, i can't sleep.

Mon père devait le savoir, et pendant des années il s'était tu, avait caché, dissimulé. Il y deux mois j'étais tombée sur cette lettre. Mon père avait fauté, il avait trahit, commit l'adultère il y a des années. J'avais cherché, engagé un détective même et ce fut sur Loukas que j'étais tombée. Ce séduisant jeune homme représentait les pêchers du père. Ni ma mère, ni mes frères et ma frangine n'étaient encore au courant. Uniquement moi. Je pensais pouvoir gérer ça toute seule pour le moment. Nous nous étions déjà vu à deux ou trois reprises, la première se passant très mal d'ailleurs. J'avais ce mépris, cette colère en moi. Pourtant Loukas n'était pas responsable, je le savais, je comprenais. Je crois que j'ai crié, hurlé que je lui en ai voulu mais, je me suis vite heurté à un mur. Un choc, deux caractères très marqués, un affrontement. Il m'avait heurtée par ses paroles, son désintérêt. Secrètement, je l'appréciais déjà se frère issu du fruit défendu. Mais, voilà. Cette nuit, j'arrivais pas à dormir. Toute cette histoire me tournait en tête, me tracassait. Je devais en parler à ma fratrie, je n'aimais pas leur cacher ça. Tourmentée, j'avais alors appelé Loukas pour lui demander de me rejoindre dans le parc, nous devions parler encore une fois. Je ne savais pas s'il viendrait, on était au beau milieu de la nuit et il devait me prendre pour une folle.

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Kary & Loukas
Meet me, i can't sleep

J’avais l’habitude d’apprendre des choses impressionnantes sur ma famille, plus particulièrement sur mon père. Disons que je ne faisais pas partie de la petite famille bourgeoise idéale de New York, non, tout ceci n’était qu’une belle façade, un beau tableau peint pour les invités des réceptions que l’on organisait. En vérité, ma mère nous avait quittés pour un toyboy ayant presque mon âge, après tout, elle avait toujours adoré se faire tripoter, je n’avais jamais compris pourquoi mon père avait succombé à ses charmes de strip-teaseuse. En parlant de mon père… celui-ci devait également avoir un toyboy en prison, histoire de passer le temps non ? J’avais un caractère électrique, égoïste, mais à part l’argent, qu’est-ce que j’avais eu moi ? Rien. J’avais beau être le plus talentueux, tous les lauriers revenaient à mon frère actuellement en Australie, totalement pitoyable. Alors oui, vivre de la sorte, dilapider l’argent, me foutre de tout, c’était un moyen de me soigner. Et alors que je menais ma vie tranquillement, une jeune femme avait fait irruption en disant qu’elle était ma sœur, ça aurait pu me surprendre, j’ai bien dit, ça aurait pu… Allongé dans mon lit, mon portable s’était mis à sonner, réveillant la belle aux bois dormants qui était près de moi. Je la dégageais de quelques paroles et répondais présent à l’appel, ma petite sœur avait besoin de moi. C’était étrange de l’appeler ainsi, mais je dois avouer qu’en si peu de temps, je ressentais une certaine affection pour elle, bien plus que celle que j’éprouvais pour mon frère après toutes ces années. Une fois vêtu, je m’étais rendu au parc, la trouvant assise sur un banc. « Tu as besoin que grand frère te raconte une histoire, c’est ça ? »

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La douceur de la nuit, son calme et son presque silence, cette petite brise qui soufflait sur mon visage alors que j'inspirais et expirais en harmonie avait déjà eu le don d'apaiser les torrents qui courraient dans mes veines et qui m'avait empêchée de trouver le sommeil. C'est seule et dans le calme, les yeux fermés en pleine nuit que j'étais. Alors que ça aurait pu être dangereux de nos jours pour une jeune femme comme moi de se trouver dans un parc esseulée. Pourtant cette nuit, j'y trouvais mon compte. Sa voix vint alors briser le silence, mes yeux se rouvraient pour découvrir ses traits, d'ailleurs je nous trouvais des points communs indéniables. Son regard bleu aussi intense que le mien contrastant si merveilleusement avec nos cheveux foncés. C'est presque si Loukas aurait pu être mon jumeau. Me ressemblant encore plus que mes frères de naissances. Aha, juste au cas où tu ne l'avais pas remarqué, je suis loin d'être encore une petite fille en jupe plissée et queue de cheval Loukas. Non, je n'étais plus une petite fille et si une chose m'horripilait c'était bien d'être comparée à une enfant. Je m'étais alors levée du banc. Je ne détestais pas Loukas même si sa vision me jetait avec violence la trahison de mon père en pleine figure. C'était difficile pour moi car, je ne l'aurai jamais pensé capable de tromper ma mère. Loukas ne s'était pas encore dévoilé au reste de ma famille c'était un peu comme un secret entre nous. Un secret qui parfois comme cette nuit me tordait les entrailles. Faut qu'on parle, toute cette histoire me travaille à un point que tu n'imagines même pas... lui dis-je en plantant mon regard droit dans le sien.

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Kary & Loukas
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Me retrouver dans un parc en pleine nuit n’était pas mon truc. Parfois, il m’arrivait de faire des joggings de nuit mais c’était rare étant donné que mes nuits étaient uniquement réservées à la beuverie et aux diverses coucheries. Pour une fois, la nuit se faisait calme, j’étais loin des bruits sourds d’une boîte ou du capharnaüm incessant d’un bar un peu trop bondé à mon goût. Je souriais tout en rejoignant Kary, après tout, cette histoire ne m’avait pas atteint plus que ça, ma mère était une ancienne strip-teaseuse, une fille que mon père avait lamentablement ramassée d’un trottoir, apprendre que je n’étais pas le seul enfant de celle-ci ne m’étonnait qu’à moitié. Je faisais alors une grimace en arrivant à sa portée. « T’es ma sœur, alors je t’imagine avec des couettes et un doudou, ça m’évite de penser à autre chose. » Je pointais alors mon doigt sur son corps en prenant un air de dédain. Après tout, c’était ma sœur non ? Elle avait hérité de mon charme légendaire, plutôt de celui de notre père, bien que je ne voyais pas vraiment où était le charme de mon père. Un cadeau de dame nature sans doute… Je soufflais longuement en plantant mon regard dans le sien qui paraissait si perturbé. « Eh bien vas-y, je vais sortir mon carnet de psy. » J’allais alors prendre place sur le banc, m’installant aussi confortablement que possible, puis je faisais une légère moue, prenant un ton plus sérieux « Allez assis toi et parle-moi, vide ton sac princesse. »

(Invité)

Une petite moue désapprobatrice s'appose sur mon visage, mes yeux imperturbables se posent dans les siens qu'il a de si commun avec moi. C'est impressionnant ce qu'il semble avoir toujours réponses à tout mais, s'il est juste comme moi c'est un petit jeu auquel il ne gagnera pas facilement. Il avait beau me pointer du doigt, avoir cet air de dédain sur ses traits que je reconnais de plus en plus chaque jours qui passent. Alors, je me mets à le défier du regard. Mon dieu c'est hallucinant ce que tu peux ressembler à ton père. Que je lui jette presque au visage ma phrase à double-sens. C'est vrai, je suis encore en colère d'avoir découvert les fautes du père. Sa trahison envers ma mère. J'ai encore du mal à pardonner qu'il se soit à mes yeux vicié. J'en veux un peu à Loukas aussi, oh pas d'être là non, juste de ne pas être comme moi. Un peu plus comme moi. Mon regard se troubla alors, penser à tout ça me torturait encore surtout le fait que le reste de la famille ignore encore tout. Cela ne me ressemble pas d'avoir des secrets pour mon sang et ma chair. Tu peux arrêter de faire ton fanfaron deux secondes ouais? J'ai pas besoin d'un psy. Non pas moi en tous les cas mais, lui peut-être que oui? Après tout son identité perturbée voilà d'où peut découler ses attitudes bien trop légères. Je viens m'assoir près de lui non en fait je me laisse même choir à ses cotés. Je ne suis pas une princesse, et tenir ce secret c'est compliqué Loukas. Je me sens mal vis à vis de ma mère tu comprends? Je pose mon regard sur le visage de mon frère parce que c'est bien ce qu'il est et je sais, je sais qu'il n'est en rien fautif, qu'il n'a rien demandé tout comme moi.

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Kary & Loukas
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Je fronçais les sourcils tout en posant mon regard sur elle « Arrête de dire ça tu veux ? » Je faisais alors rouler mes yeux vers le ciel étoilé en soufflant longuement. Je ne connaissais pas son père, qui se trouvait en fait être le mien, il faut dire que la famille m’importait peu, ma mère avait disparu, mon père était en prison, et voilà que j’apprenais que j’avais une sœur, un autre père, c’était à en devenir dingue. Je m’installais alors un peu plus confortablement sur le banc tout en posant mon regard sur ma sœur, faisant une légère moue « Ça c’est ce que tu crois… » Je la taquinais alors qu’elle tentait de garder son sérieux, je n’allais pas tarder à m’attirer ses foudres. Je soufflais longuement pour prouver que je reprenais mon sérieux, ne serait-ce qu’une minute, puis je l’écoutais. Je me mordais alors la lèvre inférieure un instant, mentir, c’était mon quotidien, ainsi que garder des secrets, que voulez-vous, j’ai les oreilles qui traînent partout. Disons que pour ce côté du caractère, elle n’avait pas hérité de son père, quoi que, je pense plutôt avoir hérité ça de ma mère, à force cette histoire devient compliquée, et répertorier qui tient quoi de qui m’en ferait presque perdre la tête. « C’est pas un secret juste… une déformation de la vérité. »

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Arrêter? Pourquoi, c'est vrai c'est la vérité. Il lui ressemble qu'il le veuille ou non. Je pince alors les lèvres, c'est vrai depuis que je sais, je l'observe, je le regarde et je vois. Je vois la vie dissolue qu'il mène, je vois son peu de sérieux, sa manière de draguer tout ce qui bouge. Je ne suis pas forcément d'accord mais, je sais que si je dis quelque chose, il va me dire que ça ne me regarde pas. Je sais qu'on pourrait entrer dans un bras de faire ou ni l'un ni l'autre n'aurait le dessus. Je sais que je ferais mieux de me taire aussi mais, ça c'est une chose impossible. C'est vrai. Tu es aussi peu sérieux que lui. Après ça te regarde mais, un jour à force d'aller à droite et à gauche ça va te retomber sur le coin de la gueule Loukas. Quoi? Voilà que je croise les bras sur ma poitrine en lui dévisageant. Ah bon j'ai besoin d'un psy? Et lui alors, il n'en a pas besoin? Peut-être que d'analyser son propre comportement avec un professionnel lui permettrait de comprendre qu'il suit un certain schéma. Oh ben dis donc c'est gentil, je suis ravie que tu ne crois que je suis déséquilibrée. Et c'est là que je lui assène une petite tape sur la tête. Tu ne perds rien pour attendre. C'est ce que sa signifie. Il ne se doute même pas qu'il vient de gagner une petite teigne en ma personne. Il prenait tout ça à la légère, se rendait-il seulement compte de la position dans laquelle j'étais. Mes frères s'ils apprenaient que j'étais au courant sans rien dire allaient m'en vouloir. Nous étions censés ne jamais rien nous cacher. La famille bien sous tout rapports. Déformation de vérité et mensonge c'est du pareil au même Loukas. Il a menti, trahit, il t'as abandonné aussi. C'est grave. Ou alors peut-être que j'étais trop "droite" mais, je ne le lui pardonnais pas. A mon père. Tout ce que je pensais de lui s'était écroulé en la découverte de Loukas. Et je n'en étais pas encore remise. J'avais élevé un peu la voix sans le désirer réellement. Mes yeux n'avaient de cesse de scruter les traits du jeune homme.

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Kary & Loukas
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Je détestais lorsque quelqu’un me rappelait à quel point je ressemblais à mon père, enfin mon faux père, et dorénavant avec Kary, à mon père biologique. Ma vie aurait pu être celle d’un célèbre soap à l’eau de rose, je devrais peut-être vendre ma vie contre une somme rondelette d’argent, quoi que celle-ci était déjà assez exposée grâce à la presse people. Je soufflais en faisant rouler mes yeux au ciel, une main venant claquer sur ma cuisse, montrant mon exaspération. « La différence entre ton père et moi, c’est que je ne mène pas une double vie, et que je n’irais pas pondre des bâtards à droite à gauche. » Ma voix était légèrement montée, mais je me ravisais en voyant son regard intrigué sur ma personne. Je soufflais alors longuement à nouveau afin de calmer mes nerfs. Je ne le connaissais pas, il n’était pas mon père, je n’avais rien en commun avec lui, j’étais simplement son bâtard, rien d’autre, pour moi notre relation s’arrêtait là. « Fais pas ta sentimentale ! » Je la taquinais et me recevais une tape sur la tête, je faisais alors une moue en laissant un léger cri, faux, de douleur sortir de ma bouche. Je reprenais alors mon sérieux en même temps qu’elle, m’étalant un peu plus sur le banc, me mettant à regarder le ciel comme si de rien n’était. « Oh tu sais, ce n’est pas le seul à m’avoir abandonné, ce n’est pas le premier et ça ne sera pas le dernier, et pourtant tu vois, je suis toujours là. » À la fin de ma phrase, je lui adressais un grand sourire, comme si de rien n’était, après tout ce n’est pas comme si j’avais dû m’élever tout seul… « Justement s’il t’a trahi qu’est-ce que tu en as à foutre ? Tu préfères cacher la vérité à tes frères et à les laisser croire que ton père est un saint ou leur faire voir la vérité en face ? C’est aussi simple que ça et tu n'as rien à perdre, quoi que, peut être lui, mais je suppose qu'il est du genre à offrir des cadeaux onéreux pour se faire pardonner, non ? »

(Invité)

Je le regardais lever les yeux au ciel et j'en fis tout autant, même si je me mordais l'intérieur de la joue en entendant ses premières paroles. Ce vrai, mon père n'avait pas fait le meilleur des choix en laissant Loukas à l'abandon. Même si je ne savais pas exactement les tenants et aboutissants de toute cette histoire. Pour cela, il aurait fallu que nous entendions l'écho de sa mère et celle de mon père, savoir si ce dernier avait été au courant de suite ou non? A vrai dire nous ne pouvions pas savoir vraiment. Il jugeait mon paternel et je n'aimais pas ça. Loukas, je ne te permet pas. Il a juste, juste trahit ma mère. Il n'a pas été là pour toi mais, de la à dire qu'il mène une double vie et que tu ne sèmera jamais de bâtard... Je demande à voir. De toute manière, il n'y avait que moi qui avait le droit de parler en mal de mon paternel. Une petite moue s'était alors affichée sur mon visage parce que je pensais aux paroles que je venais de prononcer et même si j'avais fais en sorte de minimiser ses actes, je savais que c'était mal. Alors qu'il regardait le ciel, je regardais le sol en l'écoutant. Ma sentimentale, ouais c'est une vision de la chose pourtant je pense qu'il se trompait et qu'il ne me connaissais pas encore vraiment. Je l'écoutais parler de l'abandon, des choses que je n'avais pas vécue moi. Du moins pas de cette manière, je perdais sans cesse des gens que j'aimais, et parfois j'en repoussais d'autre. J'avais perdu l'amour de ma vie dans un accident de voiture dont je me sentais coupable, je venais de rompre mes fiançailles avec le gars qui aurait décroché la lune pour moi, j'étais un canard boiteux comme lui mais, à ma façon. Parce qu'on se doit de survivre à tout. Oui parce que c'est tout ce que les gens peuvent faire. J'avais dis cela d'une petite voix, j'aurai voulu le rassurer et lui dire que j'étais là pour lui mais, il avait déjà reprit la parole. Tu te trompes, je ne suis pas une petite fille riche gâtée pourrie, j'ai grandis avec les valeurs du patriotisme, sous l'égide militaire. C'est vrai on a du fric mais, s'il m'a bien apprit une chose c'est qu'on a rien sans donner de soi. Si jusque-là, je ne dis rien c'est pour deux raison, j'ai peur de faire une peine immense à ma mère et parce que je ne veux pas qu'ils te détestent tous. Parce que oui les gens sont bêtes et ne s'en prennent jamais au bon coupable. Après tout ne lui en avais-je pas voulu moi aussi les premiers jours?

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Kary & Loukas
Meet me, i can't sleep

Je soufflais longuement, elle cherchait vraiment la petite bête à me comparer à mon père. Me comparer à un type que je ne connaissais pas, qui n’avait jamais influencé ma vie, c’était quelque chose qui m’irritait, comme le fait de me comparer à mon père d’adoption ou encore à mon frère, je devenais instable dans ce genre de moment. C’est d’ailleurs pour ça que je me levais d’un bon, haussant la voix. « Mais pourquoi tu prends ta défense ? Il a trahi toute ta famille, et s'il a eu une double vie car tu crois que je suis né comment hein, d’un seul coup dans les toilettes d’un bar ? Et je ne te permets pas de parler de ma pseudo future descendance, tu ne me connais pas Kary, n’oublie pas ça. » Elle semblait radoucie, presque penaude, et pourtant moi j’étais monté sur mes grands chevaux, à crier pour briser le silence de la nuit. Le fait qu’elle parle de ma vie sans en savoir une seconde me faisait sortir de mes gonds. Soufflant longuement, prenant un ton plus pausé mais toujours irrité, je lançais « Parce que je n’ai besoin de personne ! » Après tout j’avais toujours vécu seul, j’avais fait mon éducation seul en foutant les nounous dehors, les payant plus que mes parents dès que j’avais compris à quoi servait l’argent, autant dire que c’était assez tôt. « Eh bien si ce n’est que ça, je suppose que ta mère préférait savoir qu’elle s’est faite dupée par son mari, et s’ils me détestent tous, et bien qu’ils le fassent, ce n’est pas pour ça que je ne dormirais pas la nuit, et puis après tout c’est ta famille, pas la mienne, leur avis m’importe peu. » Je posais mon regard sur elle, elle semblait si innocente, si facile à toucher, à avoir, que ça m’en faisait presque de la peine. Je soufflais alors longuement et venais me rasseoir près d’elle, prenant un ton tout à fait posé et sincère, c’était ma façon à moi de m’excuser. « Écoute Kary, je ne veux pas être méchant, mais il faut juste que tu comprennes que j’ai mené ma vie seul jusqu’à présent, je n’ai jamais eu de parents présents, et ce n’est pas pour ça que j’ai raté ma vie. Le fait d’apprendre que mon père n’est pas le mec qui m’a conçu ne me fait ni chaud ni froid, puisque au fond, ça ne change rien de mon quotidien. L’essentiel est de penser à toi, à ce que tu veux, car je sais que ça t’affecte plus que tu ne le laisses paraître. »

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