(+loukas) t'es un violeur !

Franchement qu'est-ce que je devenais ? Le spring break me changé ... pas en pire mais en meilleure, je souriais, j'étais heureuse, et ça grâce aux personnes qui m'entourés de jour en jour. C'était pas normal tout ça ... la peste fallait qu'elle revienne, parce que oui faire chier les gens j'aimais ça ... presque plus que d'être heureuse, oui j'étais étrange, mais c'était ça qui me définissait en quelque sorte. J'étais un ovin sur terre, quelque chose d'étranger à tout ça. Et aujourd'hui j'avais envie de faire chier mon monde, j'étais donc sortie de l’hôtel, et franchement il fallait pas allé bien loin pour trouvé la victime parfaite, Loukas, ce petit con, oui c'était un petit con et j'avais pas peur de le dur haut et fort, c'était mal me connaitre après tout. Il était en charmante compagnie, j'avais souri, j'étais pleine de malice et j'avais pas envie de lâcher le morceau. Je m'étais mis à côté de la fille en sa compagnie. Et c'était partie. « Loin de moi l'idée de te faire peur c'est pas du tout mon attention, mais tu sais que ce charmant monsieur devant toi, n'est qu'un pitoyable violeur, à ta place, j'éviterais de succomber à ses avances. » avais-je dis tout en regardant le jeune homme. Qu'est-ce que c'était jouissif.

Le Spring Break était des vacances bien méritées, quoi que, mon quotidien ne changeait pas vraiment. Je me pétais constamment la tête à coup d’alcool et de drogues m’emmenant dans les bras de jolies filles différentes chaque soir. C’était ça faire la fête, et je ne m’en lassais pas, même mon corps en réclamait toujours plus. J’avais toujours mon rituel, j’étais toujours à faire du sport la journée histoire d’entretenir mon corps, puis je finissais par m’éclater totalement la tête afin de compenser. Ce matin, j’avais décidé de courir sur la plage, puis j’étais monté dans ma chambre prendre une longue douche, midi était déjà passé, c’est fou comme le temps passait vite dans ce décor de rêve. Alors que je descendais l’hôtel pour aller manger, mon regard croisa celui d’une charmante créature que j’abordais aussitôt. Deux trois phrases bien placées avec un léger sourire et le tour était bouclé, du moins jusqu’à ce qu’une petite peste vienne tout briser. Je soufflais alors longuement en la voyant arriver, passant une main sur mon front. Je me retournais alors vers Grace qui venait de me traiter de violeur, combien de temps encore elle allait me traiter ainsi pour quelque chose que je n’avais pas fait ? « Tu sais Grace, la jalousie est un vilain défaut. » Je lui adressais un sourire narquois et reposais mon regard sur la jolie blonde qui était en face de moi. « Tu pourrais nous laisser une minute ? Le temps qu’elle fasse sa scène et je te rejoindrais ensuite. » La demoiselle acquiesça alors d’un léger coup de tête et tourna les talons.

J'avais envie de faire chier quelqu'un et ce quelqu'un ben c'était Loukas, il était bien tombé celui la, et donc voila, en plus il était en charmante compagnie, c'était encore plus drôle. J'avais envie de la faire dégager, mon dieu qu'est-qu'elle lui trouvait toutes ? j'avais une fois de plus remis sur le tapis ce petit surnom tellement mignon que j'aimais prononcé face à cet homme que j'avais du mal à supporter depuis ce fameux soir ou nous avions partagé notre lit, enfin bon je me rappelais plus trop de grand chose à vrai dire. Il m'avait sourit, c'était loin d'être amicale, ce petit sourire narquois, c'était tellement agaçant ... mais j'aimais ça et j'avais donc fait de même, j'allais pas lâcher le morceau aussi facilement. Il avait ensuite dégagé la jeune femme, qui semblait pas non plus très très intelligente dans son genre, je lui avais fait un signe de la main, comme un soldat disant en revoir à un ami. « Je suis contente pour toi, plus le temps passe et plus tu les prends aussi conne que les autres. C'est aberrant ! » J'avais du caractère et je l’assumais totalement, j'étais pas comme toutes ses filles, à lui tourner autour, je m'étais fais avoir une fois et encore contre mon grès, pas deux. Il en était hors de question.

Je menais ma vie de débauche comme je l’entendais. À New York, j’étais constamment dans les magazines people, souvent avec une fille différente, et au plus grand désespoir de mes parents. J’étais le digne héritier du politicien Jefferson et de sa strip-teaseuse, qui aurait pu rêver mieux comme départ dans la vie ? J’aimais terriblement m’amuser et les femmes m’entourant le savaient, même si quelques-uns d’entre elles, totalement déçues que je ne leur offre pas une bague à mettre sur leurs doigts fins essayaient de tout faire pour me faire un tant soit peu. C’est un peu ce que Grace essayait de faire à l’instant, et au lieu de m’énerver, ce petit jeu me faisait plutôt rire, oui, c’était amusant à voir. Une fois la jeune femme partie, je me tournais vers la blonde qui lui faisait aussi un signe de la main, puis je me mettais à rire en entendant sa réflexion. « Dois-je te rappeler que ton charmant corps est passé sous mes mains ? » Sous-entendu, elle était aussi conne que les autres ? Non, je ne me serai pas permis, c’est elle qui avait lancé ce tir non ? J’enfouissais alors mes mains dans mes poches en soufflant et me mettais à faire quelques pas dans une quelconque direction, après tout je n’allais pas rester planté là, à lui envoyer des joutes verbales, devant l’entrée de l’hôtel non ? « Alors, qu’est-ce qui me vaut ce plaisir, je veux dire, te voir t’accrocher à moi comme une sangsue. »

Je ne pouvais pas le sentir, rien que de voir sa tête c'était une bonne occasion pour devenir exécrable. J'avais passé plusieurs jours à faire ma gentille, et faire la conne me manquait un peu quand même. Il m'avait lancé une question à la noix avec son petit aire de merde, ah mais qu'est-ce qu'il me sortait par les yeux celui-ci et pourtant je m'accrochais, effectivement j'avais des petites tendances masochistes. « T'es mains, ah oui effectivement sa m'était sorti de la tête. Moment mémorable à vrai dire ... » Je ne me souvenais absolument de rien, et à vrai dire, je n'avais même pas envie de m'en souvenir tellement ce mec me répugnait. Oui c'était ça je pouvais pas le supporter. Il s'était éloigné, je l'avais suivi gardant un peu mes distances. « De la nostalgie peut-être ... non la nostalgie c'est un sentiment que l'on ressent quand on aime quelqu'un ou quelque chose, alors non c'est pas vraiment ça, plutôt une envie de voir ta merveilleuse figure et me dire, mon dieu qu'est-ce que j'ai de la chance, d'avoir une vie beaucoup plus épanouissante que toi ! » Bon ça c'était peut-être pas dit, mais bon je faisais tout comme. Autant jouer le jeu à fond.

Grace faisait une mine assez grave, du genre dégouté, et ce spectacle me faisait assez rire, car contrairement à elle, je me souvenais parfaitement de cette nuit où nous avions couché ensemble. C’est elle qui avait fait le premier pas après tout, loin de moi l’envie de lui mettre la faute sur le dos mais si elle ne voulait pas assumer, c’était son problème, après tout, sa pseudo amnésie n’était peut-être qu’une vulgaire excuse, tout simplement parce qu’elle ne se pardonnait pas non ? Toujours est-il que ce petit jeu me faisait bien rire. Je me rapprochais alors de son oreille et venais lui chuchoter « Je sais, tu n’as pas arrêté de le crier durant cette nuit. » Je m’éloignais alors d’elle et arquai une fraction de seconde mes sourcils en lui adressant mon plus beau sourire aguicheur. Même si elle me détestait, elle semblait me suivre, s’accrochait-elle au fait qu’il fallait qu’elle se défoule ? « Ouaw, aimer est un grand mot, qui te parle d’aimer ? Pas besoin de ça pour éprouver un tant soit peu de nostalgies. Concernant ma vie, elle est très bien comme elle est, tu devrais peut-être essayer afin de te dérider un peu. »

Ma fierté était en jeu, et même si Loukas était un homme plus que séduisant, je n'avais pas l’intention de jouer ma gentille avec lui. Sacré caractère, un jour tu finiras par me perdre. Bref j'avais envie de jouer un peu avec lui, histoire de passer le temps car je m'ennuyais un peu, le décors paradisiaque ne faisait pas tout faut croire. J'aurais pu regardé bêtement la vue splendide que nous offrait le balcon de nos chambre, mais à vrai dire c'était pas trop mon truc, bouger c'était plus dans mes cordes. « Crier, avec toi ?! Tu as eu de la chance dit donc. Petit vénard, ça sera malheureusement la dernière. Dommage pour toi ! » avais-je dis alors que son visage s'éloigné du miens. J'aimais cette situation, et Loukas me permettait de m'amuser un peu, il fallait bien qu'il serve à quelque chose après tout, chacun avait son utilité et lui c'était de m'amuser. Mais ce que j'aimais par dessus c'était son répondant, j'étais comme une petite fille devant une Barbie, émerveillée. J'adorais ça. Oui un peu bisard c'était bien ça, j'étais comme ça. C'était peut-être malgré tout un bien grand mot, et même s'il n'était pas totalement exact à ce que je pouvais ressentir, il s'en rapproché au moins un minimum. « Me débrider ... je crois que je le suis complètement tu ne crois pas ? Je suis juste un peu plus responsable que toi, en même temps c'est pas bien difficile, t'es à l'échelon zéro ! » ou pas ... on va dire que la responsabilité c'était limite un mot qui n'existé pas dans mon dictionnaire. Mais après tout je m'en foutais. Je lui avais envoyé un léger sourire, comme pour le prendre en pitié. Mon dieu ... quel extase.

Ma relation avec Grace était assez basique, dans l’ensemble, elle aurait pu être une femme comme une autre, passant dans mon lit après une soirée arrosée, mais contrairement à une femme tout à fait innocente et normale, Grace avait du répondant, une certaine folie mélangée à de la fougue, elle me faisait rire avec ces petites phrases méchantes envers moi, disons qu’elle me passait le temps, et que j’appréciais d’une certaine façon sa compagnie. Je reprenais alors ma marche vers la plage en laissant toujours mes mains bien enfoncées dans mes poches. À nous regarder de loin, on avait l’air de vieux potes inséparables marchant sur la plage, discutant comme si de rien n’était, quelle drôle d’image. « Dommage pour moi ? Ce n’est pas comme si tu étais la seule créature sur celle île paradisiaque ! » Je lui adressais une légère moue, comme si j’étais, faussement, désolé du fait qu’elle n’était pas la seule et unique femme dans ma vie. « Et comme on dit, les premières et uniques fois sont les meilleures. » Je me contentais de hausser les épaules avant de reposer mon regard sur l’eau en face de nous, et plus particulièrement sur une jeune femme qui passait en faisant son jogging. Je me mettais alors à rire, elle n’avait pas tort, et en même temps je le savais, ce qui fait que sa phrase était loin d’être un pique au final. « Responsable ? Il n’y a pas besoin d’être responsable pour être libre dans la vie, les responsabilités pourrissent la vie. » Je détestais que l’on me bride, à l’armée, le fait de recevoir des ordres m’avait toujours irrité, c’est bien pour ça que j’avais fini des tas de fois au trou d’ailleurs.

C'était drôle, j'adorais taquiner Loukas, c'était un jeu, et même si je ne gagnais pas à tous les coups, sa m'occuper, et sa m'amuser aussi tout particulièrement. Et puis même si je le détestais, dans un sens, je l'appréciais, tout comme les moments que je passais avec lui ... c'était tellement ... divertissant. J'avais souris quand il avait dit que je n'étais pas la seule créature sur cette île paradisiaque. « Il parait que je suis un très bon coup, meilleure surement que toutes ses jolies petites Hawaïenne qui ne vont pas te résister bien longtemps. Mais c'est toi qui devrait me le dire, je t'ai fais prendre ton pied ou pas ? Autant que tu moi tu me l'as fait prendre ? » lui avais-je dis en souriant. Puis je m'étais approcher de son oreille pour rajouter au sujet des Hawaïenne. « Pas très existant, c'est tellement mieux quand c'est difficile à avoir. Tu le savoures encore plus ! » avais-je dis tout en me décalant de lui progressivement, le regardant du coin de l'oeil. « C'est surement vrai ! Mais il parait que la dernière fois et encore meilleure. » J'aimais plaisanter et ce n'était pas nouveau. Je n'avais aucune gène. Je disais ce que je voulais, quand je le voulais. J'étais comme ça un point c'est tout. Loukas commençait en avoir l'habitude. Une jeune femme était passée, je l'avais regardé, Loukas était comme aspiré. Pathétique. « Trop fade pour toi ! » lui avais-je dis pour que son intention revienne vers moi. « Tu es un enfant dans ta tête, alors ce n'est pas étonnant que tu détestes les responsabilités ! »

Grace avait beau feindre de me détester, je savais que la réalité en était toute autre. Elle m’appréciait autant que je l’appréciais, seulement on était le genre de personne à ne pas se le montrer, à s’envoyer des vacheries plutôt que de se sourire en se donnant une bonne tape dans le dos. Cette façon de procéder, cette drôle d’amitié, si on pouvait appeler ça ainsi, m’allait parfaitement bien, et puis entre nous, ces vannes me faisaient plutôt marrer, au moins elle sortait du lot, elle était très loin des filles écervelées avec qui je couchais parfois. « Elles disent toutes ça ! Je te l’ai déjà fait comprendre non ? » Elle avait crié, son visage s’était crispé de bonheur, d’excitation, c’est tout ce qui m’avait fallu, après tout, elle ne se souvenait pas de la scène non ? Je la regardais alors tourner autour de moi, enfin presque, comme une lionne, s’approchant délicatement de moi. « Je te l’accorde, tu as bien raison sur ce point. » Je faisais une légère moue d’approbation, les filles trop faciles ne me contentaient pas, bien au contraire, je ne perdais mon temps avec quelques très rarement. « Tu me traitais de violeur et tu m’aguiches ? Est-ce qu’il y a un juste milieu ? » Un large sourire sur mes lèvres, je regardais alors la fille passer comme si de rien n’était. Je me mettais alors à rire en entendant la voix de Grace, à croire qu’elle était jalouse que mon centre de préoccupation ait changé de personne l’espace d’un instant. « C’est vrai, tu as de bon goût, même en fille j’veux dire. » Je m’approchais alors à mon tour, chuchotant à son oreille « Un enfant ne ferait pas tout ce que je fais, crois-moi. » Un enfant préférait jouer avec des jouets en bois, personnellement je préférais les jouets plus en chaire.